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Traductrice : Moonkissed
Auteur : Emperor Penguin
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Jin avait également assisté au banquet le jour suivant.
Heureusement, peu de gens étaient au courant de son duel avec Syris. En fait, beaucoup se méprenaient sur leur relation, tout comme Dipus Runcandel, et leurs croyances avaient été renforcées aujourd’hui.
S’ils s’étaient réellement battus en duel, le vainqueur se serait vanté de sa victoire aux autres lors du banquet. Néanmoins, Jin et Syris étaient restés silencieux et n’avaient pas abordé le sujet, si bien que les gens en étaient naturellement venus à la conclusion qu’ils avaient eu une histoire d’amour secrète la nuit dernière.
Le banquet s’était poursuivi de la même manière que la veille.
Jin était resté assis à un endroit, et les invités étaient venus se présenter à lui. Cependant, il y avait moins de gens qui se pressaient autour de lui. Comme l’enfant secret et voilé des Runcandels s’était déjà révélé hier soir, les invités étaient plus occupés à gérer leurs propres faveurs et rancunes entre eux.
Depuis que Jin et Syris avaient quitté l’arène hier soir, d’innombrables duels s’étaient déroulés sans interruption jusqu’à maintenant.
Et comme les gens étaient autorisés à regarder le combat, il y avait plus d’invités réunis dans l’arène que dans la salle de banquet.
La fête du “pont à tronc unique” avait commencé pour de bon.
Néanmoins, Jin était assis au centre de la salle, sirotant son vin en regardant autour de lui avec joie.
‘Je devrais pouvoir rencontrer ces Zipfels aujourd’hui.’
Jin était curieux de savoir à quel point leur maîtrise de la magie était élevée. Comme il avait entendu dire que les quatre invités Zipfel avaient entre 15 et 20 ans, ils étaient les meilleurs magiciens auxquels il pouvait se comparer.
De plus, s’il en avait l’occasion, il voulait les interroger sur les ruines de Kollon. Mais Jin avait changé d’avis, car c’était probablement une mauvaise idée.
J’aurai beaucoup de temps libre une fois que je serai porte-drapeau provisoire. Je pourrai aller enquêter sur les ruines de Kollon avec Murakan quand je le voudrai dans un avenir proche.
Et s’il recevait l’aide de Murakan, Jin pourrait facilement trouver et prendre l’artefact miroir appelé ‘Fontaine de Mana’ pour lui-même.
‘Je vais m’assurer que les Zipfels ne pourront pas produire en masse des magiciens 7 étoiles comme une usine cette fois-ci.’
Une fois que ses pensées avaient atteint cette conclusion, Jin avait posé son verre sur la table et avait expiré profondément.
Miaou.
Miaoooooou.
Il remarqua soudain un chat noir qui se promenait naïvement dans la salle de banquet. Les invités avaient été surpris par la présence d’un petit chat dans la maison principale des Runcandels, ils n’avaient pas pu s’empêcher de le fixer.
‘Ce stupide… !’
Jin était certain que Murakan s’était faufilé à l’intérieur à l’insu de Gilly. Le garçon n’était pas sûr que le dragon ait remarqué son regard sur lui, mais Murakan leva sa queue bien droite et se dirigea en pas de chat vers le centre du hall.
Il était ensuite arrivé sans encombre à sa destination : sur les genoux de Syris.
La jeune fille, satisfaite de l’affection de l’adorable animal à son égard, avait commencé à le caresser. Au bout d’un moment, elle avait regardé le badge sur le collier du chat et avait éclaté de rire.
—Nabi Runcandel
C’était le nom écrit sur l’étiquette. Syris avait ri aux éclats pendant un long moment, avant de se calmer et d’essuyer ses larmes. Elle s’était ensuite levée et s’était approchée de Jin.
« C’est toi qui as trouvé son nom, jeune maître Jin ? »
Elle parlait d’un ton doux, à 180 degrés par rapport à son attitude dans l’arène.
La façon dont elle le portait habilement montrait sa grande expérience des animaux. Jin avait souri maladroitement et avait hoché la tête.
