Livre 17 : La Préfecture Indigo – Chapitre 63 – Un tournant des évènement
Aux frontières des montagnes Célestes…
Les chefs de clan et les Aînés du Clan des Quatre Bêtes Divines étaient réunis en secret. Les Huit Grands Clans s’étaient moqués d’eux ouvertement et avaient encore plus attisé leur rage.
Tandis qu’ils discutaient de la manière de résoudre cette affaire, Linley réfléchissait également à cette question. Pourquoi veulent-ils me tuer avec autant de pugnacité ? Au point que même deux de leurs patriarches se soient unis pour m’attaquer ? Il regarda à l’extérieur et son attention fut attirée par quelque chose. « Hé, qu’est-ce qu’ils font ? »
L’ennemi avait envoyé plusieurs guerriers qui déplaçaient une petite montagne de mille mètres de large et près de cent mètres de haut. Les montagnes des plans supérieurs étaient étonnamment denses.
– « Pourquoi ont-ils déplacé une montagne ? » Bébé porta aussi son regard, perplexe. Toute l’assistance tourna également son regard dans cette direction.
Les guerriers lancèrent la montagne naine devant eux, qui atterrit avec un énorme Boum, frappant fortement la zone de démarcation entre les montagnes Célestes et la base des Huit Grands Clans.
L’homme arrogant aux longs sourcils verts s’envola vers la montagne.
– « Lui ? » Linley ne l’avait pas oublié. C’est lui qui avait utilisé l’artefact Souverain de type arme pour l’attaquer.
L’homme retourna sa main, et instantanément, une grande quantité de couteaux à énergie verte fut propulsée en l’air, coupant la montagne naine. Immédiatement, d’innombrables roches se brisèrent. Le vent hurla et des cailloux éclatèrent de partout. En quelques instants, l’apparence de la montagne changea. Elle était devenue une plate-forme de 800 m diamètre sur 50 m de hauteur.
Un jeune maigre, au regard froid, s’envola vers la plate-forme. Il balaya tout le monde de ses yeux pleins de furie et dit. « Vous dites que nous vous combattons en groupe ? Très bien. Aujourd’hui, combattons un contre un. Personne ne sera autorisé à intervenir dans un duel. Linley, vous avez tué mon frère aîné. Aujourd’hui, je vous mets au défi, Linley. Oserez-vous vous battre ? »
– « Linley, oserez-vous accepter mon défi ? » La voix résonna à travers les montagnes Célestes. Même Delia et Wade, qui se trouvaient dans la gorge, l’entendirent. Inquiets, ils s’envolèrent pour venir voir de plus près.
Tout le monde regarda Linley, attendant sa réponse.
– « Linley, n’allez pas vous battre. » Dit doucement Gislason.
– « Linley. » Dit Delia. Il lui fit un signe de tête, puis sourit.
– « Vous n’avez même pas le courage de vous battre en duel. Pfff ! » La voix devint satirique.
– « Bébé, Delia, Wade. Retournons. » Dit Linley. « Si j’accepte un défi maintenant, ce ne serait pas du courage, mais de la bêtise. »
En voyant Linley rejoindre les régions intérieures des Montagnes Célestes, les patriarches et les Aînés des clans ennemis se sentirent résignés. « A l’instant même où vous l’avez tous attaqué et manqué, je savais qu’il deviendrait certainement prudent. Le forcer à sortir maintenant… sera difficile ! » Dit une voix grave et grondante.
– « Il est inutile de dire ces choses maintenant ! »
Dans les montagnes Célestes. La grande gorge…
Trois jours s’étaient écoulés, et l’ennemi continuait à se relayer pour maudire et se moquer du Clan des Quatre Bêtes Divines. Bien sûr, il devait parfois se reposer, mais la plupart du temps, il poursuivait son jeu malsain en tournant en ridicule par leur nom certains Aînés et chefs de clan, dont Gislason.
– « Linley, vous ne devez pas sortir, quoi qu’il arrive. » Dit Gislason, solennellement.
– « Patriarche, ne vous inquiétez pas. Je comprends. Seulement, pour dire la vérité… se faire insulter ainsi… n’importe qui, quelle que soit sa bonne humeur, serait furieux. » Dit Linley.
– « Depuis ces derniers jours, plusieurs de nos membres de clan, irrités au possible, se sont rendus sur la plate-forme pour combattre les Huit Grands Clans. Quand la rage atteint un certain niveau, on ne peut plus la supporter. Ces hommes ignorent même les ordres de leur Patriarche et vont se battre. Mais les huit grands clans ont également tenu parole ; les combats se sont déroulés à un contre un. » Dit Gislason.
Les hommes faisaient tout leur possible, mais les experts du clan n’étaient pas capables de vaincre l’ennemi. Les batailles du Royaume Infernal reposaient sur des experts suprêmes.
– « Oui, Patriarche. Ce jour-là, quand vous m’avez sauvé, vous avez réussi à bloquer cet artefact du Souverain, le cimeterre. Est-ce que vos gants noirs sont aussi des artefacts du Souverain ? »
– « Non. Je n’ai pas d’artefacts du Souverain de type arme. Le Seigneur Préfet m’a donné cette paire de gants noirs. Ce sont des armes d’Étincelles Divines. »
– « Des armes d’Étincelles Divines ? » Les yeux de Linley s’illuminèrent.
Bébé disposait aussi d’une arme de ce genre. Les étincelles divines étaient indestructibles, et donc les armes associées étaient naturellement extraordinaires.
