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Chapitre 165 – Sortons ensemble
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L’île avait la forme d’un petit pain cuit à la vapeur. Elle n’était pas grande, mais il y avait plusieurs éoliennes sur ses plages. Elles ressemblaient aux moulins à vent de Hollande, tournant sans fin dans le vent, participant ainsi à la beauté du paysage.

L’île n’avait qu’une seule colline et la centrale éolienne du groupe Vientaine se trouvait à son pied. En entrant dans l’usine, Xia Lei vit s’empiler les composants des éoliennes qui avaient presque rempli la zone.

« Il y a tellement de pièces ! Je pense que les Industries des Eoliennes de l’Est ont fait du bon travail – pourquoi dites-vous qu’elles seraient incapables de terminer leur commande ? »

La vue des composants de l’éolienne éveilla chez Xia Lei le soupçon que Shentu Tian-Yin l’avait amené sur l’île pour quelque chose de plus qu’un conseil. Il se pourrait même que cela n’ait rien à voir avec une opinion.

Shentu Tian-Yin n’avait pas répondu à la question de Xia Lei.

« Allons-y. J’ai mes quartiers sur cette île. Nous y resterons cette nuit », dit-elle.

« Que diable se passe-t-il ? Dites-le-moi, s’il vous plaît. », dit Xia Lei en fronçant les sourcils.

Shentu Tian-Yin sourit faiblement : « Ne sois pas si pressé. »

Son sourire était frais comme une marguerite, c’était comme une réponse à tous les doutes. Xia Lei ne pouvait pas en demander plus face à ce sourire.

À ce moment, Fu Ming-Mei arriva dans un trolleybus touristique et dit : « Montez. »

Shentu Tian-Yin et Xia Lei montèrent à bord et Fu Ming-Mei conduisit le petit trolleybus jusqu’à la colline en forme de chignon. Et bien qu’elle soit recouverte d’asphalte, la route était raide. Le trolley roulait donc lentement,. Xia Lei s’était assis dans la voiture et regarda la forêt de chaque côté de lui, réfléchissant à la situation devant lui – Que pense faire cette Shentu Tian-Yin ?

La colline en forme de chignon avait une grande villa à son sommet. Elle semblait être le point le plus élevé de l’île et bénéficiait du meilleur éclairage et de la meilleure vue de l’île. Elle était également construite dans le style gothique et ressemblait à un château de l’époque médiévale. La forêt autour du château avait été coupée et un jardin avait été aménagé sur l’espace ainsi libéré. De l’herbe d’un vert éclatant, diverses espèces de fleurs et une immense piscine en plein air décoraient le terrain, créant ainsi une atmosphère à la fois confortable et élégante.

« C’est bien d’être riche. Cette villa doit valoir des dizaines de millions. Ce serait bien si j’avais une villa comme celle-ci aussi… Avoir une belle femme, un fils, une fille… ce serait bien », se dit Xia Lei.

Au moment où il pensait au mot femme, Liang Si-Yao avait surgi dans sa tête. Cette pensée l’avait également effrayé. Pourquoi ai-je pensé à elle ? Nous ne sortons même pas ensemble – comment pouvons-nous nous marier et avoir des enfants ?

 

Il jeta un coup d’œil furtif à Shentu Tian-Yin qui était à côté de lui. Il s’était imaginé avec elle plus d’une fois dans le passé – il avait même fait des rêves où ils avaient fait l’amour. Cependant, ces fantasmes étaient maintenant assez atténués et n’étaient plus aussi excitants. Était-ce à cause de Liang Si-Yao ?

L’amour était une chose étrange.

Fu Ming-Mei gara le trolleybus dans un parking puis en descendit.

« Grande soeur Tian-Yin, je vais préparer la chambre de M. Xia. »

Shentu Tian-Yin fit un signe de tête, puis fit entrer Xia Lei dans la villa.

L’intérieur de la villa avait également été réalisé dans un style gothique, classique et élégant. Cependant, beaucoup de noirs et de gris avaient été utilisés dans le décor, ce qui donnait à l’endroit un air froid et mystérieux. En voyant ce style, Xia Lei pensa immédiatement à Shentu Tian-Yin – elle était aussi mystérieuse et froide que cette villa.

