« Hey les gars, qui veut leur faire sentir le désespoir en premier ? » Demanda Frédéric en regardant ses camarades.

« J’irai en premier les gars, vous n’avez même pas besoin de faire un mouvement, laissez-moi m’occuper d’eux seuls. » Déclara calmement Arthur en prenant les devants.

Tous les soldats furent stupéfaits par ces paroles arrogantes, mais l’élan que dégageait Arthur montrait qu’il était totalement confiant dans ses paroles.

La majorité des soldats se demandèrent :

« Ce type stupide est-il vraiment stupide ou a-t-il vraiment quelque chose sur quoi compter ? »

Et après quelques instants de réflexion, une pensée émergea dans l’esprit de chaque personne :

« C’est un Guerrier Divin ! Seul un Guerrier Divin aurait la confiance nécessaire pour affronter autant de personnes du même rang en même temps, et même parmi les Guerriers Divins, il est parmi les plus forts !

Tous les soldats ne purent s’empêcher de serrer fermement leur épée. Tous commencèrent déjà à transpirer sachant que leur mort pouvait être plus proche qu’ils ne le pensaient auparavant.

Toutefois, les Patriarches de clans ne pensaient pas la même chose. Ils furent totalement humiliés par ces paroles. Ce n’est pas parce qu’ils sont idiots, au contraire, cela fait plus de 1000 ans depuis l’apparition d’un Guerrier Divin vraiment puissant dans le Royaume du Nord. Pour eux, les Guerriers Divins sont plus une légende qu’une réalité.

Donc lorsqu’ils entendirent les paroles d’Arthur, ils étaient en colère. Confiant en leur propre force 3 d’entre eux charge directement vers Arthur.

Cependant ils ne purent même pas s’approcher à quelques mètres d’Arthur lorsqu’ils furent bloqués par ce qui semblait être 3 soldats en armure noire.

Une autre onde de choc retentit à la collision, mais cette fois la confrontation donnait un résultat égal. Mais c’est ce résultat qui choquait tout le monde présent sur les lieux.

Les surprises venaient les unes après les autres, en ce moment tous les soldats de la Reine avaient la bouche béante, tous incapables de contrôler leur expression.

Les pensées de ces soldats étaient chaotiques, leur façon de voir le monde commençait à changer :

« D’où viennent ces soldats ? Ils sont littéralement apparus de nulle part et leur force est comparable au rang (E+) ! Putain les soldats de rang (E+) ne sont pas des comme des tomates que l’on peut trouver partout sur le marché ! Ce sont des existences qui ne sont qu’en dessous que de la Reine en termes de statut dans le Royaume du Nord ! »

Pourtant leur surprise n’allait pas s’arrêter là.

Une trentaine d’autres soldats noirs surgirent les uns après les autres derrière Arthur.

Sous l’ordre d’Arthur tous dégagèrent leur aura.

L’incrédulité était non seulement visible cette fois sur le visage des soldats, mais aussi sur les visages des patriarches des différents clans de la capitale et de la Reine.

Selon leur aura, en comptant les 3 premiers soldats, il y avait déjà 5 rangs (E+) et tous les autres étaient des rangs (E). Cela voulait dire qu’Arthur et ses mystérieux soldats correspondaient à la moitié de la puissance militaire subordonnée à la Reine.

Un seul mot : Effrayant.

Une telle puissance était cachée dans le Royaume et personne n’était au courant.

« Mes chéries, c’est parti ! » Dit soudainement Arthur, trop excité d’avoir enfin l’occasion de montrer sa force.

*Boom*

De multiples explosions retentirent lorsque les squelettes chargèrent non seulement les 12 patriarches de clan, mais aussi tous les soldats de l’armée de rangs (E-) et supérieur.

Un total exact de 52 rangs (E) et 5 rangs (E+) du côté d’Arthur avaient engagé 126 rangs (E-), 32 rangs (E) et 12 rangs (E+) du côté de la Reine.

Bien sûr, il restait 900 soldats de rang (F) du côté mais personne ne se souciait d’eux, car ils n’auraient aucun impact sur la bataille.

Arthur et les 5 squelettes de rang (E+) chargèrent sans hésitation vers les 12 patriarches.

Les 52 squelettes restants d’Arthur, vêtus d’une armure noir intégrale, chargèrent vers le reste des soldats.

Le champ de bataille devint aussitôt chaotique. Plusieurs fossés se formèrent assez vite dans la plaine au Sud de Yol. Des soldats dont l’état de vie où de mort était inconnu, se trouvaient au sein de ces fosses. Pourtant personne ne prit la peine de les regarder ni de pleurer leur mort.

