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Traductrice : Moonkissed
Auteur : Emperor Penguin
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Les deux hommes avaient cessé de bouger, mais le public continuait à crier et à hurler. Même si les tables avaient considérablement changé, avec de l’espoir dans leurs paris, les gens contribuaient au bruit fort.
Les mots de Jin furent écrasés par la foule déchaînée, et les deux hommes restèrent debout et se regardèrent.
-Ne me ménage pas.
En entendant ces mots, Dante s’était senti gêné.
‘Oui… Ça pourrait ressembler à ça. On pourrait avoir l’impression que je te ménage.’
Dans n’importe quelle situation, refuser de blesser l’adversaire signifiait l’échec en tant que guerrier. C’était honteux en affrontant un ennemi, et encore plus irrespectueux devant un adversaire digne de ce nom.
‘Y a-t-il quelque chose de plus embarrassant que de se montrer indulgent envers un adversaire que j’apprécie ?’
Le problème n’était pas d’utiliser ou non sa technique secrète.
C’était de savoir s’il allait ou non faire de son mieux sans hésitation.
Mettre fin à la bataille sans le faire serait inutile, qu’il gagne ou qu’il perde.
« Je m’excuse d’avoir montré une telle disgrâce. Recommençons à zéro. »
Dante pointa son épée vers Jin, demandant ainsi que les épées se frappent pour représenter le respect de l’autre. Jin utilisa son épée pour frapper celle de Dante, émettant un doux son musical de métal frappant le métal.
Et à ce moment, ils éprouvèrent un sentiment étrange.
Les cris et les hurlements devinrent faibles, comme un écho voyageant dans un canyon. Leur environnement se brouilla et devint progressivement sombre. Dans leur monde, il n’y avait que tous les deux, debout l’un devant l’autre.
Ils avaient tous deux confiance dans le fait que l’un ou l’autre se battrait de manière exaltante. Ils n’avaient pas besoin de parler pour partager ce sentiment. C’était une hallucination courante chez les maîtres d’épée lorsqu’ils se battent en duel avec leur rival.
« Alors commençons. »
Whew.
Hoo.
Ils prirent simultanément une profonde inspiration.
Il était difficile de dire qui avait frappé en premier alors qu’ils s’affrontaient à l’épée. Contrairement à leurs coups d’épée respectueux du début, l’impact de leurs lames provoqua la dispersion d’étincelles aveuglantes.
Des sons semblables à des explosions, le crissement de la friction métallique, et le vent résonnant partout ; l’aura vacillant partout.
Comme si son épuisement était un mensonge, Dante balança son épée plus énergiquement qu’avant. Jin, également, canalisa le reste de son énergie dans ses attaques avec un cri.
Fonce.
À cause de l’impact, le sang et le sable giclèrent et éclaboussèrent l’arène.
Au moment où elle devrait applaudir, la foule se tue sous le choc. À leurs yeux, les deux adolescents qui se battaient ressemblaient à des géants, et ils n’osaient pas cligner des yeux de peur de manquer un moment du combat.
Cela faisait dix ans que l’arène était ouverte, mais ils n’avaient jamais eu un moment comme celui-ci. Les spectateurs, qui étaient venus à l’origine pour assister à un cruel massacre, avaient maintenant droit à un spectacle. Ils étaient témoins d’un duel entre deux chevaliers talentueux.
À ce stade, l’aspect ludique de l’arène n’avait plus d’importance. Bien sûr, une fois le combat terminé, certains riraient, d’autres pleureraient.
Pourtant, à ce moment précis, tout le monde était étonné par le combat.
‘J’ai peut-être un peu sous-estimé Dante. J’étais sûr qu’il était épuisé, mais d’où vient cette puissance… ?!’
Du sang coula de la lèvre de Jin. Il était trop occupé à dévier les attaques de Dante pour remarquer qu’il s’était mordu la lèvre.
Le sens à l’épée de Dante était un don de Dieu, mais sa force et son endurance étaient douloureusement moyennes.
Non, combien d’efforts ce garçon de petite taille — qui était né avec des traits physiques inférieurs à la moyenne — avait-il fait pour s’entraîner ? Combien de fois s’était-il agenouillé en désespoir de cause avant de surmonter son défaut fatal ?
