L’équipe des projets n’avait pas encore mentionné ses plans pour de nouveaux avions. Dans les circonstances où les composants électroniques étaient absents, les limites d’altitudes d’un monoplan étaient supérieures à celles d’un biplan. Malgré cela, le plan annuel final restait concentré sur les améliorations.

Le décideur final était le responsable du Département technologique, le président Wu.

Roland avait également appris un nouveau concept lors des réunions: la gestion efficace du temps.

Tous les projets de fabrication axés sur la rationalisation gagneront en efficacité avec le temps. Il s’agit d’un phénomène naturel qui ne peut manquer de se produire. La raison était simple, le processus, les travailleurs se familiariseraient progressivement avec la chaîne de production qui comprenait l’interaction entre l’homme et la machine ainsi que le travail d’équipe entre les travailleurs eux-mêmes. Ce phénomène n’était pas lié à l’éducation, mais plutôt à une paresse innée des travailleurs qui les pousse à trouver les moyens les plus faciles et les raccourcis pour accomplir leur travail, au point qu’ils corrigent eux-mêmes volontairement les imperfections du processus.

En conséquence, l’efficacité de la production après quelques mois dépasserait non seulement celle des premiers mois, mais les coûts de fabrication diminueraient.

Pour former les Chevaliers Aériens, la ligne de production qui avait commencé avec des travailleurs inexpérimentés devait maintenir le statu quo. Cela permettrait aux travailleurs de se familiariser avec les machines et les processus de flux de travail afin d’empêcher que leur peu de connaissance de l’équipement entrave l’effort de guerre.

La mise à niveau du ‘Feu Céleste’ était principalement destinée à améliorer les systèmes de moteurs et d’armes.

Le premier point parlait de lui-même; Le ‘Feu Céleste’ était un chef-d’œuvre créé à partir de plans antiques que Roland avait obtenus dans le Monde des Rêves. Bien que l’aérodynamique ne soit pas un problème pour un biplan qui avait une vitesse de pointe inférieure à 150 km / h, cela ne signifiait pas qu’il n’y avait aucun avantage à avoir un meilleur moteur. Au contraire, c’était le moyen le plus simple et le moins cher de s’améliorer avec le soutien d’une soufflerie et des simulations.

Le moteur était évidemment la partie la plus importante du biplan. Comme disait le dicton ; aussi longtemps que vous avez suffisamment de puissance, même une brique peut voler. Avec une augmentation de la puissance, le reste se mettrait en place. Cependant dans les conditions de la Cité Sans Hiver, il n’était pas facile de concevoir un moteur à pistons qui soit durable et fonctionnel. Il avait été rapporté que le département de recherche avait produit sept à huit prototypes en une fois, mais il fallait du temps pour effectuer des tests pour tous les prototypes afin de choisir la conception la plus optimale.

Pour les systèmes d’armes, il y avait beaucoup moins de tests à effectuer.

En vérité, les compétences technologiques étaient insuffisantes; l’armée avait pensé à beaucoup de plans mais ils avaient été progressivement abandonnés les uns après les autres, par exemple les canons automatiques de 20 mm, les râteliers à bombes démontables, etc. Il fallait se demander quelles armes installer et comment les installer. Avec ces deux questions à l’esprit, le département concerné était en mesure de fournir ces améliorations quand et comme ils le souhaitaient.

Selon les spécifications techniques fournies par l’équipe, le biplan deuxième génération était capable d’une vitesse de croisière de 250 km / h et transportait deux réservoirs d’essence supplémentaires de 100 kg tout en pouvant supporter des vols sur un millier de kilomètres. Il avait également une vitesse d’ascension beaucoup plus élevée que le Feu Céleste.

Cela permettrait à ce biplan de voyager de l’arrière vers les lignes de front en seulement un jour, ou de voler depuis les lignes de front jusqu’à la crête du continent. Compte tenu de la topographie accidentée de la Chaîne des Montagnes Infranchissables qui empêchait les troupes ordinaires de passer, ce paramètre était certainement un élément important.

Un autre projet concernait les bombardiers.

Il était le projet coûtant le plus cher ainsi que celui qui suscitait le plus de controverses.

Il fallut une demi-journée rien que pour savoir si les bombardiers étaient capables de gérer les Diables inférieurs. La raison de ceux qui étaient contre était simple: les cibles des bombardiers étaient sur le même terrain que celles des biplans. Toutes les cibles que le bombardier pouvait toucher le biplan était capables de les frapper également, il nécessitait seulement plus de carburant. Cependant un bombardier à grande échelle nécessitait une piste de décollage et d’atterrissage différente ainsi qu’une protection permanente, ce qui donnerait une pression supplémentaire pour l’équipe logistique.

