« Votre majesté, je suis désolé, je crois que je ne vous accompagnerais pas lors de la conquête de l’univers. » déclara Arthur avec difficulté.
William regarda la hallebarde empalée dans le cœur d’Arthur avec un visage extrêmement sombre.
« Système, est-il possible de téléporter Arthur en enfer pour qu’il y meure et y ressuscite ? »
[Impossible, cette hallebarde à transpercé le cœur du général suprême Arthur. Il à donc déjà été marqué comme décédé selon les lois de cet univers. Si Arthur venait à ressusciter dans un monde parallèle, les lois de cet univers détecteraient automatiquement l’emplacement Arthur et l’annihileraient eux-mêmes. Le système ne serait pas impacté, mais Arthur sera condamné à ressusciter puis mourir pour le restant de sa vie, si l’on peut encore appeler ça une vie.]
« Je vois. »
William se mit à genoux à côté d’Arthur et baissa la tête.
« Je suis désolé Arthur, si j’étais arrivé ne serait-ce qu’une minute plus tôt, cette situation ne se serait jamais produite. » s’excusa William en ressentant un pincement au cœur.
Arthur voulut parler, mais le son ne parvenait plus à sortir de sa bouche, alors il n’adressa qu’un léger sourire à William.
« Vous vous êtes crus où humains ? Nous sommes sur un champ de bataille ! » interrompit Joker avec une voix en colère devant cette scène.
William l’ignora complètement et resta à côté d’Arthur jusqu’à que la lueur dans ses yeux disparaisse.
Antonin qui se cachait parmi les puissants généraux baissa la tête, retenant de toutes ses forces les larmes présentes dans ses yeux.
Piro à côté de lui regarda la scène froidement, il était depuis longtemps habitué à la mort de nombreux humains, mais c’était la première fois qu’il voyait un homme si fort mourir devant ses yeux.
Edward avait une expression plutôt calme, contrairement à Charles qui menaçait d’exploser de colère d’un moment à un autre.
Frédéric de son côté avait un visage triste.
Les soldats portaient également diverses expressions dévoilant leur émotions.
William ferma les paupières d’Arthur, puis il se releva de sa précédente position.
Il regarda chaque soldat, chaque général et chaque général suprême qui étaient derrière lui.
Ce jeune homme de 16 ans portait à ce moment-là une majesté intangible mais extrêmement puissante qui intimidait toute personne qui se confrontait à son regard.
Quelques instants plus tard, il regarda en direction de Joker avec des yeux extrêmement limpides.
Selon une vieille légende, les yeux étaient la fenêtre de l’âme de chaque être vivant. Mais en tant que Soul King, qui pouvait discerner les émotions que contenaient l’âme de William ?
Il faisait face, seul, à des centaines de milliers de zarans, à plusieurs généraux zarans très connu ainsi qu’à un commandant zaran à la force légendaire.
L’ambiance était extrêmement lourde, des milliers de soldats humains transpiraient rien qu’à la vue de cette scène.
C’étaient ces mêmes soldats, qui plus tard, feront partis des personnages les plus puissants de l’univers, pouvant secouer une galaxie d’un geste de l’humain.
« Alors notre Roi peut aussi être comme ça ? » pensèrent communément la plupart des soldats, certains étaient tellement impressionnés par cette scène qu’ils en avaient des frissons.
D’une façon ou d’une autre, la scène faisait que les spectateurs ressentaient bien plus d’émotion en voyant la confrontation entre William et Joker, qu’entre celle d’Arthur et Joker.
« Est-ce toi qui a osé tuer mon commandant ? » interrogea directement William en regardant Joker.
À la suite de cette question, un général zaran derrière Joker s’offusqua face au manque de politesse de William et commença à s’avancer pour prendre la parole, mais Joker lui barra le chemin avec son bras droit.
« Commandant ? » demanda ce général ne pensant pas que Joker l’arrêterait.
Joker resta silencieux pendant un moment, ne sachant quoi répondre, son instinct lui disant que son destin pourrait changer en fonction de la réponse qu’il donnerait face à William.
William commença à s’avancer vers l’armée zarane, seul.
Tous les zarans pointèrent leurs armes sur William, leurs puissants experts se tendirent prêt à une nouvelle confrontation et même le puissant canon du vaisseau spatial pointait en direction de William.
« Est-ce toi qui a osé tuer mon commandant ? » répéta William d’un ton calme mais cette fois une gigantesque pression émanait de son corps.
Joker fut surpris de se retrouver soudainement allongé au sol, et de voir le sol à moins d’un centimètre de lui avant même de pouvoir réagir. Il essaya de se relever, mais peu importe la force qu’il exerçait, il n’y arrivait pas.
C’est comme s’il avait le poids d’une montagne sur le dos.
Puis avant qu’il ne s’en aperçoive, une paire de pieds se trouvait dans sa vision juste devant lui.
