William gardait une expression imperturbable, personne ne savait ce qu’il pensait à travers son visage impassible.
Les généraux suprêmes n’eurent pas un calme comparable à William, surtout en entendant le 10ème avantage.
« Cette humiliation à assez duré. » intervint Edward en s’avançant devant les yeux de tout le monde alors qu’il dévoilait une intention meurtrière et aiguisé.
« Une intention d’épée. » commenta avec une légère surprise l’empereur. Mais son expression revient rapidement à la normale.
Pour posséder une intention d’épée, il ne suffisait pas de posséder une maîtrise de l’épée incroyable, il fallait comprendre l’épée.
La difficulté pour l’obtenir était inimaginable, mais la récompense l’était également. Avec une intention d’épée, tout le corps est sublimé au point d’être comparable à un talent épique en termes de bonus.
Sans parler de l’avantage en matière de compréhension de l’épée, permettant une progression époustouflante dans les arts de l’épée, ainsi qu’une domination totale sur les autres utilisateurs d’épées.
Il n’y avait pas plus de 10 personnes dans l’Empire Victorien qui possédaient une telle intention.
L’empereur lui-même n’était pas encore arrivé à comprendre son épée, d’où sa surprise.
« Incroyable, deux génies stupéfiants sont apparus dans ce petit Royaume, et encore plus incroyable, ils se sont mis sous les ordres de ce gamin. » pensa Klavis.
« Et alors ? Vous n’êtes que quelques rang (C-), dans des circonstances ordinaires, vous n’avez même pas les qualifications pour m’adresser la parole. Si vous devez en vouloir à quelqu’un alors blâmer votre propre faiblesse. » dit Klavis avec dédain en regardant Edward.
« Seulement quelques rang (C-) ? » répéta Charles alors qu’il allait éclater de rire en se moquant de l’ignorance de l’empereur, toutefois le regard froid de William le stoppa immédiatement.
En effet, en apparence ils n’étaient que quelques rang (C-), mais dans leurs ombres se cachaient des dizaines de squelettes de rang (C-) et plus.
Au total ils en avaient sans aucun doute des centaines, et s’ils avaient eu plus de temps, il n’y aurait eu aucun problème pour que chacun ait ce nombre.
Edward voulait également répliquer et le faire sortir par la force, mais William l’arrêta également. Il comprit que son Roi ne voulait pas dévoiler ses atouts.
De plus, rien ne pouvait garantir qu’ils réussiraient vraiment à le faire partir, et même dans le cas échéant, un empereur à sans aucun doute d’innombrables secrets.
Sans aucun doute, certains généraux suprêmes pourraient mourir durant ce combat !
Les inconvénients l’emportaient largement sur les avantages, donc cela n’en valait pas la peine.
De plus, les manigances et la relation entre Klavis et les Zaran n’étaient pas quelque chose qu’il pouvait encore analyser, donc montrer ses cartes cachées si tôt n’était clairement pas quelque chose d’intelligent à faire.
Cependant le mal était déjà fait, Klavis avait déjà remarqué la situation étrange dans laquelle il se trouvait.
Jamais auparavant un rang (C-) comme Edward n’avait osé lui parler sur un tel ton, il n’avait jamais vu non plus un rang (C-) se moquer de lui alors que seulement quelques mètres les séparaient.
« Qu’est-ce qui leur donne cette confiance ? » s’interrogea l’empereur.
Un sentiment de malaise s’installa dans cette pièce, car Klavis était perdu dans ses pensées, tandis que William ne permettait à personne d’intervenir.
Arthur avait gardé la bouche fermée depuis que l’empereur avait dévoilé ses conditions.