Ceux qui s’entraînaient jusqu’à la mort pouvaient remarquer la quantité d’efforts chez les autres. Quant à Jin, dans sa vie passée, il se souvenait de l’enfer apparemment éternel de son incapacité à franchir le mur 1 étoile malgré le corps béni des Runcandels.
Donc, il pouvait facilement imaginer le passé de Dante. Lui, recroquevillé comme une petite boule dans une salle d’entraînement sombre, regardant avec détresse son petit et frêle corps dans le miroir. Lui qui s’entraînait et se fouettait jusqu’à être au bord de la mort et de l’épuisement.
Et dans tous ces moments, il n’avait jamais lâché son épée.
Tout comme sa propre vie passée.
Cependant, contrairement au Jin passé, Dante avait persisté à travers chaque épreuve.
‘Cela me fait verser une larme.’
La voix rauque de Dante était née de tous les cris et les hurlements qu’il avait canalisés afin de surmonter ses défis.
Frissonnement, frissonnement.
Dante commença à trembler.
Après avoir erré dans le désespoir, il était devenu le successeur potentiel du clan Hairan et avait la motivation pour essayer de plus en plus fort après chaque journée fatigante.
Simplement parce qu’il ne faisait qu’un avec son épée.
S’il ne l’était pas, même s’il était un noble dans un empire, la vie serait simplement une pièce de théâtre ennuyeuse.
Dante était comme ça.
‘Jin Runcandel. Le treizième jeune maître des Runcandels.’
Comme chaque coup de lame vibrait dans son corps, Dante pensa à Jin.
‘Tu es né avec tout ce dont tu avais besoin’.
La lignée de sang dont rêvent tous les chevaliers. Un corps durable qui provenait de la lignée bénie. Jin, qui était devenu un 5 étoiles à l’âge de 15 ans et en avait maintenant 16, pouvait affronter Dante de front.
Le plus talentueux parmi les talentueux.
‘Pourquoi est-ce que je ressens du désespoir de ta part, alors ? Bien que tu sois né dans un monde considéré comme un paradis pour les chevaliers, tu agis comme si tu observais ce monde céleste de loin.’
‘Pourquoi es-tu si désespéré ? Pourquoi, bien que tu sois né avec tout, as-tu de telles émotions teintées dans ta lame ? Est-ce parce qu’être l’héritier du trône est loin d’être à la portée du plus jeune des fils ? Non, tu n’es pas un être qui se préoccupe de la hiérarchie… Est-ce simplement pour devenir le meilleur au monde ? Ou est-ce parce que tu as vécu de nombreux jours de désespoir et d’impuissance ? Tu veux dire que tu as eu plus de jours d’angoisse que moi ?’
‘Qui es-tu, Jin Runcandel ? …Non, qui tu es n’a pas d’importance. Aujourd’hui… c’est le jour où je prouve que mes efforts n’ont pas été vains.’
Craquement.
Alors qu’il exerçait une force sur la poignée de son épée, Dante pouvait sentir des fissures se propager dans les os de ses mains. Une douleur atroce traversait son corps, mais il ne faiblit pas.
Au lieu de cela, il sourit.
Crrraaaack…
Chaque fois qu’il brandissait son épée, ses os se fissuraient davantage, mais ses mouvements ne changeaient pas le moins du monde, pas même ses épaules, sa poitrine, sa taille et ses pieds.
Bien que sa posture commençait à s’effondrer, Dante ne méprisait pas la faiblesse de son corps.
‘Je me bats juste parce que j’aime ça.’
Dante souriait alors que Jin commençait à dominer la bataille. Il savait qu’il ne pouvait rien y faire.
‘Le corps de Dante… s’effondre ?’
Alors que Jin sentait l’épée plus proche de sa peau, il pouvait sentir l’épuisement de Dante à chaque choc de leurs épées.
Une fois qu’il sentit que sa victoire était à portée de main, Jin ressentit de la colère plus que de la joie.
‘Pourquoi n’utilises-tu pas le coup décisif de ton clan ?! Est-ce que tu caches une autre compétence que je ne connais pas ?’