« Encore une fois, je te le redemande, est-ce toi qui a osé tuer mon commandant ? » une voix extrêmement terrifiante sonna dans les oreilles de Joker.
« Quel genre de monstre ai-je provoqué ? » pensa Joker avec effroi.
Il n’osait ni répondre positivement, ni négativement. Il ne savait pas comment réagir dans cette situation car cela ne lui était jamais arrivé.
Durant toute sa vie, il n’avait qu’à écraser tous les adversaires en face de lui, et même s’ il avait déjà vu des personnes bien plus puissantes que lui, il ne les avait jamais combattu.
Toutefois, il avait déjà senti une pression similaire à celle de William lors d’un banquet une dizaine d’années auparavant.
Cette pression était apparue l’espace d’un instant lorsque Johannis, un célèbre noble zaran avait demandé la main de Victoria, la jeune princesse de l’empire victorien.
Cette pression était venue de Klavis, l’empereur humain lui-même, mais cela n’avait duré qu’un instant, comme si tout n’était qu’une illusion.
Quand tout le monde l’avait regardé, il arborait toujours son sourire habituel.
Cependant la pression qu’il ressentait à ce moment précis, il ne savait pas si c’était son imagination, mais elle semblait supérieure à celle de l’empereur à l’époque !
« Est-ce si difficile de répondre à cette question ? » demanda William en posant son pied sur la tête de Joker.
Sentant le poids sur sa tête, Joker tremblait de peur.
« À quel point cet humain est-il puissant pour pouvoir me dominer juste par la pression exercée par son aura ? »
Étrangement, au même moment, tous les généraux et soldats présents sur la place pouvaient de nouveau lever la tête.
Ce qu’ils voyaient les choqua. L’humain récemment apparu avait posé son pied sur la tête de leur commandant, la rage les envahit.
ils voulaient crier et prendre leur armes mais sans la force correspondante ils ne pouvaient absolument rien faire.
Les secondes passèrent, Joker ressenti la force venant du pied de William se renforçant lentement.
Que ce soit le côté humain ou zaran, tous observèrent choquer, devinant approximativement ce qui allait se passer.
Enfin, le pire arriva.
Un bruit semblable à celle d’une pastèque qui explosa résonna à travers le champ de bataille silencieux.
Joker Myriam, le célèbre boucher du champ de bataille mourut écrasé à mort par le pied d’un humain.
[Détecter que Joker Myriam, commandant zaran de rang (B-) a été tué.]
[Récompensé par 100 000 000exp (x10) reçu. Âme disponible.]
William jeta un coup d’œil désintéressé à sa barre d’expérience qui avait seulement augmenté de 0,1%.
C’était approximativement le même montant qu’il avait besoin pour passer du 29 au niveau 30, mais désormais, celui-ci lui paraissait ridicule.
« Puisqu’il n’a pas répondu, je ne sais toujours pas qui est le responsable de la mort de mon commandant. Quel dommage, je vais devoir tous vous exterminer ici pour être sûr de ne pas laisser échapper le coupable. » dit calmement William en s’adressant aux zarans couchés au sol.
Tous tremblaient de peur, jamais il n’aurait pu deviner que lorsqu’ils avaient reçu l’ordre de mobilisation le jour précédent, cela dégénérait à ce point !
Ils savaient tous que la mort de leur commandant provoquerait une tempête dans la capitale zarane !
Après tout, Joker était un célèbre expert de rang (B-), presque invincible au même rang. S’il atteignait le rang (A-), il serait devenu une vraie légende. Beaucoup de personnes avaient de l’espoir pour lui.
William se retourna et regarda ses propres soldats.
« J’ai besoin que vous deveniez plus vite, plus fort, alors utilisez la vie de ces zarans comme ces animaux utilisent le sang humain pour progresser ! » hurla-t-il à voix haute.
Mais pas un seul soldat ne bougea à la suite de son ordre, pas même Edward, Charles et Frédéric.
« Je vous ai donné un ordre, que faites-vous immobile comme ça !? » hurla William de rage.
Même les soldats et généraux zarans étaient ahuris par cette situation.
Dans cette étrange situation, une femme à la silhouette magnifique, et aux cheveux longs et blonds s’avança en direction de William.
« Victoria ? Que fais-tu ici ? » demanda William.
Victoria ne répondit pas, et continua à avancer en direction de William d’un pas ferme.
Une fois arrivé devant lui, un son aigu résonna.
William toucha sa joue gauche encore brûlante.
Puis il regarda avec surprise Victoria qui avait plongé dans ses bras, elle avait les yeux rouges de haines. Sa haine n’était pas dirigée vers William mais vers les zarans. Cependant William ne pouvait pas voir cela de sa position.
Ensuite, il examina le visage de chacun de ses soldats. Certains étaient froids, certains avaient les mêmes yeux que Victoria, d’autres souriaient. Mais chaque expression était unique, car elles contenaient le vécu de chaque personne.
