Le Chevalier des Elfes
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Hertio : J’ai appris qu’Arthur commençait à réunir des voix pour organiser ma destitution, Morgane que me conseilles-tu de faire ?

Morgane : On pourrait essayer d’acheter Arthur, votre majesté.

Hertio : Je ne m’attendais pas à cette réponse. Je pensais que le mois de servitude que tu avais subi par la faute d’Arthur, t’aurais rendu plutôt agressive à son égard.

Morgane : Arthur est un ennemi, mais il est intelligent et redoutable, l’avoir de notre côté nous apportera beaucoup.

Hertio : Je croyais que tu voyais Arthur comme une menace pour les elfes.

Morgane : J’ai changé d’opinion, Arthur m’énerve, mais il y a bien pire que lui, et il respecte un certain code de l’honneur.

Hertio : Est-ce que la rumeur selon laquelle Arthur t’aurait donné beaucoup de plaisir est vraie ?

Morgane : Elle est totalement infondée.

Hertio : Ta vie privée ne me regarde pas, autrement je vais suivre ton conseil. Arthur est influent, s’il pouvait devenir un allié cela me serait profitable.

Morgane de par son ambition profonde, voyait comme une meilleure opportunité de s’allier avec le vampire plutôt que de lui nuire. Elle n’aimait pas Arthur mais elle jugeait comme particulièrement intéressant pour son camp de le convaincre de rejoindre les partisans d’Hertio. Et puis la manipulatrice considérait que participer à éliminer un des rares politiques tel que le fort qui semblait respecter les elfes de sexe féminin était dommage.

Elle se trouva étonnamment bien traitée durant son mois de servitude, elle s’attendait à être exploitée sexuellement ou à subir des outrages plutôt copieux, mais il ne lui arriva rien de fâcheux. Le vampire fit preuve d’un tact jugé comme étonnant, il fit travailler dur Morgane, mais il ne chercha pas non plus à la briser. Il adopta une attitude particulièrement gentille selon les critères de la manipulatrice. Cette dernière s’était attendue à quantité à déboires, pourtant elle se rendit compte que la plupart de ses prévisions négatives se révélèrent infondées. Aussi bien qu’elle n’ait pas perdu complètement toute sa méfiance à l’égard du fort, elle estimait juste de lui offrir une chance de s’en tirer face à une vengeance potentielle du roi Hertio.

Arthur éprouva du désir sexuel pour Morgane, mais il se retint de la courtiser par envie de ne pas se rendre vulnérable face à une rivale politique, et aussi par honte d’une caractéristique gênante. Il n’eut que deux ou trois aventures très courtes avec des elfes de sexe féminin. En effet construire un couple avec Arthur s’avérait difficile, c’était un vrai bourreau de travail, il passait relativement peu de temps à consacrer des attentions pour ses partenaires. Mais surtout il avait des habitudes plutôt dérangeantes. Quand il s’adonnait au sexe, son côté sombre se manifestait, il adoptait un regard effrayant qui faisait généralement frissonner de peur.

En outre le fort souffrait d’une tendance à dire des choses déstabilisantes quand il s’adonnait à un acte sensuel. Il pouvait laisser échapper des insultes ou des obscénités quand il laissait le plaisir l’envahir lors d’un rapport. La façon de réagir du fort était une conséquence de l’influence de Proélium le dieu de la guerre. Ceux qui recevaient le pouvoir de cette divinité développait souvent des lubies particulières, des tocs, des rituels dérangeants du point de vue social, et d’autres comportements considérés comme mal vus.

Morgane vit Arthur son rival près de la pyramide de pierre servant de lieu de débats pour le Haut-Parlement. Elle se réjouit d’annoncer une mauvaise nouvelle au vampire, puis elle prit la parole.

Morgane : Arthur, sa majesté le roi Hertio n’apprécie pas du tout votre volonté de lui nuire.

