Néo-Life
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Marlon rentra chez lui littéralement épuisé, mais content d’avoir pu trouver les ingrédients nécessaires à la confection des potions et poisons qu’il avait prévue de créer.

Même si la nuit commençait à être avancée, au moins deux heures depuis l’appel du soir, il put entendre distinctement Palkor travailler sans relâcher dans son atelier alors qu’il refermait la porte de la résidence et laissait échapper un profond soupir de fatigue.

Une odeur de métal chaud planait dans l’espace de vie, et le runiste ne trouva pas cela désagréable mais plutôt entêtant. Il prit quelques minutes pour se préparer un repas chaud et laissa une portion de côté sur la table pour l’Apprenti qui finirait bien par sortir à un moment ou à un autre pour se restaurer.

Il monta dans sa chambre et s’allongea dans le lit, fermant les yeux quelques instants avant de se motiver et de se redresser.

«  Je suis généralement partisan de l’effort, mais ne vas-tu pas te tuer à la tâche si tu continues comme cela ? »

La voix de Loki paraissait sincèrement inquiète mais Marlon balaya ses inquiétudes d’un revers de la main, expliquant alors à son compagnon ce qu’il en était.

« Je suis fatigué, c’est vrai, mais j’ai encore de la marge. Je pense que les exercices constants de mana aident à supporter grandement la privation de sommeil. Il y a encore un mois, quand je suis arrivé ici, huit heures de sommeil étaient optimales. Maintenant, cinq heures me suffisent largement. D’après ce que j’ai compris des théories sur le mana, plus je m’exerce avec et plus j’en incorpore à mon organisme, et plus ce dernier se nourrit de l’énergie intrinsèque du mana. Comme si le corps avait une batterie externe qui permettait d’améliorer le corps et nos capacités. »

« Donc plus tu fais ces exercices, plus tu t’améliores physiquement. Penses-tu qu’il y ait une limite ? et cela veut-il dire que passé un certain stade, tu n’auras plus besoin de sommeil du tout ? »

Marlon ne s’était jamais posé la question jusqu’à maintenant.

« Je ne pense pas. Palkor a toujours besoin de sommeil, même s’il dort encore moins que moi. Peut-être dans des décennies ? Je n’ai pas demandé à Eroch, le Sylvain. Je le ferais au prochain enseignement. Je lui demanderais aussi pour la limite, mais il doit y en avoir une. Sinon Forgeciel regorgerait de guerriers immortels et totalement imbattables, non ? »

« Tu connais la cité bien mieux que moi, mais je pense que tu es loin de tout savoir. Pose tes questions à cet…Eroch, et vois ce qu’il te dit. Et si tu es capable de te battre contre la fatigue sans que cela ne te soit préjudiciable, alors soit. A ton chaudron, alchimiste ! »

Loki dit cela pour motiver le jeune homme qui malgré ses dires, se sentait vraiment fatigué. Mais son impatience quant à la création des élixirs était plus forte que son envie de se laisser aller au sommeil, aussi prépara-t-il son matériel d’alchimie du mieux qu’il le pouvait.

L’alambic portable qu’il avait fut déplié et mis en place, il posa également le fourneau à coté de l’alambic, il lui servirait pour faire chauffer les préparations si besoin était. Un arrangement divers de fioles, cuillères à mélange et seringues fut disposé proprement juste à côté de l’alambic et du fourneau.

Enfin, il sortit les agents neutres acheté dans le Hall des Professions à l’étage du Marché ainsi que son mortier et son pilon qu’il disposa devant lui.

Avant de commencer, il se questionna pour savoir par quoi il allait commencer, et la réponse fut pour lui évidente. Par le poison. Celui qui était paralysant. Cela lui serait très utile, que cela soit pour la chasse en Souterrains ou pour contrer des attaques inattendues.

