Kirameku Sukafu [Terminé]
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Chapitre 7 – Rencontre avec son rêve.
Chapitre 6 – Rencontre avec mon désespoir. Menu Chapitre 8 – Rencontre avec l’héroïne des eroge.

 

Les rayons du soleil éblouissent mon visage et me réveillent brusquement. J’ouvre lentement les yeux quand tout à coup, mon téléphone sonne.

Qui ose me ressusciter si tôt.

Je peux la découper, au besoin, me chuchote Kinari énervé.

Tais-toi, psychopathe.

Tu m’as même pas donné de nouvelle hier !

Ouais désolé, j’étais assez occupé.

Alors, comment se passe ton voyage, grand frère ?

On est allé à Kamogawa Sea World, tu sais l’aquarium dans la périphérie de Chiba.

Ah, d’accord, je vois.

Anzu avait de la fièvre donc on a juste eu le temps de regarder le spectacle de dauphin. Elle se sentait vraiment pas bien, donc je l’ai accompagné à l’infirmerie avec notre professeure principale.

Anzu ? Tu appelles Shimizu-senpai par son prénom ? Je te savais pas si proche d’elle grand frère. Elle va mieux ?

Quel idiot.

Ouais. D’ailleurs aujourd’hui, on doit partir à Chiba Kodomo no Kuni Kidsom.

Ah, oui d’accord, on avait déjà visité ça ensemble !

Oui…

N’en dis pas plus, Chizu.

Je vais y aller, moi, à plus tard sœurette.

À plus tard, grand frère !

J’inhale l’air au maximum, médite sur mes souvenirs avec Chizu puis raccroche.

Putain de souvenirs, sérieux, cassez-vous !

Je retrouve Anzu auprès du bus, puis nous partons en direction du parc d’attractions.

Tu as entendu la rumeur, Kinari ?

La rumeur ?

Non.

Certains élèves pensent qu’on est en couple, car on porte la même écharpe.

En couple ? Comment ils peuvent penser qu’un otaku comme moi peut aimer une fille pareille ?

Je m’en fous.

Heureusement qu’ils ne savent pas tout, marmonne-t-elle.

J’ai rien entendu, j’ai rien entendu.

Après les banalités que nous a dictées notre professeure principale, Anzu et moi sommes sortis du bus.

On commence par quoi, Kinari ?

On peut faire un tour pour trouver le cadre de notre selfie ?

Oui, oui.

J’sens que quelque chose a inexorablement changé en moi. Ma façon de parler ? De me comporter avec elle ? C’est tellement flippant, le changement.

J’suis peut-être pas si différent de ces personnes en 3D, finalement.

Lors de notre aventure dans le parc d’attractions, je remarque qu’Anzu semblait très attirée par les montagnes russes, elle s’extasie à la simple vue des rails, des wagons montants et descendants à toute vitesse.

J’dois lui proposer de faire un tour ? C’est ce qu’elle attend de moi ? Bordel, j’en ai marre de toujours devoir réfléchir avant de faire la moindre action !

M’informer ! C’est primordial pour ne pas faire d’erreur.

Ça va Anzu ? T’as l’air surexcité.

Moi ? Mais pas du tout voyons ! J’ai jamais été aussi calme ! Puis de toute façon on est où là ? Au parc d’attractions ? Je n’aime pas ça moi en plus !

Insupportable.

Ce sont les montagnes russes qui te rendent comme ça ?

Les montagnes russes ? Mais pas du tout ! T’es bête Kinari, mais c’est pour ça que je t’apprécie, t’es quelqu’un d’imperturbable, comme moi !

Là, tu m’énerves.

Suis-moi, et tais-toi.

Nous traversons la foule, puis embarquons à bord du wagon. Je m’assois à côté d’Anzu.

Merci Kinari…

Elle progresse petit à petit vers moi.

Ses cuisses, ses bras, sa peau sont si proches… Qu’est-ce qui me provoquera le plus d’adrénaline entre sa proximité et le manège ?

Je voulais y monter au moins une fois dans ma vie, je suis trop contente !

Je garde le silence et l’observe.

