L’homme arrogant qui se tenait debout sur une gourde portait le nom de Dao de “Daoïste Demi Gourde”. Pour les Cultivateurs Solitaires, atteindre le Quatrième Rang était assez rare.
Le Daoïste Demi Gourde connaissait les nombreuses difficultés de la vie d’un cultivateur isolé. Plus son niveau était élevé, plus il avait besoin de ressources pour sa pratique. Sans le soutien d’une Secte, il se sentait de plus en plus accablé.
Ainsi, il avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour se lier d’amitié avec le Maître de Branche Jing Mo.
Le processus pour devenir bon ami avec lui était… un souvenir douloureux.
Cet idiot avait un tempérament colèrique. Personne ne savait quand il allait exploser et se mettre à frapper les autres.
Afin d’obtenir son amitié, lorsque Jing Mo devenait fou, il s’était présenté comme “digne de se faire battre”. Il voulait lui permettre de se sentir suffisamment heureux, tout en faisant preuve d’un peu de résistance, lui disant d’une certaine manière qu’il n’était pas faible.
Par conséquent, il s’était battu avec ce taré plus d’une centaine de fois, montrant qu’il n’était pas à la hauteur et finalement, avait “perdu” à chaque fois. Il avait joué la scène des dernières volontés plus d’une dizaine de fois. Quelle plaie.
La seule bonne chose qui en était ressortie était la récompense pour ses efforts. Il était devenu copain avec le Maître de Branche Jing Mo.
Avec sa personnalité, il n’en avait pas d’autres, Jing Mo le traitait “très gentiment” et le chérissait vraiment. Sauf que lorsqu’il devenait fou, il le cognait quand même.
Mais quand il se passait quelque chose de bien, il pensait toujours à son seul et unique ami.
Le Daoïste Demi Gourde avait réussi à tirer de nombreux avantages de la Secte Démons Sans Frontières en profitant de leur relation. À ce moment-là, il lui suffisait d’attendre le bon moment pour devenir un Empereur Spirituel en passant au Cinquième Rang. Ainsi, il aurait une chance de rejoindre la Secte Démons Sans Frontières et, peut-être, deviendrait Maître d’une Branche!
Bref, s’il était là, c’était pour continuer à être à la merci du Maître de Branche Jing Mo, approfondissant ainsi leur joyeuse amitié.
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Trois Royaumes raccompagna Song Shuhang dans la zone habitée. Il chercha un endroit calme et sans témoins avant d’atterrir.
– « Shuhang, je dois partir. Après avoir capturé tant de fantômes, je ne peux plus me retenir! »
– « Bonne chance, » sourit-il en agitant la main.
Le Jeune Moine plaça ses paumes ensemble et s’inclina.
L’épée volante réapparut et il partit, disparaissant sans laisser de trace.
Song Shuhang avait avec lui une boîte et un gros paquet. Il se dirigea vers la maison du grand-père de Tubo.
– « Si seulement j’avais un anneau de stockage ou un sac de rangement… Ce serait tellement plus simple. »
Il fantasmait. Mais le Maître Praticien lui avait dit un jour que toute sa fortune n’était pas suffisante pour obtenir un seul anneau. À moins d’avoir une chance incroyable, il devait oublier l’idée de posséder un équipement de si haut niveau.
Après tout, il n’était pas l’Aîné Blanc, qui obtenait tout ce qu’il voulait.
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De retour chez le grand-père de Tubo, la première chose qu’il fit fut de mettre la boîte et les herbes médicinales à l’arrière de la berline.
Mais le coffre était étroit. Il était alors bien rempli.
Ah! Si j’avais su, j’aurais demandé l’aide de Frère Trois Royaumes pour lancer une illusion pour cacher tout ça. Ou alors, j’aurais pris une voiture normale. J’espère qu’il n’arrivera rien…
Après avoir verrouillé les portières, il repartit vers la maison.
Tubo, son grand-père et Li Yangde avaient enfilé des vêtements de travail et portaient quelques paniers en bambou. Ils étaient sur le point de quitter la maison.