10 secondes plus tard

*Boom*

Un rang (E-) atterrit dans un état lamentable juste à seulement quelques mètres devant les soldats de rang (F). Il tendit de toutes ses forces sa main vers les rangs (F) et en même temps il murmura :

« Aidez-moi… »

Pourtant, aucun d’entre eux ne fit le moindre mouvement. Ils essayèrent même à tout prix de se retenir d’aller l’aider.

Une autre seconde plus tard, un flou noir passa à côté de lui et sa tête tomba au sol.

Plusieurs soldats regardant pour la première fois une bataille à cette proximité pâlirent à cette scène macabre, mais malheureusement, cette scène était extrêmement ordinaire dans une guerre et elle se reproduit partout sur les champs de bataille.

Assez vite, la Reine qui observait la bataille des rangs (E+) se rendit compte que le nombre de soldat en noir ne diminuait pas du tout avec le temps.

« Comment c’est possible ? Tous mes soldats de rang (E-) et supérieur sont des soldats d’élites alors comment ne peuvent-ils pas rivaliser avec leurs homologues ? »

Cependant, quelques instants plus tard, l’anomalie fut vite révélée.

Plusieurs soldats commencèrent à crier :

« Ce ne sont pas des humains mais des squelettes immortels ! »

Abasourdie, elle observa le champ de bataille et ce qu’elle vit la choqua.

Un de ses soldats réussit à détruire l’armure d’un des soldats en noir et ce qui se trouva à l’intérieur n’étais que des os réduits en miettes.

Pas de sang, pas de peau, rien que des os.

Mais la scène ne s’arrêta pas là. Les morceaux d’os se relièrent les uns aux autres pour finalement régénérer entièrement le squelette, le processus prenant moins d’une seconde.

Comme si de rien n’était, le squelette profita de l’occasion pour ramasser son épée et la poignarder dans le cœur de son adversaire.

Consterné par la situation, celui-ci ne put réagir à temps pour esquiver. Regardant l’épée dans sa poitrine puis son adversaire, il ne comprenait toujours pas ce qui était arrivé.

C’était un rang (E) qui avait continuellement risqué sa vie, même après avoir le rang (E-) et connu toutes les richesses, le pouvoir et les femmes qui affluaient vers lui. Pourtant, jamais il n’aurait imaginé que sa fin serait si misérable. Un immense regret l’envahit, tandis qu’il se demandait pourquoi il avait risqué sa vie si stupidement.

Il avait continué pour 2 raisons : Le désir d’acquérir plus de pouvoir, et l’honneur.

Mais il aurait juste pu profiter de son statut de rang (E-) pour vivre une vie extravagante.

La scène de l’homme en noir flottant dans les airs aurait dû mettre sur leur garde, encore plus lorsqu’ils avaient affronté d’innombrables hommes couverts d’une aura noir.

Malheureusement il n’y avait pas de remèdes au regret.

Il s’effondra sur le sol.

Après avoir vu cette scène, elle regarda dans la direction d’Arthur mais elle ne put voir qu’un sourire malicieux sur son visage.

L’instant suivant, un patriarche de clan réussit à décapiter un squelette. Il ne perdit pas de temps avant de se retourner et d’aller aider un autre patriarche. Soudainement son 6ème sens l’avertit d’un danger derrière lui et il esquiva instinctivement sur le côté. Il put voir une épée qui était exactement au niveau de son cœur la fraction de seconde précédente.

Il pâlit soudainement après avoir vu que sa vie aurait pu finir dans la seconde précédente.

Toutes ses pensées étaient dans le désordre. Il vit qu’il s’agissait du même soldat qu’il venait de décapiter et pourtant, ce soldat avait toujours son casque sur ses épaules.

Malheureusement, le squelette ne lui laissa pas le temps de réfléchir avant de commencer un autre round.

La Reine ne savait plus quoi faire, elle savait qu’à ce rythme tous ses soldats seraient décimés alors que l’adversaire n’aurait même pas perdu un seul soldat puisqu’elle savait désormais que seulement 4 étaient vivants.

Elle regarda cette fois vers les 3 autres soldats vivants, mais fut encore surprise en voyant ces 3 hommes discuter joyeusement entre eux.

« Vraiment, c’est un champ de bataille et tout ce qu’ils font, c’est de discuter joyeusement sur le côté ? » Pensa-t-elle humiliée par cette scène.

Elle dirigea son regard vers la ville et là, elle comprit mieux sa propre situation.

Son adversaire était allongé confortablement dans un fauteuil inclinable au sommet du mur de sa ville.

Il regardait tout le champ de bataille comme si c’était un film et lui un spectateur.

Elle réprima de toutes ses forces la colère qui l’envahit.

Elle prit une profonde inspiration, puis elle eut la conclusion suivante :

« Ces types ne nous ont jamais pris au sérieux. »