Les parcs d’attractions, ça fait plus de dix ans que je déteste ça !

Je fixe le parcours que j’allais devoir subir, l’anxiété commençait à m’envahir.

Que faire… Demi-tour ? Impossible, je passerais pour un imbécile et c’est déjà bien trop tard.

Elle m’observe, les yeux globuleux, et me demande d’une douce voix.

Kinari, t’as peur ?

Je lève le regard au ciel, et réponds.

Non, non.

Absolument pas.

Tu sais, si on se tient la main, tu te sentiras peut-être plus en sécurité.

Elle entrelace ses doigts aux miens et le wagon commence à avancer.

Quelle finesse, ce manège se transforme en un voyage. Des nuages, des falaises, des prairies, des champs. Mais où suis-je ? Bordel, c’est si agréable que ça les activités de la 3D ?

T’es prêt, Kinari ?

À quoi exactement ?

J’ouvre les yeux et découvre une descente monstrueuse.

Ne pas crier, surtout ne pas crier. Je ne dois pas passer pour un imbécile peureux.

J’analyse ma camarade.

Aucune angoisse, elle dresse un sourire, son regard en disait long sur son enthousiasme.

L’adrénaline, cette chose peu présente dans ma vie m’a donné le vertige.

Nous décroissons à la vitesse du son.

Mon visage va s’envoler.

Je regarde l’héroïne à ma droite, et la compare à la Princesse Kaguya.

Elle lui ressemble trait pour trait, sa chevelure, son visage, tout est tellement identique…

La douceur du tissu de nos écharpes flottait.

AHHH !

Finalement, j’ai pas pu m’empêcher de hurler.

Waouh ! C’était génial, Kinari !

Mon âme était partie, ne restant plus qu’un corps inanimé, collé au fond du siège.

Kinari, Kinari, réveille-toi !

C’est donc ça la mort ?

Dans mon champ de vision, de petites étoiles remplacent les nuages.

Quelle tristesse.

Excuse-moi Chizu. Pardonnez-moi, les mangakas de ne pouvoir lire vos prochaines œuvres.

T’as terminé de dire des conneries ? me demande-t-elle en me giflant.

Aie !

Allez, on descend, imbécile.

Étrangement, son rire me provoque une joie phénoménale, mais paradoxalement, inexplicable.

Son rire est si apaisant, et sa bonne humeur est si différente de la mienne. C’est clair, j’suis son opposé en tout point.

Mon ventre crie famine.

La honte…

On va manger ?

Elle a entendu en plus ? C’est pire…

Ouais.

Nous nous installons sur un banc puis sortons nos onigiris. La jeune fille dévore du regard ma nourriture et la dérobe avant d’en prendre une bouchée.

Merci, Kinari, me dit-elle en me rendant mon onigiri.

Pou… pourquoi a-t-elle fait ça ? On a le même repas…

Perturbé, je m’apprête à manger lorsqu’Anzu me coupe dans mon élan.

C’est un baiser indirect ça, Kinari.

Qu’est-ce qu’elle vient de dire ?

Confus, je balaie le regard entre mon sandwich et Anzu, jusqu’à le faire tomber par terre. Anzu met sa main devant sa bouche et éclate de rire.

T’es vraiment trop drôle, Kinari. J’te jure j’suis tellement heureuse de t’avoir retrouvé !

M’avoir retrouvé ? Mais t’es complètement tarée, toi.

Elle finit de déjeuner et lève les yeux.

Re… regarde, Kinari !

Laisse-moi tranquille.

Idiot, regarde, me dit-elle en pointant du doigt la grande roue.

J’inspecte le manège avec appréhension.

Non, Anzu, non… j’en peux plus de ces activités, sérieux.

Elle s’approche de moi, et me confie.

Si on y va, je te confierais mon rêve.

Sérieux ? Son rêve ?

J’te suis.

Un sourire se dessine lentement sur son expression.

Me-r-ci articule-t-elle sensuellement.

Quelle plaie, le quotidien des personnes en 3D.

Dans la cabine de la grande roue, nous n’étions que deux.

Son rêve ? J’suis tellement curieux ! Elle m’a toujours trop intrigué.

