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Traductrice : Moonkissed
Auteur : Emperor Penguin
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‘Bien sûr, le Palais Caché a envoyé un émissaire au banquet des Runcandels.’
Jin s’attendait en quelque sorte à cette réunion.
Il avait fixé Syris pendant quelques secondes avant de saisir la bouteille de vin. Il lui avait ensuite calmement versé un verre.
« Vous êtes donc la fille du Maître du Palais Caché. De même, c’est un honneur de vous rencontrer. »
Jin lui avait rendu son verre en se méfiant d’elle.
— Comment pourrais-tu jamais rembourser une dette à quelqu’un comme moi ? Considère cela comme un bon souvenir. Et si tu te souviens de moi de temps en temps, incline-toi en direction du Palais caché dès que tu le peux. Eh bien, au revoir !
C’était les mots de Syris à Mamit.
À l’époque, elle était étrangement gentille avec Jin. Non seulement elle avait immédiatement retiré Jin de la liste des suspects de l’attaque terroriste du Puits Clair de Lune, mais elle avait même mis de la pommade sur son tibia blessé.
Elle semblait très différente des rumeurs que Jin avait entendues à son sujet dans sa vie antérieure.
Néanmoins, Jin n’avait pas beaucoup pensé à sa démonstration de gentillesse.
‘Elle a probablement été gentille avec moi sur un coup de tête, en tant que personne ayant plus de pouvoir que moi.’
C’est ainsi que Jin comprenait Syris Endorma en tant que personne. Inutile de dire que cela ne signifiait pas que Syris était réellement plus forte que Jin. Elle se croyait juste plus forte que lui à Mamit.
« Je suis assez jalouse de vous pour être devenu si fort si rapidement, même si nous avons le même âge. Comme je suis jalouse de votre sang et de votre corps bénis des Runcandels. »
Bien qu’elle exprimait son envie, Syris elle-même n’était pas une fille ordinaire non plus. Elle était déjà dans la phase intermédiaire du stade 4 étoiles et continuait de grandir à une vitesse incroyable.
« En effet, nous, les Runcandels, avons la chance d’avoir ces corps bénis. Cependant, la lignée du Palais Caché peut également être considérée comme bénie, non ? Je ne peux même pas imaginer à quel point le Maître du Palais Caché doit chérir Milady. »
« Oui, contrairement à vous, je suis fille unique. Ainsi, il est vrai que je reçois beaucoup d’amour et d’attention. Ah, est-ce considéré comme discourtois d’aborder un tel sujet ? »
Le regard de Syris s’adoucit un peu. Ses cheveux argentés se balançaient naturellement, comme pour accentuer sa beauté.
« Pas du tout. Tout le monde dans le monde sait déjà que je suis le plus jeune enfant des Runcandels. En fait, c’est moi qui devrais vous envier, Lady Syris. C’est assez pénible d’avoir de nombreux frères et sœurs. »
« Oh là là, vous parlez de ces choses avec tant de désinvolture malgré tous ces yeux et ces oreilles qui nous regardent et nous écoutent. Et si vos frères et soeurs vous interrogeaient à ce sujet plus tard ? »
« N’est-ce pas considéré comme le privilège du plus jeune enfant de pouvoir se plaindre quand et où il veut ? Hahaha. Quoi qu’il en soit, j’aimerais bien visiter le Palais caché un jour. Et ce ne sera peut-être pas une chimère si je maintiens des relations étroites avec Lady Syris à partir de maintenant. »
« Haha, je ne m’attendais pas à ce que quelqu’un du Jardin des épées souhaite visiter le Palais caché… Très bien, nous vous enverrons une invitation dans un avenir proche. »
Avant que Jin ne puisse répondre, Syris avait attrapé la bouteille de vin et avait versé un verre à Jin. Son attention se porta sur le verre, qui se remplit à nouveau de couleur. Quelques minutes s’étaient écoulées pendant lesquelles les deux jeunes de 15 ans n’avaient pas échangé un mot.
‘Je suis certain qu’elle m’a reconnu. Ne serait-il pas temps qu’elle parle de cet incident ?’
