Il Est à Moi Aucune Objection Autorisée |He’s Mine No Objections Allowed|他是我的不接受反驳
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Chapitre 5 : Ivrognes
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La vérité prouva qu’il n’avait pas vu faux. Cette Su Yi était réellement une vaurienne.

Cette vaurienne en question était actuellement assise les jambes croisées, une bouteille à la main, souriant en écoutant ces vétérans raconter des histoires plus qu’exagérées.

— Ce type a été plutôt malchanceux de me tomber dessus alors qu’il essayait de voler quelqu’un. Il m’a fallu à peine deux mouvements pour le mettre à terre !

— Wow !

Su Yi ne se limitait pas dans ses éloges.

— Allez, on trinque à toi, le héros du peuple !

— C’est un titre trop grand pour moi…

Les verres s’entrechoquèrent bruyamment.

Chu Ying était assis à côté d’elle, observant froidement Su Yi, qui se familiarisait immédiatement avec les personnes présentes à la table.

Quand elle riait, elle n’était en aucun cas prétentieuse. Ses dents, blanches et brillantes, ses yeux en forme de croissant. C’était bien mieux que le sourire de bon usage qu’elle lui avait donné ce jour-là.

Quand elle était absorbée par les histoires, elle posait la bouteille qui coulait sur ses genoux, la condensation humidifiant sa peau blanche. Chu Ying cessa de la regarder, tirant son manteau de l’endroit où il pendait au dossier de sa chaise et le jetant sur ses genoux.

Su Yi, surprise, se retourna et croisa son regard.

Chu Ying détourna le regard, lui arrachant la bouteille des mains et se levant.

— Il se fait tard, je pars le premier.

Il y eut un murmure de tentatives pour lui demander de rester. Chu Ying fit semblant de ne pas les entendre ; il avait de longues jambes, il ne lui fallut pas beaucoup de pas pour franchir la porte.

Quelqu’un demanda :

— Hé, tu ne pars pas avec le Capitaine Ying ?

— Si.

Su Yi prit le verre, le terminant d’un trait, son geste montrant une certaine familiarité. Puis elle se leva, noua le manteau autour de sa taille, et continua :

— On y va, prenez votre temps.

Après le départ de Su Yi, quelqu’un avait dit joyeusement :

— Hé, le capitaine Ying a trouvé une fille qui sait vraiment ajouter du piment.

Quand Su Yi sortit, Chu Ying venait de payer l’addition. Il se retourna, se préparant à partir, mais son bras fut attrapé par la personne qui venait d’arriver derrière lui.

Une poigne familière.

— Tu marches vraiment vite, je, je n’arrive pas à suivre.

Su Yi avait pas mal bu ; quand elle eut fini de parler, elle ne put s’empêcher de roter.

Chu Ying retira sa main.

— J’ai appelé une voiture pour toi, attends un moment.

Puis il partit sans se retourner.

— Chu Ying !

Cette fois, Su Yi n’essaya pas de le suivre. Elle resta debout où elle était, sans jamais cesser de l’appeler.

Chu Ying ne s’arrêta pas.

— Chu ! Ying !!!

En le voyant s’éloigner de plus en plus loin, Su Yi soupira.

Ce type était vraiment difficile à conquérir.

Elle attrapa la manche de la veste attachée autour de sa taille, se préparant à accélérer le pas afin de le rattraper.

— Su Yi ? Est-ce que c’est Su Yi ? Fit quelqu’un dans le hall, attirant l’attention de tous sur elle.

— Hé, c’est vraiment elle !

— Elle porte presque rien, quelle salope.

— Ces longues jambes…

L’agitation ne s’arrêtait pas, et certaines personnes avaient même sorti leurs téléphones, prenant ouvertement des photos d’elle sans même prendre la peine de les mettre en silencieux.

Su Yi fit claquer sa langue. Elle venait d’être abandonnée par un garçon et n’était pas de très bonne humeur, alors elle n’avait pas pris la peine de se cacher.