Il avait tort.
Dante recula en titubant, comme s’il était une bête qui avait utilisé toute son énergie. Bien que ses yeux brillaient d’une ardente combativité, il était vraiment au bord de l’évanouissement.
‘Tu as vraiment eu ta chance. Tu n’hésites toujours pas à me frapper, alors pourquoi… ?’
C’était maintenant au tour de Jin de décider.
‘Je le frappe, ou pas ?’
Il n’eut pas besoin de réfléchir longtemps.
‘Ranger mon épée signifierait te manquer de respect.’
Clang !
Jin balança un coup horizontal. Dante dévia le coup, mais son corps trembla. En gardant à peine l’équilibre, Dante sentit d’autres os se briser dans son corps. Avant qu’il ait pu tourner la tête et suivre les mouvements de Jin, Bradamante en était déjà à son deuxième coup.
Heureusement, il y avait eu une hésitation dans la lame.
‘Espèce de salaud ! Pourquoi ?!’
En serrant les dents, Jin changea la trajectoire de son swing, qui était censé trancher la poitrine de Dante.
Parce qu’il avait forcé son épée à bouger de façon non naturelle, ses mains se crispèrent. Bradamante s’envola des mains de Jin, et Dante pointa son épée vers la gorge de Jin.
On aurait dit qu’il l’avait fait exprès. Cependant, avant même qu’il ait pu l’enfoncer, son corps perdit tout contrôle.
En fait, Dante avait déjà perdu connaissance avant la seconde attaque de Jin.
Bruit sourd !
Dante tomba sur le sol en terre battue.
Jin cligna rapidement des yeux et respira difficilement en le regardant fixement.
Le temps sembla s’arrêter dans le silence qui suivit.
À ce moment-là, le public retint son souffle.
Quant à Jin, il éprouvait des sentiments complexes. La victoire mise à part, des millions d’émotions complexes chauffaient son corps. Il avait prié pour que Dante ne meure pas. Cependant, il était certain qu’il était mort, mais il avait un peu peur de vérifier.
Instinctivement, il s’assit sur le sol à côté de son corps et vérifia son pouls. Jin ne pouvait rien sentir à cause de son propre sang qui pompait dans ses doigts.
‘Nous devons appeler un médecin… !’
Au moment où il essaya de crier pour appeler un médecin ou quelqu’un qui pourrait soigner Dante, un membre du public sauta hors de la zone des spectateurs et dans l’arène.
« Jeune Maître ! »
Les gardes du corps suivirent l’adolescent dans l’arène.
Les mains de Beradin Zipfel brillaient d’une lumière verte et chaude tandis qu’il sprintait sur la terre. Il préparait déjà un sort de soin à mi-chemin de la bataille, inquiet de perdre l’un ou l’autre de ses amis.
« Beradin… ! »
« Ne t’inquiète pas, je vais le sauver ! »
Beradin s’agenouilla à côté de Dante et psalmodia un sort.
Puis il en a lança deux autres.
Beradin avait lancé trois sorts de guérison consécutivement, démontrant son talent fou pour la magie. Cependant, à ce moment précis, Jin ne se préoccupait que de Dante.
L’expression de Beradin n’était pas très bonne alors qu’il psalmodiait le sort. Moins de dix secondes s’étaient écoulées, et pourtant son corps tout entier était trempé de sueur. Jin se demandait combien de mana il avait canalisé.
Même s’il utilisait un sort qui pouvait guérir instantanément une blessure mortelle, les yeux de Dante ne s’ouvraient pas.
Alors que les cœurs de Jin et Beradin faisaient mal, le jeune Zipfel baissa les mains et secoua la tête.
« Merde. Ce n’est pas quelque chose qui peut être guéri par la magie… ! »
Toutes les entrailles de Dante étaient abîmées.
Pas un seul os n’était intact. En fait, son corps brisé brûlait d’une aura. Pas même le Saint Roi Mikellan pourrait le faire revivre avec un miracle.
« Jin. »
Beradin murmura le nom de Jin.
« Beradin, Dante est… »
« Écoutes bien. Cela restera entre nous trois. »
Suivant ses mots, Beradin révéla quelque chose de sa cape.
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