Les deux se ressemblaient beaucoup lorsqu’ils étaient surpris. Comme s’ils étaient choqués, les deux hommes restèrent un instant désemparés.
“Je ne pense pas que 9 ans soit si jeune.” dit Luciel en haussant les épaules.
‘J’avais beau la regarder, elle ressemblait à une enfant de 6 ou 7 ans, mais c’était étonnant qu’elle parle parfois comme une adulte.’
– “Quoi qu’il en soit, vous séjournez au château de Bellstein. Bienvenue, Luciel. Et merci. Grâce à vous, nous avons pu nous préparer à l’avance.”
– “Tout ça, c’est grâce à grand-père.”
Gillard la regarda et Luciel sourit en retour. Cependant, le Duc s’interposa.
– “Il est trop tôt pour se réjouir. Laissez-moi vous dire à l’avance que votre fiancé est partie à l’académie et n’est pas dans ce château. Nous devrions également demander l’avis pour la partie du mariage. Bien sûr, le contrat de mariage peut être révoqué à tout moment s’il s’y oppose…”
Luciel laissa légèrement tomber sa petite épaule en s’asseyant.
S’il refusait…
C’était un problème auquel Luciel ne pouvait rien faire. Il ne voulait peut-être pas se marier parce qu’il était encore jeune. En y réfléchissant, même dans sa vie précédente, on m’avait dit qu’il ne s’était jamais marié et qu’il avait vécu seul toute sa vie.
Il était peut-être célibataire.
‘Alors je devrai quitter Bellstein.’
Mais je voulais vraiment rencontrer Kizef une fois. Pour lui, qui avait tout perdu à cause de moi, peut-être je pouvais être sa force dans cette vie.
‘Quand nous nous rencontrerons, je dois être belle.’
‘Devrais-je être mignonne parce que mon visage n’est pas joli ?’ À la fin d’une courte contemplation, Luciel dit.
– “Je garderai cela à l’esprit. Donc, je vais rester ici, n’est-ce pas ?”
– “Oui, terminons d’abord le contrat et réglons l’affaire du glissement de terrain. En attendant, reste ici aussi longtemps que tu le souhaites. Je te protégerai. Eva, tu es là ?”
Après un moment, la femme qui était en attente, entra et inclina la tête.
– “Oui, monseigneur.”
– “Donnez à cet enfant une chambre dans l’aile Est.”
– “Très bien.”
L’Aile Est était le bâtiment où le second Jeune Maître et les invités occasionnels séjournaient. Le Duc regarda Luciel et dit.
– “Tout d’abord, fais en sorte qu’elle ressemble à une humaine. Elle a l’air d’un chiot qui a roulé depuis le champ.”
Il ne le montrait pas, mais il était affligé par l’odeur de Luciel.
– “Oui. Je comprends.”
Le Duc était mysophobe [1] et excessivement obsédé par la propreté. Rien qu’en mettant Luciel dans son bureau, on pouvait voir à quel point il était généreux envers l’enfant.
– “Appelle-moi dès qu’Ellington arrive au château.”
– “Quoi ? Le lieutenant Ellington est parti en vacances chez lui pendant deux jours……”
Puis le Duc dit avec un sourire narquois.
– “Il est revenu de son plein gré.”
– “…… L’a-t-il fait ?”
‘Peut-être qu’il l’a fait,’ pensa Eva dans son esprit, en se le répétant.
Toc, Toc.
Dès que les mots furent terminés, la personne que le duc attendait apparut.
– “Ellington Stewart vient d’arriver, Monsieur.”
– “Vous pouvez venir demain.”
‘Tu dis des choses comme ça sans réfléchir ?’
Tous ceux qui regardaient étaient stupéfaits par les mensonges astucieux du Duc.
“Luciel, s’il y a quelque chose que tu ne sais pas ou que tu trouves difficile, demande-le moi. Je me réjouis de votre aimable coopération.”
Gillard s’approcha de Luciel et lui demanda de lui serrer la main. Luciel prit cette main chaude.
– “Oui, je me réjouis de cette aimable coopération.”
Le duc regarda de dos les mains en forme de feuilles d’érable de Luciel serrer la main du vieux duc, et se tint debout, les bras croisés.
– “Je vous surveillerai, Luciel.”
– “Oh, oui. Je vais faire de gros efforts.”
C’était ce que Luciel avait dit en joignant les mains. Aux côtés du Duc, un jeune homme aux cheveux bruns la vit et mourait d’envie de voir qui était cette petite dame.
