Le Chevalier des Elfes
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Arthur : Que se passe t-il Merlin ? Pourquoi Morgane subit des cauchemars terrifiants ?

Merlin : Je crois qu’elle a été maudite, je sens qu’un puissant maléfice a été lancé sur elle. Malheureusement je ne peux pas grand-chose pour elle, il lui faudrait un onirologue. L’ennui c’est que tous les magiciens des songes que je connais, sont débordés.

Arthur : Combien de temps Morgane peut-elle tenir ?

Merlin : Malheureusement très peu de temps, sa fatigue est extrême, si elle ne retrouve pas un sommeil paisible, elle mourra d’ici un jour ou deux.

Arthur : Est-ce que le spectre du Néant pourrait guérir Morgane ?

Merlin : En théorie oui, le problème s’avère que Morgane est considérablement affaiblie, donc si vous employez la puissante magie du spectre sur elle, il se peut que vous provoquiez de graves séquelles sur le corps de Morgane, voire sa mort. Le spectre est la relique du Néant que vous maîtrisez la moins bien, si vous l’utilisez sur Morgane, vous faites un pari risqué. À votre place je.

Arthur : Que ferais-tu Merlin ?

Merlin : Non je pensais à une chose erronée votre haute-majesté.

Arthur : Tu mens, je t’ordonne de me dire ce que tu pensais.

Merlin : Très bien, il y a une méthode plus sûre pour Morgane que le spectre du Néant, mais d’un autre côté elle constitue un gros danger pour vous.

Arthur : Tant pis, dis moi tout, je préfère mourir en essayant de sauver Morgane plutôt que de vivre en n’ayant rien fait.

Merlin : Votre haute-majesté, vos conseillers, vos généraux, moi-même pouvons être remplacés facilement. Mais nous n’avons qu’un seul monarque de votre trempe dans les royaumes elfiques, vous êtes irremplaçable.

Arthur : C’est gentil mais tu commets une erreur Merlin, personne n’est irremplaçable, si je meurs un autre haut-roi prendra ma place. Il n’aura pas certaines de mes qualités, mais d’un autre côté sur certains aspects il sera meilleur que moi. Alors s’il te plaît révèle moi la solution que tu as trouvée pour sauver Morgane.

Merlin : D’après moi, Morgane est victime d’un démon des rêves. Ce genre de créature ne s’exorcise généralement qu’en pénétrant dans l’esprit du possédé, au moment où il dort. Problème, Morgane est fâchée contre moi, si je m’aventure dans son esprit, elle fera une réaction de rejet très violente. J’ai de puissantes défenses magiques donc je ne crains pas grand-chose. Par contre l’effort intense que fournira Morgane risque de l’achever. C’est pourquoi il faut que ce soit vous qui entriez dans son esprit. Vu le fort lien affectif entre vous et Morgane, ses défenses spirituelles seront peu actives contre vous.

Lorsqu’Arthur pénétra dans l’esprit de Morgane son héritière, il se retrouva dans un désert de sable rouge où des orages très violents se manifestaient. Il était dans un monde où le climat s’annonçait franchement instable, où le temps était très courroucé. Le vampire sentait aussi la fatigue extrême chez Morgane, ainsi que son ébranlement mental. Il devait réussir dans un court délai à la guérir de sa malédiction, sinon elle risquait fortement de perdre la vie, elle succomberait à ses vives souffrances.

Morgane était dans un état vraiment triste, son esprit partait en lambeaux. Encore un à deux jours d’insomnie, et elle sombrerait pour très longtemps dans la folie, ou elle subirait un trépas à cause de ses tourments. Arthur se retrouva confronté à un niveau d’accablement psychique particulièrement élevé. Il était loin d’être un expert dans l’exploration des esprits, celui de Morgane était le premier. Mais le haut-roi sentait clairement la détresse de son amie. Il devait réagir avec célérité, et établir de manière rapide la bonne solution. Morgane subissait un véritable martyre, elle plongeait petit à petit dans les méandres de la psychose.

