Luciel se regarda plusieurs fois dans le miroir et cligna des yeux.
Je ne sais pas exactement combien de temps s’est écoulé depuis mon retour en enfance. Mais vu que je ne me suis pas réveillée de mon sommeil, je suis sûre que ce n’est pas un rêve.
Dans le miroir, il y avait un petit enfant qui était aussi joli qu’une poupée.
De grands yeux cramoisis comme un lapin, des joues rouges, de jolies mains en forme de feuille d’érable, et même de fins cheveux argentés sur le front. Elle avait l’air d’avoir sept ans, mais elle devait en avoir neuf ou dix.
C’était parce que je ne pouvais pas manger correctement et que ma croissance était retardée.
Bref, que s’était-il passé ? Mon cœur battait, c’était sûr.
‘Mais j’étais certainement morte…’.
Était-ce que c’était parce que quelque chose en dehors du sens commun était arrivé ? Ça n’avait toujours pas l’air réel. Luciel inclina sa tête. De doux cheveux argentés se déversaient doucement sur ses épaules.
Il n’y avait rien qui n’était pas petit. Le visage, le corps, les mains et les pieds. Même le courage devenait plus petit, si bien que mon cœur battait constamment la chamade.
Si c’était un rêve, je me serais déjà réveillé.
Pendant plusieurs jours, Luciel s’endormait, se réveillait et restait immobile dans cette petite pièce. Si vous avez du bon sens, vous allez au moins vérifier si l’enfant était malade, mais ni la servante du comte ni les domestiques ne s’intéressaient à Luciel.
Elle leva la tête et regarda autour d’elle.
Un entrepôt souterrain sombre, humide et plein de moisissures où elle avait grandi jusqu’à l’âge de dix-sept ans.
Luciel était venue au Comté pour travailler comme servante avec sa sœur. Cependant, personne ne faisait travailler Luciel, et il y avait aussi une nourrice qui était une bonne qui la surveillait.
Rien n’était bon.
Ni les sorties à l’extérieur, ni un repas nutritif ne lui étaient permis.
De la bouillie faite de pommes de terre ou de maïs pourris était tout ce qu’elle avait pour le repas d’une journée, et elle tremblait dans le froid sans vêtement chaud ni cheminée.
Les domestiques la regardaient simplement comme une gêne.
Seules sa sœur et sa nounou prenaient parfois des nouvelles de Luciel.
Cependant, elle ne pouvait même pas rencontrer sa sœur très souvent, et la nourrice, nommée pour protéger la jeune Luciel, n’était pas très intéressée à s’occuper d’elle.
‘Si la nourrice te donne du thé, ne le bois pas et jette-le. Et ne pense à rien, ferme les yeux et dessine un cercle sur un fond noir. Un, deux, trois, jusqu’à ce qu’il y ait plus de cent mille cercles. Luciel, tu peux le faire, non ?’
‘Oui, ma sœur.’
Quand je buvais le thé donné par la nounou, je devenais étrangement émotive et sensible. Je n’arrivais à me calmer qu’après-avoir dessiné des cercles dans ma tête comme ma sœur me l’avait dit, mais ça marchait à chaque fois.
Luciel était toujours enfermée dans une cave sombre et sans lumière du jour et s’entraînait comme sa sœur lui disait de le faire. Même avant d’aller se coucher. Même après son réveil le matin.
Puis un jour, le comte Orbia rendit visite à Luciel dans la cave.
“Ta sœur est morte. Elle s’est jetée dans le lac.”
– “…..M-Ma sœur est morte ?”
Avant même que la tristesse et le choc ne lui fassent perdre la tête, le comte ajouta.
– “Oui, maintenant tu dois faire des bijoux au nom de ta sœur. Je ne sais pas ce que tu as fait jusqu’à présent, mais il est temps pour toi d’éveiller ta force. Tu as de si beaux yeux cramoisis.”
En regardant les yeux cramoisis brillants de Luciel qui brillaient comme des bijoux, les yeux du comte brillaient de folie.
-“C’est une couleur qui est plus belle que celle de ta sœur. Alors, je suis sûr que tu peux faire des bijoux plus précieux. Pour moi, bien sûr !”
J’appris tout ce qui s’était passé en même temps. Comme si un éclair m’avait frappée à la tête.
Pourquoi m’avait-t-elle fait faire ça ?
Tu essayais de me protéger. Je ne savais même pas que…. !
Mais il n’y avait rien qu’un enfant de neuf ans puisse faire.
