« Après 3 jours de recherche, j’ai enfin pu trouver un sparring-partenaire convenable. » pensa William en faisant un sourire très chaleureux.
Cependant ce sourire semblait forcé à cause de la douleur que ressentait William, et il semblait encore plus misérable avec un os dans la bouche.
Dans tous les cas, il faisait nuit à ce moment-là, donc l’ours ne pouvait pas correctement voir l’apparence de William, encore moins discerner ce petit sourire qu’il faisait.
Actuellement les bonus de statistiques de William étaient les suivantes :
Force : 190%
Agilité : 190%
Endurance : 170%
Intelligence : 150%
Sagesse : 120%
Puissance de l’âme : 120%
Total : 900% (Cela ne compte pas les techniques ainsi que la colère d’un roi de William.)
Normalement une personne ordinaire aurait 0% dans n’importe lequel de ces stats, Victoria aurait un total de 300% tandis qu’Arthur aurait 1000% au total juste avec son talent épique (500% en agilité et 100% dans les autres).
Cependant, ces bonus ne représentaient pas tout.
Si ce n’était pas à cause du manque de compétence, ainsi que des statistiques plus faibles à cause de l’absence de classe, Arthur aurait vraiment pu battre Kent, bien que difficilement.
Quand Arthur obtiendrait sa classe, (quand il veut car il a déjà battu le boss du 2ème étage) sa force changerait énormément. De plus, il lui suffirait d’accumuler des points d’âme pour vraiment devenir une existence effrayante.
Surtout après avoir fait un passage dans le monde des bêtes, ses bonus deviendraient encore plus effrayants. En effet, seulement 3 jours s’étaient écoulés, donc à ce moment-là, Arthur était également dans le monde des bêtes en train d’accumuler des talents.
Ce n’était pas seulement le cas d’Arthur. Tous les généraux suprêmes étaient également en train d’accumuler des talents !
William et l’ours ne se regardèrent que brièvement avant de commencer à échanger des mouvements.
Certains ours de rang (C-) voulurent interférer pour aider leur chef, mais ils furent directement gravement blessés par un seul coup de poing de William dès qu’ils rentrèrent dans sa zone d’attaque.
Mais leur chef appliquait une lourde pression de William ! Si les ours de rang (C-) lançaient une attaque surprise et coordonnées sur William, il pourrait vraiment être gravement blessé !
L’ours de rang (C+) combattait au corps à corps William, plusieurs dizaines de poings entraient en collision chaque seconde.
« Comment peut-il être si puissant au rang (D+) ? » Le chef ours était totalement choqué, il n’avait jamais vu une personne défiant à ce point les cieux que l’humain en face de lui !
Mais l’ours avait toujours confiance en lui !
Et pour cause, William perdait du terrain lentement à cause d’une différence de force qui était assez grande, mais qui était quelque peu compensée par l’agilité de William ainsi que sa technique des arts martiaux de rang (B).
Les statistiques sont relatives, ce n’est pas parce qu’une personne possédait 100 en force qu’elle pouvait vraiment utiliser efficacement sa force. Pour ce faire, l’expérience et la technique étaient absolument indispensables.
En ce qui concerne l’ours, il ne manquait pas d’expérience et sa technique était compensée par ses instincts transmis par ses ancêtres.
De cette façon, l’ours pouvait exercer près de 100% de sa force.
Il était assez à l’aise face à William, et pouvait même se permettre de parler.
« Je me demande d’où tu viens ? » demanda l’ours en bloquant un des coups de poings de William.
William était totalement perdu dans la douleur, il ne pouvait même pas entendre l’ours parler. Il ressemblait plus à un animal qu’à lui-même.
William ne lui répondit donc qu’avec un high-kick dans le visage. L’ours ne put maintenir le poing de William et recula de quelques mètres.
Dans ce monde, les animaux avaient éveillé une intelligence qui n’était pas inférieure à celle des humains.
« Puisque tu ne veux pas me répondre, je n’ai qu’à te torturer jusqu’à ce que tu me répondes. » dit avec confiance l’ours.
« Je ne sais pas si tu le sais, mais ma torture est de premier plan dans un rayon de mille kilomètres ! » rit-il avec confiance
Malheuresement, l’ours ne savait pas à ce moment là que la douleur que ressentait William en le combattant était bien plus que dure à supporter que n’importe quelle torture qu’il avait déjà effectuée.
Après tout, à quel moment une douleur physique et une douleur mentale pouvaient-elles être comparées ?
De même, alors qu’une douleur physique peut se soigner, une douleur mentale ne pourra jamais l’être.
C’était la principale raison de William de combattre l’ours à l’heure actuelle ! Utiliser la douleur physique pour distraire la douleur mentale ! Et cela avait plutôt bien fonctionné durant les 3 derniers jours, sinon, peut-être que William aurait déjà succombé à cause de sa propre douleur.
À quel point ce serait misérable !?
À la suite de ses paroles, l’ours avait décroché un coup de poing bien plus puissant que ceux d’avant, envoyant voler William sur plusieurs centaines de mètres et détruisant d’innombrables arbres sur le chemin.
« Alors, quelle saveur a mon poing ? haha » rit sans vergogne l’ours.
