Le Chevalier des Elfes
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Arthur sentit que quelque chose clochait quand il empoigna son arme, mais il n’arrivait pas à déterminer quoi. Il se sentait très fatigué, au début il mit cela sur la pression pesant sur ses épaules. Mais il décela autre chose qui ne cadrait pas avec sa déduction. Il avait des pensées inhabituelles, il lui arrivait d’avoir des manifestations psychotiques, une envie d’exercer la violence à tort et à travers, de verser le sang de manière injustifiée. Cependant là ses réflexions intérieures l’incitaient à embrasser avec empressement la voie du pacifisme, de se laisser faire par son adversaire afin de montrer que ce n’était pas bien la guerre.

Arthur était désormais conscient qu’il subissait une tricherie, mais lancer une polémique ne le satisfaisait pas. Il préférait gagner en usant d’une stratégie inhabituelle. Il adressa une prière à Proélium afin de rendre dur comme l’acier ses poings. Ensuite il frappa la partie haute de son épée, afin de la casser en deux parties. Puis il effectua avec succès un geste très rapide de sa main libre afin de rattraper le morceau tombant par terre. Ainsi il se retrouva à porter dans les deux mains deux parties d’une arme. Mais cette stratégie apparemment folle répondait à une véritable logique. Elle consistait à créer un tel étonnement chez l’ennemi que l’adversaire du duel soit plongé dans la stupéfaction. En outre détériorer l’épée pouvait constituer un moyen d’affaiblir le maléfice subi. Enfin Arthur propulsa un tronçon de lame à la façon d’un projectile.

Orunaé ne bougeait pas, il était trop éberlué par la tactique concurrente, et surtout l’intense énergie divine en rapport avec Proélium qui circulait dans les parages. L’école était un lieu sanctifié en rapport avec Jéhavah, pourtant un dieu concurrent arrivait par l’intermédiaire d’Arthur à emplir d’une présence écrasante les environs. Alors le tressé nageait dans une sorte de désarroi absolu.

Son état mental rempli d’étonnement permit à son arme de bénéficier de circonstances favorables pour lui embrumer l’esprit. Le tressé prépara le duel un peu à la va-vite, et il tenait à respecter le serment d’honorabilité qui stipulait que les deux adversaires du défi guerrier avaient des armes semblables. Donc il choisit une épée maudite. Il prit des précautions pour ne pas subir d’influence surnaturelle, mais en étant perturbé mentalement, il devint une cible plus facile pour une malédiction spirituelle.

Ainsi il se ramassa en plein tête un morceau d’épée, il était vivant mais son nez s’avérait cassé. Et le pire vint pour lui quand le fort posa son épée à moitié démolie sur la poitrine de son ennemi. L’arbitre du match était confronté à une stratégie inédite mais pas interdite, aussi il déclara vainqueur Arthur.

Orunaé était horrifié par deux choses, sa démonstration de la puissance de Jéhavah échoua, et presque aussi grave son visage quasi parfait était altéré. Il pourrait remettre droit son nez sans problème avec de la magie, mais il subirait quelques jours la présence d’une petite cicatrice de quelques millimètres. C’était un outrage terrifiant d’après le tressé.

Donc Orunaé était très motivé par le fait de dénoncer Arthur pour tricherie devant le comité religieux de l’école de Sar. C’était une démarche assez audacieuse dans le sens que le tressé ne se gêna pas le moins du monde pour gruger. Mais il avait quand même envie d’aller jusqu’au bout de sa manœuvre. Ainsi il défendrait Jéhavah et il obtiendrait réparation pour son nez. Le fil de ses pensées était facile à décrypter, il songeait un peu à venger l’honneur de son dieu et beaucoup à son nez. Il passait un temps considérable à s’observer dans un miroir.

Il lui tardait de passer à l’offensive du point de vue de la procédure. Orunaé avait un hobby particulier, quand il ne pouvait pas vaincre un ennemi par une voie honorable, il essayait souvent de le détruire en recourant à la ruse, notamment au moyen de procédures judiciaires. Le comité sévissait rarement car il était connu pour son côté vraiment impitoyable et versatile. C’était une sorte de garant de la pureté de la foi en Jéhavah, une espèce d’inquisition dangereuse dans le sens qu’il agissait de manière assez spectaculaire et qu’il punissait fréquemment les accusés et les dénonciateurs.

Tous les royaumes elfes encourageaient une certaine tolérance religieuse, et ne contenaient généralement plus de forces obscurantistes comme une inquisition. Cependant Sar jouissait d’un statut spécial qui permit à une autorité religieuse rétrograde de survivre.

Il fallait être désespéré, inconscient ou très sûr de soi pour passer par le comité. Mais Orunaé se moquait des risques, il pensait que son nez méritait la plus atroce des vengeances. Il allait se mettre à toquer à la porte du comité quand soudain il fut interpellé par Thérésa.

Thérésa : Ne crois pas t’en tirer si tu dénonces Arthur, car non seulement je lui servirai de contre-témoin. Mais je dénoncerai toutes tes magouilles.

Orunaé : Heu, c’est un malentendu je me suis trompé d’endroit.

Orunaé sentait que pour le moment il devait battre en retraite, il n’avait pas prévu que quelqu’un d’influent serve de contre-témoin en faveur d’Arthur. Et puis l’air décidé et sûr de Thérésa suggérait qu’elle était au courant de certaines choses compromettantes. Ajouté à cela que plusieurs membres du comité cherchaient clairement à plaire à Thérésa. Alors Orunaé décida d’abandonner pour le moment sa vengeance.

Cependant l’amie d’Arthur s’appuyait beaucoup sur le bluff. Elle avait bien l’intention de s’investir pour protéger le fort mais elle ne connaissait pas grand-chose des manigances d’Orunaé.

