Song Shuhang et ses amis trouvèrent la carcasse de l’avion, ainsi que les passagers.
Heureusement, ils n’avaient pas rencontré en chemin de bêtes effrayantes désirant les prendre en chasse avant de les tuer.
Lorsque le Surhomme vit les survivants, il pensa aux Spartiates.
Une cinquantaine de gorilles entourait une vingtaine de passagers… et ces derniers étaient contraints de tenir le rang. Ils étaient alignés en quatre rangées bien ordonnées.
Devant eux, un puissant gorille… répétait L ’heure de l’appel ! Il menait l’exercice.
Ses victimes avaient l’air confuses, elles le suivaient en exécutant les mouvements de gymnastique sur son rythme !
Mais qu’est-ce que … Song Shuhang avait presque envie de s’arracher les yeux. Même les gorilles devenus des monstres s’étant élevés à la sapience ne devaient pas paraître aussi humains, non ?!
Derrière les singes se trouvaient un homme à la peau noir, un autre d’âge mûr un peu enrobé, un vieux professeur, une hôtesse de l’air, ainsi que le disciple de l’étudiant, Joseph. Ils étaient attachés comme des boulettes de riz et abandonnés par terre.
– « Qu’est-ce qu’il se passe exactement ? » Gao Moumou, sur une zone surélevée, plissait les yeux. Il était myope, les objets au loin lui paraissaient flous. Par contre, en utilisant sa tête pour interpréter les silhouettes indistinctes dans son champ de vision, il était capable de le savoir !
– « Les gorilles enseignent la gymnastique aux passagers ? » Tubo prit son téléphone pour capturer la scène. Malheureusement, il était trop loin, son écran ne reflétait que des points noirs.
– « Est-ce qu’ils tournent un film ? » marmonna Yayi. Après tout, comment de simples macaques pouvaient-ils enseigner des exercices sportifs ? Quelle idée scandaleuse !
Alors qu’ils en discutaient… Un petit garçon, incapable de suivre le rythme, se laissa tomber.
L’un des gorilles s’élança, féroce, et l’attrapa avant de l’attacher avec une grande habileté. Puis il le traîna derrière la troupe, le laissant avec les quatre adultes déjà liés.
– « Il y a même une punition ? » Tubo avait l’impression que son sens des réalités foutait le camp.
Gao Moumou ne savait pas s’il devait rire ou pleurer. « Est-ce un nouvel épisode de la Planète des Singes : Suprématie ? »
Ils se crurent en pleine science-fiction.
Song Shuhang retint un rictus : « Restez ici et ne bougez pas. Je vais aller jeter un coup d’œil. »
– « Tu veux y aller seul ? Laisse-moi t’accompagner ! » Tubo serra les dents.
– « Moi aussi ! Si tu veux y aller, nous irons tous ensemble, » renchérit Gao Moumou.
– « C’est bon, je peux le faire. S’il y a du danger, je reviens immédiatement. Vous l’avez vu, non ? Je me suis entraîné, je cours plutôt vite maintenant ! » Il leva son pouce.
Ses deux amis réfléchirent et finirent par accepter. Song Shuhang avait pris la première place à la course sur une longue distance à l’université. S’ils le suivaient, ils pourraient finir par être des fardeaux.
– « Sois très prudent. J’ai entendu dire que les gorilles peuvent atteindre de sacrés vitesses sur de courtes distances. Ne fais rien de dangereux, » insista Gao Moumou.
Le Surhomme hocha la tête. « Cachez-vous là, ne vous faites pas avoir. »
Puis il partit vers les gorilles à toute vitesse.
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En chemin, Song Shuhang utilisa les Écrits d’introspection méditative et amena son énergie mentale au maximum.
Dans l’océan de sa conscience, son Vrai Soi avait beaucoup changé. Il était toujours assis en tailleur, comme avant, mais peut-être était-ce suite à sa pratique de la Marche des 10 000 km de l’Homme Vertueux ? Ses cheveux étaient attachés en chignon, comme un érudit des temps anciens. Son visage semblait être celui d’un homme paisible, calme, avec les manières d’un gentilhomme.
Song Shuhang… en était plutôt satisfait. Ce visage lui plaisait.
Par contre, en dessous, son corps devenait brutalement celui d’une armoire à glace. Il avait d’énormes muscles parcourus de veines imposantes. Ceux-ci brillaient d’une lumière dorée. Le Corps immobile du Bouddha l’influençait !
De plus, son torse n’avait ni vêtements ni accessoires. Il ne portait qu’un simple pantalon à quatre nuances.
Song Shuhang était victime d’un désespoir absolu… Il n’avait qu’un seul but : après avoir Sauté la Porte du Dragon et transformé l’illusion en réalité, le Qi Sanguin en Vrai Qi, il chercherait à obtenir plusieurs techniques à l’épée appartenant aux daoïstes, ainsi que quelques-unes liées aux érudits.
Je dois changer l’image de mon Vrai M oi !
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Rapidement, Song Shuhang arriva à proximité du groupe de gorilles.
Six passagers de plus avaient été attachés, bras derrière le dos, la corde enroulée autour de leur cou. Ils avaient tous été jetés aux côtés de Joseph parce qu’ils n’avaient pas pu suivre le rythme.
Il prit une profonde inspiration. Il serra fortement le sabre Brise-Tyran dans sa main. Ses adversaires étaient 50 gorilles. Il n’osa pas faire preuve de négligence. Si les gorilles devenaient fous, se mettraient-ils à tuer les passagers ?
Après avoir atteint la distance idéale, Song Shuhang entra brusquement en scène.
Il transforma son énergie mentale accumulée pendant une longue période en une puissante pression qu’il dirigea vers les cinquante animaux !