– « Ah! Shuhang, te voilà. » Tubo sourit. « J’allais justement t’appeler, nous nous préparons à partir en montagne pour cueillir des fraises chinoises. Viens avec nous! »
– « C’est d’accord. »
– « Tu veux te changer ? Il y a beaucoup de moustiques là-bas. »
– « C’est bon, je ne suis pas si délicat. » Il avait toujours la Perle de Glace Liant-Spirituel sur lui. Les moustiques ordinaires n’osaient pas s’approcher. Et s’ils étaient particulièrement hardis, ils mouraient gelés par la Perle.
– « Alors allons-y! » Tubo et Li Yangde étaient de bonne humeur et ouvrirent la voie.
Quant au grand-père, après avoir marché sur une certaine distance, il ralentit pour arriver au niveau de Song Shuhang.
Visiblement, il semblait avoir quelque chose à dire.
– « Grand-père, qu’est-ce qu’il y a ? »
– « Shuhang, je veux te demander… Es-tu proche de la jeune femme avec laquelle tu es venu la dernière fois ? Quand vas-tu l’amener ici ? » Il fit de son mieux pour ne rien laisser transparaître de ses intentions.
L’étudiant cligna des yeux. « Oh. Elle est occupée par quelque chose en ce moment. Elle sort rarement. »
S’il invitait Douce Plume à le rejoindre, elle serait certainement ravie. Mais elle était en pleine synchronisation avec son Esprit Fantôme, elle était donc toujours recluse.
Le visage du grand-père de Tubo se ferma un peu et il soupira, déçu.
Au bout d’un moment, il revint à la charge : « Alors, as-tu un moyen de la contacter et de lui décrire les événements étranges qui se sont passés ici ? Peux-tu lui demander quelques conseils ? »
Les habitants étaient à court de solutions et d’idées… Non seulement ils étaient incapables de diagnostiquer la cause de leur faiblesse physique, mais il y avait eu beaucoup d’accidents mystérieux. Tous étaient très anxieux. Même les gens qui ne croyaient pas aux fantômes étaient mal à l’aise.
Song Shuhang secoua légèrement la tête. Ce n’était plus nécessaire, puisque tous les spectres avaient été éradiqués.
Le vieil homme souffla tristement. Enfin, il conclut : « Shuhang, as-tu une idée pour résoudre nos problèmes ? »
– « Grand-père, ce n’est pas ma spécialité. »
Son interlocuteur était complètement désemparé.
Le jeune homme se sentit désolé pour lui. Après y avoir réfléchi un peu, il suggéra doucement : « Mais peut-être que ce n’est que temporaire ? Peut-être que dans les prochains jours, ça ira mieux ? »
– « Ça ira mieux ? » Il eut une absence.
Il se souvint que, un peu plus tôt, il avait eu un bref frisson avant de revenir rapidement à la normale. Il eut une lueur d’espoir et hocha simplement la tête. « Je l’espère. »
Après une longue pause, il ajouta à voix basse : « Shuhang, les fantômes existent-ils vraiment ? »
– « Si vous y croyez, oui. Mais l’inverse est vrai. » Il n’allait tout de même pas lui expliquer l’état du monde des cultivateurs. Il ne voulait pas trop en dire pour lui éviter de s’impliquer pour finir par avoir des ennuis.
– « Bah! Dans tous les cas, après avoir discuté avec toi, je me sens beaucoup plus détendu! » rit le vieil homme.
Après cela, ce dernier les guida cueillir des fruits.
L’assurance dégagée par Song Shuhang était efficace. Le grand-père estima être en bien meilleure forme et être beaucoup plus énergique.
Finalement, les quatre rentrèrent avec quelques paniers bien remplis.
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Il faisait nuit.
Après que Song Shuhang eut fini de méditer, il se leva, alla à la fenêtre et regarda le ciel plein d’étoiles.
Tout était calme à l’extérieur. Seules quelques maisons avaient encore les lumières allumées. Cette zone était assez éloignée du centre-ville, elle n’était donc pas aussi animée, ce qui permettait aux habitants de profiter du calme et de la paix.
– « Bizarrement, je n’arrive pas à dormir, » soupira-t-il en sortant sa fameuse liste.
