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Chapitre 144 – Plus d’injustice que Dou E
Chapitre 143 – Nouvel ami Menu Chapitre 145 – Tout le monde le sait

 

(NdT : Le titre est une référence à une série et un film chinois. Pour plus d’info, voir https://en.wikipedia.org/wiki/The_Injustice_to_Dou_E#Film_and_television)

 

Il était tard quand le duo quitta la maison de Zhang Sen. Xia Lei et Liang Si-Yao avaient beaucoup bu. Xia Lei était dans un état passable et pouvait à peine conduire, mais Liang Si-Yao était complètement ivre et instable sur ses pieds. Xia Lei avait dû l’aider à monter dans la voiture.

Xia Lei sortit sa voiture de la villa et s’arrêta avant d’entrer dans la route principale. Il voulait se reposer un peu et conduire seulement après que son visage ait perdu sa rougeur. La police de la route lui collerait une amende pour conduite en état d’ivresse s’il conduisait en ville avec le visage rouge. Un seul examen et il n’aurait plus de permis de conduire.

Liang Si-Yao s’était affaissée sur le siège passager, son visage et son cou rougirent sous l’effet de l’alcool. Sa paire de belles jambes s’étendait depuis sa jupe du bureau, les bas les enveloppant comme une seconde peau, elle avait l’air paisible, belle.

Xia Lei la regarda tandis qu’elle se retourna avec des yeux lourds. Un faible sourire se dessinait sur ses lèvres. Qui sait de quoi elle était heureuse.

Xia Lei rompit le silence dans la voiture : « Que crois-tu qu’il se passera avec ce Zhang Sen, Disciple senior ? Même s’il n’était pas fâché que je l’ai jeté dans la piscine et qu’il veuille travailler avec nous, il ne voulait pas non plus de pourcentage sur les bénéfices. Il perdrait beaucoup d’argent potentiel si nos produits se vendaient bien sur JD. Pourquoi penses-tu qu’il fait cela ? »

Liang Si-Yao secoua la tête, ses grands yeux saignaient : « Je, je ne sais pas… Je sais. »

Xia Lei sourit avec ironie : « Tu sais ou tu ne sais pas ? »

« Je veux faire pipi ! »

« Quoi ? »

Xia Lei sentit un mal de tête arriver.

« Vite ! Je ne peux plus me retenir ! »

Xia Lei arrêta rapidement la voiture.

Liang Si-Yao tituba sur la plage. Xia Lei avait peur qu’elle tombe, alors il se dépêcha de la poursuivre.

Quelques minutes plus tard, Xia Lei ramena la voiture sur la route principale et se rendit directement chez Liang Si-Yao.

Lorsqu’il arriva chez les Liang, il ouvrit la porte en utilisant le double de la clé que Liang Si-Yao lui avait donnée et la porta dans sa chambre. Liang Si-Yao dormit profondément pendant tout ce temps. Xia Lei la couvrit d’une couverture et quitta sa chambre.

« Ahem. »

Une voix masculine vint de derrière lui.

Xia Lei arrêta ses pas et se retourna.

« Maître, vous ne dormiez pas encore ? », dit Xia Lei avec respect.

« Tu as fait tellement de bruit que je suis sorti pour jeter un coup d’œil », dit Liang Zheng-Chun.

Il regarda le visage rouge de Xia Lei et fronça les sourcils.

« Tu as bu ? »

Xia Lei fit appel à son courage. « La Disciple Senior et moi-même sommes allés rencontrer un investisseur pour discuter des possibilités de vente des produits de notre entreprise. La Disciple Senior, elle, euh, est saoule et s’est endormie. »

L’expression de Liang Zheng-Chun était sévère :« Fauteurs de troubles. Le travail est-il plus important que votre propre santé ? À quoi sert la richesse quand votre santé en souffre ? »

« Je suis désolé, Maître. J’ai commis une erreur et cela ne se reproduira plus jamais. »

Xia Lei avait l’air contrit.

Le regard de Liang Zheng-Chun se posa sur les jambes de Xia Lei et il fronça les sourcils quand il vit son pantalon mouillé.

« Pourquoi ton pantalon est-il mouillé ? Es-tu tombé dans l’eau ? »

La scène de la plage se rejoua dans la tête de Xia Lei : Liang Si-Yao accroupie à côté de lui,  mouillant son pantalon et ses chaussures. Son visage devint rouge. Heureusement, son visage était déjà rouge, de sorte qu’on ne pouvait pas voir le rougissement soudain.