Il fallait de toute urgence déceler la source de ses ennuis, et la neutraliser pour de bon. Arthur cherchait avec ses sens mystiques un indice même très mince pour l’orienter, problème pour l’instant il ne décelait rien de probant. Il ne dénichait pas de moyens valables pour soigner son héritière. Alors bien que l’aléatoire ne lui plaise pas du tout, il se fia à sa chance, et déambula au hasard. Après avoir marché cinq minutes le haut-roi rencontra une vieille connaissance.

Arthur : Tiens, tiens Asi le procureur raté qui a essayé de me faire condamner.

Asi : Arthur décidément c’est mon jour de chance, je vais pouvoir me venger des tortures que j’ai subies par ta faute. Si tu m’implores peut-être que je laisserais en paix Morgane, je te conseille d’être gentil avec moi, je suis un roi-démon, tu n’as aucune chance de l’emporter.

Arthur : C’est bizarre que le Néant t’ait transformé en roi-démon. Comme quoi même les dieux peuvent faire de grosses erreurs.

Asi : Je suis quelqu’un de très compétent, je n’ai connu qu’un seul échec dans ma brillante carrière de néantiste, toi ! Tu fus le seul écueil que j’ai connu.

Arthur : Comme je suis de très mauvaise humeur, je vais m’occuper lentement de toi, mon épée va faire comme certaines araignées, elle te mangera partiellement en plusieurs fois.

Asi : J’ai fait en sorte que dans l’esprit de Morgane ma force magique soit décuplée, ici je suis d’une puissance incommensurable.

Arthur : J’ai fait quelques tests avec mon épée, elle a déjà vaincu des rois-démons plus puissants que toi. Autrement j’ai une question à te poser. Comment fais-tu pour ne pas être sujet au vertige ?

Asi : Que veux-tu dire ?

Arthur : Je parle de ton impressionnant changement de taille, avant d’être un démon tu avais la tête très près du sol.

Asi : Très drôle, je vais te faire regretter tes mots vexants.

Arthur : Celui qui va pleurer c’est toi.

Asi le roi-démon malgré sa vantardise, décida d’attaquer en utilisant toute sa puissance. Il se lança sur lui-même plusieurs sorts de renforcement qui décuplèrent ses réflexes, sa force et sa vitesse de course. De plus il dégaina deux monstrueux sabres, qui généralement inspiraient le désespoir et la terreur. Pourtant Arthur le vampire resta de marbre, et ne sortit même pas son arme de son fourreau. Il se contenta de croiser les bras, et d’attendre avec un sourire narquois son ennemi.

Asi fut étonné par le comportement de son adversaire, au point qu’il stoppa sa charge, afin d’étudier Arthur. Mais malgré ses pouvoirs magiques il ne décela rien de concret sur son ennemi qui pouvait l’éclairer. Il commença à sérieusement paniquer, normalement il se sentait tout-puissant ; mais il s’avérait confronté à un antagoniste qu’il n’arrivait pas à décortiquer, il échouait à percer les secrets du vampire en dépit de ses facultés surnaturelles.

D’habitude aucune défense mentale ou magique ne résistait au roi-démon, qui pouvait lire comme dans un livre ouvert dans l’esprit de ses proies. Pourtant le vampire résistait très bien à ses investigations. Asi après une minute d’attente, engagea les hostilités, dès qu’il se fut à moins de trois mètres d’Arthur, il perdit ses deux bras. Excalibur la nouvelle épée du vampire trancha le corps du roi-démon comme du beurre. Asi n’en revenait pas, normalement même les armes enchantées les plus redoutables, ne devaient pas avoir d’effet sur lui.

Excalibur ressemblait à une banale arme de fer de qualité moyenne, mais elle recelait une puissance terrifiante. Il s’agissait à l’origine de épée du Néant la plus puissante jamais forgée, qui subit des mois de purifications par des prêtres de Jéhavah et de Proélium. Puis elle fut fondue et mélangée avec du fer ordinaire, afin de se retrouver avec un aspect anodin. Le vampire pouvait modifier à loisir l’aspect de son arme, ainsi il fit apparaître une bouche garnie de crocs sur Excalibur.