« Oui. »
« Avant de venir ici, je t’imaginais comme un maniaque de la bataille obsédé par les épées, mais tu as pas mal de côtés surprenants en toi. Puis-je jouer avec lui pendant un court moment ? »
« N’hésite pas. »
Après avoir reçu son approbation, Syris s’était inclinée et avait quitté la salle.
‘Elle est vraiment venue me voir juste pour me demander ça ?’.
Jin la trouvait assez singulière mais quelque peu sympathique. Puis, quelqu’un d’autre s’était inopinément assis à côté de lui.
« Oh ! On se rencontre enfin, Jin Runcandel ! Tu n’as pas idée de la difficulté que j’ai eue à te trouver, haha. »
Un jeune homme portant un sourire authentiquement amical s’adressa à Jin avec enthousiasme.
Jin connaissait ce garçon, ainsi que tous les exploits et accomplissements qu’il réaliserait dans le futur.
Cependant, il ne voulait pas paraître familier avec lui, même s’il s’agissait d’un Zipfel que Jin avait hâte de voir.
« Qui… êtes-vous ? »
« Bonté divine ! Dire que j’ai entendu un salut aussi décourageant de ta part lors de nos retrouvailles ! Comment as-tu pu m’oublier ? J’ai pensé à toi tous les jours pendant tout ce temps. »
« Alors, qui diable êtes-vous ? »
« Allez, essaie de deviner. Les deux premières lettres de mon nom sont ‘Be’. Haha, tu t’en souviens maintenant ? »
« Non. »
« Merde ! On s’est rencontré pour la première fois à la porte de transfert du Royaume de Mitel. Ça ne te rappelle rien ? »
« Non, ça ne me dit rien du tout. »
À ce stade, Jin trouvait leur interaction amusante, alors il avait continué à feindre l’ignorance.
« Hahaha… Dire que tu ne te souviens pas même avec tous ces indices… Jin, je pense que tu as la mémoire d’un poisson rouge. Écoute bien. Mon nom est Bera… »
« Beradin Zipfel. Tu es toujours aussi inconscient. Je disais indirectement que je ne voulais pas agir comme si on était des connaissances. Mais tu n’as pas compris et tu as continué à aborder le sujet. Comme c’est fatiguant. »
« Oh, c’était donc ça… ? »
Penser que ce garçon deviendrait en fait un magicien 9 étoiles à 30 ans et serait sélectionné comme patriarche successeur. Jin avait également réalisé à quel point Beradin était paumé lors de leur première rencontre, mais là, c’était juste un autre niveau. Il était sans voix face au ridicule de la situation.
Même si Jin avait carrément dit à quel point Beradin était ennuyeux, le garçon de Zipfel n’avait pas laissé cela le déranger trop longtemps. Il arbora une expression morose pendant un court instant, mais reprit bientôt la conversation.
« Tu n’as pas idée à quel point je te cherchais depuis hier. Bon sang, la salle de banquet des Runcandels est énorme. J’avais beau me promener, je n’arrivais pas à te trouver. Je pense que j’ai erré dans la salle pendant deux heures ou plus. »
« Bon sang, peu importe la taille de cette salle, ce n’est qu’une salle de banquet. Tu me dis sérieusement que tu ne m’as pas trouvé après deux heures de recherche ? »
Jin avait parlé en se souvenant de la journée précédente.
Il était le centre d’attention et les invités continuaient à s’approcher de lui. Il était également situé au centre de la salle, donc même si quelqu’un ne voulait pas le voir, il remarquerait inévitablement le garçon au moins une fois pendant la soirée.
« Oui, je suis sérieux. Si j’avais utilisé la magie, j’aurais pu te trouver en dix secondes, mais n’est-ce pas interdit d’utiliser la magie au domaine Runcandel ? J’ai juste continué à marcher, mais je voyais toujours les mêmes visages autour de moi. »
« C’est ainsi. »
« Quoi qu’il en soit, c’est si bon de te revoir, Jin. Ça fait déjà cinq ans ? Et dire que tu es déjà un 5 étoiles. Je savais que tu serais la cause d’un grand événement la dernière fois que je t’ai vu, haha. Mais je n’ai pas été paresseux tout ce temps non plus. J’ai déjà atteint le… »
Le garçon à l’orientation difficile avait fait une pause pour ajouter un effet dramatique.