Au bas de celle-ci figurait le message laissé par l’Aîné : « Jeune ami Shuhang, j’espère que votre voyage à la Cité-J sera couvert de succès. Je vous souhaite également de réussir à trouver les herbes médicinales pour la pilule de Qi Sanguin! »
En méditant, il s’était souvenu de la bénédiction en repensant à toute cette journée bien remplie.
Ce voyage s’était si bien déroulé qu’il aurait pu faire d’innombrables envieux.
Tout ce qui lui manquait, il l’avait obtenu! Quand il avait eu besoin d’aide, Trois Royaumes s’était précipité à ses côtés et l’avait aidé à se débarrasser des fantômes rancuniers. Lorsqu’il avait eu besoin de techniques de cultivation, le Jeune Moine lui avait envoyé une technique pour travailler son corps.
En même temps, il avait réussi à rassembler toutes les herbes médicinales nécessaires à la préparation de la pilule de Qi Sanguin. Et en grande quantité.
À bien y réfléchir, il avait été extrêmement chanceux. Était-ce la bénédiction du Vénérable ?
Sa chance… se peut-il qu’elle ne se limite pas à lui-même ? Qu’elle suive sa volonté et affecte les gens autour de lui ?
Si c’était vraiment le cas… alors il devait être plus prudent. La chance de l’Aîné appartenait à la catégorie “accompagnée de grands dangers”.
Sa bonne étoile lui souriait. D’où viendrait le danger ?
D’une catastrophe naturelle ? Par exemple, une météorite tombant du ciel pendant son sommeil qui le laisserait à moitié mort ?
Ou d’un problème causé par quelqu’un ? Un cultivateur redoutable allait-il se battre avec un autre ? Serait-il emporté malgré lui dans le conflit, finissant à moitié mort ?
Plus il y pensait, plus il se sentait mal.
Un danger imminent allait s’abattre sur lui!
Au fil du temps, cette prémonition devint de plus en plus forte, l’empêchant de se calmer.
S’il y a vraiment quelque chose… Je ne peux pas entraîner Tubo et son grand-père là-dedans!
Chaque pratiquant devait faire confiance à sa propre intuition lorsqu’il s’agissait de danger. Mieux valait prévenir que guérir!
Après mûre réflexion, il posa les clés de la voiture sur la table.
Puis il remit la feuille à sa place.
Ensuite, il prit avec lui les Talismans, l’Épée volante jetable, le précieux sabre Brise-Tyran et la touffe de poil de Doudou…
Il ouvrit la fenêtre et utilisa la Marche des 10 000 km de l’Homme Vertueux, puis disparut dans la nuit.
Après avoir atterri avec souplesse, il courut vers l’ancienne base du Maître d’Autel.
Devant la falaise, il y avait un immense terrain vide.
Cette zone était derrière le cimetière. Personne ne venait là en pleine nuit.
S’il s’agissait vraiment d’une météorite tombée du ciel, l’impact sur les résidences serait minime. Et dans le cas d’une bataille entre cultivateurs, l’endroit était bien choisi.
Alors qu’il était plongé dans ses pensées, il sentit son instinct l’avertir. Il devint de plus en plus concentré.
Song Shuhang serra le brin de poil de chien et un Talisman d’Armure dans une main, et un Talisman d’Épée dans l’autre. Vigilant, il regardait tout autour de lui ainsi que dans le ciel au-dessus de sa tête.
Dans le ciel… Il y avait bien quelque chose qui tombait du ciel à une vitesse extrêmement élevée!
Mais ce n’était pas une météorite.
C’était une énorme gourde. Sa couleur était celle du vin rouge. Elle émettait un éclat qui entourait normalement les trésors magiques.
Le désastre était une calamitée causée de la main de l’homme ?
– « Armure! » Song Shuhang activa immédiatement le Talisman correspondant. Une couche de lumière dorée l’enveloppa entièrement.
Sans avoir à l’activer, la fourrure de Doudou commença à flotter de sa propre initiative. En un clin d’œil, elle prit la forme d’un gros et redoutable pékinois.
L’animal ressemblait à Doudou, mais en un peu plus faible. Ce devait être un clone.
– « Ouaf! » Il bondit sur la gourde…