Q uand ai-je ouvert la bouche ? Song Shuhang sentit que la situation tournait mal. Être franc était une de ses qualités, mais il essayait de trouver l’équilibre. Par contre, il ne s’attendait pas à ce qu’en plus, il avait tendance à parler sans s’en apercevoir.
Il tourna la tête avec raideur. « Aîné Blanc, est-il possible que… Qu’ai-je dit à l’instant ? »
– « Hehe. » Il ne répondit pas. Il sourit et sirota son thé avant de reprendre calmement : « Au milieu de votre rêve, l’Esprit Fantôme voulait se rapprocher des quatre toiles de la Famille Chu, n’est-ce pas ? Sans doute parce que vous avez hérité de la volonté de Li Tiansu… Dans ce cas, vous devriez chercher une opportunité d’aller dans cette salle secrète et d’entrer directement en contact avec les tableaux. Dans cet objectif, pourquoi ne pas prendre l’apparence de Mlle Chu Chu ? Je me souviens que vous possédez une broche capable de vous travestir. »
J’ai donc parlé tout haut ! À ce moment-là, l’étudiant voulait se gifler aussi fort qu’il le pouvait. L’Aîné lui disait-il bien de se transformer pour infiltrer la Famille Chu ?
N’allait-il pas être obligé de rentrer dans son rôle pendant une longue période ? Allait-il devoir l’imiter en mangeant, buvant et en allant se laver les mains dans les toilettes des femmes ?
Hors de question. Il ne voulait absolument pas faire ça. Le seul fait de l’imaginer lui donnait l’impression d’être un pervers.
Par conséquent, il résista : « Aîné, la broche ne peut que changer l’apparence, mais nos auras sont complètement différentes. Si quelqu’un s’en aperçoit, ce déguisement ne tiendra pas. Tant pis ! »
– « Ne vous inquiétez pas, je vais vous aider à résoudre les problèmes liés à l’aura et à la lignée, » dit-il en soufflant légèrement sur son thé.
Song Shuhang serra les dents et continua de chercher une échappatoire. « Aîné… Ma constitution est très différente de la sienne. Même si je lui ressemble, quand un proche s’approchera de moi, il ou elle remarquera la différence ! »
– « Ne vous inquiétez pas, je vais vous enseigner une technique de modification des os similaire à celle que le Maître Immortel à l’Amulette de Cuivre a utilisé pour adapter sa carrure en changeant d’apparence. Il n’y a aucun problème. » Il regarda l’étudiant avec une expression tranquille et dit : « Autre chose ? »
– « Aîné… » Il ouvrit la bouche, mais ne trouva rien à ajouter malgré la mobilisation de toutes ses cellules cérébrales.
– « Bien. Puisque tout est réglé, vous devriez retourner dormir. Il se fait tard. Au fait, laissez-moi vous donner un conseil… Ne vous inquiétez pas du lendemain, car le lendemain aura ses propres tracas. À chaque jour suffit sa peine. »
Song Shuhang ne trouva rien à répondre.
Le visage en larmes, il courra vers sa tente.
❄️❄️❄️
La nuit, la plupart des gens étaient endormis. Mais certains travaillaient dur. Par exemple, des écrivains sur Internet à la vitesse de frappe extrêmement élevée, qui avaient plus d’inspiration à ce moment-là. Ou un grand nombre de journalistes, qui devaient constamment faire des heures supplémentaires. Chaque fois qu’il y avait des nouvelles sensationnelles, ils devaient se jeter sur leur clavier pour le publier le plus tôt possible. Cette fois, le cas de l’avion perdu en mer trois jours plus tôt voyait enfin un nouveau rebondissement !
On racontait que tout l’équipage était en sécurité sur une petite île de l’océan Pacifique. Nul ne savait comment cela s’était produit alors que leur appareil volait au-dessus la mer de Chine orientale. Cependant, ce n’était pas le problème. Tous étaient sains et saufs !
Les passagers, le capitaine et les employés, tous étaient sur une île privée appartenant à un mystérieux nouveau riche.
La veille, tous, un par un, avaient contacté les membres de leur famille par le biais d’un système de communication privé. Tous avaient affirmé se porter à merveille.
Ils passaient un bon moment sur cette île. De plus, l’inconnu plein aux as leur avait garanti que le mois suivant, son luxueux bateau de croisière les emmènerait à bon port.
Cette nouvelle suscita beaucoup d’émotions.
Lorsque des journalistes de tous les grands groupes, de tous les journaux et de toutes les plateformes d’information se renseignèrent, ils découvrirent qu’effectivement, un paquebot avait commencé à se diriger vers l’océan Pacifique, une fois toutes les formalités nécessaires réglées à Shanghaï.
De toute évidence, ce navire de croisière appartenait au mystérieux nouveau riche…
Des expressions bien connues telles que “un bienfaiteur envoie du charbon quand la neige tombe” étaient toutes utilisées par les journalistes pour le décrire !
De leur côté, tous les proches des passagers et du personnel poussèrent un long soupir de soulagement. Le fardeau qui pesait sur leur cœur avait été levé.
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Ainsi, sur l’île dans l’océan Pacifique.
Le Maître du Palais au Talisman des Sept Vies biffa calmement une promesse écrite dans son petit carnet : [Je veux sauver des voyageurs dans l’océan. Ils ont eu un problème, je les ramènerai chez eux sains et saufs.]
Il se souvint du jour où il l’avait juré. À l’époque, il regardait un film venu d’Occident nommé La croisière dans l’océan P acifique . Il avait vu un navire de croisière couler. Ainsi, sa langue s’était déliée dans un moment d’égarement.
Bon sang, je regardais simplement un film, pourquoi ai-je juré quelque chose ? Merde, merde, merde !!!
– « Ouf. Heureusement, j’ai réussi celui-là du premier coup. Encore une BA. Eheheh ! » Il rangea son petit carnet dans son sac cosmos et gloussa. Il ajouta sans réfléchir : « Je le jure, je ne jurerai plus jamais à la légère ! »
Après quoi, plongé dans un état second, ses yeux se plissèrent légèrement… Il reprit son petit carnet et écrivit un nouveau serment. [À partir de ce jour, je ne m’engagerai plus aussi facilement !]
Il referma son calepin d’un geste violent et serra le poing. Des larmes amères coulèrent sur son visage…
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À l’intérieur de la tente.
Song Shuhang retomba dans les bras de Morphée…
Puis il entra à nouveau dans le pays des rêves.
Il réalisa être à nouveau dans la salle secrète. À ce moment-là, figé, il faisait des grimaces devant un miroir… Son reflet était celui de l’adorable petit minois de la jeune Chu Chu.
Song Shuhang était sans voix.
Le rêve n’est pas terminé ? Il y a même la pause automatique !
Le rêve reprit.
Alors que l’enfant comprenait la mystérieuse technique à l’épée dans la salle cachée, elle devint le trésor de la Famille Chu. Son clan lui fournit toutes sortes de ressources pour l’aider dans sa cultivation.
Et dans la dernière partie du rêve, Song Shuhang fit la connaissance de nombreuses personnes. Il apprit à connaître toutes celles avec lesquelles Chu Chu était entré en contact…
Quelque chose n’allait pas…