Mais finalement à ce moment-là il parla : « Vos avantages sont certainement tentants, mais après que se passera-t-il ? Je deviendrai plus fort c’est sûr, mais dans quel but ? Juste pour s’exhiber et profiter d’une vie insouciante pour le reste de ma vie ? Je peux déjà le faire dans une moindre mesure, mais ma morale ne le permet plus depuis que l’humanité a besoin de ma force. D’ailleurs, méritez-vous ma loyauté ? Vous devez vivre depuis quelques centaines d’années, mais la situation n’a toujours pas bougé, les Zarans gagnent progressivement du terrain tandis les humains capturés sont réduits en esclavage. »
« Vous devez être au courant de ce qui s’est passé récemment non ? » demanda Arthur en plissant les yeux.
Voyant le visage neutre de l’empereur, Arthur ne put s’empêcher d’hausser le ton.
« Notre capitale vient d’avoir la quasi-totalité de ses habitants capturés par les Zarans ! Si vous observez ne serait-ce qu’un tout petit peu, vous verrez qu’il reste encore des traces de sang séché dans toutes les rues ! » Les yeux d’Arthur devenaient presque rouges de rage.
« Ce n’est pas mon problème si quelques insectes disparaissent du jour au lendemain. Ce dont l’humanité a besoin, ce sont de véritables hommes forts capables de changer notre destin. Des personnes ordinaires à la force insuffisante et au potentiel négligeable n’ont pas un point assez important pour que mes soldats sacrifient leur vie pour eux. » répondit calmement Klavis.
« Putain d’idiot, c’est à cause de cet état d’esprit que l’humanité est en danger aujourd’hui, ne connaissez-vous pas le proverbe : Les héros émergent parmi les gens ordinaires ! » répliqua avec émotion Arthur, alors que la foudre se déchaînait violemment dans les alentours comme s’il s’agissait de la manifestation de ses émotions.
Soudainement, une main se posa sur son épaule.
« Je pense que tu as pu alléger le poids sur ton cœur, maintenant reprends le contrôle de tes émotions s’il te plaît. » une voix apaisante pénétra dans l’esprit d’Arthur, ce qui lui permit de se calmer légèrement, et de reprendre une respiration régulière
« Klavis, je ne pense pas devoir vous raccompagner jusqu’à la porte. » dit négligemment William, toutefois aucune trace de respect ne pouvait être décernée dans ses paroles.
« Bien sûr, mais ma fille repart avec moi. » répondu Klavis imperturbable. En tant qu’empereur, son caractère n’était pas quelque chose qu’une personne ordinaire pouvait influencer.
Et pour lui, Arthur et William étaient simplement des personnes ordinaires avec beaucoup de potentiel.
Mais le potentiel ne sert à rien si son utilisateur ne peut pas l’atteindre et meurt avant.
Victoria voulait montrer à son père à quel point William et les autres généraux suprêmes étaient des personnages formidables, capables de changer le destin de l’humanité, mais William avait un pas d’avance sur elle alors qu’il montrait sa position en un seul mot : « Impossible. »
La discussion était arrivée à une impasse, les deux ne voulant pas reculer.
Mais William reçut soudainement une notification système.
Ding !
[Message provenant du général Jack : « Pardonnez ce subordonné de déranger sa majesté, mais celui-ci doit vous avertir dans les plus brefs délais que la chaîne de montagne tout au Nord qui servait de défense naturelle contre les Zarans, a été partiellement détruite, ce qui a ouvert un chemin vers le territoire Zaran !»]
« Klavis, la situation va devenir mouvementée, je vous conseille de retourner dans les plus brefs délais dans votre empire, de prendre un vaisseau spatial et de vous enfuir de Teloria. Arthur, Frédéric, Charles, Edward, Victoria, nous devons bouger, la guerre est arrivée plus tôt que prévu. »
Klavis était pour la première fois perturbé par les paroles de William, car il ne comprenait pas la pensée de l’homme en face de lui.
Mais une silhouette noire apparut derrière lui, et lui expliqua brièvement la situation.
