Kirameku Sukafu [Terminé]
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Chapitre 19 – Rencontre avec la légende.
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Sur le trajet du retour, Yamaguchi me questionne.

Tu connais la légende du feu de camp ?

La légende ? Nan.

T’es vraiment dans un autre monde, Yamazaki-kun.

C’est vous qui êtes dans un univers différent du mien…

Le destin liera ceux qui se tiennent la main à minuit pile, et ils formeront un couple ! Sérieux t’as pas entendu parler de ça ?

Un futur prédestiné ? Quelle vaste blague !

Si le destin choisit à nos places les conséquences de notre vie, ce serait bien plus triste que d’encaisser ce qu’a vécu Chizu. Et même s’il existe réellement ça ferait des années que je serais allé l’affronter.

Aucun intérêt d’en tenir compte, personne ne peut croire à ces légendes absurdes.

Le lendemain, nous nous consacrons à la préparation du feu de camp. Notre groupe, composé de moi et mes camarades, avons reçu la tâche de s’occuper des combustibles. Ils étaient rangés dans un hangar à quelques centaines de mètres du lycée.

Nous avons déployé toutes nos forces dans les divers allers-retours afin de disposer le bois pour l’événement.

Bordel, mes muscles vont me lâcher… c’est certain.

Darling, tu m’accompagnes pour aller chercher le dernier tronc, s’il te plaît ?

Le dernier tronc ? Enfin !

Nous entrons dans le bâtiment et remarquons des tatamis.

Je n’ai qu’une seule envie, faire une pause.

On s’arrête un peu, darling ?

Haruka Kotoura.*

Oui !

Nous nous asseyons quelques instants pour souffler, mais nous nous sommes rapidement fait couper lorsque nous avons discerné des bruits de pas, dehors.

Masuko attrape mon bras et me traîne derrière le dernier tronc d’arbre.

Qu’est-ce que tu fous ?

Chut, on va nous entendre, darling.

Cette habitude qu’elle a de m’appeler darling… elle a une audace incroyable.

En réfléchissant, ce n’est peut-être pas bête de se cacher. Si quelqu’un me voit seul avec elle, à cet endroit-là, ça aurait encore fait des rumeurs débiles. 

Dans ce monde en 3D, j’ai remarqué qu’une rumeur se propage aussi vite que la peste, c’est rapide et difficilement guérissable.

Masuko se rapproche petit à petit de moi, jusqu’à me coller.

Elle a toujours eu les épaules si fragiles ?

J’inspire puis…

Oh, cette odeur de pamplemousse, d’orange et d’ananas, c’est son parfum ? J’adore.

Expire.

Je ressens des frissons lorsque ses mèches de cheveux se sont faufilées et ont glissé dans mon cou.

Bordel, cette douceur, c’est ça le charme de la 3D ?

Les bruits de pas changent de direction.

On sort ?

Oui, darling.

Elle tente d’ouvrir la porte du hangar.

Da… darling ?

Oui ?

Je crois qu’on nous a enfermés !

Elle plaisante, là ?

Attends j’vais essayer.

J’attrape la poignée.

Je ne resterai pas bloqué ici !

Je tire de toute mes forces.

Échec.

On a plus qu’à patienter, soupire-t-elle en s’asseyant contre un mur.

Je la rejoins, puis lui demande.

T’as ton téléphone, Masuko ?

Je l’ai laissé à Anzu, désolée, darling.

Ce serait bien trop évident qu’elle l’ait.

J’aime bien notre duo, darling, s’exclame-t-elle le sourire aux lèvres.

Notre ?

Duo, idiot, marmonne-t-elle en me tirant les joues.

Je devrais demander la définition d’un duo à Chizu, me dis-je.

Tu sais, quand tu m’as dit que tu m’aiderais à réviser en achetant ton livre, tu m’as vraiment fait vibrer. Personne n’a jamais fait ça pour moi ! Je trouve ça tellement dingue ! Grâce à toi je vais augmenter mes chances de réaliser mon rêve !

Son rêve…

L’intensité du froid commence à geler nos muscles. Masuko frissonne de toute part.

Quelle idée de venir en jupe en hiver…

Tu crois qu’on va attraper un rhume, darling ?

J’espère pas.