« Le stade 6 étoiles ! Kuhahaha, je suis déjà un magicien 6 étoiles. En d’autres termes, je suis un niveau supérieur à ta maîtrise de l’épée ! »
Beradin avait trois ans de plus que Jin, il était donc un magicien 6 étoiles à l’âge de 18 ans. C’était une sacrée réussite. Il méritait d’être célébré tout comme la croissance exceptionnelle de Jin. Mais…
‘Il n’est que 6 étoiles ?’
Jin avait été très surpris, car le niveau de Beradin était bien inférieur à ce qu’il avait imaginé. En mettant de côté l’acte stupide de révéler ses capacités en territoire ennemi, Jin était choqué que le sang pur le plus talentueux du clan Zipfel ne soit qu’un magicien 6 étoiles.
‘J’ai l’impression que mon mana sera de 7 étoiles dans trois ans, cependant…’
Avait-il surestimé Beradin en raison de ses réalisations dans sa vie passée ? Ou bien avait-il menti sur sa propre croissance pour tromper les Runcandels ?
« En voyant ton visage choqué, le temps que j’ai passé à te chercher en vallait totalement la peine, Jin. J’attends avec impatience le jour où je pourrai enfin te combattre. Notre dernière rencontre m’a beaucoup éclairé et je me suis entraîné comme un fou. Fais de ton mieux pour me rattraper, Jin. Maintenant, portons un toast. »
Jin ne prit pas la peine de révéler la véritable raison de son choc et leva son verre de vin avec un visage ahuri.
Lorsque les verres se heurtèrent l’un à l’autre, Jin réprima à peine le sourire qui était sur le point de se former sur son visage.
‘Si Beradin n’a pu atteindre que 6 étoiles à 18 ans… la prochaine personne à atteindre le sommet de la magie après Kelliark Zipfel, ce sera moi. J’en suis sûr.’
Jin réévaluait son propre potentiel de manière objective. Pendant ce temps, l’inconscient Beradin se tenait debout, la poitrine gonflée, pensant que Jin l’avait reconnu.
« Tu devrais te soucier davantage de moi à partir de maintenant. Je n’ai aucun doute sur le fait que tu deviendras le successeur du patriarche Runcandel. Donc dans le futur, les Runcandels sous ton règne combattront les Zipfels sous le mien. Penses-y juste. Cela ne te fait-il pas vibrer ? »
Jin avait souri doucement.
« Beradin Zipfel. Il semble que je doive te donner un autre conseil, comme il y a cinq ans. »
« Oh, qu’est-ce que c’est ? »
« Tu devrais apprendre à tenir ta langue. »
« Haha, tu dis la même chose que mon père. »
« N’importe qui dirait ça après t’avoir connu pendant plus d’une minute. Bref, pourquoi les Zipfel sont venus au banquet sans envoyer de demande formelle ? »
Ils étaient venus à la dernière minute, ce qui avait eu pour conséquence l’humiliation de leur commandant en second.
Jin attendit silencieusement la réponse de Beradin.
« Oh, c’est à cause de moi. J’ai harcelé l’oncle Andrei pour qu’il me laisse venir, en disant que je devais absolument te voir. »
« Quoi ? »
« Il se trouve que nous étions à Huphester lorsque j’ai entendu parler d’un banquet en l’honneur de ta réussite, et je me suis dit : “C’est le destin ! Le destin me permet de le voir une fois de plus !”, et je suis venu ici. »
« C’est tout ? »
« Oui, c’est ça. »
Jin n’arrivait pas à trouver ses mots.
Andrei Zipfel, le commandant en second du clan, avait vraiment écouté la colère d’un enfant et était venu en territoire ennemi sans aucune préparation ?
Jin n’arrivait pas à comprendre le processus de pensée d’Andrei en utilisant le bon sens.
Cependant, en y réfléchissant un peu plus longtemps, il réalisa combien d’amour, d’affection et d’attention le garçon connu sous le nom de ‘Beradin Zipfel’ recevait dans le clan des magiciens.
Beradin était déjà traité comme le prochain patriarche du clan.
