Dans l’après-midi, après avoir mangé, Monsieur Song retourna travailler pour la State Grid Corporation of China . Bien qu’il n’eût rien à faire de très complexe, il en avait marre.
Par conséquent, il économisait en douce. Quand Song Shuhang aurait son diplôme, il ouvrirait une usine d’équipement sportif avec deux bons amis.
En deux ans, les ménages en achetaient de plus en plus. Il était plutôt excité à cette idée. S’il n’avait pas eu peur qu’une perte pût affecter les études de son fils, il aurait déjà démissionné pour se lancer dans ce nouveau projet.
Lui et ses amis gardaient le secret et n’en avaient pas parlé à leurs familles. Tous les trois avaient déjà commencé à planifier la création de l’usine et prévoyaient de l’ouvrir dans les trois ans.
A ce moment-là, Madame Song et Zhao Yaya discutaient dans le salon.
La première voulait savoir quel endroit dans Wenzhou convenait le mieux pour un rendez-vous galant. Un lieu créant une bonne ambiance, sans trop de monde alentour.
Elle savait que Song Shuhang, ce rat de bibliothèque, ne trouverait rien d’approprié pour une soirée à deux. Et comme elle s’inquiétait pour son avenir, elle voulait se préparer.
Celui-ci poussa justement la porte du salon. Il venait prendre quelques collations.
Il y en avait toujours. Quand sa mère regardaient un film triste ou quand son père en visionnait un de science-fiction américain, elles étaient toujours les bienvenues.
– « Vous parliez de quoi ? » demanda-t-il en récupérant quelques sandwichs.
– « Nous étions en train de réfléchir à un endroit où tu pourrais emmener Yu Rouzi, » déclara Madame Song le plus sérieusement du monde. A u fait, son nom, “Yu Rouzi”, sonne étrangement…
Mais son nom n’était pas important. Ce qui importait vraiment, c’était qu’elle était belle, sensible et vraiment intéressante !
– « Shuhang, je vais te laisser la clé de ma voiture. Il y a beaucoup d’endroits sympa en ville, tu peux l’emmener où tu veux. » Zhao Yaya leva même son pouce en signe d’approbation.
– « Pfff ! Qu’est-ce que vous racontez ? » rit-il. « Il n’y a rien entre nous ! »
Douce Plume était vraiment belle, mais il n’était pas idiot. Il n’était pas le genre de personnage principal d’un roman au sourire ravageur et au pied duquel toutes les femmes tombaient ! De plus, ce n’était que la deuxième fois qu’ils se rencontraient physiquement !
– « Et puis, Yu Rouzi a quelque chose à faire ce soir, elle partira dans un instant, » ajouta-t-il.
– « Vraiment ? » Sa mère était déçue.
– « Bon, je retourne dans ma chambre. »
Il n’attendit pas que Madame Song reprît sa respiration et s’enfuît immédiatement avec sa nourriture.
❄️❄️❄️
Quand il poussa la porte de sa chambre et vit ce qu’il se passait à l’intérieur, il marqua un temps d’arrêt.
– « Ah ! Aîné Song, tu es déjà là… » Douce Plume tourna la tête et rit, embarrassée.
A ce moment-là, elle était assise à côté de l’Aîné Blanc et prenait des photos de lui.
En soi, ce n’était pas une mauvaise chose. Sauf qu’il y avait quelque chose de différent chez le Vénérable.
Elle lui avait fait prendre une très jolie pose. Ses deux index étaient pointés vers ses joues, ce qui lui donnait un air vraiment mignon.
– « Pfff ! » Song Shuhang ne put s’empêcher d’éclater de rire.
– « Aîné Song, quand j’ai regardé l’Aîné Blanc, j’ai pensé qu’il serait très beau comme ça… Ahahah… »
Elle avait craint d’être grondée pour cette impolitesse, mais cette réaction était très différente de ce à quoi elle s’était attendue.
Le jeune homme leva un pouce et dit : « Bien ! Si tu lui fais deux queues de cheval, il sera encore plus mignon ! »
… Peut-être était-ce à cause de l’influence de Triple Impétueux au Sabre Fou et du Maître Immortel à l’Amulette de Cuivre du Groupe des Neuf Provinces #1, mais il se surprenait à faire de temps en temps des choses si imprudentes qu’il pouvait tout aussi bien chercher à se faire battre.
Douce Plume, d’abord surprise, ouvrit de grands yeux. « Ah ! C’est vrai ! Essayons ! »
Song Shuhang réfléchit et demanda, un peu inquiet : « Est-ce qu’il ne va pas se réveiller ? »
– « Ne t’en fais pas. Tant que nous n’avons pas de mauvaises intentions, il ne réagira pas en pleine méditation. Je le sais, j’ai de l’expérience en la matière ! » lui garantit-elle en se frappant la poitrine.
Elle a de l’expérience ? L e Vénérable Papillon Spirituel a – t – il une coiffure différente à chaque fois qu’il cesse de méditer ?
– « Alors, on s’y met ? » Il était tout excité ! « Je vais aller chercher un élastique pour attacher ses cheveux ! »
– « J’ai un ruban ! » répondit Douce Plume. Elle en sortit un coloré de son sac à main. Elle aimait garder ses longs cheveux noirs détachés, ce qui ne l’empêchait pas de changer de style de temps en temps. Par conséquent, elle avait tous types d’accessoires avec elle.
Il semblait que leurs préparatifs étaient terminés !
– « Quel genre de queues de cheval veux-tu faire ? » demanda-t-il. Il n’avait jamais personnellement attaché les cheveux d’une fille, cependant il avait observé de nombreuses coiffures, il n’était donc pas un parfait ignorant.