Arthur : Morgane, je m’en moque complètement, je déteste Hertio, il est responsable de la mort de dizaines de milliers d’elfes valeureux, et de plusieurs de mes amis.

Morgane : Sa majesté désire faire table rase du passé, et vous propose des avantages importants, un anoblissement au rang de chevalier, et un poste de ministre auprès de sa haute-majesté le haut-roi des elfes Esinaé.

Arthur : Si Hertio croit que je vais enterrer la hache de guerre, il prend des rêves délirants pour des réalités.

Morgane : Si vous refusez de coopérer, il arrivera de sérieuses bricoles à votre ami Lancelot, sa situation sociale sera catastrophique. Votre ami joue beaucoup et a accumulé des dettes très importantes. Un mot de sa majesté et les créanciers se jetteront sur Lancelot, le dépouilleront de l’ensemble de ses biens.

Arthur : Très bien Hertio a gagné, mais pour que je donne mon accord, il me faut aussi cent mille zénis.

Morgane : Vous serez grassement payé, ne vous en faites pas.

Arthur le fort éprouvait une grande amertume. À cause du comportement dépensier de Lancelot le général, ses projets de vengeance contre le roi Hertio étaient remis en cause pour très longtemps. Arthur le vampire avait envie de hurler et de donner des coups. Il ressentait aussi un désir de s’abreuver du sang chaud de Lancelot. Quand il perdait le contrôle de lui-même, il devait par moment lutter contre des envies de boire le fluide vital d’autres personnes, y compris des amis. Puis il se calma, il se dit qu’il fit lui-même des erreurs dans le passé, dont certaines bévues franchement importantes. Le vampire se dit que de toute façon tout n’était pas perdu, s’il ne pouvait pas avoir le monarque par la voie de la légalité, il restait l’option d’essayer de le faire tomber en choisissant une voie illicite.

Arthur se mit à espionner son ami le général, il découvrit des choses contrariantes mais aussi très intéressantes. Lancelot par amour du pari financier, fit des choses répréhensibles.

Il pratiqua la vente de secrets militaires, notamment les points faibles de certaines forteresses. Ainsi il permit à des cambrioleurs de s’adonner plus facilement à des vols d’objets magiques et précieux. Arthur eut la consolation de découvrir que le général ne s’abaissait pas à fournir des informations à des gens travaillant pour des royaumes humains.

Il se limita à donner des coups de main à des caïds elfes. Ses manquements étaient graves mais il n’alla pas jusqu’à favoriser des ennemis mortels de sa race. Néanmoins le vampire avait quand même une colère intense qui couvait au fond de lui. Il était assez tenté de divulguer une partie des trahisons de Lancelot. Sa partie vertueuse l’invitait à faire preuve de compassion, à épauler son ami au lieu de chercher à l’enfoncer.

Cependant sa rancune était tenace, le vampire espérait vraiment avoir Hertio dans un proche avenir. Or Lancelot créa un contexte qui remettait en cause cette vengeance. Certes pour Arthur il était un ami intime, néanmoins exercer des représailles contre le monarque constituait un vœu cher pour le vampire. Donc le fort peinait à prendre une décision qui lui semblait juste. Par conséquent il approfondit ses investigations afin de mieux orienter sa décision finale. Et il apprit des choses qui l’incitèrent à favoriser la clémence à l’égard du général.

En effet Lancelot noua des relations avec des gens très influents dans le milieu de la pègre. Il pourrait permettre au fort d’accélérer la construction de son organisation. Cependant le vampire était conscient que des contacts dans les milieux illégaux, cela ne suffisait pas pour concrétiser ses plans. Il fallait aussi l’appui de sommités du milieu de la magie, et de pointures politiques. C’était pourquoi Arthur décida de recruter des personnes telles que Merlin le haut-mage et Morgane la haute-parlementaire. Le fort voyait très grand, il voulait créer une structure d’une envergure peu commune, dont les revenus seraient issus de diverses sources, notamment la vente d’objets magiques interdits, l’échange d’informations confidentielles, et le contrôle des jeux clandestins. Arthur pour fédérer l’ensemble de ses recrues assigna un but à son organisation, la lutte contre les nombreux humains hostiles aux elfes.