En même temps, son doigt effleura le pendentif Brise Verte : Vitesse, accroché sur sa poitrine. Une couche d’énergie de la couleur de l’herbe l’enveloppa entièrement et poussa sa vitesse au maximum.
Il avait besoin de faire vaciller les gorilles, dans un moment de faiblesse, pour pouvoir éliminer la plupart d’entre eux tant que l’amélioration du collier faisait effet.
Ainsi, les passagers pourraient être sauvés pendant qu’il éliminerait les singes restants.
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Il utilisa toute la force de sa pression mentale sur les gorilles présents, ainsi que sur les passagers ordinaires. À un moment aussi critique, il n’avait absolument pas le temps de chercher à cibler spécifiquement l’ennemi.
Victime d’une telle puissance, les bêtes se raidirent.
Alors que Song Shuhang s’apprêtait à exécuter le Sabre Enflammé pour en exterminer la majorité, ils poussèrent soudain un cri étrange et s’enfuirent dans toutes les directions.
Ils partirent extrêmement vite. En un clin d’œil, il n’en resta pas un seul.
Song Shuhang se raidit. Il avait activé la Brise Verte et était prêt à combattre, et ils n’étaient plus là ! Il avait l’impression d’avoir perdu son temps.
Ne me dites pas que ma p ression mentale a fait une percée qualitative ?
– « Maître ! Maître ! » À ce moment-là, Joseph, qui était toujours ligoté comme une boulette de riz, commença à l’interpeller de toute la force de sa voix. Il s’agita comme un ver qui se tortillait joyeusement vers Song Shuhang.
Les passagers qui avaient été forcés de faire de l’exercice s’effondrèrent. Certains pleurèrent, d’autres rirent aussi fort qu’ils le pouvaient, d’autres encore restèrent là, inertes, comme des poupées de chiffon. Ils évacuaient, chacun à sa manière.
– « C’est Shuhang. » Lu Fei et sa sœur étaient également assises telles quelles au sol, sans se soucier de leur image.
Même s’ils ne savaient pas pourquoi la troupe de gorilles s’était enfuie aussi soudainement quand Song Shuhang était apparu, tous étaient soulagés.
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Song Shuhang regarda la technique Brise Verte luire sur son corps. Il fit un tout petit pas en avant. Avec un tel bonus, son corps lui semblait avoir échappé à l’attraction gravitationnelle. Il flottait… Ses jambes lui paraissaient être montées sur ressort, et une énergie invisible le soutenait, ce qui le faisait rebondir.
Sous les yeux de plusieurs passagers surpris, il bondit comme une sauterelle vers Joseph.
Qu’essayait-il de faire ? Beaucoup s’interrogèrent sur ses intentions.
Le jeune homme arriva petit à petit aux côtés de Joseph, après beaucoup de difficultés. Il s’essuya le front et s’accroupit avant de le détacher.
Il fit de même avec les autres passagers qui avaient été liés.
Après avoir été libéré, le noir pleura de joie. Il avait cru qu’il allait mourir, il ne s’était pas attendu à échapper à ce funeste sort. Les autres ressentaient la même chose.
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Après avoir sauvé les personnes ligotées, Song Shuhang fit un signe de la main à Lu Fei et à sa sœur.
Elles se levèrent et le rejoignirent.
Il demanda : « Zhuge Yue et Zhuge Zhongyang ne sont pas avec vous ? »
Lu Fei secoua la tête. « Non. Je pensais qu’ils étaient avec toi. »
– « Oh. » Song Shuhang se frotta les yeux… Les passagers semblaient avoir été séparés en plusieurs groupes. Quel mal de tête. « J’étais avec Tubo, Gao Moumou, et sa petite amie. Les deux Zhuge n’étaient pas avec nous. D’abord, allons dans un endroit sûr. Ensuite, je chercherai un moyen de les retrouver. »
Après quoi, il se tourna vers ses autres compagnons d’infortune.
Aucun n’avait d’expérience en survie en pleine nature. Après avoir échappé à la mort, ils avaient baissé leur garde et se reposaient négligemment, récupérant passivement leur énergie.
Song Shuhang lui-même n’y connaissait rien, à part ce qu’il avait vu en regardant la télévision.
Peu importe , je dois d’abord tous les amener, sans oublier Gao Moumou et les autres, à la cité ancienne avant de décider de la suite.
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– « Calmez-vous s’il vous plaît. » Song Shuhang frappa dans ses mains.
C’était son arrivée qui avait fait fuir les gorilles. Par conséquent, tous se turent et le regardèrent.
– « Ahem. Je pense que tout le monde l’a compris, cette zone sauvage n’est pas sûre. À part les gorilles, il doit y avoir d’autres bêtes féroces. Plus tôt, mes amis et moi avons vu une ville dans cette direction. »
Les passagers le fixaient tous. Certains étaient heureux de son intervention, d’autres reconnaissants… Mais inévitablement, quelques personnes étaient critiques et négatives. Chacun avait son opinion sur la situation.
Toutefois, il s’en fichait. Il assisterait ceux qui voulaient le suivre et n’obligerait personne à le faire. Il était peut-être une bonne personne, mais certainement pas quelqu’un qui pouvait supplier les autres de le laisser les aider.
Il ne pouvait que faire de son mieux… Après tout, vouloir forcer la main de ses interlocuteurs n’aurait rien apporté de bon.
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– « Son niveau est celui d’un pratiquant de Premier Rang, celui des Cinq Acupoints. Il a ouvert celui de l’Oreille. »
– « Il est du genre à se soucier de ses amis, c’est quelqu’un de bien. »
– « Oh ! Il prend même l’initiative de chercher et d’aider les passagers restants ? »
– « Argh… La honte de ma vie. Bienvenue sur l’Île Céleste ! »