Chroniques des Dieux Déchus | The Godsfall Chronicles | 陨神记
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Chapitre 42 – En profondeur
Chapitre 41 – Ce que l’on entend et ce que l’on voit Menu Livre 2, Chapitre 43 – Nourriture pour Oddball

La jeune maîtresse de la famille Polaris avait franchi la porte sans frapper. Ses longues jambes accrocheuses l’avaient conduite à l’intérieur, vêtue d’une robe de nuit ample, sans rien en dessous. Ses cheveux platine encore humides pendaient librement sur ses épaules. Elle se tenait impérieusement au-dessus de lui comme si elle était clouée au sol.

Il était encore un jeune homme mais ne manquait pas d’expérience, aussi ses sentiments envers les femmes n’étaient pas aussi vagues qu’avant. C’était particulièrement vrai après ce qu’il avait vu il y a quelques instants pendant qu’elle se baignait. Avec Aurore se tenant ainsi devant lui maintenant, son cœur ne pouvait s’empêcher de battre plus vite.

Ses yeux s’étaient immédiatement dirigés vers ses mains où il n’avait pas eu le temps de cacher le petit oiseau. Elle était agréablement surprise. « J’ai vu cet oiseau en premier. Donne-le-moi ! »

« Je l’ai élevé ! Je ne vais pas le donner comme ça. »

Les sourcils d’Aurore s’étaient lentement levés. Elle était censée le croire ? Elle n’avait vu son nom écrit nulle part !

Il lui répondit avec une expression triste et amère : « De toute façon, il est blessé. Quel genre de connard ferait ça ? »

Aurore s’était figée. Il avait lancé se pique plutôt durement.

Le petit oiseau s’était recroquevillé dans sa paume et ne bougeait pas, semblant être aux portes de la mort. Son aspect pitoyable lui fit froncer les sourcils, inquiète. Elle n’avait jamais vu un oiseau comme ça avant, alors elle s’était excitée. Elle n’avait pas l’intention de le tuer.

Il savait très bien quel genre de brute était cette diablesse d’Aurore. Ici, dans les terres élyséennes, les vrais religieux étaient doux et indulgents. La famille militariste des Polaris, par contre, était violente par nature, surtout Aurore. Elle était riche de ses capacités et de son passé, ce qui l’avait poussée à bousculer les autres parce qu’il n’y avait pas de conséquences. C’était particulièrement vrai pour lui, un vagabond de basse classe.

Ce genre de personne ne pouvait pas être traité par la force. Rien de bon n’en sortirait.

Cependant, il était prêt à protéger son nouveau compagnon contre elle, quoi qu’il arrive. Il comprenait déjà ses pouvoirs et savait qu’ils feraient une excellente équipe. Pouvoir partir en éclaireur grâce aux yeux de l’oiseau le mettrait à l’abri de toutes sortes de dangers.

« On dirait qu’il a été sérieusement blessé. Que s’est-il passé ? C’est une adorable petite chose. Qui pourrait être si cruel ? » Soudain, elle fut pleine de tendresse et d’inquiétude, elle tendit la main. « Laisse-moi voir. »

Cloudhawk s’éloigna et lui jeta un regard suspicieux. « Tu ne sais vraiment pas qui lui a fait du mal ? »

« Tu ne penses pas que c’est moi, n’est-ce pas ? Où est ta preuve ? ! » Elle était audacieuse – une prétendue croyante aux dieux et l’une des guerrières saintes du sanctuaire, mais elle était capable de lui mentir en face sans sourciller. « J’aime les petits animaux. Comment pourrais-je en blesser un ? Regarde-le. La pauvre chose est dans un état terrible. Tu devrais me le donner et arrêter de perdre du temps. »

Il était stupéfait de voir à quel point une Élyséenne pouvait être pleine de merde. Elle avait probablement l’intention d’empailler l’oiseau et de le garder comme trophée une fois qu’il serait mort.

La tendance d’Aurore à amasser des objets était bien connue dans toute la ville. Armes, armures, bijoux, plantes, animaux – tant que c’était nouveau ou cher, elle le voulait pour sa collection. Cette dépendance lui avait valu un certain nombre d’ennemis, car elle n’hésitait pas à voler l’objet de son désir. Si on ajoute à cela sa nature dominatrice, il n’était pas étonnant qu’elle ne soit pas très populaire.

« Non ! »

« Qu’est-ce que tu as dit ? » Le visage d’Aurore s’était lentement recroquevillé avec fureur. Son avidité pour l’oiseau l’avait déjà saisie. Elle était déterminée à le prendre. « Ce n’est qu’un oiseau. N’oublie pas que tu me dois quelque chose. Soit tu me paies avec, soit je te botte le cul jusqu’à ce que nos comptes soient réglés, tous les jours jusqu’à ton départ pour la Vallée de l’Enfer ! »

C’était une dure menace.