Le clan Zipfel était un endroit où les génies de la magie se comptaient sur les doigts d’une main. Cependant, ce garçon était déjà considéré comme le meilleur des meilleurs, alors qu’il n’avait pas encore 20 ans.
Une fois qu’il avait réalisé cela, une certaine pensée avait traversé l’esprit de Jin.
‘Si nous tuons Beradin avant qu’il ne soit complètement mature… nous pourrions porter un coup terrible aux Zipfels.’
Même s’ils tuaient Beradin, les Zipfels auraient sûrement une alternative.
Néanmoins, ils perdraient le seul magicien de cette génération qui atteindrait 9 étoiles à l’âge de 30 ans.
Beradin deviendrait sûrement le plus fort magicien de cette génération des Zipfels dans le futur, et le perdre serait une issue terrible pour eux.
« Beradin. »
« Quoi ? »
« Tu devrais être reconnaissant que nous soyons dans une salle de banquet en ce moment. »
« Keke, tu n’es pas un peu trop froid avec moi ? Mais oui, je sais. Je sais que ton père a fait preuve de pitié envers mon oncle. En parlant de ça, laisse-moi te faire une promesse. Si jamais tu viens à un banquet de Zipfel sans une demande formelle, nous ne te ferons aucun mal. »
Beradin arbora un sourire rusé en se grattant l’arrière de la tête.
« Vraiment ? Et si j’attaquais soudainement les gens au milieu de la salle et que je sabotais le banquet ? »
« Je ne retire jamais mes paroles. Même si tu provoquais une attaque terroriste, nous ne te tuerions pas. Si une bagarre devait éclater, je n’y prendrai pas part, pour le moins. »
Quel romantisme stupide, pensa Jin.
Pourtant, il ne pouvait pas écarter la possibilité que Beradin soit au courant des expériences humaines menées à l’aide de la magie interdite au sein du clan Zipfel. Cependant, peu importe la stupidité de Beradin, Jin ne pouvait pas simplement poser des questions sur les ruines de Kollon, car c’était risqué.
Après avoir vidé son verre, Jin s’était soudainement levé de son siège.
« Où vas-tu ? »
« Un sale type déplaisant me regarde depuis tout à l’heure, alors je vais lui donner une bonne réprimande. »
Jin dirigea son regard vers la gauche.
Là-bas, un certain homme lorgnait sur Jin depuis un moment : Bouvard Gaston.
« Oh, tu commences à te battre ? Je peux regarder ? »
Jin ignora la question de Beradin et se dirigea vers Bouvard.
« Excusez-moi, monsieur. Auriez-vous par hasard quelque chose à me dire ? »
Vishukel n’était pas à côté de lui. Il regardait la salle de banquet avec sa sœur Margiela. C’était la raison pour laquelle Bouvard pouvait agir si négligemment sans aucune répercussion… jusqu’à maintenant, bien sûr.
« Hum… Quand est-ce que Lady Luna revient ? »
« Pardon ? »
« Hehe, je parle de Lady Luna. Ne fera-t-elle pas une autre apparition au banquet ? Je voulais lui donner ça… C’est un poème que j’ai écrit toute la nuit, en le remplissant de mon amour… »
« Haha. »
Jin avait gloussé et Bouvard avait pris ça comme un signe de reconnaissance. Jusqu’à présent, Jin pouvait laisser passer cette insolence comme une simple “bêtise” d’un homme joufflu. Il était sur le point d’ignorer cet homme qui semblait manquer de cervelle.
‘Penser qu’il y a un crétin qui cherche de façon irrespectueuse et irréfléchie Sœur aînée Luna dans le Jardin des Épées. N’est-il pas un préposé au service du Clan Yvliano ? Je devrais avertir le Seigneur Vishukel du comportement de son assistant avant la fin du banquet.’
Cependant, Bouvard avait fini par outrepasser ses limites et par exaspérer Jin.
« Hehe, Lady Luna réalisera une fois qu’elle aura lu mon poème que je ne suis pas un homme typique. En fait, je pourrais même devenir votre beau-frère dans un futur proche, Jeune Maître Jin. Uhehehehe. »
Même Beradin — qui regardait silencieusement cette interaction en sirotant son verre — ne put s’empêcher de recracher son vin en entendant ces mots.
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