– « Les artefacts du Souverain sont nourris par les Souverains. Ces derniers disposent de niveaux d’énergie étonnants dans leur corps, et donc leurs artefacts ont une puissance d’attaque terrifiante. Les armes d’Étincelles Divines, cependant, n’ont pas beaucoup d’énergie en elles. Mais elles ont un point fort : leur robustesse ! En m’appuyant sur cette arme, je suis capable de bloquer même les artefacts du Souverain. Pourtant, ce jour-là, ce cimeterre du Souverain de type vent était vraiment trop puissant. Même moi, je me suis contenté de le frapper de côté et de lui emprunter son propre élan, plutôt que de le prendre de front. Après tout, les armes d’Étincelles Divines, comparées aux artefacts du Souverain, sont encore légèrement inférieures !
« Si vous en avez l’occasion, vous devriez aussi demander une arme d’Étincelles Divines au Seigneur Préfet. J’espère qu’il vous en donnera une. La puissance de votre Espace de pierre noire est grande, mais celle de votre attaque est encore un peu faible. Avec une arme de ce genre, vous serez beaucoup plus fort. »
Linley avait déjà pu constater par lui-même la dureté d’une arme d’Étincelles Divines, qui était bien plus dure que ses propres écailles dragons.
– « Ces gens ne sont-ils pas fatigués ? » Gislason fronça les sourcils, levant la tête pour regarder au loin.
« Clans des Quatre Pestes, pourquoi n’avez-vous envoyé que des dieux supérieurs ordinaires ? Où sont les Aînés ? Vous laissez tous ces petits personnages sortir pour se battre, alors que les Aînés se cachent tous comme des lâches. Haha… » Des rires moqueurs vinrent de l’extérieur.
Bien qu’il ait réussi à contenir sa colère par la force, Linley était toujours exaspéré par ces railleries.
– « Supportez cela quelques jours encore. Le clan est actuellement en train de tailler une énorme formation magique qui constituera une barrière élémentaire géante. Tous les sons seront bloqués entre le monde extérieur et nous. » Dit Gislason. Être constamment agressé par ces voix était une vraie torture.
……………
Dans l’air, au-dessus des montagnes Célestes, une énorme barrière élémentaire avait pris forme. Peu importe ce que disaient les forces des Huit Grands Clans, personne ne pouvait les entendre.
– « Le dernier goulot d’étranglement des Mystères Profonds de la Vitalité est vraiment difficile à franchir. » Linley était assis dans l’herbe en position méditative, espérant accéder au rang de dieu supérieur.
– « Patron. Grand-père est là. »
Linley ouvrit les yeux et aperçut Beirut, Bébé et Phusro. Il se leva pour aller les saluer.
– « Linley, tu es vraiment capable de rester calme, hein ? » Beirut gloussa, avec toujours le sourire au visage.
– « Quel autre choix ai-je, à part rester calme ? »
– « Ils ne font pas des duels là-bas ? Pourquoi n’y vas-tu pas ? » Demanda Phusro, curieux.
– « Phusro, ces Huit Grands Clans sont décidés à me tuer. Et je suis encore un peu trop faible. Je ne suis pas à la hauteur de ces huit patriarches. »
– « Je dois te dire que si tu n’y vas pas maintenant, à l’avenir, il te sera difficile de trouver une autre opportunité comme celle-ci. »
– « Que veux-tu dire ? »
– « Il est temps que ce spectacle bruyant prenne fin. Allez. Conduisez-moi à votre Patriarche. » Dit Beirut.
– « Grand-père, le Patriarche ne sait pas que tu es ici ? »
– « Ton grand-père voulait te voir de suite… les guerriers en patrouille nous ont reconnus, mais n’ont pas osé nous arrêter. »
– « Seigneur Préfet. » Dit Gislason. « Monsieur le Préfet, vous auriez dû m’informer de votre venue. Je vous aurai accueilli. »
– « Assez, Gislason. Dépêchez-vous de donner l’ordre à vos Aînés ainsi qu’aux hommes importants du clan de venir. Aujourd’hui, je vais aider votre Clan des Quatre Bêtes Divines et les Huit Grands Clans à résoudre les liens d’inimitié et de haine qui vous piègent. »
– « Seigneur Préfet, que… que venez-vous de dire ? » Gislason bégayait.
– « N’est-ce pas ce que vous avez toujours voulu que je fasse ? » Dit Beirut calmement.
Un regard de joie sauvage apparut sur le visage de Gislason. Avec un bruit de claquement, il tomba à genoux, les yeux brillants de larmes. « Seigneur Préfet, je… notre Clan des Quatre Bêtes Divines n’oubliera jamais la gentillesse que vous lui avez témoignée ! » Des larmes vinrent également aux yeux des Aînés derrière lui.
– « Dépêchez-vous d’aller chercher les trois autres chefs de clan. Faites venir le Grand Aîné et les autres. » Gislason s’empressa de donner ses instructions.
– « Oui, Patriarche ! »
Linley regarda Beirut de côté. « Linley, pourquoi me regardes-tu comme ça ? »
– « Je… Je n’arrive pas à y croire. » Linley avait l’impression de rêver.
Bien que personne dans les Huit Grands Clans n’ait été capable de vaincre Beirut, l’ennemi avait quand même… plusieurs émissaires du Souverain. Si Beirut devait les forcer à résoudre leur haine mutuelle… cela ne risquait-il pas de lui causer d’énormes problèmes ?
– « Patriarche ! Terrible nouvelle ! » Dit un messager. « Le Grand Aîné, le Grand Aîné, est allé sur la plate-forme de duel. Elle se bat actuellement ! »
– « Quoi ?! » Dit Gislason, affolé.
– « Allons voir. » Proposa Beirut.