Il aimait Forgeciel et commençait à comprendre leur caractère rigoriste. Même s’il ne l’appréciait pas, il pouvait le comprendre. Mais il n’était pas attendri au point de se dire qu’aucun danger ne le guettait dans le volcan. Il y avait trop de variables, trop de doutes, pour qu’il se relâche entièrement.

Le Conseil, les Observateurs, Romuald, le trio d’enfants pourris gâtés ciblant Palkor, et bien d’autres. Les ennemis potentiels ne manquaient pas.

Marlon fit une pile de Tristalion juste à côté du mortier et du pilon et prit une grande inspiration avant de commencer à se mettre au travail.

Il savait grâce à son tatouage et ses lectures les différentes étapes qu’il avait à suivre afin de créer un poison potent et à l’effet rapide. Du moins, dans la théorie…

Le runiste commença à piler grossièrement le Tristalion pour casser en lambeaux les fibres de la plante qui formèrent comme des gravats à cause de leurs structure cristalline. Cette tâche prit au jeune homme un temps relativement court, grâce à la qualité de ses instruments et il posa soigneusement tous les petits morceaux de cristal concassé dans un bol prévu à cet effet.

Quand il eut terminé, il essuya la sueur de son front et enchaina avec la tâche suivante.

Il prit le bol dans lequel étaient déposés tous les cristaux et plaça le tout dans l’alambic. Il rajouta l’agent neutre qui permettrait de transporter le composé actif jusqu’à ce que la cuve de l’alambic en soit remplie.

Il versa de l’eau dans la zone prévue à cet effet afin d’obtenir l’effet de refroidissement nécessaire à la condensation de la solution finale, l’essence de Tristalion, puis il alluma l’alambic qui commença à chauffer doucement les plantes concassées.

Pendant que le mélange commençait à chauffer, Marlon prit l’une des plantes qu’il venait d’acquérir aux Terrasses.

De l’Emerta. Une fleur pourpre très nutritive qui s’avérait posséder des propriétés paralysantes si on la transformait en pâte et qu’on la faisait chauffer pendant quelques minutes. Ce que le jeune homme s’affaira immédiatement à faire, pilant consciencieusement dans le mortier les dizaines de fleurs jusqu’à ce qu’il obtienne une pâte malléable aux arômes prononcés de lavande, rafraîchissant immédiatement l’atmosphère de la pièce.

Il mit des gants puis fit chauffer la pâte ainsi obtenue doucement dans le fourneau, pensant à une température suffisamment élevée pour obtenir l’effet désiré mais pas assez pour la brûler.

Ces manipulations lui prirent encore une vingtaine de minutes, et pendant ce temps, l’alambic emplit son office. Il obtint quasiment une fiole entière de concentré de Tristalion, et la pâte devenue toxique de l’Emerta avait approximativement la taille d’une balle de tennis, la couleur pourpre devenue marbrée à cause de la manipulation thermique qu’elle avait subie.

L’odeur lavandée s’était transformée en quelque chose de plus âcre, de plus puissant, qui faisait plisser les yeux et remontait le long de la gorge de Marlon.

Il ignora ces sensations désagréables et continua comme si de rien n’était, sortant un bécher transparent et renforcé par la magie avant d’y verser le condensat de Tristalion et la pâte d’Emerta. Il pesa délicatement les deux éléments avant de mettre exactement la même quantité de chaque dans le récipient.

Suivant les instructions apprises par son tatouage et ses livres, il versa encore un peu d’agent neutre dans le bécher et commença à mélanger délicatement la mixture avec une cuillère en argent, continuant jusqu’à ce que trois substances ne fassent plus qu’une.

Quand le mélange fut terminé, le runiste fit bien attention à ne pas se placer au-dessus du récipient et à ne pas respirer les vapeurs dégagées par la solution finale. Il prit un entonnoir et versa le liquide qui avait prit une teinte sombre, alternant entre le pourpre foncé et le noir suivant la lumière tombant dessus, dans un grand récipient faisant penser à une bouteille de verre, renforcé elle aussi.