Dans son armée, il y avait des esclaves ainsi que des soldats d’Aurora, normalement ils auraient dû être les premiers à se jeter contre les zarans à la suite de son ordre.
William se rendit rapidement compte de ce qu’il venait de faire.
« Traiter les zarans comme les zarans ont traité les humains pendant si longtemps, cela ne veut-il pas dire que nous deviendrons comme ces animaux ? Je suis vraiment un idiot. » dit à voix haute William, puis soudainement toute la pression qu’il dégageait disparut.
Les zarans reprirent le contrôle de leurs corps et purent enfin se remettre debout.
Mais ils n’ont pas pu en profiter longtemps avant de voir d’innombrables soldats humains les regarder avec des yeux glaciaux.
Puis en regardant le dos de l’homme responsable de la mort de leur commandant, à part quelques soldats au mental d’acier, le reste perdit tout esprit combatif.
Cependant, un énorme bruit se fit entendre haut dans le ciel.
Tout le monde regarda au-dessus d’eux, et virent d’immenses particules de lumière se rassembler au bout du canon du vaisseau spatial.
Les humains n’eurent pas vraiment de réaction, mais tous les zarans eurent un nouvel espoir.
« hahaha, le tir de ce canon correspond à l’attaque ordinaire d’un expert de rang (A-) ! »
« Oui ! Aucun homme sur Teloria ne devrait être capable d’arrêter une telle attaque, pas même l’empereur Klavis ! »
« Visez cet homme et détruisez-le ! »
Tous les soldats zarans crièrent de joie mélangés à un grain de folie.
Enfin, au bout de 3 secondes, l’énorme ama d’énergie se condensa en un rayon d’énergie qui se dirigea vers William à une vitesse extrêmement rapide.
Avant que quiconque ne puisse réagir, William se tenait dans les airs au-dessus du champ de bataille, blottissant Victoria contre sa poitrine avec sa main gauche comme une jeune fille fragile.
Ensuite, il tendit la paume de sa main droite devant lui.
Le moment suivant, le rayon d’énergie qui était assez large pour couvrir leurs deux corps, rentra en contact avec la main de William.
Puis, rien.
Le rayon d’énergie disparut comme s’il n’avait jamais existé.
William prit la parole :
« Évidemment, j’ai déçu tout le monde, les tuer si simplement ne rendrait pas justice à Arthur. Zarans, prenez vos armes et mourrez comme les déchets que vous êtes ! » ordonna William d’un ton sec.
Ces paroles associées à l’évènement auquel ils venaient d’assister, anéantirent toutes espoirs qu’auraient pu avoir les zarans.
Ils lâchèrent tous les armes qu’ils venaient à peine de reprendre.
« Hum ? Vous abandonnez déjà ? Regardez-vous, vous êtes dans une mauvaise position pendant moins de 30 secondes et vous abandonnez déjà. Vous êtes si ridicules, pendant plus d’un million d’année l’humanité se trouvait dans une position similaire à la vôtre, et cela continue encore aujourd’hui mais nous n’avons jamais abandonné. C’est bien la différence entre votre espèce et les humains. » déclara William à voix haute.
Les soldats zarans serrèrent les dents mais ne purent réfuter.
Après tout, juste au-dessus d’eux, la bataille entre un rang (S) et 100 experts humains dans le rang (A) contre 3 experts de rang (S) et des milliers de rangs (A) était toujours en cours !
À la suite de la déclaration de William, les milliers soldats et généraux de rang (E+) et inférieurs commencèrent à tirer avec leur M-90 tandis que leurs squelettes se précipitèrent au front.
Des milliers de zarans moururent sous cette attaque, mais cela les força à combattre à nouveau.
Lorsqu’une armée était coincée dans une impasse et plongée dans le désespoir, elle pouvait faire preuve d’une puissance dévastatrice et même créer des miracles.
Les soldats zarans menés par leurs puissants généraux reprirent leurs armes.
« Ne perdez pas courage ! En termes de chiffres nous ne sommes pas inférieurs à ces humains ! Si nous devons mourir, enterrons ces êtres inférieurs avec nous ! » hurla un puissant général zaran de rang (C).
« De cette façon, je pourrais peut-être trouver une occasion de m’échapper. » pensa-t-il secrètement.
« J’aimerai bien voir ça. »
Le général zaran essaya de se retourner pour voir la source de la voix, mais au même moment, une intense douleur lui parcourut le corps.
Il regarda l’endroit qui provoquait ce phénomène.
Ses yeux s’écarquillèrent à la vue d’une pointe d’épée se trouvant au même endroit que son cœur.
Puis il s’effondra au sol, son visage toujours incrédule.
« Tourner le dos à l’ennemi, quel idiot. » commenta Edward qui venait de retirer son épée.
Cet évènement marqua le début d’un véritable massacre.
(Prochain chapitre : Un talent surprenant.)