– “Luciel.”
– “Oui…..”
– “Laissez-moi le présenter. C’est mon adjoint Ellington Stewart.”
– “Ellington, voici ma candidate temporaire au titre de belle-fille.”
– “Heh, le mot “temporaire” n’est-il pas suffisant ? De plus, il n’y a personne d’autre que Luciel, pourquoi utilisez-vous des candidats là-dedans ?”
À la question de Gillard, le duc fronça les sourcils. Ellington, qui observait, dit rapidement.
– “Ah, c’est ainsi ? Tu es une charmante petite fille. Je m’appelle Ellington Stewart, et je suis l’assistant direct du Seigneur.”
Ellington fit un pas de plus et s’agenouilla pour saluer Luciel.
– “Oh, je suis Luciel.”
Même avant le contrat, le duc appréciait l’attitude de Luciel qui ne se présentait pas avec le nom de l’Orbia.
Bientôt, les mots inquiétants d’Ellington revinrent.
– “Mais, monsieur, n’est-elle pas trop jeune pour être une belle-fille ?”
Comme s’il savait quelle serait la réaction d’Ellington, le Duc dit d’un ton un peu pétillant.
– “Même si elle ressemble à ça, Luciel a neuf ans.”
– “Quoi ?”
– “…Ellington, vous êtes surpris aussi, non ?”
Les yeux d’Ellington s’agrandirent également, et Gillard et Eva éclatèrent de rire.
– “Oui, un peu. Ah ! Madame, je suis désolé d’avoir été si surpris. Ce n’est pas que je sois surpris parce que c’est bizarre, c’est que vous êtes si petite et si mignonne que je ne savais pas que vous étiez tout à fait adulte.”
J’aimais aussi le jeune homme aux cheveux bruns qui m’entoura de charabia en guise d’excuses.
– “…..Ça arrive souvent. Ce n’est pas grave.”
Luciel avait en quelque sorte un bon pressentiment.
Pour le monde entier, le Duché de Bellstein était connu comme un foyer de crime de connivence avec les démons et un repaire du mal…..Mais quand j’étais arrivée ici, je n’avais pas eu peur du tout. Au contraire, j’avais l’impression que quelque chose d’amusant m’attendait.
Guidée par Eva, Luciel suivie à pas rapides. Dans son esprit, elle mémorisait le chemin. Cet endroit, où se trouvaient le bureau du Duc, le bureau et les salles de réunion, était le bâtiment principal du Château.
Eva se retourna. Luciel suivait derrière elle en faisant couiner ses pantoufles. Elle ressemblait à un petit caneton. Eva s’arrêta un instant.
– “Mademoiselle Luciel. N’êtes-vous pas un peu fatiguée ?”
Eva ne savait pas si l’enfant était fatiguée car elle rencontrait beaucoup d’adultes en même temps. De plus, le duc de Bellstein et le vieux duc étaient des adversaires difficiles à affronter, même pour les adultes.
Luciel secoua la tête.
– “Je pense que tout le monde est brillant et harmonieux.”
Eva ne répondit que par un sourire silencieux, car elle avait souvent connu l’atmosphère sanglante du château des Ducs.
En fait, c’était des gens qui se battaient comme des ennemis tous les jours.
Mais elle ne pouvait pas dire ça.
– “Je suis heureuse que Mlle Luciel reste au château de Bellstein.”
‘Je ne sais pas comment le Jeune Maître réagira à son retour, mais…..’ Eva voulait croire à la douce atmosphère créée par cette petite dame.
‘S’il vous plaît, faites que cet endroit soit paisible.’
Luciel leva sa petite tête.
– “Je le pense aussi. Je suis vraiment heureuse. Mais….”
– “Oui ?”
– “Je peux manger les restes du parfait que j’ai laissé ?”
Luciel, qui leva les yeux vers Eva, lui demanda très sérieusement.
– “Ne vous inquiétez pas. Je vais vous accompagner dans votre chambre et vous l’apporter vous.”
Son visage s’éclaira à la réponse d’Eva.
“Vous n’entrez pas ?”
– “Oh, si.”
La chambre était si grande qu’il était difficile pour Luciel de tout voir d’un seul coup d’œil. L’intérieur était décoré dans un tons ivoire et beige, des meubles couleur cacao et un tapis moelleux était étalé sous le grand lit central.
Rien qu’en le regardant, je me sentais chaude, douce et douillette.