-“Vous, mes fabricants de bijoux, étiez mes esclaves de bijoux que j’ai payé très cher pour les acheter à un marchand étranger. C’est maintenant à votre tour de payer votre dû.”
Luciel tomba en état de choc et de désespoir. À ce moment-là, son corps tout entier était faible et s’effondrait.
– “Je n’en veux pas !”
La peur et la tristesse arrivèrent parce qu’elle ne reverrait plus jamais sa sœur, la peur et la rancune envers le comte qui était venu lui dire cela. Tous ces grands sentiments remontèrent à la surface.
Boum boum !
Mon cœur battait la chamade, je croyais qu’il allait éclater.
-“Arrête !”
Luciel se recroquevilla en se couvrant les oreilles, et l’énorme magie de tout son corps voltigea. Le mana devint bientôt des joyaux clairs et transparents, comme si des cristaux de glace se formaient dans l’air.
Tuk Tuk Tuk.
Shiiishh.
Des pierres précieuses très pures et colorées étaient empilées sur le sol du sous-sol. C’était les plus beaux saphirs et rubis que l’on puisse voir.
Les yeux du comte se retournèrent quand il les vit. Après avoir ramassé une poignée de bijoux, il admira.
– “Oh, cette couleur vive, cette beauté éclatante ! Et la fabrication de tant de bijoux ! Tu es à moi, Luciel ! Tu fais des bijoux pour moi ! Hahaha. Hahahaha ! Je suis riche maintenant !”
Le comte, rempli de joie, désigna bientôt Luciel et ordonna.
-“Qu’est-ce que tu fais ? Dépêchez-vous de la prendre !”
La nourrice et les serviteurs se précipitèrent et attrapèrent le corps de Luciel.
À partir de ce jour, sa vie devint un enfer.
Si le Comte ne lui faisait pas produire des bijoux, il l’enfermait dans la voûte de verre pour qu’elle ne puisse pas faire un pas dehors.
Colère et douleur.
Tristesse et nostalgie.
Les bijoux étaient créés avec des émotions intenses, et elles étaient toutes utilisées pour remplir les poches du Comte.
Son petit corps n’avait plus de mana pendant des jours et des semaines. Elle maigrissait de jour en jour, et ne pouvait pas grandir correctement. De plus, Luciel, qui n’avait personne sur qui compter, ne pouvait même pas s’enfuir à cause de la surveillance des serviteurs.
Telle était sa vie avec le comte Orbia, qui avait gagné tant de richesses grâce à elle. Mais peu de temps après, il révéla l’existence de Luciel au marquis Cavill, qu’il rencontra à la maison de jeu.
Fée de cristal.
Les fées apparaissent dans le mythe fondateur de l’Empire,
Un être mystérieux qui créait des bijoux à partir d’émotions et avait de beaux yeux de bijoutier.
Luciel était la seule Fée de Cristal restante dans le monde. Une poule aux œufs d’or que tout le monde convoitait.
Alors que sa vie était menacée, le comte Orbia piégea Luciel pour en faire son enfant illégitime et la lui avait remise après avoir reçu une grosse somme d’argent du marquis Cavill. À l’âge de dix-sept ans, la vie de Luciel ne s’était pas améliorée, même après avoir été vendue de la sorte.
Elle épousa le fils du marquis Cavill, qui était une loque et n’avait aucune affection à lui donner. Il s’adonnait à l’alcool et au jeu tous les jours et ne voyait en Luciel qu’une idiote et une esclave des bijoux.
Elle priait Dieu et sa sœur morte tous les jours.
‘J’aimerais pouvoir mourir.’
Luciel, qui vivait une vie solitaire et douloureuse, reçut l’affection de quelqu’un pour la première fois lorsqu’elle rencontra le prince héritier qui assistait au banquet du marquis Cavill.
“Luciel, je te sauverai. Tu es mon seul amour.”
Le Prince héritier eut également le coup de foudre, comme s’il était possédé par la belle Luciel. En poursuivant leur rencontre secrète, il promit un avenir à Luciel.
Trompée par ces mots doux, elle prit la main du prince héritier.
Mais elle n’aurait pas dû lui faire confiance.
La promesse d’être ensemble et les mots d’amour étaient faux.
Le prince héritier emmena Luciel grâce à un accord avec le marquis Cavill, et dès qu’elle tomba entre ses mains, il révéla ses véritables intentions.
Il prit une princesse voisine comme princesse héritière et future impératrice, et fit de Luciel la concubine de rang inférieur.