Asi ne resta pas sans réagir, il fit repousser ses deux bras puis il contre-attaqua. Néanmoins il s’agissait d’une action ne changeant pas le côté dérisoire de la confrontation. S’il se débattait de toutes ses forces, il ne parvenait pas le moins du monde à inquiéter même un peu Arthur. Il se démenait comme un forcené pour essayer de blesser son adversaire. Mais ses agissements ne s’accompagnaient pas de répercussions positives.

Alors Asi eut une idée cruelle pour partir en laissant le plus de dégâts possibles. Il ne pourrait pas s’occuper du vampire mais il était concevable de torturer à mort Morgane. Donc il concentra le maximum de forces magiques dans un sort destiné à provoquer des douleurs psychiques terrifiantes à sa cible. Il atteindrait ainsi au moins un de ses objectifs, et si tout se passait bien l’âme de sa proie irait servir plus tard de pâture au Néant.

Cependant Arthur veillait au grain. Il annula sans se fatiguer l’attaque surnaturelle de son ennemi. Son épée ne le rendait pas tout-puissant, il pouvait toujours être vaincu par un ennemi redoutable. Mais Asi entrait dans la catégorie des ennemis inférieurs selon le haut-roi. Surtout qu’il s’appuyait beaucoup sur le bluff, et qu’il se pensait beaucoup plus fort qu’il ne l’était en réalité. Il s’avérait un adversaire doué pour faire souffrir, mais il surestimait grandement ses capacités. Il était loin d’être aussi parfait qu’il le pensait.

Néanmoins le haut-roi se livra à une manifestation d’orgueil qui lui joua des tours. Il diminua par arrogance ses défenses mystiques, ce qui offrit une opportunité saisie par Asi. Son antagoniste recourut à un sort de déchaînement de violence. Ainsi désormais Arthur était la proie d’une volonté de décimer l’esprit de son ennemi mais aussi Morgane.

L’épée dévora par étapes, Asi, d’abord elle ingéra ses jambes, son ventre, puis elle finit par la tête. Mais c’était loin d’être terminé, le haut-roi avait encore une envie ardente de jouer à des jeux sadiques. Il éprouvait le désir de s’amuser à jouer les tortionnaires sur l’esprit de Morgane proche de l’agonie. Il fit grandir son épée jusqu’à ce qu’elle atteigne une taille grandiose de vingt mètres de long. Puis il murmura une incantation destinée à faire apparaître la conscience de Morgane. Ainsi l’elfe apparut à côté d’Arthur et ne put se retenir de pousser un cri de terreur devant l’aspect de la lame et le regard rempli de folie de son interlocuteur.

La tendance honorable du vampire essayait de toutes ses forces de refouler ses instincts bestiaux, mais pour le moment c’était la démence qui régissait le comportement d’Arthur. Il se concentrait sur les moyens de bien s’occuper de Morgane.

Morgane : Votre haute-majesté, vous ne vaudriez pas mieux que Hertio si vous vous abaissez à me supplicier.

Les propos entendus produisirent un déclic dans la conscience du haut-roi. Certes il subissait encore une fureur magique, mais sa haine pour Hertio généra un sursaut salvateur chez lui. Donc sa raison s’opposa avec une vigueur accrue à sa bestialité. Mais cela ne suffisait pas à annuler la frénésie d’Arthur. Il tendait petit à petit ses bras pour frapper.

Morgane : Excalibur s’il te plaît, sauve Arthur et je m’arrangerai pour que tu sois la plus célèbre des épées.

L’arme vivante du haut-roi fut touchée par la proposition de Morgane, aussi elle se joignit à la lutte pour redonner à Arthur de la lucidité. Par conséquent la lame déversa un sort apaisant, elle calma à grande vitesse le vampire, et il était temps d’agir, encore un centimètre de parcouru et la lame générait une torture terrible sur l’esprit de sa cible.

Morgane suite à l’intervention du vampire, recommença à avoir des nuits paisibles, au bout d’une semaine de repos, elle recouvra une bonne santé. Arthur n’était pas au bout de ses peines, car il apprit que les adeptes du Néant préparaient une alliance avec un peuple très puissant.

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