« Incroyable, je ne pensais pas qu’une personne pouvait obtenir des informations plus rapidement que moi sur cette planète ! » s’exclama l’Empereur avec un sourire.
« Finalement j’ai changé d’avis, je te confierais ma précieuse fille, mais si elle a la moindre blessure quand je la revois… » continua Klavis avec le même sourire, mais il était évident qu’il menaçait William.
William hocha négligemment la tête, se fichant complètement de ce papa poule.
« Nous partons maintenant ! » alors que William s’envola par le trou au plafond.
Les autres généraux suprêmes suivirent également, à part Victoria qui regarda brièvement son père puis partit avec quelques préoccupations sur son cœur.
Elle savait que son père avait joué comme un acteur dans une pièce de théâtre, presque tout du long, elle savait mieux que personne que les murs avaient des oreilles.
Une fois quelque peu éloignée de la capitale, William prit la parole.
« Je vais vous transmettre le message que je viens de recevoir, ainsi qu’aux autres soldats et généraux. »
Après avoir pris connaissance de la situation, les généraux suprêmes eurent une expression sérieuse.
« Nous allons donc appliquer immédiatement le plan que nous venons de former même s’il est immature, car bien que ce chemin soit une menace pour le Royaume du Nord, c’est également une opportunité pour nous ! » informa William.
« Les Zarans ont probablement toutes leurs forces concentrées à la frontière et à la capitale, alors qu’à l’arrière ils n’ont probablement que des citoyens ordinaires. »
« C’est donc notre opportunité ! » annonça William.
William et les autres arrivèrent très rapidement à la chaîne de montagne du nord.
Devant eux se trouvaient un énorme monstre de pierre, la taille semblait même infinie.
Il n’y avait qu’une raison pour laquelle personne n’osait traverser cette chaîne de montagne.
Il était dit qu’un monstre doté d’une force terrifiante venant de l’espace avait pris cette chaîne de montagne pour demeure, donc personne n’osait même la traverser ou la survoler.
Mais il était clair qu’une des montagnes faisant partie de la chaîne des montagnes, avait littéralement été désintégrée, probablement par un laser doté d’une chaleur terrifiante.
Ainsi un canyon fut formé.
Un scénario se forma rapidement à l’intérieur du cerveau de William.
« Les canons humains ou Zarand ont tiré sur un vaisseau ou un rang (A) ou (S), celui-ci a dû réussir à les éviter, mais malheureusement les lasers n’ont pas disparu, et ont probablement continué leur chemin vers la montagne. Le monstre qui y habitait avait dû réagir rapidement et avait réussi à bloquer la plupart des lasers au prix de graves blessures, mais pas tous, par conséquent une montagne fut désintégrée. » Analysa William.
Ce qui lui disait que le monstre était gravement blessé, c’était parce qu’il ne ressentait aucune menace venant de la montagne, alors que normalement tout individu, quelque soit son espèce subira une pression effrayante sur son corps en s’approchant de la montagne.
« Allons-y. » ordonna William.
6 silhouettes survolèrent rapidement le canyon, cependant lorsqu’ils arrivèrent, ils furent complètement choqués par la paysage qui se présentait devant eux.
Celui-ci semblait similaire en apparence à l’enfer, sauf qu’il y avait des nuages noirs, des arbres de différentes couleurs sombres, des plantes plus étranges les unes que les autres.
D’une certaine façon, c’était plus effrayant que l’enfer qui était principalement composé de squelettes et de sables rouges.
« Différentes espèces ont besoin de différents environnements pour survivre et proliférer, mais je ne pensais pas que c’était possible qu’une planète puisse posséder deux faces si différentes. » pensa William.
Toutefois, seulement quelques minutes passèrent, et la vue qui se présentait à eux fut encore plus surprenante.
Diverses émotions envahirent les six humains en terre étrangère.
Rage, tristesse, indignation,
Cela pouvait s’expliquer par le fait qu’ils virent des humains.