Un sac de bijoux n’était qu’une goutte d’eau dans l’océan pour Aurore et sa famille, mais elle était furieuse et ne serait pas tendre avec lui. Le petit oiseau particulier et câlin avait attiré son attention. L’échanger pour effacer sa dette lui semblait être une gentillesse.

Quand il avait refusé, le premier réflexe d’Aurore avait été de lever le poing dans une démonstration de force flagrante. « Tu ferais mieux de penser aux conséquences ! »

« Putain de merde, cette femme est impossible ! »

Bien sûr, il n’était pas sans faute. Il les avait volés, après tout. Skye Polaris voulait qu’il paie l’affront de sa vie. Sa fille voulait juste un oiseau.

Il savait qu’elle n’était pas une femme patiente. S’il continuait comme ça, elle allait lui prendre l’oiseau. Il n’allait certainement pas être capable de la combattre, et en plus, c’était sa maison. Tout ce qu’elle avait à faire était d’élever la voix et il serait de la viande hachée. Que pouvait-il faire ?

« Peu importe ce que tu dis » répondit-il d’un ton neutre. « Je ne peux pas te donner l’oiseau. »

Aurore n’était pas connue pour sa patience, et cette conversation avait déjà duré trop longtemps. Elle guerroyait avec son tempérament, les deux mains serrées en poings, et la menace de sa brutalité était presque palpable dans l’air. « Tu ne crois pas que je peux te l’enlever ? Tu as une haute opinion de toi-même ! »

Cloudhawk la vit se préparer à se jeter sur lui, mais il ne voulait pas souffrir. Il avait essayé de la persuader. « Je peux te rembourser d’une autre manière. Par exemple, je peux t’aider à obtenir ce poignard que tu veux tant. »

Elle laissa lentement ses poings en forme de marteau tomber sur ses côtés. La colère avait été remplacée par la curiosité. « Comment tu sais pour le poignard? »

« Ce n’est pas important. Ce qui est important, c’est que je puisse l’obtenir et que je puisse te l’apporter. » Il n’avait pas peur d’elle, peu importe à quel point elle était féroce. Il lui parla sans déférence ni irritation. « Je ne peux pas te combattre, et tu pourrais me réduire en bouillie, mais tu ne me forceras jamais à faire quelque chose que je ne veux pas faire. Je viens des terres désolées. Tu le sais. J’ai vécu toutes sortes de choses. »

Ce qu’il disait vraiment, c’était qu’il n’avait pas peur des coups. « Tu pourrais ruiner mon corps, mais tu ne briseras jamais ma volonté. »

Aurore hésita, car à ce moment-là, elle vit la valeur de ce jeune homme. Alors qu’il n’était qu’un combattant moyen, il était aussi un sacré voleur, un voleur qui pouvait pénétrer par effraction dans le manoir du général et mettre le feu au complexe du gouverneur. En dehors du sanctuaire, il n’y avait aucun endroit à Skycloud qui pourrait l’empêcher d’entrer.

Franchement, il pouvait difficilement battre un pet dans un combat direct. Il n’avait réussi à traiter qu’avec quelques chasseurs de démons novices. N’importe qui de l’Ordre digne de ce nom pourrait le rabaisser facilement. Mais, il était le meilleur voleur de la ville, et même un chasseur de démons de grande classe ne serait pas en mesure de le choisir.

Elle avait soudainement vu à quel point il pouvait être utile. Merde, elle avait presque perdu de vue ce qui rendait ce gars spécial !

Mais ne perdrait-elle pas la face en le laissant faire ce qu’il veut ? Des personnalités telles que Frost de Winter, Sélène et même la plupart des hauts responsables de Skycloud avaient à peine attiré son attention. Il y en avait encore moins qui pouvaient avoir raison d’elle. Était-ce vraiment l’un d’entre eux ?

Son visage était incertain, puis finalement, ses poings se détendirent. Elle avait réarrangé ses vêtements, et quand elle avait de nouveau parlé, c’était avec un sérieux mortel. « Bien. Tu es si faible que tu ne me donne aucun sentiment d’accomplissement. Ce n’est qu’un oiseau. Cela ne vaut rien. »

Elle le dit aussi brutalement qu’elle pouvait le faire, mais il s’en moquait.

Aurore hésita un moment avant de demander : « Pouvez-vous vraiment m’aider à obtenir ce poignard ? »

Les coins de ses lèvres se courbaient en un sourire. La force ne voulait pas tout dire ; offrez-lui le moindre avantage, et elle était prête à négocier. « Tout ce que tu as à faire est de me dire où il se trouve. Je partirai ce soir et tu l’auras entre tes mains avant le matin. »

Sa confiance la ravissait, mais elle hésitait encore. « Le simple fait de posséder de la contrebande pose des problèmes. En voler un… »

Il haussa les épaules. « Si tu ne dis rien, alors je ne le ferai pas. Qui saura où il est allé à part toi et moi ? »

« Cela… laisse-moi réfléchir. »

À vrai dire, elle était ravie. Elle connaissait la valeur de Cloudhawk. Avec un maître voleur comme lui à ses côtés, elle pouvait avoir tout ce qu’elle voulait. Il y avait d’innombrables choses éparpillées dans toute la ville sur lesquelles elle voulait désespérément mettre la main, et il était la clé pour satisfaire cette cupidité.