Tout en commençant à monter, Anzu s’assoit devant moi.

Où dois-je poser mes yeux ? Si je les garde sur Anzu elle se sentira sans doute dévisagée, mais si je contemple le paysage elle pourrait penser que je suis blasé d’être là et ne pas me confier son rêve.

Ce n’est pas simple de satisfaire sa propre curiosité… Je suis bloqué dans le mode difficile d’un jeu vidéo, c’est certain. 

Je n’ai qu’à faire les deux.

Elle admire l’horizon. En dessous de nous, nous remarquons une foule de personnes, des enfants courir et des dizaines de stands. Au loin, nous observons cette montagne gigantesque devant laquelle le soleil embrasé se couchait.

Ce monde est tout de même assez beau.

Anzu se lève et s’installe à côté de moi.

Tu sais je t’ai dit que mon rêve était de te rencontrer.

Euh… ouais.

C’était pas un mensonge, c’était vraiment mon rêve, Kinari. Tout ce qu’il se passe depuis la rentrée, c’est un vrai conte de fées pour moi, je ne pouvais pas espérer mieux !

Je… je vois.

Et maintenant, je veux te garder à mes côtés, pour toujours, je ne veux plus jamais te laisser seul !

Je vais craquer.

Elle s’approche de moi, colle ses jambes aux miennes, et attrape mes mains.

Ces mots sont aussi doux que sa peau… Et son odeur, j’adore tellement ça.

Nos écharpes s’entremêlent.

Son visage s’avance jusqu’à mon oreille, puis elle me murmure.

Tu aimes quelqu’un, Kinari ?

Je sens le Game Over approcher, c’est certain.

Non, pourquoi ?

Je me demandais si un otaku comme toi est déjà tombé amoureux.

J’sais pas vraiment. Mais ma sœur m’a dit que j’étais amoureux d’une fille quand j’étais petit…

Co… Comment s’appelait-elle ?

Sakai.

Des larmes ont coulé sur son visage.

Ça va, Anzu ? J’ai dit quelque chose de mal ?

Au contraire, Kinari, je suis tellement heureuse pour toi.

Tu sais, j’ai bien réfléchi, et je pense que mon rêve serait de la retrouver un jour.

Elle caresse mes doigts, m’étreint, puis me confie.

J’espère que tu la trouveras un jour, Kinari !

Moi aussi…

 Lorsque mon téléphone a sonné, Anzu a relâché son emprise.

C’est qui ?

La présidente. Attends, c’est peut-être important.

Je décroche avec appréhension.

Yamazaki-kun !

Ôta-senpai ?

Tu ne m’as pas du tout contacté depuis pratiquement une semaine, tu vas bien ?

Oui, oui, j’étais occupé. Je suis avec Anzu en voyage scolaire, désolé.

Sa voix double de volume.

Anzu !? Tu l’appelles par son prénom toi maintenant ! Vous êtes si proche que ça !?

J’écarte le téléphone de mon oreille.

Putain, tu m’as explosé les oreilles, idiote.

J’sais pas si c’est le bon terme, Ôta-senpai.

Tant mieux ! Je vous laisse entre vous alors. On se retrouvera demain, Kinari.

Ses mots me gèlent les muscles.

Quel froid glacial…

Anzu se frotte les yeux pour essuyer ses larmes et se met à bouder.

Elle est complètement lunatique cette fille.

Pourquoi elle t’a appelé ?

Pour prendre de mes nouvelles.

Je vois, me répond-elle en croisant les bras.

La grande roue termine son tour. Nous nous plaçons devant l’attraction.

C’est ici que nous effectuons notre troisième selfie.

Remarquant le ciel s’assombrir, nous décidons de faire marche arrière pour retourner à l’emplacement du bus.

Arrivés à l’hôtel, Maeda et Yamaguchi s’approchent et me proposent de les accompagner au bain.

Les bains ? Ça me fera du bien.

Je hoche la tête pour acquiescer.

L’eau bouillante coule sur mon corps et détend mes muscles.

Encore une journée bien trop compliquée pour moi.

 

Princesse Kaguya : Personnage d’un célèbre conte Japonais.

 

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