Pour lui c’était juste un petit jeu, il n’avait plus jamais pris au sérieux tous les mortels depuis son évolution au rang (C-).
Cela représentait deux types d’existences et de formes de vies bien distinctes, et une était inférieure à l’autre. Et tout le monde trouvait cela normal, car c’était les règles de l’univers, et cela symbolisait une vérité universelle.
Les mortels avaient conscience de leur infériorité tandis que les évolués savaient qu’ils représentaient la forme évoluée de ces mortels.
Or, lorsqu’une espèce ou un individu évoluait, cela voulait dire que cette personne avait connu un bouleversement et c’est aussi la raison du sens du mot «évolué».
Cependant, William ne pouvait être inclus dans cette vérité universelle. L’ours ne put donc rire longtemps, car William était déjà réapparu face à lui, avec un visage impassible. Il était arrivé comme une flèche avec son poing en avant, qui atterrit directement dans la gueule de l’ours.
L’inertie et la propre puissance du poing de William produisit un effet tellement puissant que la collision créa un terrain vague d’un kilomètre de diamètre !
L’ours recula de plusieurs dizaines de mètres, mais il tenait toujours debout !
Seule une blessure légère pouvait être vue !
William garda toujours une expression impassible. Pour lui, l’ours était juste un moyen de détourner la douleur dans son esprit.
Toutefois, la sueur coulant de son front, ainsi que l’os dans sa bouche, prouvaient que l’état de William était extrêmement mauvais.
Et la situation pour William n’allait pas s’arranger, car la colère de l’ours était extrêmement visible.
« C’était quand ? » murmura l’ours.
« C’était quand la dernière fois que j’ai subi une telle humiliation ? » Cria-t-il avec rage
« Je jure sur mon honneur ici même que je te déchiquèterai en mille morceaux ! » le rugissement de l’ours avait recouvert des centaines de kilomètres, réveillant même certains experts !
Après tout, même si William avait voyagé sur plusieurs centaines de kilomètres, il l’avait juste traversé.
Naturellement, il avait eu de la chance en ne tombant que sur des tribus faibles. Il aurait même pu tomber sur des experts de rang (B) voir (A) car personne ne savait quel genre d’expert caché abritait ce monde.
Cela pouvait être des chefs de meute exilés de leur propre tribu après avoir été vaincus par la jeune génération, cela pouvait également être un expert gravement blessé, un expert qui cherchait du défi, un expert qui voulait construire sa propre tribu, les possibilités ne pouvaient que s’étaler à l’infini.
Cette fois, l’ours prit l’initiative d’attaquer William. Il se déplaça rapidement malgré sa taille et lança des salves de coups de poings vers lui. Grâce à son instinct, ainsi que sa maîtrise des arts martiaux, William esquivait aisément les poings de l’ours et même, il contre-attaquait de temps en temps.
Cependant, ses poings n’infligeaient presque aucun dommage à l’ours. Au contraire, cela ne faisait qu’alimenter la colère de l’ours.
« Tu vas vite apprendre comment j’ai pu dominer cette partie de la forêt pendant plusieurs centaines d’années, créature insensée ! » Cria l’ours.
Soudain, l’attaque de l’ours ne consistait plus seulement à se battre avec des poings, des lance faites de terre surgissaient de tous les côtés de William !
Si William ne faisait rien, il serait directement transformé en hérisson. Sans aucun doute, il mourrait, et alors il devrait recommencer tout le processus d’éveil !
Cependant, il gardait toujours la même expression.
« Et toi tu vas comprendre pourquoi on m’appelle le Soul King. » pensa William.
Au moment où les lances de terre allaient transpercer William, une dizaine de squelettes armés d’une épée et d’un bouclier apparurent les uns après les autres.
« Des morts vivants ? Tu es plutôt étonnant pour un mortel, cependant ces petits squelettes, je peux en détruire des centaines en même temps ! » se moqua l’ours.
C’était des guerriers squelettes. Tous atteignaient au moins le rang (D-) ! Malheureusement, l’attaque d’un rang (C+) avec un talent épic comme la bénédiction de la terre ne pouvait pas être stoppée par un rang (C-) ordinaire, sans parler de rang (D-).
Ainsi, le résultat fut prévisible. Les squelettes ne retardèrent le passage de la lance de terre que de quelques dixièmes de secondes, avant d’être eux même transpercés.
« C’est largement suffisant. » pensa William en affichant également un sourire moqueur, une épée dans la main.
« Technique de Robin, Pluie d’automne ! » pensa William.
Son épée ne pouvait même plus être vue à l’œil nu, il y avait seulement d’innombrables courbes de mana qui entouraient William. Lorsqu’il rangea son épée dans son inventaire, les courbes de mana s’envolèrent vers les pics de terre.
Au début, une collision ne fit rien, mais après 2,3,4 collisions, ces lances de terre furent directement anéanties.
« Comment est-ce possible? Mes précédents adversaires sont tous morts empalés par cette technique ! » cria avec surprise et rage l’ours.
Mais William ne pouvait et ne voulait pas lui répondre.
« Qui perdrait du temps à parler avec un cadavre ? » pensa William, souriant à sa propre réflexion alors qu’il était dans une situation mortelle.