Le problème était que tout cela était illégal.

Pour elle, c’était une trahison. Après tout, elle était une Élyséenne, une chasseuse de démons de haut niveau et une guerrière du sanctuaire. Avec tant de choses sur ses épaules, c’était une décision sérieuse à prendre pour elle.

Il était également en train d’intriguer tranquillement.

Aurore était une personne respectée et influente à Skycloud. Elle n’était pas la plus forte, mais elle était au moins parmi les combattants les plus forts de la ville. Plus que cela, elle venait d’un milieu étroitement impliqué dans l’armée. S’il pouvait lui faire croire qu’il était utile et la garder proche, il était sûr qu’il pourrait utiliser leur relation à son avantage.

Cependant, il était juste fatigué de sa merde. S’il voulait prendre le dessus et lui faire fermer sa putain de bouche, la meilleure façon de le faire était de la distraire.

« Quoi, tu n’as pas le courage? »

Elle vit la lumière provocante dans les yeux de ce bâtard du désert, et cela la rendit furieuse. Elle n’avait jamais été du genre à suivre les règles. Cependant, elle n’avait pas pu obtenir ce qu’elle voulait par elle-même. Sinon, elle l’aurait déjà fait. Si ce type était si désireux d’aider, laissons-le essayer, pensa-t-elle.

« Très bien, ramène le poignard et considère que ta dette est payée. »

« C’est un accord. »

Aurore lui dit où le poignard était gardé. Après avoir rassemblé ses affaires, il était allé le chercher. La contrebande était conservée dans un endroit qu’ils appelaient le coffre-fort. Les articles y étaient rassemblés jusqu’à ce qu’il atteigne sa capacité maximale. Ensuite, le contenu était détruit. En plus d’être fortement gardés et fortifiés, les seules personnes qui étaient entrées dans la chambre forte étaient arrivées avec des documents signés du gouverneur ou du sanctuaire.

Elle n’était pas sûre qu’il soit réellement capable de réussir.

Il était de retour trente minutes plus tard.

Clang !

Il lança un simple poignard en argent à ses pieds.

Elle le regarda avec des yeux si écarquillés qu’ils menacèrent de rouler hors de sa tête. Elle l’avait attrapé comme si c’était un trésor précieux bien sûr, et il y avait même une teinte rose qui jaillissait sur ses joues blanches comme neige. Il n’était pas clair si c’était parce qu’elle était nerveuse ou excitée. « C’est l’ancienne relique qu’ils ont déterrée ? Pourquoi a-t-il l’air banal ? »

« Donne-le-moi. »

il saisit le poignard et sortit quelques pièces de sa poche. Il jeta les trois pièces en l’air et fit tourner le poignard. Six tintements distincts avaient frappé le sol – les trois pièces avaient été fendues en deux. Aurore regarda avec incrédulité. « Est-ce vraiment si tranchant ? »

« J’ai déjà vu une relique comme celle-ci une fois. Je pense que cela s’appelle une lame de particules à haute fréquence. C’est une arme rare et ancienne. » Il le lui rendit. « Tu es chanceuse. »

Elle rayonnait de plaisir. « C’est un trésor ! »

Alors qu’elle l’admirait, Cloudhawk ressentit un soulagement.

Aurore avait l’air d’environ dix-neuf ans, quelques années plus âgée que lui, mais elle était loin d’être aussi mature. Elle était obstinée et indisciplinée – en bref, une enfant.

Qu’y avait-il de compliqué à traiter avec une fille dont la vie était si facile ? Elle était simple à gérer : donnez-lui un jouet et elle était heureuse.

Il était satisfait de la façon dont il la traitait. S’il avait essayé cela sur la pieuse et têtue Sélène ou sur quelqu’un d’arrogant et égocentrique comme Frost de Winter, cela n’aurait pas fonctionné. Il n’aurait probablement pas trouvé un moyen de les garder heureux.

Il avait vu cela comme le début.

Le désir de l’homme n’avait pas de limites ; personne ne s’était contenté d’un, ni deux, ni même trois. Une fois qu’Aurore aurait vu de quoi il était capable et savait qu’elle pouvait demander ses compétences à tout moment, elle serait moins susceptible de l’insulter et de l’emmerder.

Elle avait goûté à la douceur des péchés, mais ce qu’elle ne réalisait pas, c’était qu’elle venait d’accepter son stratagème. Plus elle aspirait à des marchandises illicites, plus elle s’enfonçait jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucune issue.

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