Il décida après avoir peaufiné ses arguments de lancer une discussion avec Lancelot dans le manoir familial de son ami. Une grande demeure comportant une cinquantaine de pièces environ. Le fort but un peu de vin chaud pour se donner l’audace d’aller jusqu’au bout de sa phase de recrutement. Il fit le tour de la pièce du regard afin de trouver les bons mots, il remarqua au passage que la poussière s’accumulait sur les meubles de la salle à manger. Lancelot de son côté de demandait ce qui motivait l’air préoccupé de son interlocuteur.

Arthur : Lancelot j’ai appris une chose, pour protéger les elfes, il faut parfois agir hors du cadre légal.

Lancelot : Que souhaites-tu faire Arthur ?

Arthur : Créer une organisation dont je serai le chef incontesté, et dont les membres n’auraient pas peur de recourir à l’intimidation voire au meurtre.

Lancelot : Tu ne vas pas un peu loin Arthur ?

Arthur : Tu n’es pas en état de me faire la morale, pour assouvir ta passion du jeu, tu as fait des choses très osées.

Lancelot : Je l’admets j’ai volé pour pouvoir jouer de grosses sommes. Mais qu’attends-tu exactement de moi ?

Arthur : J’ai besoin de tes contacts et de tes amitiés. Si tu coopères avec moi, je m’engage à te fournir chaque mois au moins mille zénis.

Lancelot : Cela me tente, mais j’ai peur de me déshonorer.

Arthur : Tu n’as pas vraiment le choix, soit tu acceptes mon offre, soit un jour ou l’autre tes créanciers s’en prendront à toi et ta famille.

Lancelot le général hésitait vraiment à s’engager sur une voie qu’il qualifiait presque d’infernale, il avait l’impression de faire un pacte avec un démon. Mais d’un autre côté il considérait comme primordial de sauver l’honneur des siens. Il imaginait la déception des membres de sa famille si des créanciers mettaient la main sur le manoir construit il y avait plus de dix générations par des ancêtres glorieux.

En effet Lancelot s’imposa une aventure périlleuse socialement parlant au nom de l’envie de jouer à parties où il fallait parier gros. Il était perclus de dettes, et il devait chaque semaine improviser pour tenir en respect certains créanciers. Pour l’instant il parvenait à donner le change, mais il jugeait que tôt ou tard il serait forcé d’avouer publiquement qu’il engagea des grosses sommes dans des jeux de hasard, et qu’il souffrait de grosses difficultés pour rembourser. Lui qui faisait la fierté de son père et d’autres parents, s’imaginaient l’immense déception suscitée quand la nouvelle de son endettement massif parviendra aux oreilles de proches. Lancelot craignait de causer au mieux un vaste mouvement de pitié, au pire des réactions de haine marquée.

Ses proches se vantaient souvent de leur intégrité morale, alors le général pensait qu’il finirait vraiment mal vu, le jour où l’existence de ses dettes de jeu préoccupantes serait dévoilée. Surtout si cela s’accompagnait de sanctions financières comme la saisie de biens jugés précieux par ses parents.

Lancelot commençait à guérir de son amour des jeux d’argent, mais il était allé franchement loin dans les paris. Sans de solides rentrées d’argent il serait coincé.

Or il considérait comme une épreuve quasi insurmontable de devoir supporter le regard hostile et méprisant de sa famille. Il préférait encore se suicider plutôt que de susciter le désarroi chez son père et d’autres êtres chers à son cœur.

Lancelot : Marché conclu, je vous obéirai désormais seigneur Arthur. Comment comptez-vous appeler votre organisation ?

Arthur : La ligue des protecteurs.

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