– “Comme il s’agit d’une chambre temporaire, il doit y avoir de nombreux inconvénients à l’usage de Mlle Luciel, mais nous ferons de notre mieux pour l’améliorer. Une femme de chambre dédiée à votre cas sera déployée tout de suite…… Qu’est-ce qui ne va pas ?”
– “Je peux vraiment rester ici ?”
– “Bien sûr. Attendez un moment, s’il vous plaît. Il serait préférable de prendre un bain d’abord et de vous reposer confortablement.”
Alors qu’Eva quittait sa chambre, Luciel regardait lentement autour de lui. Rien ne semblait réel, comme cela devait être le cas. Elle n’avait jamais eu une aussi belle chambre ni un corps libéré.
– “Voici ma chambre…..”
Les somptueuses chambres du comte et du palais impérial étaient comme un paysage à l’extérieur de la voûte de verre. Ce n’était pas quelque chose dont on pouvait profiter directement avec les mains et les pieds de Luciel.
Mais, devant elle, ce n’était pas le même endroit qu’avant.
“Je peux toucher plein de choses ou m’allonger autant que je veux.”
Luciel se dirigea vers son lit et s’assit. Un enfant comme Luciel se trouvait dans un lit qui était assez large et moelleux pour accueillir huit personnes.
‘Je pense que je vais m’endormir rien qu’en m’allongeant.’
La couette, qui était douce rien qu’en la touchant, sentait bon, comme si elle venait d’être lavée.
Eva revint avec les servantes.
– “Voici les servantes qui s’occuperont de la jeune femme. Je laisse le parfait ici, vous le mangerez après votre bain. J’ai aussi apporté du castella et du lait chaud.”
Toutes les servantes inclinèrent leur tête vers Luciel et sourirent.
– “Enchantée de vous rencontrer. Je suis Rose.”
– “Je m’appelle Bessie.”
– “Oh, je suis Luciel.”
– “C’est la première fois que nous nous rencontrons, mais nous allons vous aider à prendre un bain. Je te promets que ce sera vraiment rafraîchissant.”
Rose, qui tenait une grande serviette, sourit et dit, avec douceur. Bessie guida Luciel dans la direction où se trouvait la salle de bain.
– “Par ici, madame.”
La salle de bain avait une baignoire en marbre avec de l’eau chaude.
– “……Je peux le faire moi-même.”
Luciel détestait prendre un bain.
C’était aussi stressant pour les servantes de voir et de toucher son corps maigre. Il était également douloureux de devoir demander l’aide des servantes car ses jambes devenaient inconfortables par la suite.
À la réaction de Luciel, Bessie s’agenouilla et demanda avec précaution en établissant un contact visuel.
– “Es-tu timide ? Alors je vais te laver en pyjama. Est-ce que ça te convient ?”
Luciel hocha tranquillement la tête. Tant qu’elle portait des vêtements, tout irait bien.
Elle fut bientôt entourée par les servantes. Grâce aux soins de Rose et Bessie, Luciel pu terminer son bain sans problème. Cependant, les servantes qui avaient vu le corps petit et mince de Luciel se refléter à travers ses manches retroussées, se mordirent les lèvres en secret.
Elles n’auraient pas pu imaginer ce qui était arrivé à une enfant si petite et si fragile d’une famille noble. Dans leurs regards croisés, les deux femmes se partagèrent des mots non exprimés : ils devraient être plus gentils avec la petite fille.
“La prochaine fois, ce sera amusant de prendre un bain moussant.”
Luciel se sentie très rafraîchie en se lavant après une longue période. Betsy essuya son corps avec une serviette douce et sèche. Elle était mignonne au début, mais après avoir été lavée, Luciel était devenue une enfant complètement différente.
Avec une serviette drapée sur ses cheveux argentés mouillés, ses yeux cramoisis scintillaient comme ceux d’un bébé lapin des neiges courant sans fin dans les champs de neige.
“Ma Dame. Comment se fait-il que vous ressembliez autant à un lapin ? C’est si mignon.”
La Rose aux cheveux roux gémit et se couvrit la bouche. Ses yeux papillonnaient sans but. Beth, qui avait des cheveux noirs, secoua également la tête.
– “Les yeux de Mlle Luciel sont si brillants et si jolis.”
Aux compliments des deux, Luciel fut timide et se contenta de cligner des yeux en silence.
NOTE :
[1] est un type de phobie qui se centre sur une peur extrême et irrationnelle des germes, de la saleté ou de la contamination.
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Traduit par : Cocojoy
Check par : Cocojoy
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