Elle se retourna, prête à sourire à l’appareil photo de la personne lorsqu’elle sentit soudainement le poids autour de sa taille disparaître. Quand elle baissa les yeux, la veste attachée autour de sa taille avait disparu. Avant qu’elle n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit, son visage avait été complètement recouvert.

Un bras fort et épais s’était enroulé autour de sa taille et la guidait vers la sortie.

— Tourne-toi, regarde par terre.

La voix de l’homme était remplie d’impatience.

***

Dans le SUV noir, Su Yi étreignait la veste grise avec un grand sourire sur le visage.

Chu Ying démarra sa voiture, sans expression, et lui demanda :

— C’est quoi ton adresse ?

Su Yi lui répondit docilement.

Récemment, les contrôles pour conduite en état d’ivresse étaient beaucoup plus stricts, et il y avait beaucoup de policiers dans les rues. 

La main de Su Yi se posa sur la fenêtre, tenant sa tête en l’air.

— Hé, si on nous interpelle et que j’ouvre la fenêtre, si le policier sent l’alcool dans la voiture, il t’emmènera sans hésiter, tu penses pas ?

Il resta silencieux.

— J‘ai vu un chien dans tes Stories, c’est le tien ?

Toujours pas de réponse.

— Ce chien est vraiment mignon, j’en ai toujours voulu un aussi mais je suis trop occupée. Si tu as le temps, tu pourras amener le chien dehors et comme ça je le promènerai ?

Chu Ying l’ignorait toujours. Su Yi se pinça les lèvres, retira le bras qu’elle reposait près de la fenêtre, laissant sa tête frapper la fenêtre à la place.

Le coup fut plutôt dur. Elle siffla de douleur et commença à se frotter la tête.

Par pure coïncidence, le feu rouge passa à ce moment-là. La voiture s’arrêta. Chu Ying ne savait pas que quelqu’un pouvait se cogner la tête de cette façon. Il fronça les sourcils :

— T’es stupide ou tu le fais exprès ?

— Tu ne peux pas me parler comme ça, fit Su Yi d’un ton faussement sérieux. J’ai bu tellement de verres pour toi.

Chu Ying trouva ça drôle.

— Je n’avais pas besoin que tu le fasses.

— …Mais j’en avais envie !

La voix de Su Yi trahissait son caractère déraisonnable.

C’est alors que Chu Ying se souvint que la boisson qu’ils avaient servie avait des effets secondaires très forts. C’était probablement cela qui faisait effet après avoir eu sa période de latence.

Il fermé la bouche, peu désireux d’essayer de raisonner une ivrogne.

La maison de Su Yi n’était pas si loin, il ne fallut pas longtemps avant qu’ils n’y arrivent.

Chu Ying arrêta la voiture.

— Voilà, descends.

La personne à côté de lui ne répondit pas. Il fronça les sourcils en regardant par-dessus son épaule et réalisa que la dame assise sur le siège passager s’était déjà endormie.

Quelle plaie !

Il tendit la main et lui tapa sur l’épaule en appelant son nom.

— Su Yi.

Quelques essais plus tard, elle ne répondait toujours pas.

C’était la première fois que Chu Ying devait faire face à une telle situation. Quand il se rendit compte que Su Yi n’était pas prête de se réveiller, il se pinça les lèvres, fit demi-tour et commença à conduire. Il n’était pas loin lorsqu’une sonnerie joyeuse retentit.

C’était le téléphone que Su Yi tenait fermement dans sa main.

Chu Ying leva un sourcil et s’arrêta sur le trottoir. Il enleva ses doigts du téléphone, l’écran indiquant que l’appel provenait de “Vieille Sorcière”.

Il hésita un moment avant de répondre à l’appel.

Immédiatement, il fut assailli par une longue série de mots :

— Cette Tu Jinglan fait vraiment des efforts, immédiatement après que tu aies terminé tes auditions, elle a demandé à quelqu’un de contacter la direction de la Chu Corporation. Cela ne la dérange vraiment pas de faire n’importe quoi pour obtenir son rôle, elle craint pas qu’un jour les femmes de ceux avec qui elle a couché forment une équipe de football et lui donnent un coup de pied chacune jusqu’à ce qu’elle soit morte sur le sol ?