Shentu Tian-Yin conduisit Xia Lei au deuxième étage et ils se rendirent dans un bureau. Fu Chuan-Fu alla leur chercher deux tasses de thé. Xia Lei ne vit personne d’autre que Shentu Tian-Yin, Fu Chuan-Fu et Fu Ming-Mei. Il semblerait que cet endroit était le « palais » secret de Shentu Tian-Yin.

Xia Lei s’assit sur le canapé, but son thé et demanda : « Pouvez-vous me dire de quoi il s’agit maintenant ? »

Il regarda Shentu Tian-Yin : « Allez-vous encore me dire que c’est en rapport avec le projet d’énergie éolienne ? »

« Ce n’est pas un problème lié au projet d’énergie éolienne. Je m’excuse de vous avoir menti, mais c’était pour cacher mes véritables intentions aux autres. J’ai une demande à vous faire. »

« En quoi puis-je vous aider ? »

« J’ai juste besoin de votre expertise. »

Xia Lei fit une pause, puis rit : « Je ne sais même pas ce que je dois faire. Comment puis-je vous aider ? »

Shentu Tian-Yin parla lentement : « Je dirige le Groupe Vientaine depuis trois ans. Mes grands-parents me voient comme une menace. Je comprends leur point de vue, ils veulent que le fils de mon deuxième oncle, Shentu Tian-Feng, succède à la tête du Groupe. S’il le fait, la société que mon père a construite seul appartiendra totalement au clan Shentu. Je ne suis qu’une femme et je devrai me marier tôt ou tard. Mes enfants ne s’appelleront pas Shentu et le groupe Vientaine tombera entre les mains d’un étranger si je me marie. Le clan Shentu pense aussi de cette façon. Ils n’expriment pas cette inquiétude, mais ils s’en inquiètent tous. Ils ont peur que je me marie et que je donne naissance à un successeur qui ne soit pas un Shentu. »

« Vos grands-parents sont trop vieux-jeu. Tous les petits-enfants ne sont-ils pas les mêmes ? D’ailleurs, votre père a construit seul le groupe Vientaine – quel est le rapport avec eux ? Leur vie n’est-elle pas luxueuse grâce à la gentillesse de votre père ? Votre père est paralysé et, au lieu de lui être reconnaissants, ils imaginent des moyens de vous miner et de vous enlever ce qui vous revient de droit. C’est trop. »

Xia Lei était indigné en son nom.

Shentu Tian-Yin rit amèrement : « Alors vous comprenez maintenant. Les membres de notre clan Shentu se comptent par dizaines, mais les seuls en qui j’ai vraiment confiance sont l’oncle Fu et Ming-Mei, et ce ne sont pas des Shentu. »

« Merci de m’avoir dit tout ça. Cela signifie que vous me voyez comme un ami et que vous me faites confiance. Ce que je ne comprends toujours pas, c’est en quoi vous voulez que je vous aide », déclara Xia Lei.

« Je l’ai déjà dit clairement. Vous êtes intelligent – vous ne pouvez pas deviner ? »

Shentu Tian-Yin fixa Xia Lei avec constance.

Xia Lei regarda Shentu Tian-Yin sans un mot. Comment peut-on deviner quelque chose comme ça ?

« Vous ne pouvez pas deviner ? »

Shentu Tian-Yin semblait légèrement déçue.

Xia Lei secoua la tête fermement. Cependant, il avait le sentiment que l’interaction en tête-à-tête avec Shentu Tian-Yin n’était pas aussi rude qu’il ne le pensait. Elle avait également des facteurs intéressants.

« Très bien, je vais aller droit au but. Sortez avec moi. », dit Shentu Tian-Yin en soupirant.

« Nn. »

Xia Lei émit un son apparemment aprobateur.

« Vous acceptez ? »

Shentu Tian-Yin semblait surprise.

« Attendez… Qu’avez-vous dit ? », demanda Xia Lei en reprenant ses esprits.

