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Chapitre 56 : Tu es la première personne !
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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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« Pourquoi donc ? » Yun Xi lui lança un regard prudent.

« Viens au manoir Mu pour me voir ! »

« Non, merci ! C’est trop loin, et non seulement je suis trop faible pour courir jusque là-haut, mais je serais probablement tuée par vos gardes avant même d’avoir atteint la moitié du sommet ! »

« Si tu peux les vaincre et atteindre le sommet, je t’accorderai un souhait. »

Il était très curieux de voir ses véritables capacités. Puisqu’elle avait été capable de se battre calmement, rapidement et vicieusement contre la meute de loups, il ne semblait pas qu’elle ne se soit pas entraînée auparavant.

De plus, il pouvait dire qu’elle était le type de personne qui semblait calme mais qui ferait un grand bruit une fois qu’elle montrerait son vrai visage.

S’il pouvait apprendre à connaître ses capacités, il lui serait plus facile d’apprendre à la connaître !

Malheureusement, Yun Xi ne savait pas qu’à ce moment-là, Maître Mu avait déjà tissé une toile complexe et attendait patiemment qu’elle tombe dans ses griffes.

Yun Xi ne voulait pas trop s’impliquer avec lui, alors elle répliqua avec exaspération : « Maître Mu, vous ne m’avez même pas remboursé pour vous avoir sauvé la vie, et vous prévoyez déjà d’accumuler une ardoise ? ».

Elle n’était pas quelqu’un qui avait besoin de le flatter. Même s’il était le Maître Mu de Chine, il n’était personne pour elle. Elle n’avait pas besoin de lui demander quoi que ce soit.

Il toucha sa joue rose et lui sourit affectueusement. « Petite créature, c’est toi qui as atterri dans ma tanière de loups. Je pense que c’est moi qui t’ai sauvée ? »

Dans toute la Chine, il était la première personne à avoir osé négocier avec elle !

Yun Xi plissa les yeux et serra les dents. « Très bien, nous pouvons dire que nous sommes quittes alors ! Si vous avez peur que je perturbe la paix sur votre montagne Tianyu, alors je ne viendrai pas ici demain. »

Mu Feichi pressa ses lèvres fines, ses sourcils sombres se fronçant. La froideur s’était formée dans ses yeux sombres et sans fond.

« D’autres personnes utilisent tous les moyens possibles pour gravir la montagne. Petite créature, tu me dis que tu ne veux pas venir du tout ? Même si je suis en mesure de t’accorder quelque chose, il s’agit en fait d’un honneur que d’autres personnes n’ont pas forcément ! »

« Alors c’est plutôt la raison pour laquelle je n’oserais pas l’accepter ! Les cieux ne font jamais de cadeaux, ils tendent des pièges. Maître Mu, j’ai déjà dépassé le stade de la petite fille crédule. »

« De toute ma vie, personne ne m’a jamais rejeté auparavant. Petite créature, tu es la première. »

« Alors je suis très honorée d’être cette première personne à le faire ! »

« Tu n’es pas inquiète que je visite ta maison ? Si je devais aller chez toi, alors tu deviendrais beaucoup plus précieuse aux yeux de la famille Yun. »

« Vous… » Bien qu’elle ait rencontré des gens qui voulaient se battre, elle n’avait jamais rencontré quelqu’un qui se battait pour elle !

Yun Xi réprima l’envie de frapper Mu Feichi et inspira profondément.

Il était parfaitement conscient de sa situation. Elle n’avait pas besoin de la sympathie ou de la pitié des autres, mais pourquoi avait-il besoin d’utiliser de telles méthodes pour la menacer ?

Il la menaçait avec quelque chose qu’il voulait absolument donner, mais pas avec quelque chose qu’il voulait obtenir !

C’est absurde ! Elle n’aurait pas dû le secourir en premier lieu ! Si elle l’avait laissé s’amuser avec Han Wanling, il n’aurait probablement pas jeté son dévolu sur elle !

Elle ne s’était même pas encore fermement établie au sein de la famille Yun, alors les Yun profiteraient certainement de son mariage arrangé avec les Jiangs.

Mais s’ils apprenaient qu’elle était liée à Maître Mu de Chine, alors toute la famille Yun serait bouleversée !

Un lien avec Maître Mu apporterait plus de dix fois les avantages que les Jiangs pourraient offrir. Yun Xi ne voulait pas qu’ils en tirent trop de bénéfices !

Elle devait garder le contrôle de la situation et ne pas laisser Mu Feichi l’obtenir. Sinon, elle serait sous son contrôle !

« Ok alors. Je monterai au sommet demain. Si je gagne, j’accepterai votre générosité. Cependant, j’ai une condition. »

Mu Feichi avait courbé ses lèvres en un subtil sourire. « Je dois la féliciter d’avoir le courage de marchander avec moi dans un moment pareil », pensa-t-il.

« Continue. » Il avait regardé fixement son visage en colère. Elle était délicate et mignonne, totalement vierge de toute trace de vie.

Mais lorsqu’elle négociait avec lui, son entêtement implacable et intransigeant lui donnait des démangeaisons.

Il se sentait tellement démangé que ça lui donnait envie de le conquérir.

« Ne me forcez pas à aller au manoir Mu tous les jours. Je ne veux pas que les autres sachent que je vous connais, et je ne veux pas qu’ils profitent de moi. »

« D’accord. » Il comprenait ce qu’elle disait et était aussi parfaitement conscient de sa situation.

Il se sentait sincèrement mal pour cette petite créature.

Après tout, il ne lui accordait qu’un seul souhait. En tant que grand Maître Mu de Chine, il avait aussi dû recourir à la menace et à la tentation. Elle était vraiment bien des ennuis !

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