Il n’avait aucune cible sur laquelle tester sa décoction, mais il était presque certain de l’efficacité de l’effet du poison, au vu de la teinte et de l’odeur s’en dégageant, âcre et anesthésiant totalement ses conduits olfactifs au point qu’il ne ressentait plus aucune odeur.

Un Poison Paralysant. Son premier. Ce qu’il ignorait, c’était la potence finale du produit. Toutes les potions et les poisons étaient classés, tous comme les arts de combats et les compétences, ainsi que les niveaux de métier. Ils allaient du rang cuivre jusqu’au rang Mithril, et tout comme les potions, ne dépendaient pas uniquement du niveau en alchimie de leur créateur. Il y avait la rareté et la potence des ingrédients à prendre en compte, ainsi que la méthode utilisée. Tous ces facteurs pouvaient aboutir à des créations bien plus puissantes que le grade de leur créateur.

Il referma soigneusement le récipient de son poison et se permit quelques minutes de repos avant de passer à la suite.

« Bravo gamin, je suis presque certain que ce poison va se révéler très efficace. Il est temps de se reposer, maintenant. »

« Pas encore, j’ai encore deux décoctions à faire. Un autre poison basé sur l’Enora Debilita, qui va me permettre de faire halluciner mes cibles si je m’en sors bien, et une potion de soin. Depuis le temps que je veux en créer une, je ne vais pas m’arrêter maintenant. »

Marlon était pris d’une frénésie de création, et malgré son épuisement, sa volonté était inflexible. Dans ces moments-là, il oubliait tout de sa folie, de ses problèmes, pour ne se concentrer que sur son objectif.

Il prit son matériel et alla nettoyer absolument tout ce qu’il avait utilisé dans la salle d’eau. Il entendit des coups résonner au loin et sut que Palkor, tout comme lui, ne se reposerait pas avant d’avoir atteint un des objectifs qu’il s’était fixé. Celui de Marlon était de créer encore un poison et une potion. Celui de Palkor d’utiliser efficacement le Noyau pour créer une batterie de mana pérenne.

Il repartit dans sa chambre et relança le processus de création pour le deuxième poison, en suivant des étapes identiques, la seule différence étant les ingrédients utilisés pour la création du poison hallucinogène.

Il utilisa l’Enora Debilita ainsi qu’une racine, appelée Mascall, censée provoquer des hallucinations bégnines lorsqu’elle était consommée crue. Il ne l’essaya pas, mais le vendeur lui avait décrit le goût de la racine, extrêmement amer, et pouvant provoquer une addiction si consommée régulièrement.

Un peu plus familier avec le processus de création et de distillation, Marlon ne mit cette fois qu’une heure en tout et pour tout avant d’arriver à finaliser le poison.

Se rappelant des propriétés puissantes de l’Enora, il évita soigneusement de respirer les vapeurs du distillat ainsi que du produit fini, mettant rapidement en bouteille le résultat final.

Il obtint ainsi son Poison Hallucinogène, d’une couleur verte resplendissante, semblable à du jade liquide. La consistance du poison semblait plus visqueuse que le Paralysant, mais cela était dû à la texture de la racine qui une fois broyée s’était avérée caoutchouteuse et compliqué à diluer avec le concentré d’Enora. Plaçant la bouteille de verre transparent à côté de sa première création, il ne put s’empêcher d’admirer ce qu’il venait de créer de ses mains, se disant plus que jamais que le choix de ses métiers avait été l’un des meilleurs qu’il ait pu faire depuis qu’il était arrivé dans ce monde.

Il sentit d’instinct qu’il pourrait faire progresser son métier rien qu’avec ces deux expérimentations, qui se révélèrent un franc succès de son point de vue. Mais il voulait absolument finir son objectif. Il voulait créer une potion de soin.