Finalement, l’endroit où elle entra était une voûte de verre qui ne faisait que s’agrandir et se colorer.
Elle ne pouvait pas échapper au destin d’esclave des bijoux et mourir après avoir été utilisée toute sa vie.
En repensant brièvement à sa vie malheureuse, Luciel sentit son cœur battre la chamade. Des larmes chaudes coulaient sur ses joues.
Mais elle réalisa soudain.
Elle allait bien, sans aucune blessure sur son corps.
En voyant qu’elle ne pouvait pas fabriquer de bijoux, quelle que soit l’émotion qu’elle ressentait, il semblait qu’elle ne s’était pas encore éveillée.
‘Il ne s’est encore rien passé ? Dans ce cas…’
Peut-être qu’une autre chance de Dieu lui avait été donnée. Cela pouvait signifier de tout recommencer à zéro.
‘Cette fois, je ne vivrai plus jamais comme ça.’
Luciel s’en jurait fermement, en serrant ses petites lèvres comme une cerise.
La quantité de mana dans son corps n’était pas non plus celle d’un enfant. C’était presque la même chose que lorsqu’elle était devenue adulte.
Si je m’entraînais régulièrement à partir de maintenant, je pouvait être sûre qu’elle serait incroyable à l’avenir.
À ce rythme, sa résistance à la magie allait être élevée. Une condition physique parfaite pour tout commencer,
La première chose que je devais faire était de changer ma vie.
‘Je dois m’enfuir de cette maison.’
Tous les malheurs avaient commencé une semaine après la mort de sa sœur, lorsque le comte lui avait rendu visite. Vu qu’elle n’était pas encore enfermée dans une voûte de verre, il y avait une chance.
‘Alors, est-ce que sœur est encore en vie… ?’
Depuis plusieurs jours, elle était presque endormie, et même si quelqu’un venait, elle ne le voyait pas.
‘Tout d’abord, vous devez savoir exactement quand c’est maintenant.’
Luciel tira la vieille couverture et attendit que la porte de la cave s’ouvre.
Sa sœur apportait toujours des fleurs pour Luciel. Cependant, une bouteille en verre vide contenant des fleurs séchées avait été vue sur la table. N’était-ce pas la preuve que ma sœur n’était pas venue ici depuis longtemps ? Si oui…….
Je pensais ainsi, mais le bruit de pas qui descendent l’escalier retentit.
Clack.
Juste avant que l’épaisse porte en fer ne s’ouvre.
Je sentis un regard froid alors que quelqu’un jetait un coup d’œil dans la pièce.
“…Luciel ?”
C’était la voix de la nounou.
– “Nounou.”
– “Tu t’es réveillée. …..Je pensais que quelque chose était arrivé parce que tu as beaucoup dormi.”
-“Même si ta sœur est comme ça, ceux qui veulent vivre doivent vivre. C’est comme ça que tu seras un bon enfant.”
Luciel demanda en dressant les oreilles.
– “Qu’est-ce… que tu veux dire ?”
– “Maintenant, calme-toi et reprends-toi en main. Ta sœur est morte il y a trois jours.”
La nourrice parlait calmement et posa la tasse de thé devant Luciel.
– “Ah… Ma sœur…”
Comme prévu, ma grande sœur était déjà morte. La tristesse et le vide affluèrent, mais la tristesse était diluée parce qu’elle était morte il y a longtemps.
Mais j’aurais été heureuse si nous nous étions revus……
Dans le passé, Luciel ne pouvait pas croire à la mort de sa sœur, même après avoir entendu la nounou le dire et le redire.
“Je pensais que ce n’était qu’un rêve. Comme une idiote.”
Après l’avoir entendu de la bouche du comte, j’éveillai mes capacités avec le choc de saisir la réalité. C’était affreux.
– “D’abord, buvez du thé.”
– “J’ai faim…”
– “Bois-le.”
Je fermai les yeux, et je jetai un coup d’œil vers le bas. C’était de l’eau de thé rougeâtre.
Qu’est-ce que tu as mis là-dedans ?
Si je bois cela, mes nerfs seront plus aiguisés. C’est une drogue pour le système nerveux ? Pour hâter l’éveil ?
Elle demanda à Mme Volladi, la nounou, qui surveillait Luciel.
‘Je ne dois jamais le boire.’
Splash.
Luciel versa tout de suite l’eau du thé. La nounou qui la vit était stupéfaite.
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Traduit par : The Dream of Novels
Check par : Cocojoy
Recheck : Croco
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