— … 

Wu Xue continua en déblatérant :

— Mais tu n’as pas à t’inquiéter, cette fois la personne qui fait le casting pour ‘Undercurrent’ est le scénariste, tant qu’elle n’a pas couché avec le scénariste, même si elle a couché avec le prince de la Corporation Chu, ça ne servirait à rien.

— Elle dort, dit Chu Ying.

— Dormir si tôt, ça ne lui ressemble… pas ?

Wu Xue était abasourdie, s’accordant un long moment avant de demander : 

— Qui êtes-vous ?

Chu Ying était trop paresseux pour en dire plus, il demanda alors :

— Elle est ivre, c’est quoi le numéro de son appartement ?

Wu Xue jura et s’exclama :

— Vous allez faire quoi ?! Je vous le dis, ne faites rien !

Il n’avait rien bu, mais Chu Ying se retrouva aussitôt avec un mal de crâne.

— Peu importe, dit-il finalement. 

— Peu importe quoi ? Elle est à côté de vous ?

Wu Xue était inquiète.

— Espèce de prédateur, tu ferais mieux de ne pas la ramener à la maison avec toi ! T’es qui ? Je te préviens… 

— Je l’envoie au poste de police, la coupa Chu Ying. Tu pourras la récupérer là-bas.

Quand il eut fini, il se prépara à se mettre en route.

— Hé.

 La personne assise sur le siège passager venait soudainement de lever la tête, regardant autour d’elle de manière étourdie avant de fixer son regard sur le visage de Chu Ying. Quelques secondes plus tard, elle a balbutia :

— On n’est pas à… à la maison, on va où ?

Elle constata l’étui de téléphone rose et laissa échapper un autre son de surprise.

— Pourquoi tu tiens mon téléphone ?

— C’est quoi le numéro de ton appartement ? Demanda Chu Ying de manière concise.

— Tu, tu viens chez moi ?

Les yeux de Su Yi s’illuminèrent immédiatement et elle répondit aussitôt :

— Douzième étage, 1210, le mot de passe est 113111, l’ascenseur est à la porte, il suffit de tourner…

Alors qu’elle parlait, sa voix s’éteignit, puis elle perdit à nouveau conscience.

— … 

À l’autre bout, Wu Xue avait entendu la scène très clairement, elle prit alors son téléphone et se prépara à se précipiter chez Su Yi.

— Je te préviens, ne tente rien !

Il raccrocha.

Wu Xue pensa, j’en peux plus, cette fille stupide, quand elle est ivre, elle est juste comme un vieux grand-père …Pourquoi devait-elle choisir ce moment-là pour agir comme un adorable petit lapin qui venait de faire une bêtise !?

À ce moment précis, le vieux grand-père en question était allongé sur l’épaule du garçon, de la salive s’écoulant du coin de ses lèvres.

— Chu Ying, Chu Ying, c’est ça.

Elle était comme un commandant, avec tout l’air de quelqu’un qui avait l’intention de pointer quelque part et de faire en sorte que les gens se précipitent là-bas pour se battre, ses bras ne s’arrêtant jamais dans leur agitation.

Su Yi faisait à peu près un mètre soixante-dix. Avec la façon qu’elle avait de gesticuler sans arrêt, si Chu Ying n’était pas aussi athlétique qu’elle, ils seraient tous les deux à terre.

Après avoir ouvert la porte, Chu Ying ne prit pas le temps d’observer ses alentours, se dirigeant directement vers la chambre et jetant Su Yi sur le lit.

Il retira la veste de Su Yi et tira la couverture sur elle, avant de se retourner et de partir.

— Hé, ne pars pas, s’écria soudainement Su Yi.

Chu Ying avait beau être impatient, il s’arrêta tout de même.

Elle ferma les yeux et demanda :

— Ça te dirait de boire quelques verres de plus ?



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