« Euh, oui. Je faisais mes besoins sur le bord de la route et je suis accidentellement tombé dans un fossé. »

Xia Lei réfléchit rapidement et trouva une explication conforme aux hypothèses de Liang Zheng-Chun.

Il n’était pas juste de mentir à son maître, mais il ne pouvait pas dire que sa fille lui avait fait pipi dessus, non ?

« Oublie ça. Je ne prendrai pas la peine de te réprimander. Va à l’étude et maintiens la position du cheval pendant une heure, puis va te coucher », dit Liang Zheng-Chun.

« Oui, Maître. »

Xia Lei ne pouvait pas attendre de finir cette conversation gênante et se dépêcha d’aller dans le bureau.

En passant devant lui, Liang Zheng-Chun sentit Xia Lei et la suspicion se répandit sur son visage.

« Cette odeur… Dans quel fossé est-il tombé ? »

Xia Lei prit la position du cheval pendant une heure dans le bureau. La transpiration perla sur son corps. L’alcool qu’il contenait sortit aussi avec la transpiration, soulageant son corps. Après avoir terminé, il prit quelques livres de médecine traditionnelle chinoise sur les étagères de Liang Zheng-Chun et les apporta dans la chambre qui lui avait été attribuée.

Après sa douche, il s’allonga sur le lit pour lire les volumes de médecine chinoise.

Apprendre la médecine était une idée qu’il avait eue lorsqu’il était en Allemagne, mais il n’en avait pas eu le temps jusqu’à présent.

Les praticiens des arts martiaux avaient pour la plupart une certaine connaissance de la médecine chinoise comme le massage Tuina, l’acupuncture et la moxibustion, car ils étaient tous deux des connaissances essentielles de la Chine et partageaient de nombreuses théories similaires. Un exemple simple serait les méridiens et les points d’acupuncture, tous les praticiens les connaissaient. Cette connaissance était également le fondement de l’acupuncture et de la moxibustion. Si l’on connaissait les méridiens et les points d’acupuncture, il serait facile d’être compétent en acupuncture et en moxibustion.

Le premier livre que Xia Lei avait lu portait sur l’acupuncture et la moxibustion.

La vitesse à laquelle il avait assimilé les connaissances ne pouvait être décrite que comme « terrifiante ». Il avait mémorisé toute la carte d’acupuncture des méridiens d’un seul regard. Il n’avait qu’à y penser pour se souvenir de la carte, claire comme le jour, sans la moindre erreur. Il lui suffisait de saisir quel point correspondait à quel organe, les méthodes d’insertion des aiguilles, la pression nécessaire, etc.

« Le point du Palais Central est ici. »

(NdT : https://www.sacredlotus.com/go/acupuncture/point/ren-16-zhong-ting-center-palace)

Xia Lei appuya sur un point dans sa poitrine et lut un extrait du livre.

« Ciblé sur la distension de la poitrine, les vomissements, les nausées, la perte d’appétit et la paralysie. La méthode de traitement consiste à ponctionner par voie sous-cutanée sur 0,3-0,5 pouce… »

Il localisa les points un par un et apprit leurs organes correspondants et les symptômes qui pouvaient être traités. C’était la première fois qu’il apprenait l’acupuncture et il était tellement absorbé qu’il en avait oublié l’heure. Il finit par s’endormir et ferma les yeux.

Xia Lei fit un rêve. Il rêvait d’une plage et de Liang Si-Yao, et il rêvait d’elle, pâle et nue…

Le lendemain matin, il s’était mis debout dans le lit au son de la voix de Liang Si-Yao, baissa les yeux, et prit en hâte une paire de sous-vêtements sur la table de nuit et courut à la salle de bain.

Liang Si-Yao et Xia Lei semblaient avoir un accord tacite. Tous deux ne disaient rien des événements de la nuit précédente.

Après le petit-déjeuner, Liang Zheng-Chun dit: « Emmenez-moi au département des affaires culturelles. »

« Papa, tu vas habituellement à l’école martiale – pourquoi le département des affaires culturelles aujourd’hui ? Il y a quelque chose qui se passe ? », dit Liang Si-Yao avec curiosité.