Bien qu’un bombardier soit capable de provoquer une plus grande destruction, il nécessitait un avion de chasse pour l’escorter ce qui diminuerait l’avantage des unités aériennes. Les Bêtes Démoniaques Volantes étaient faibles face à des unités volantes agiles et mobiles, mais un bombardier maladroit était une cible idéale pour eux, ils pouvait être considéré comme une épée à double tranchant, voire une perte sévère si une Bête Démoniaque décidait de faire une attaque kamikaze.

De plus, les ennemis possédaient des Diables qui avaient des capacités uniques similaires aux sorcières, ce qui augmentait le risque.

Après tout, le prix à payer pour perdre un seul bombardier dépassait de loin celui d’un seul biplan.

Et les ressources laissées aux survivants étaient un facteur inconnu quant au nombre de bombardiers qu’ils pourraient produire.

Malgré tout, c’était un sujet de recherche que Roland tenait à préserver.

Dans les circonstances où la technologie et les ressources étaient faibles, le bombardier avait des lacunes évidentes. Il ne pouvait pas aller et venir sans laisser de traces et n’était pas capable d’attaquer et de se défendre seul contre les Bêtes Démoniaques. Cependant, Roland avait ses propres considérations.

C’était un moyen de transport requis par la Cité Sans Hiver pour les longs et difficiles voyages, et il était essentiel pour l’attaque de la Terre Sans Fond.

Personne ne savait jusqu’où l’Érosion s’était répandue dans le Monde des Rêves, et Dieu ne resterait probablement plus passif. Selon les mots de Lan, Roland devait agir au moment où les deux mondes entraient dans le Domaine Divin. Dans le cas où le Monde des Rêves se retrouverait détruit par l’Érosion, il n’aurait plus aucun moyen d’atteindre rapidement la Terre Sans Fond, alors tous leurs efforts seraient vains.

Bien sûr, être soumis à l’attaque des Diables tout en chargeant dans le territoire ennemi pouvait être considéré comme un dernier recours, mais avoir plusieurs options était mieux que de ne pas en avoir, et les bombardiers étaient la seule réponse possible avec les conditions technologiques actuelles.

Ensuite il y avait le Projet ‘ Gloire du Soleil ’.

Avec la capacité de charge de Feu Céleste, il était impossible pour eux de soulever une telle charge même après des améliorations. Même s’ils étaient capables de produire un détonateur, sans les moyens de laisser tomber la Gloire du Soleil, son utilisation était encore limitée. Bien sûr, ils pouvaient utiliser le ‘Goéland’ couplée à la réduction de poids du Colibri pour provoquer la chute de la bombe en haute altitude, mais s’ils utilisaient le ‘Goéland’, la bombe ne pourrait alors pas être équipée d’une Pierre du Châtiment Divin, ce qui rendrait le voyage encore plus périlleux s’ils étaient attaqués par les Diables Supérieurs.

Si le Seigneur du Ciel Hackzord le savait et utilisait sa capacité pour envoyer la Gloire du Soleil sur le Mont Cage, ce serait catastrophique.

Par conséquent, la méthode la plus sûre était d’insérer des pierres de Châtiment Divin dans le corps de la bombe et de compter sur les Chevaliers Aériens pour faire tomber la Gloire du Soleil.

Cela signifiait qu’ils devaient construire un avion encore plus grand.

Le plan initial du département du projet était de construire un seul bombardier avec quatre moteurs. L’équipe chargée de la fabrication des moteurs devait en construire quatre pour plus de sécurité. Dans le cas où un ou deux d’entre eux ne fonctionnaient pas correctement, l’avion aurait toujours la capacité de faire un retour en toute sécurité. Juste sur la base de visuels, le bombardier ressemblerait à un béhémoth, avec une envergure de plus de 30m de long. Sa queue arrière serait divisée en deux parties pour stabiliser la conception aérodynamique de tout l’avion. Bien que la conception réduise l’agilité du bombardier, elle augmentait la capacité de l’avion à voyager plus loin et fournissait des contrôles plus faciles.

Avec des réservoirs pleins, le bombardier aurait la capacité de transporter environ quatre tonnes de munitions sur plus de deux mille kilomètres. S’ils ne tenaient pas compte du vol de retour, ce nombre pourrait doubler, ce qui était suffisant pour satisfaire les exigences de Roland pour la bataille sur la crête du continent. Mais, avec sa complexité dépassant de loin celle du Feu Céleste, il ne pourrait pas être produit dans une chaîne de production même avec les conseils d’experts.

En d’autres termes, sa production serait certainement faible.

Mais au moins, cela donnait à l’humanité tout ce qui lui manquait pour utiliser la Gloire du Soleil.