Ce n’était pas comme si la suie pouvait cacher complètement le visage de quelqu’un, et il ne pouvait pas non plus changer sa voix. Jin était sûr que Syris l’avait reconnu aujourd’hui.
‘Et si le successeur du Palais Caché ne me reconnaissait pas, je serais très déçu par elle.’
Syris s’était soudainement penchée plus près de Jin.
« Il y a une chose que j’aimerais vous demander, Jeune Maître Jin Runcandel. »
« Oui, Lady Syris. Demandez-moi. »
« La blessure de votre tibia est-elle déjà guérie ? »
Enfin, la vraie conversation était sur le point de commencer.
Jin avait souri et haussé légèrement les épaules.
« Oui, c’est le cas, tout cela grâce à une certaine dame exceptionnelle — à qui un petit garçon comme moi ne pourra jamais rembourser sa dette — qui a frotté de la pommade dessus de ses propres mains. »
Il répondit d’une manière désinvolte, ce qui fit froncer les sourcils à Syris.
« Vous êtes beaucoup plus effronté que vous n’en avez l’air, jeune maître Jin. Dans ce cas, vous devrez m’expliquer pourquoi vous étiez présent au Puits Clair de Lune de Mamit ce jour-là. »
« Et pourquoi dois-je faire cela ? »
« Ce jour-là, mon subordonné — Ryu des Sept Épées du Palais Caché — n’a pas réussi à trouver le coupable derrière l’attaque magique. C’était un incident assez déshonorant pour nous tous. Plus tard, je me suis même demandé si le jeune garçon que j’avais libéré était en fait le coupable. »
Crrrrrr.
Syris avait rapproché sa chaise de Jin. Ils étaient maintenant assis côte à côte, mais se regardaient dans les yeux, face à face. Il n’y avait que la longueur d’un empan de main entre leurs nez.
« Je vois. C’est compréhensible. Mais la magie, vous dites ? Comme vous pouvez le voir, je suis un Runcandel. Croyez-vous que je puisse être le coupable ? Ma main n’a jamais tenu qu’une épée depuis ma naissance, jamais un bâton de magicien. »
« Bien sûr, je suis du même avis. Cependant, je suppose que vous étiez à Mamit ce jour-là en mission pour le clan Runcandel. Il est donc possible que vous ayez trouvé la tâche difficile à accomplir seul et que vous ayez engagé un magicien pour vous aider. »
Syris avait grincé des dents et avait continué à parler.
« De plus, j’ai beau y réfléchir, les seules personnes dignes d’être des cibles d’assassinat du Clan Runcandel ce jour-là au Puits Clair de Lune étaient nos gardes du Palais Caché. Ainsi, en tant que capitaine des Sept Épées du Palais Caché, ce n’est pas un problème que je peux simplement oublier. »
Bien qu’elle parlait doucement et calmement, il y avait un soupçon d’intention de tuer dans sa voix.
Dès qu’elle avait vu le visage de Jin dans la salle de banquet, elle avait été absolument certaine que Jin avait été envoyé à Mamit pour assassiner un ou plusieurs gardes du Palais Caché.
De plus, elle était déçue d’avoir échoué à reconnaître le coupable derrière l’attaque de ses subordonnés et d’avoir bêtement fait preuve de bonne volonté envers le garçon.
‘Elle pense que j’ai attaqué le Puits Clair de lune parce que mes cibles étaient les gardes du Palais caché. Eh bien, je suppose qu’elle a à moitié raison puisque j’ai fini par blesser certains des gardes en essayant de tuer Alkaro’.
Ayant lu dans les intentions de Syris, Jin continua à feindre l’ignorance.
« Hm, je pensais qu’on s’entendait plutôt bien, alors je ne comprends pas pourquoi vous agissez de la sorte, Lady Syris.”
