Le Chevalier des Elfes
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Assassin : Que désirez-vous ?

Arthur : J’aurais une question à vous poser, avez-vous tenté de me tuer ?

Assassin : Non pas du tout, je suis un simple colporteur qui voyage dans le pays.

Arthur : Vous avez modifié vos traits et votre voix par magie, mais je vous reconnais quand même.

Assassin : Allez-vous en, et je ne vous ferai aucun mal.

Arthur : Il vous ait interdit de me tuer, monsieur le membre des néphilims, je connais les obligations des membres de votre organisation.

Assassin : J’ai quand même le droit de vous assommer.

Arthur : Essayez donc.

Le meurtrier néphilim n’avait pas l’intention de se laisse faire, il tenta d’endormir sa cible avec un sort, problème Arthur se munit d’une puissante amulette anti-magie, il était à l’abri de beaucoup d’enchantements néfastes. Cependant l’assassin n’abandonna pas la partie, il dégaina son poignard et tenta de d’atteindre le fort à la gorge. Il maniait une arme en fer, donc une blessure avec un outil de mort fait en ce métal ne serait pas trop handicapante pour son adversaire, même si elle s’avérait très profonde.

Arthur devrait se remettre en quelques minutes des conséquences d’une lacération des chairs au cou, tant que la lame qui le frappait n’était pas en argent ou en or. Le fort ne risquait qu’une perte de conscience très passagère, même si son ennemi s’acharnait à lui infliger des dizaines de blessures avec son arme en fer.

Le néphilim malgré son expertise n’arrivait pas à toucher son antagoniste, alors il se risqua à tenter quelque chose de plus dangereux pour son adversaire. Il invoqua un bouclier d’énergie pendant quelques secondes pour se protéger d’une riposte, ensuite il dégaina une épée en argent, et puis il désactiva sa protection. Son dispositif défensif magique était très performant mais lui interdisait de bouger les jambes ou de porter des attaques directes.

Le nephilim ne visait que les jambes ou les bras pour éviter de susciter une hémorragie mortelle. Heureusement Arthur disposait de réflexes surnaturels, bien qu’il soit désarmé, il arrivait à esquiver avec facilité les attaques. L’assassin commençait à perdre sérieusement patience, alors il tenta le tout pour le tout. Il se concentra et rassembla ses forces pour concevoir un sort de cécité pour rendre aveugle son ennemi, malgré la protection de son amulette. Le fort sentit sa vision se brouiller, le contour de ce qu’il voyait devenir flou, mais il s’appuya sur ses autres sens pour compenser sa perte de vision, notamment son ouïe surnaturelle.

De plus le tueur ne trouva rien de mieux que de chercher à narguer Arthur, il se tint près de lui et tira la langue. Ce fut une erreur de taille, il se rendit vulnérable à une contre-attaque, il se ramassa un coup de pied au ventre qui lui fit très mal. Mais ce n’était pas grave d’après le meurtrier qui fit front de la douleur, et continua à se moquer de son antagoniste en passant cette fois derrière son interlocuteur. Il espérait cette fois parvenir à énerver son ennemi sans se ramasser de coup en retour. Puis il se rappela sa situation précaire, et il choisit finalement la fuite, il ne voulait pas être coiffé d’un bonnet d’âne à cause d’une bavure.

Comme il avait beaucoup de mérite, il échappait pour le moment au fait de devoir se trimballer sur la tête un chapeau de papier affligé de deux excroissances rappelant des oreilles d’âne. Néanmoins au prochain échec il devrait s’humilier avec le bonnet en l’exhibant sur la tête pendant plus d’un mois, et il le transportait dans un sac pour se rappeler la menace qui lui pendait au nez. Toutefois le fort prouva à une nouvelle reprise qu’il n’était pas une proie facile, il contra l’action de son antagoniste en le rattrapant brutalement, et en agrippant le poignet gauche du tueur.

Arthur sentait bien que son ennemi se débattait, essayait de donner des coups de pied et de poing, de griffer mais le fort maintenait une poigne de fer. D’ailleurs le tueur épuisa l’essentiel de son énergie magique, il n’était plus capable de lancer de sorts pendant au moins un jour entier. Résultat malgré sa cécité totale Arthur étourdit à coup de poings l’assassin, puis après l’avoir attaché, il lui fit boire quelque chose de spécial. Une fois le meurtrier neutralisé le fort retrouva une vue intacte.