Je…

Sa voix tremble autant que son corps, je ne pouvais pas la laisser comme ça.

Que ferait Chizu ?

J’enlève ma veste, et la dépose sur les épaules de Masuko.

Garde-la.

Merci, darling.

Brrr, je caille moi maintenant.

T’as vraiment la classe, darling !

Qu’est-ce qu’elle raconte ?

Subitement, elle attrape mon bras, et le serre contre sa poitrine.

Bordel, ses seins sont si doux !? J’vais faire une crise cardiaque, là !

Son visage s’approche de mon oreille, puis elle me chuchote tendrement.

J’ai bien fait de tomber amoureuse de toi, darling.

Je garde le silence et reste immobile.

Mon cœur va exploser.

Étrangement, après ces mots, je ne ressentais plus le froid.

Nous remarquons une voix familière.

Kinari, Masuko, vous êtes où !?

Anzu ?

Je me lève et tape sur notre issue à la force de mes poings.

T’as intérêt à nous entendre, idiote.

On est là, Anzu ! On est là !

Masuko est restée assise, immobile, muette.

La porte coulisse lentement. J’attrape la main de Masuko et la traîne dehors.

Anzu dresse un visage qui montre l’angoisse qu’elle a accumulée ces dernières heures. Elle saute dans nos bras et crie tout son désarroi.

Vous êtes vraiment bête ! Vous m’avez tellement fait peur tous les deux !

Désolé, Anzu, on nous a enfermés ici quand on…

Anzu interrompt mes explications.

Le feu de camp ! On doit partir ! ça va bientôt commencer, s’écrie-t-elle en attrapant nos mains.

J’admire la nuit nocturne, les étoiles scintillantes et contemple ce feu intense qui réchauffait mon corps.

Chéri, t’es lô ! T’m’as tell’ment quiétée !

Moi aussi, tu m’as inquiétée, sensei !

Pourquoi elles sourient ?

C’est ça, ce que t’appelles des moments précieux, Chizu ?

Mes camarades de lycée dansent tous main dans la main.

Un cerisier ?

Je m’assieds à côté de l’arbre à fleurs roses, et réfléchis.

Finalement, j’avais peut-être tort.

Personne ne porte de masque. Personne ne cache sa véritable identité. Ils tentent simplement de se la forger eux-mêmes. Ils souhaitent tous partager leurs émotions, pour que ce feu de camp soit l’un de leurs plus beaux souvenirs. Mon moi d’avant aurait sans doute trouvé ça détestable de voir autant de personnes dressées de fausses expressions ou d’essayer de faire semblant de s’amuser. Cependant, ce ne sont pas eux les imbéciles, mais moi.

Anzu se glisse derrière-moi et me chuchote.

Tu veux venir danser avec moi, Kinari ?

Tentons de suivre l’exemple et de vivre cette vie de normie…

Oui, lui dis-je en essayant de sourire.

Sous la nuit embrasée, nos écharpes scintillent et s’entremêlent.

Son visage et sa joie n’ont guère changé depuis tout ce temps.

Je suis le seul qui doit faire des efforts pour m’adapter à ce nouvel univers en 3D.

T’as entendu parler de la légende du feu d’artifice, Kinari ?

Yamaguchi-kun, m’a mis au courant, oui.

Alors… tu… tu la connais ?

Vingt-trois heures cinquante-neuf.

Aneko, Masuko et Yoshida accourent vers moi et m’attrapent la main.

Le passé me manque déjà, rêve Kinari blasé.

Bordel, j’sais pas si c’est une si bonne idée que ça finalement…

Lâche pas mes doigts, Kinari !

N’abandonne pas les miens, non plus, darling.

M’oublie pô, chéri !

Garde que ma main, sensei !

Minuit.

Nous contemplons la fumée montante dans le ciel qui, quelques instants plus tard, explose.

Mes amis crient.

C’est magnifique !

Ils sont peut-être comme cette explosion.

Si je suis la nuit, cette ombre noirâtre, eux sont ce feu d’artifice, progressant vers moi, m’illuminant de toute part, comme s’ils me montraient le chemin à prendre.

 

Haruka Kotoura : Personnage pouvant lire dans les pensées. ( Kotoura-San )

 

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