« Hmph ! Donc tu as l’intention de plaider innocent jusqu’à la fin. Très bien, alors. Si c’est comme ça que tu vas être, j’ai ma propre idée. »
« Puis-je vous demander quel est votre plan ? »
« Je vais te traîner jusqu’à l’arène de duel et te frapper comme un sac de sable ! Une fois que j’aurai fini, je cracherai sur ton méprisable visage suffisant. Je te défie en duel, Jin Runcandel. »
« Bon Dieu… »
Jin vérifia d’urgence son environnement pour voir si quelqu’un avait entendu la déclaration de Syris.
Heureusement, personne ne semblait l’avoir entendue alors qu’elle lui chuchotait de près.
« Je dois le dire plus fort ? Allons-y. Tu dois payer pour m’avoir ridiculisé à l’époque. »
À ce rythme, Jin ne pourrait pas éviter de se battre contre elle.
‘Syris serait l’adversaire parfait pour que je puisse tester mes compétences actuelles en matière d’épée. Mais…’
La fille unique du Maître du Palais Caché, Syris Endorma. Elle était certainement forte et talentueuse pour son âge, mais… Jin s’était souvenu des paroles de son père.
« Lady Syris. Je suis terriblement désolé, mais je ne peux pas accepter votre défi. »
« Est-ce parce que tu n’as pas confiance en toi ? »
« Ah, le fait est que… Mon père m’a sévèrement averti de ne pas me battre en duel contre quelqu’un de plus faible que moi. »
Crac !
Le verre à vin que Syris tenait avec deux doigts s’était brisé au niveau du pied. Son poing maintenant serré tremblait comme une folle.
« Que… viens-tu de dire ? »
« S’il vous plaît, ne vous méprenez pas. J’aimerais vous affronter en duel, Lady Syris. Cependant, je ne peux pas aller à l’encontre des ordres de mon père. »
« Espèce de sale… ! Haaaaa… ! »
Syris lança un regard furieux à Jin avec des yeux injectés de sang, mais poussa rapidement un profond soupir pour se ressaisir. Alors qu’elle retrouvait son calme, Syris posa soigneusement les morceaux de verre brisé dans sa main sur la table.
« Tu sembles aimer te moquer de moi, jeune maître Jin. Alors, devrais-je te faire goûter à ta propre médecine ? »
Syris avait soudainement attrapé la main de Jin et l’avait placée sur sa cuisse.
« Maintenant, si je devais crier ‘Kyaa, où crois-tu toucher?!’ et te repousser… »
Jin s’était empressé de bloquer sa bouche avec son autre main. Il avait ensuite gloussé pour lui-même et avait hoché la tête en signe de défaite.
« Si vous êtes prête à aller aussi loin, alors je suppose que je n’ai pas le choix. Partons tranquillement. »
« Tu aurais dû le dire plus tôt. »
Les deux se levèrent simultanément et se dirigèrent vers la porte.
Cependant, les quelques personnes qui les avaient observés ne purent s’empêcher d’avoir un malentendu.
« Quelle immoralité… Quelle dépravation… Tu as vu ça, Mary ? Le plus jeune a posé sa main sur sa cuisse… Et je crois qu’ils se sont même embrassés. Les enfants de nos jours se comportent-ils vraiment comme ça dès qu’ils ont un contact visuel avec un étranger ? Incroyable. Où pensent-ils aller ? »
À la table de l’autre côté, Dipus Runcandel buvait du vin avec sa sœur Mary. De leur position, on aurait presque pu croire que Jin avait embrassé Syris lorsqu’il avait bloqué sa bouche avec sa main.
« Nous avons d’innombrables chambres vides à proximité, alors je suis sûr qu’ils iront simplement dans l’une d’elles. Arrête de penser à eux, frère aîné. Ils ont déjà grandi. Ils ont quinze ans. »
« Bonté divine. Tu me dis que tu t’es aussi comporté comme ça quand tu avais quinze ans ? »
« Ce ne sont pas tes affaires. Ou tu penses que tu peux supporter la vérité ? »
« Oublie ça… »
« Bois juste un peu plus de vin. Que ce soit la fille du Maître du Palais Caché ou notre plus jeune frère, ils ne pourront plus sortir avec d’autres personnes librement dans quelques années. Alors laisse-les s’amuser tant qu’ils le peuvent encore. »
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L’arène de duel était encore calme.