« Le Département des Affaires Culturelles m’a envoyé une invitation. Ils veulent promouvoir la culture traditionnelle et organiser une conférence sur les arts martiaux. J’ai entendu dire que de nombreux artistes et groupes d’arts martiaux de classe mondiale y participeraient. J’aimerais y aller moi-même, surtout en tant que descendant du Wing Chun. Peu de gens font confiance aux arts martiaux de nos jours, mais j’aimerais faire tous les efforts possibles pour montrer l’attrait de notre Wing Chun lors de la conférence. »

« Oui, c’est une grande chose. Je te soutiens. », dit Liang Si-Yao en souriant.

« Maître, dites-moi simplement si vous avez besoin que je fasse quelque chose », dit Xia Lei.

Liang Zheng-Chun roula les yeux vers lui : « Tu es si occupé que je n’oserais pas te faire mettre de côté ta compagnie pour participer à cette conférence sur les arts martiaux. »

« Maître… »

Xia Lei était embarrassé, mais il ne réfuta pas les propos de Liang Zheng-Chun.

« Très bien, très bien, je sais que tu fais de ton mieux. Tu ne t’entraînes pas tous les jours, mais tu t’es beaucoup amélioré. Je sais aussi que tu es resté debout la nuit dernière pour étudier la médecine chinoise. Cette conférence sur les arts martiaux sera de toute façon probablement ennuyeuse. Je peux y aller moi-même. Tu peux t’occuper de tes affaires. Je te dirai si j’ai vraiment besoin que tu fasses quelque chose pour moi. », dit Liang Zheng-Chun en souriant.

Xia Lei sourit en retour : « Oui, Maître. Je vous accompagnerai au département des affaires culturelles avant d’aller travailler. »

Xia Lei conduisit Liang Zheng-Chun au Département des Affaires Culturelles et se dirigea ensuite vers la Manufacture du Cheval Fracassant avec Liang Si-Yao.

Celle-ci était impassible lorsque Liang Zheng-Chun était dans la voiture. Son expression changea après qu’il fut descendu. Elle tendit soudainement la main et pinça la cuisse de Xia Lei alors qu’il attendait que le feu change au carrefour. Il la regarda alors fixement sans rien dire.

« Qu’est-ce que tu fais, Disciple Senior ? », dit Xia Lei un peu coupable.

« Humph ! J’étais ivre hier soir. Qu’est-ce que tu m’as fait ? »

Liang Si-Yao avait les mains liées.

« Je t’ai ramenée chez toi, bien sûr. Je n’ai rien fait. »

« Menteur ! J’ai trouvé beaucoup de sable dans mes chaussures ce matin. Mes chaussettes avaient… avaient une odeur de pipi ! »

Liang Si-Yao avait encore pincé Xia Lei.

« Est-ce que tu m’as pissé dessus dans ton état d’ébriété ? »

Xia Lei resta sans voix.

Il y avait un drame intitulé « L’injustice envers Dou E », Xia Lei avait l’impression d’avoir subi plus d’injustice que Dou E.

« Tu n’as pas le droit de conduire la prochaine fois que tu es ivre, d’accord ? »

Liang Si-Yao s’était soudainement sentie à nouveau concernée par Xia Lei.

Ce dernier s’était forcé à hocher la tête.

« Que s’était-il passé avec ce Zhang Sen hier soir ? »

Le train de pensée de Liang Si-Yao sauta sur une autre piste.

« Il a en fait rejeté une part de nos bénéfices. Qui sur cette Terre fait des affaires comme ça ? »

Xia Lei avait l’impression de remonter le temps jusqu’à la nuit dernière. Il lui avait posé la même question à l’époque, mais elle lui avait répondu en pissant sur son pantalon et en le lui reprochant ce matin. Elle lui posait la même question maintenant et cela lui semblait très étrange.

Xia Lei continua à rouler dans la pénombre.

« Est-ce qu’il essaie vraiment de se lier d’amitié avec toi ? »

Xia Lei retourna aux affaires : « Rien n’est gratuit dans ce monde. Attendons de voir. Vu la situation actuelle, cela ne pose aucun inconvénient pour nous, alors ne nous occupons pas de lui. Nous devrions d’abord résoudre nos problèmes actuels et se pencher sur son cas plus tard. »

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