Par exemple, les queues de cheval pouvaient être symétriques et attachées au-dessus des oreilles. Ce qu’il trouvait plutôt mignon.
Ou bien, elles pouvaient être au niveau de l’occiput, ou dans la nuque. Ce qui était sympathique.
Elles pouvaient également être réunies derrière la tête et tomber d’un bloc. Une frange pouvait apporter une touche de gentillesse et donner un air intellectuel.
Elles pouvaient encore être nouées en tresses et devant les épaules. Un style particulièrement rafraîchissant.
De nombreux accessoires, de nombreuses manières d’attacher les cheveux… Il y avait tellement d’associations différentes qu’on ne pouvait les compter !
– « Essayons tout ce qu’on veut ! Pas besoin de se limiter à deux queues, nous pouvons également essayer une seule, ou même les cheveux dressés sur la tête ! J’en connais plein ! »
– « Je vois. Alors, tu diriges et je t’assiste. » À ce moment-là, emporté par l’enthousiasme, il avait perdu la raison et ne pensa pas aux conséquences.
…
Song Shuhang leva prudemment la tête de l’Aîné pendant que Douce Plume dégagea ses cheveux.
– « Ils sont vraiment longs et si doux ! » Elle soupira, émue. Puis elle utilisa ses petites mains pour peigner le Vénérable. Une fois qu’elle eut terminé, elle reprit : « Aîné Song, prends les cheveux de ton côté et forme une queue de cheval, je m’occupe du ruban. »
– « Ok ! » Il reposa doucement la tête de l’Aîné Blanc puis, comme demandé, apprêta la queue au-dessus de l’oreille.
C’est vrai , s es cheveux sont vraiment doux… pensa-t-il. Il avait l’impression d’avoir agrippé de la soie de grande qualité. Il n’avait plus envie de les lâcher.
– « Aîné Song, lève un peu la main. Si nous ne les attachons pas au plus près du crâne, ce ne sera pas vraiment beau. »
À l’aide de deux rubans blancs, elle y fit un très joli nœud en forme de papillon.
– « Faisons pareil de l’autre côté ! Je trouve que les rubans blancs vont parfaitement à ses cheveux noirs ! » affirma-t-elle avec enthousiasme.
– « Moi-aussi ! » Il fit le tour du lit et participa à la création d’une deuxième queue de cheval.
Un franc succès !
L’Aîné Blanc, allongé sur le lit, avait un visage paisible. Avec sa nouvelle coupe, il était encore plus magnifique.
Les queues de cheval lui donnaient un air difficile à décrire !
– « Incroyable ! » Douce Plume prit son téléphone portable et fit plusieurs photos. « Aîné Song ! Fais-lui prendre la même posture que tout à l’heure, avec les doigts qui pointent les joues ! » demanda-t-elle toute excitée. Elle ressemblait à un enfant ayant trouvé un jouet amusant.
– « Ça marche ! » Song Shuhang coopéra et manipula les mains du Vénérable pour tendre les index vers les côtés de son visage.
Ah ! Il est incomparablement mignon comme ça !
Si je n’avais pas vécu avec lui depuis un certain temps, mon rythme cardiaque se serait accéléré !
– « Woah ! Maintenant, j’ai vraiment envie de l’emmener chez moi et de le stocker quelque part, » murmura Douce Plume. Puis, elle attrapa son téléphone et reprit une nouvelle série de photos.
– « Eh… attends. Je ne veux pas apparaître sur les images, » protesta Song Shuhang.
Douce Plume lui tira la langue.
Après qu’il se fut écarté, elle recommença.
– « Reviens, Aîné Song ! Passons à la coupe suivante ! »
❄️❄️❄️
Aîné Blanc , édition queue de cheval !
Ça lui va bien . Click, click, click !
L’édition avec double natte aussi. Click, click, click !
Avec les cheveux en l’air ? M ignon à l’extrême ! Click, click, click !
O h ? Quel genre de coiffure est- ce là ? Double marteau ? C ornes de bœuf ? Peu importe, aucune importance. Tout lui va ! Click, click, click !
Et ces nattes qui s’enroulent en cercle sur le sommet de son crâne … C ’est quoi ce style ? Bah ! P hoto . Click, click, click !
Ils s’amusèrent à en briser leur jouet.
❄️❄️❄️
Song Shuhang ne put compter combien de styles différents ils avaient testés sur l’Aîné.
Enfin, Douce Plume était satisfaite. Elle jeta un discret coup d’œil au jeune homme et pouffa. Vraiment , l’Aîné Song est le meilleur. Même pour ce genre de passe-temps, il est resté avec moi jusqu ’au bout .
Après s’être étirée, elle lança joyeusement : « Hehe ! J’ai tellement de photos. Je les montrerai à mon père une fois de retour à la maison. Oh ! Aîné Song, je vous enverrai les meilleures ! »
– « Ahahah, avec plaisir… Quoi ? » Son sourire se crispa. Son cerveau récupéra les commandes et lui envoya un signal d’alerte.
Putain… Mais qu’est – ce que j ’ai fait ?
Le simple fait de s’en souvenir le fit trembler sur ses jambes. Comme si son acrophobie avait soudainement empiré.
– « Euh, Douce Plume ? J’y ai réfléchi, je pense qu’il vaut mieux que tu gardes ces images pour toi seule. Après tout, je peux voir l’Aîné Blanc tous les jours, inutile de me les envoyer. » Il prit un air si sérieux à ce moment-là !
– « Je comprends. Alors laissons cela de côté. » Cependant, son opinion était tout autre. Lui et moi avons travaillé très dur pour prendre ces photos … J e dois choisir les meilleures avant de les lui envoyer discrètement…