L’amour de Thérésa pour Arthur sortit grandi à cause de sa manière de négocier les ouvrages de Janaé, tandis que son mépris pour Othion s’intensifia. D’ailleurs Thérésa était assez curieuse de connaître des détails sur l’expédition à laquelle participa Arthur. Elle invita son interlocuteur dans sa chambre afin de disposer d’informations de première main, il s’agissait d’un lieu rempli de documents sur les licornes, et de tableaux où figurait cet animal fabuleux. Thérésa voulait prouver au monde entier, que les chevaux dotés d’une corne unique de grande taille au milieu du front ne relevaient pas du mythe.

Thérésa : Arthur je suis très fier de toi, les écrits de Janaé que tu as trouvés sont inestimables. Mais une chose m’intrigue pourquoi avoir fait appel à Othion, une personne que tu n’aimes pas beaucoup pour t’assister ?

Arthur : Je trouve Othion antipathique, mais ses connaissances en histoire m’ont permis de confirmer de manière rapide l’exactitude de ma découverte. De plus j’ai apprécié l’aide d’Othion dans le transport du trésor de Janaé.

Thérésa : Tu as été généreux, je dirais même trop gentil dans le partage. Tu as laissé Othion vendre à son profit la moitié des livres que tu as trouvée.

Arthur : Othion n’était qu’un assistant dans ma chasse au trésor, mais j’avais une dette d’honneur à son égard. Sans lui j’aurai pu ne pas revenir vivant de ma quête.

Thérésa : Tu veux dire qu’Othion t’a sauvé la vie, en combattant à tes côtés les skavens qui se trouvaient non loin du trésor ?

Arthur : Non mais il m’a soigné efficacement, et il ne s’est pas enfui au moment où les skavens menaçaient de me submerger. La fidélité cela mérite une récompense.

Thérésa : Pourtant à mon avis vingt pour cent du butin pour Othion, cela aurait été plus que suffisant.

Arthur : Peut-être mais ce qui est fait est fait. Et puisque j’ai donné ma parole à l’égard d’un contrat sans y être contraint par la force, ou berné par la ruse, je suis obligé de respecter mes engagements. Bon il se fait tard, je te dis à la prochaine Thérésa, je te souhaite une bonne nuit.

Plus tard Thérésa entreprit d’observer dehors les étoiles avec une longue vue, un appareil constituée d’un tube de métal doté de monocles de verre permettant de mieux discerner des choses lointaines. Elle se rendit sur un site connu pour offrir une bonne vision aux amateurs d’observation stellaire, un endroit avec un microclimat favorisant un ciel sans nuage. Il s’agissait d’un lieu connu pour ses taupes, et ses bouleaux surnaturels capables de résister aux haches de bûcherons, et surtout à son sol très plat sur une large étendue.

Malgré la configuration du terrain, comme Thérésa était absorbée par sa contemplation, elle ne semblait pas remarquer la présence d’un individu avec un fort dérangement mental.

Quelqu’un de profondément troublé observait avec intérêt Thérésa la modérée d’une position arrière, et cet elfe vaniteux avait des intentions peu recommandables. Il désirait commettre de terribles outrages, il souhaitait assouvir des pulsions malsaines, il voulait l’agresser physiquement. Il se vantait d’appartenir à l’élite intellectuelle, mais pour l’instant il se comportait plutôt comme un animal particulièrement obsédé. Il était en plein délire, il s’imaginait qu’il rendrait service à sa victime en la bousculant.

Quelques restes de conscience incitaient le vaniteux à abandonner son projet, mais ils ne faisaient pas le poids face à son appétit de luxure. L’elfe hautain et maniéré laissa place à une sorte de monstre pervers qui ne réfléchissait pas beaucoup et qui se focalisait surtout à ses penchants. Il se vantait de sa grâce et de son élégance, pourtant là il se comportait de manière gauche et maladroite. Ce qui était normal il était tellement absorbé par sa quête charnelle, que son cerveau fonctionnait mal.

Le vaniteux ne s’avérait plus tellement un être pensant intelligemment mais plutôt une sorte de personne totalement dominée par ses instincts.

Il désirait multiplier encore et encore les outrages sexuels sur Thérésa, en faire une sorte d’esclave destinée à satisfaire des fantasmes particulièrement cruels. Par exemple une fois qu’il aurait attrapé et parqué sa victime dans un endroit tranquille, il la marquerait au niveau de la cuisse avec un fer rouge afin de laisser une belle marque de propriété sur elle.

L’elfe désirait s’amuser de façon atroce avec sa cible, il considérait comme un impératif notoire de torturer le corps et l’esprit de sa proie. Il sombra dans une psychose presque sans retour, il atteignit un seuil particulièrement poussé de folie. Il s’imaginait par exemple qu’il participerait à une cause altruiste quand il commencerait à maltraiter Thérésa. Il se voyait comme un redresseur de tort, un défenseur de la pureté de sa race.

Certes il choisit une option illégale et particulièrement mal vue par le peuple, mais il s’en moquait, car il était certain que les aristocrates de son pays comprendraient son geste. Après tout il punirait bientôt comme il fallait, Thérésa une dépravée, qui essayait de se lier par amour avec Arthur un humain. Le vaniteux jugeait comme absolument fondamental de sévir en perpétuant un viol assorti de tortures diverses sur la personne de Thérésa. Il avait du mal à formuler des pensées cohérentes, mais il considérait son esprit dans une phase de luminosité intellectuelle, dans un état où les réflexions ingénieuses abondaient. Il s’estimait au sommet de ses facultés mentales, au summum de son génie.

Othion : Thérésa est seule, je vais pouvoir me la faire.

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