Il profita de sa frénésie productive et refit la même chose que précédemment, nettoyant son matériel intégralement avec soin et efficacité, avant de retourner à son processus créatif et de commencer la préparation de sa potion de soin.

Il y avait quelques différences entre la préparation d’un poison et d’une potion qui, même si elles étaient infimes, revêtaient la plus grande importance et pouvaient se révéler fatales si elles n’étaient pas respectées.

Il prit les Fleurs de Palgria, resplendissantes de leur couleur rouge et or, et les plongea dans la cuve de l’alambic, mais cette fois n’utilisa aucun agent neutre pour extraire le composé actif des plantes. Il ajouta directement dans l’alambic un deuxième ingrédient, des Noix de Dekor, possédant des vertus curatives et cultivées en masse dans les Terrasses de Forgeciel. Il les réduit bien entendu au préalable en poudre et referma soigneusement la trappe de la cuve de l’alambic avant de lancer la chauffe.

Techniquement, il n’avait besoin de rien d’autre. Ce qui allait faire maintenant la différence était l’usage du mana qui allait servir de catalyseur pour la potion de soin.

Quand le condensat eut terminé d’être extrait de l’alambic, une heure plus tard, il plaça le résultat dans le bécher et remua lentement avec sa cuillère argentée le liquide qui avait une teinte doré transparente, tout en injectant avec son autre main une quantité croissante de mana, prenant bien soin à ne pas être brutal avec son transfert d’énergie.

Trop d’un coup, et la potion serait ratée. Trop peu, et elle serait à peine utile, ne servant qu’à accélérer le processus de guérison sur des heures au lieu de ce qui était nécessaire, c’est-à-dire des secondes.

De la sueur coulait sur le front du runiste, concentré à l’extrême sur sa transformation alchimique et l’utilisation de son mana.

Alors que de plus en plus de mana était insufflé dans la potion qui tournoyait sous ses yeux, la teinte de la décoction alchimique changea progressivement pour passer du doré a quelque chose de plus carmin, teinte rouge sang prenant doucement le dessus.

Il fallut de longues minutes avant que Marlon n’ose arrêter d’insuffler son mana, mais il sentait que la solution devant lui était totalement saturée d’énergie et qu’en injecter plus ne serait pas utile. Loki lui avait confirmé avec une voix douce pour ne pas le déranger, chose surprenante pour l’IA, que tout ce qu’il insufflait commençait à se dissiper vers l’extérieur et n’était plus du tout absorbé par la potion de soin en devenir.

C’est un runiste essoufflé qui versa la potion de soin dans la bouteille de verre prévue à cet effet, et il fut hypnotisé pendant quelques instants par cette couleur rouge eux reflets dorés qui brillait devant lui. Il ne referma pas le récipient tout de suite et sentit une vague d’émotions monter en lui, un mélange d’épuisement et de fierté face à ce qu’il avait créé.

Les trois récipients brillants chacun de couleurs différentes et dégageant tous une impression de potence certaine étaient pour lui d’une qualité supérieure pour des premiers essais. Il bénit encore une fois intérieurement la connaissance que donnaient les tatouages de profession, car sans ce dernier, il n’aurait jamais pu faire ce qu’il venait d’accomplir.

Il ne pouvait pas tester les poisons, ce qui provoquait une espèce de colère sourde en lui, mais pour ce qui était de la potion de soin, il en était tout autrement.

« Tu ne penses tout de même pas à… »

N’écoutant même pas la fin de la phrase de l’IA, Marlon saisit le scalpel argenté permettant de découper au besoin les ingrédients pour son alchimie et le planta profondément dans son autre main, retenant un cri de douleur qui sortit sous la forme d’un grognement profond et fit presque couler une larme au runiste.

Mais tout comme ses capacités physiques, sa résistance à la douleur avait augmenté de plus en plus au fil des semaines, la difficulté des entrainements ne forgeant pas seulement le physique mais également le mental des étudiants.