Assassin : Que m’avez-vous fait boire ?

Arthur : Je sais que vous êtes très résistant à la douleur, mais j’ai pris de quoi vous rendre loquace d’ici quelques jours. En attendant venez avec moi, je vous amène en prison.

Arthur le fort se doutait que le trajet du retour vers le campement militaire serait plutôt animé. Son intuition se transforma rapidement en certitude, quand il vit un groupe de néphilims lui barrer le passage. Les assaillants choisirent bien leur lieu d’attaque, ils optèrent pour barrer le passage au niveau d’une route pavée bordée sur les côtés par des hautes clôtures en bois. Pour arranger les choses ils truffèrent de pièges surnaturels divers les alentours, s’il prenait la fantaisie à Arthur de tenter de détaler avec son prisonnier. Les traquenards mystiques n’étaient pas mortels mais invisibles et assez puissants pour neutraliser le vampire pendant des heures. Le fort n’avait alors qu’une option pour mener où il voulait son captif, affronter ses adversaires.

Le tenancier de l’auberge du cochon rôti travaillait pour les anges. Il informa ses supérieurs hiérarchiques, qu’un buveur de sang habillé en mendiant se promenait.

Arthur le vampire malgré son déguisement ne pouvait pas tromper les sens magiques des néphilims, qui étaient capables de détecter de très loin la présence de gens comme le fort. Les plus expérimentés des anges arrivaient à savoir où se trouvait un buveur de sang situé à des dizaines de jours de marche d’eux.

La partie s’annonçait délicate pour le fort, même s’il voyait de nouveau. Ses assaillants maniaient des armes en or ou en argent, deux métaux très nocifs pour les vampires, et le chef du groupe adverse était un sorcier accompli. Les anges n’avaient pas le droit de tuer ou d’enfermer Arthur, mais le fort sentait que s’il ne se battait pas de toutes ses forces, que ses ennemis étaient assez redoutables pour récupérer son prisonnier.

Le sorcier incanta un sort de sommeil contre Arthur, qui eut envie de s’endormir pour très longtemps, d’oublier ainsi ses soucis, de sombrer dans l’oubli. Le fort se sentait las de devoir risquer souvent sa vie. Mais sa volonté resta grande, le vampire en rassemblant son énergie mentale réussit à donner un coup de pied à une pierre qui alla assommer le sorcier.

Les anges durent se résigner à attaquer physiquement Arthur. Les néphilims visèrent seulement les bras ou les jambes. Toutefois le fort lui se battait pour tuer, résultat il fit un carnage parmi ses ennemis. Les anges essayèrent de neutraliser leur cible, mais ils étaient confrontés à trop puissant pour eux. Ils ne récoltèrent que la mort. Arthur aurait pu se contenter d’assommer ses antagonistes, mais il était assez en colère. En plus il avait l’esprit embrumé à cause du fait qu’il puisa dans la puissance de Proélium le dieu pour augmenter ses aptitudes physiques. À chaque mouvement il coupait un bras, une jambe ou une tête, il ne connaissait plus la pitié. Même les trois derniers survivants adverses qui laissèrent tomber leurs armes à terre en signe de reddition eurent le droit à une attaque contre eux.

Le fort n’était pas d’humeur à les laisser en vie. Il brisa la nuque du premier des derniers adversaires encore vivants. Puis quand il sentit la panique du deuxième ennemi toujours entier, il commit une grosse erreur, il ne résista pas à la tentation de boire son sang, de se gorger du liquide rouge. Les combats précédents et le fait de puiser dans les flux divins pour se renforcer provoquèrent une soif terrible chez le vampire, qui ne résista pas à l’envie d’ingérer un sang délicieux.

Chaque buveur de sang avait son type de liquide préféré, certains adoraient le sang d’ivrogne, d’autres se régalaient avec celui d’enfants. Enfin il existait une catégorie de vampires qui sélectionnaient leurs cibles en fonction de leurs émotions, la haine, l’amour ou la colère. Les sentiments du moment donnaient une saveur particulière au sang. Ainsi le fort était dans un tel état d’extase à cause du fait de boire du sang de personne paniquée, qu’il oublia qu’il restait encore un combattant capable de le blesser. Aussi il réagit trop tard quand il sentit la morsure d’’une arme en argent au niveau de la jambe.