« Sortons ensemble. »

Xia Lei l’entendit clairement la deuxième fois et comprit quelle aide Shentu Tian-Yin voulait. Sa mâchoire tomba sur le sol. Il n’avait jamais imaginé qu’après tous ces coups de gueule, l’aide que Shentu Tian-Yin demandait était ce de ce genre-là !

Shentu Tian-Yin observa Xia Lei en silence.

« Il y a trop peu de gens en qui j’ai confiance, mais je savais que vous étiez une bonne personne et que je pouvais vous faire confiance dès la première fois que je vous ai rencontré. Vous souvenez-vous encore des circonstances dans lesquelles nous nous sommes rencontrés ? Sans vous, j’aurais été réduite en miettes. Si d’autres avaient fait ce que vous aviez fait, ils auraient voulu une sorte de récompense, mais vous n’avez rien voulu. Vous n’avez accepté ces équipements que lorsque l’oncle Fu vous les a imposés. Savez-vous ce que l’oncle Fu a dit de vous quand il est revenu ? Il vous a traité de garçon stupide.” »

Xia Lei sourit avec ironie : « J’étais assez pauvre à l’époque, mais je ne veux pas de la charité. D’ailleurs, je ne l’ai vu que par chance ce jour-là et je n’ai pas fait grand-chose. Oubliez ça, ne parlons pas du passé. »

 

« Voulez-vous me faire cette faveur ? »

Shentu Tian-Yin était revenue sur le sujet de leur rencontre.

« Mlle Shentu, vous… Euh… Comment suis-je censé vous aider de cette manière ? »

Xia Lei sentit un mal de tête le gagner.

« Vous êtes d’accord, alors nous sortons ensemble. Ça ne m’aide pas ? C’est pourtant très simple. »

Xia Lei était sans voix.

« Mes grands-parents ont presque 80 ans et leur santé décline, ils ne se réveilleront peut-être jamais de leur sommeil un jour. Le clan Shentu est anxieux, car le pouvoir d’opposition du clan diminue avec leur disparition. Lorsque cela se produira, personne ne pourra me tenir en échec et il sera encore plus difficile de m’enlever le Groupe Vientaine. C’est pourquoi ils seront anxieux et révéleront leur vrai visage si j’introduis un catalyseur », déclara Shentu Tian-Yin.

« Et je suis ce catalyseur ? »

« Oui, vous êtes mon catalyseur. »

Un léger sourire était apparu aux coins des lèvres de Shentu Tian-Yin.

« Vous ferez semblant de sortir avec moi. Je vous ramènerai chez moi pour rencontrer mes grands-parents et mon père. Nous assisterons ensemble à des événements très médiatisés et créerons une image de nous très aimants et sur le point de nous marier. Quand cela arrivera, les serpents dans l’herbe sortiront tous. »

« Et ensuite ? »

« Je les écraserai tous. »

La voix de Shentu Tian-Yin était froide.

Les émotions de Xia Lei étaient en désordre : « Pourquoi croyez-vous que je vais vous aider ? »

« Vous le ferez. Mon intuition est rarement fausse. »

Xia Lei sourit avec ironie : « D’accord. Je veux bien vous aider. Mais je veux savoir pourquoi vous m’avez choisi. »

Shentu Tian-Yin rit doucement : « Je dois trouver quelqu’un de convenable même si c’est une fausse relation, non ? Suis-je le genre de femme qui choisirait n’importe qui au hasard ? »

Xia Lei n’avait rien à dire en réponse, mais ses paroles lui avaient permis de se sentir bien dans sa peau.

« Très bien, il est tard. Vous pouvez vous reposer », dit Shentu Tian-Yin.

« Bonne nuit. »

Xia Lei se leva pour partir.

« Ah, au fait, nous commencerons à sortir ensemble demain matin. »

« Il n’y a personne d’autre ici, alors pour qui allons-nous monter un spectacle ? », dit Xia Lei.

 

« Nous devons encore nous adapter l’un à l’autre. Aussi, j’ai demandé à oncle Fu d’enquêter sur toi , vous n’avez jamais eu de petite amie. Pensez-vous avoir le talent pour jouer si bien que vous pouvez tromper tant de renards rusés ? »

Xia Lei resta sans voix.

 

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