Le sang se mit à couler abondamment, mais Marlon avait prévu le coup et tout tomba dans un bécher prévu à cet effet. Ignorant la douleur, le jeune homme saisit la bouteille emplie du liquide rouge doré et en prit une gorgée.

Le goût lui fit penser à celui d’un mélange de fruits rouges dans lequel on aurait ajouté une pincée d’électricité la solution liquide lui électrisant littéralement la langue et le palais. Des arômes plus complexes se développèrent, mais Marlon se concentra sur l’effet qu’il ressentait en lui, comme si toutes ses cellules s’étaient réveillées en même temps et s’étaient mises à se démultiplier dans son corps. C’était une sensation très étrange.

Il regarda la blessure sur sa main qui cessa de saigner presque instantanément, le sang semblant prendre vie sur sa paume avant de réintégrer la plaie. Les bords de la blessure se rapprochèrent doucement et se soudèrent en une trentaine de secondes à peine.

Deux minutes plus tard, la blessure avait totalement disparue, et le jeune homme ne ressentait plus aucune douleur dans la main.

Un grand sourire avait fait son apparition sur le visage de Marlon. Il n’avait peut-être pas créé la plus puissante des potions de soins, certes, mais il avait réussi ! En quelques minutes à peine, il pourrait guérir des blessures graves sur lui ou quiconque d’autre ingérerait cette potion.

Il fut profondément satisfait et laissa éclater sa joie en poussant un rire sonore qui résonna dans la pièce.

« Bravo gamin, on peu maintenant dire que tu es un vrai alchimiste. Je serais curieux de savoir ce que tu arriveras à faire au stade suivant de cette profession…tu ne t’étais vraiment pas trompé dans tes choix. Par contre, je comprends le côté pécunier, mais tu n’as pas réellement besoin des potions, si ?»

Le compliment de Loki le toucha beaucoup, bien plus que ce qu’il aurait cru, et il referma délicatement la bouteille de Potion, décidant qu’il portionnerait plus tard l’élixir dans de plus petites fioles pour faciliter son usage et éviter une casse catastrophique s’il laissait échapper la bouteille de verre d’entre ses doigts. Il en profita également pour répondre à l’IA.

« En fait, le problème des sorts de soin est qu’ils sont moins efficaces avec le nombre d’usage rapprochés. Les potions n’ont pas ce souci et ont donc un gros avantage comparé à eux. Les Sangsues ne font pas exception à ce problème même s’il est moins flagrant, pour une raison que je ne m’explique pas. Eroch m’a expliqué que cela avait à voir avec l’absorption de mana et sa tolérance, quelque chose comme ça. Quelqu’un ayant un stock de potion sera donc toujours avantagé par rapport à un utilisateur de sorts pur. Et tu le sais, j’aime avoir l’avantage si je le peux ! »

Il savait que le réveil le lendemain serait difficile, mais il n’en avait cure. Il avait créé deux bouteilles pleines de Poisons et une de Potion de soin. Sans se louper, ce qui était déjà un miracle au vu de son expérience très limitée dans le domaine. Il ferait vérifier la qualité de la Potion de Soins par un alchimiste, afin de connaître son grade, ne pouvant pas le faire pour le poison pour des raisons évidentes…

C’est un runiste extrêmement content de lui-même qui grimpa sur le lit, laissant tout l’attirail d’alchimie étalé sur le sol de la pièce, et se laissa tomber tout habillé sur son oreiller, le sommeil prenant possession de lui avant même que sa tête ne touche le soyeux coussin.

Quelques secondes plus tard, et il ronflait déjà.

Loki, lui, était impressionné par les progrès du jeune homme, et c’est aussi avec une grande satisfaction qu’il avait assisté à tout cela.

« Ta folie ne provoquera peut-être pas notre mort, finalement. Haha…hahaha…hahahahaha »

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