Le dernier néphilim restant du groupe retira la lame de son épée, et se prépara à courir de toutes ses forces. Cependant cela ne fut pas suffisant pour le sauver. Bien qu’Arthur boîte, il avait toujours la ressource de pouvoir envoyer des couteaux de lancer. Il atteignit le seul adversaire encore d’attaque en plein cœur, il s’approcha de lui, et but de son sang pour soigner sa blessure et retrouver sa vigueur.

La tuerie ne suffisait pas à calmer les nerfs du vampire, Arthur était incité par son côté sauvage à casser les os des morts ennemis, à les réduire à l’état de bouillie. Il ressentit un moment d’horreur à son impulsion sadique, mais aussi un frisson agréable à la perspective de s’adonner à des actes de barbarie. Il se retint à grande peine en pensant aux ennuis potentiels de la part des autorités, s’il s’acharnait sur les cadavres de ses adversaires.

D’ailleurs le fort se demanda même durant un instant s’il ne devrait pas massacrer le personnel de l’auberge d’où il venait, bien qu’il réussisse à s’en tirer sans trop de dégâts. Finalement au prix d’un gros effort de retenue il parvint à apaiser progressivement sa soif de carnage sans ajouter d’autres victimes. De plus il gagna un long délai de tranquillité de mille ans. En effet il tua dix néphilims, or chaque fois qu’une personne tuait un ange, il bénéficiait d’un délai cumulatif de non-agression de la part des néphilims d’une durée de cent ans.

Quelques jours plus tard le général Lancelot assez gêné vint voir Arthur dans sa tente. Il remarqua que son subordonné réussit à peindre un joli symbole de tête de loup noir sur la partie de son armure protégeant le torse. Lancelot opta pour prendre la parole, après sa rapide contemplation.

Lancelot : Capitaine Arthur, le prisonnier que tu as amené, clame que tu l’as drogué avec de l’ombre jaune pour l’obliger à avoir des aveux.

Arthur : Il ment, il agit par vengeance contre moi qui suis un vampire. Il déteste les gens de mon genre.

Lancelot : Je me suis dit la même chose, mais as-tu une explication sur le fait qu’un assassin se drogue avec de l’ombre jaune ? Cette toxine est réputée pour baisser les réflexes, donc elle est très nuisible pour quelqu’un qui exerce le métier de tueur.

Arthur : L’ombre jaune ressemble beaucoup à l’ombre vive, une drogue qui décuple les capacités martiales, l’assassin a pu commettre une erreur de jugement.

Lancelot : Ce n’est pas faux, il ne serait pas la première personne à confondre l’ombre vive et jaune. Autrement comment as-tu pu suivre à la trace celui que tu as capturé ?

Arthur : Ma nature vampirique m’a doté d’un odorat égal à celui d’un chien, j’ai pu localiser à l’odeur le tueur.

Lancelot : Je pense que nous devrions nous mettre en quête d’ombre jaune, pour atténuer les souffrances du prisonnier.

Arthur : Attendons encore deux jours et nous aurons des aveux très détaillés.

Lancelot : Le droit elfique dit que la torture est rigoureusement interdite contre un prisonnier quelque soit son crime.

Arthur : Il est rare d’obtenir des informations sur les néphilims. Laisser de côté une occasion en or d’en apprendre beaucoup sur eux, c’est se rendre complice de la mort de plusieurs elfes et vampires.

Lancelot : Je ne suis pas irréprochable, mais je refuse de m’abaisser à torturer.

Arthur : Je crois que m’avez dit que votre frère a été enlevé par les néphilims. Donc le prisonnier est une piste solide pour sauver un de vos proches. S’il obtient de l’ombre jaune avant qu’il n’ait craqué, vous perdez un moyen de localiser votre frère.

Lancelot : Le prisonnier peut très bien ne rien savoir sur l’enlèvement de mon frère.

Arthur : Même s’il ne sait rien, il peut toujours servir de monnaie d’échange. Et le briser le rend plus coopératif pour un échange de prisonnier.

Lancelot : Je n’apprécie pas d’agir comme un tortionnaire, même si la famille c’est sacré pour moi.

Arthur : Très bien au revoir mon général.

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