Les combattants et les spectateurs commenceraient à se rassembler ici une fois minuit passé. Il semblait que Jin et Syris auraient l’honneur d’avoir le premier duel de ce banquet.
En fait, Jin préférait ce silence. Battre Syris devant d’innombrables invités aurait été bien trop cruel pour la jeune fille.
Une fois qu’ils étaient entrés dans l’arène, les chevaliers gardiens stationnés à l’intérieur avaient levé leurs lames en guise de salut.
« Êtes-vous venu pour un duel, jeune maître ? »
« C’est exact. À part l’infirmier, vous pouvez tous faire une pause dehors. Oh, et apportez-nous deux épées décentes à utiliser. »
« Oui. Nous allons sceller l’arène jusqu’à ce que votre duel soit terminé. »
Le chevalier gardien à l’esprit vif répondit à Jin, et le garçon hocha la tête de satisfaction.
« Ce serait parfait. »
Le médecin avait également lu l’ambiance et avait laissé Jin et Syris seuls. Il resterait dans la salle d’attente jusqu’à la fin du combat.
Maintenant, il n’y avait que deux personnes debout dans la grande arène ronde. Peu de temps après, le chevalier gardien était revenu avec deux épées. Jin avait dit à Syris de choisir son arme en premier.
« S’il vous plaît, choisissez celle qui sied le mieux dans votre main, Lady Syris. »
« Jin Runcandel. Ton arrogance transperce les cieux, même si tu n’es qu’un simple chevalier 5 étoiles. »
Syris n’avait pas pris la peine de comparer les lames et avait simplement attrapé celle qui était la plus proche d’elle.
Une fois qu’elle s’était mise en position et avait levé son arme, l’air autour d’elle avait complètement changé. La colère brûlante dans ses yeux avait été remplacée par une concentration glaciale, et l’épée qu’elle tenait en diagonale n’avait montré aucun tremblement visible.
‘C’est ainsi que je vais découvrir les techniques d’épée du célèbre Palais Caché, comme le mentionne les rumeurs.’
Un simple chevalier 5 étoiles.
C’est ainsi que Syris avait décrit Jin. Et elle n’avait pas tort. Syris savait que Jin n’avait pas encore appris les techniques secrètes et les coups décisifs des Runcandels.
D’un autre côté, bien que Syris était encore à 4 étoiles, elle était l’unique successeur du Palais Caché. C’est pourquoi elle pouvait ouvertement regarder de haut Jin, qui avait atteint un stade plus élevé qu’elle.
« Avant de commencer, je veux que tu me promettes quelque chose. »
« Qu’est-ce que c’est ? »
« Si je gagne, tu dois me dire tout ce qui concerne l’incident de Mamit. Pas une seule information ne doit être oubliée, tu comprends ? »
« Je comprends. Dans ce cas, si je gagne, Lady Syris devra oublier notre rencontre fortuite ce jour-là. Vous ne m’aurez jamais vu ce jour-là. Aujourd’hui, c’est la première fois que vous m’avez rencontré. »
« On dirait que tu as vraiment fait quelque chose de louche à cacher. Viens vers moi ! »
Dès qu’elle eut fini de parler, Jin s’élança et réduisit la distance entre eux. Il avait l’intention de la dominer avec la grande différence de leurs capacités physiques.
Sckrrrr- !
Soudain, une étrange énergie froide tourbillonna autour de l’épée de Syris et gela sa lame.
C’était la raison principale pour laquelle le Palais Caché pouvait se tenir debout au milieu de la Mer de l’Ouest, ainsi que la puissance qui symbolisait la lignée d’Endorma.
Les “Myriades de lames de glace”.
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NDT :
Oui, Jin vouvoie Syris. Il utilise un langage soutenu dans la raw donc j’ai gardé cela comme ça. Syris le vouvoyait jusqu’à ce qu’elle l’appelle par son nom complet. Bref, Jin va continuer de la vouvoyer comme il le fait avec tous jusqu’à changement de la part de l’auteur.
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