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Chapitre 64 – Une main imbattable
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Song Shuhang fit part de ses spéculations au Maître Praticien.

« En d’autres termes, tu penses que l’homme qui s’est faufilé dans ta chambre était le propriétaire de l’esprit fantôme, ou un cultivateur avide de richesses après avoir vu cette perle ? »

« Douce Plume est la fille du Vénérable Papillon Spirituel, hein ? » Brume Pourpre Fluviale secoua la tête en riant. Elle n’était pas vraiment surprise de la générosité de la jeune dame, capable de se séparer d’un tel trésor sans hésitation.

Quelque chose d’aussi précieux… Même elle, avec sa force, n’y avait pas accès. D’un autre côté, cet esprit fantôme de rang moyen était inutile à son niveau.

« Que comptes-tu faire ? » demanda l’aîné en le regardant.

Celui-ci soupira. « Honnêtement, s’il ne visait que moi, je ne serais pas aussi inquiet. »

Dans un sens, il était ravi, car avoir un adversaire pouvait le motiver à se dépasser.

« Mais hier après-midi, j’ai entendu dire que quelqu’un a payé un étudiant de l’université pour rassembler des informations sur moi, sur mes amis et sur ma famille. J’ai peur que pour m’atteindre, mes ennemis jugent nécessaire de blesser mes proches. »

Sa force à ce moment-là n’était pas suffisante pour protéger les siens. Telle était la raison pour laquelle l’Aîné Rivière du Nord l’avait exhorté à ne pas révéler son statut de “cultivateur” avant d’être en capacité de protéger ceux qui avaient de la valeur à ses yeux.

Son problème était qu’il en avait, des problèmes, alors qu’il avait gardé secrète sa nouvelle vie !

Soudainement, il se sentit vraiment lésé.

La femme se mit à rire malicieusement. « Shuhang, pourquoi ne pas me confier l’esprit fantôme ? Laisse ces gars venir jusqu’à moi, je m’occuperai d’eux l’un après l’autre. Bonne idée, non ? »

À ces mots, le Maître lui donna une puissante chiquenaude sur le front. « Ne propose rien d’aussi nul. Cet esprit fantôme est vital pour le jeune ami Shuhang. Après avoir terminé la constitution de ses fondations et avoir rassemblé tout le matériel nécessaire à une formation de contrat, il pourra se lier à lui. »

Avec cet esprit, Shuhang avait une chance de rattraper petit à petit les génies protégés par les sectes, même après avoir raté l’âge d’or pour établir ses fondations. Sans lui… la cultivation serait trois à cinq fois plus difficile.

Les yeux de Song Shuhang brillèrent légèrement.

Brume Pourpre Fluviale se frotta le front en grimaçant. « Je plaisantais, c’est tout. Et puis, cet esprit fantôme ne me servirait plus à rien maintenant. »

Le jeune homme affirma alors d’un ton déterminé : « Bien, je dois trouver le cerveau derrière tout ça. Ensuite, je me débarrasserai de lui s’il le faut. »

« Et si la force de l’ennemi est bien supérieure à la tienne ? Que feras-tu ? » insista le Maître Praticien.

En réalité, c’était tout à fait le cas, et plus encore.

« Une fois que je l’aurai trouvé… » Il pinça la perle de glace entre ses doigts et demanda : « Aîné Maître Praticien, j’aimerais savoir quelque chose. Si je vous propose cet esprit fantôme en compensation, pourrez-vous vous occuper de lui pour moi ? »

Pour la sécurité de sa famille et de ses amis, il renoncerait à ses biens les plus précieux si nécessaire !

Le Maître Praticien éclata de rire, satisfait. Entre l’esprit fantôme et sa famille, le jeune cultivateur avait choisi cette dernière. Pour certains pratiquants, cette décision était complètement stupide. Mais lui, il admirait sa façon d’être.

Pourtant, il secoua la tête. « Malheureusement, je ne peux pas t’aider. Je ne suis pas doué pour le combat. De plus, ton adversaire peut très bien se cacher quelque part. Je n’ai aucune expérience dans la traque d’un individu. »

En plus, il n’avait pas besoin d’un esprit fantôme.

« Cependant… il y a beaucoup d’aînés dans le groupe qui ont de mignons petits cadets. Si tu le leur propose en guise de paiement, beaucoup viendront de loin pour t’aider, je peux te le garantir » poursuivit-il un sourire aux lèvres.

« Si c’est le cas, tant mieux. » Song Shuhang rangea soigneusement la Perle de Glace Liant-Spirituel.

Au moins, avec cet esprit fantôme, il avait toujours une porte de sortie.

Il avait un atout de côté et possédait déjà une main imbattable.

« Mais à moins que tu n’aies pas d’autres choix, je te conseille de ne pas t’en séparer. »

« Pourquoi ? » demanda-t-il, perplexe.

« Pour toi, cet esprit est extrêmement important. Je n’ai pas encore expliqué certaines informations élémentaires sur la Constitution des Fondations. Pour faire simple, tu as dépassé l’âge idéal pour cela. Mais avec cet esprit fantôme, tu peux au minimum rattraper le pratiquant standard et aller loin sur la voie de la cultivation. Sans lui, tu trouveras peut-être difficile d’aller au-delà du Deuxième Rang. Pour toi, cet esprit fantôme est la clef vers le succès » lui expliqua le Maître Praticien.

« Mais je n’ai pas d’autres options » répondit Song Shuhang. Il n’était qu’un étudiant normal sans organisation puissante pour le soutenir. À part l’esprit fantôme, il n’avait pas d’autres possessions pouvant inciter les aînés du groupe à venir à son secours.

« Peut-être que ton ennemi n’est pas aussi puissant que tu le penses. S’il est au Premier Rang, alors tu dois être capable de lui résister, et il peut même être un bon adversaire pour te permettre de progresser. Dans le même temps, avant de tomber dessus, fais de ton mieux pour trouver de l’aide. » Le Maître Praticien sourit, les yeux plissés. « Je le répète encore une fois, ne vends pas l’esprit fantôme… à moins que ce ne soit vraiment nécessaire. »

« Merci, Aîné. » Song Shuhang hocha la tête. Au minimum, il devait d’abord découvrir qui tirait les ficelles, sans quoi il en serait réduit à des discours creux.

Brume Pourpre Fluviale explosa soudainement, hilare : « Shuhang, je savais que tu étais un gars intéressant. Au fait, Maître, avez-vous besoin de mon aide pour autre chose ? »

« Oh, rien d’autre après m’avoir apporté mon four à pilules » répondit-il avec la même réaction, ses cheveux tremblant comme des fourrés d’avant en arrière.

« Je n’ai rien à faire alors ? Dans ce cas, je vais aller faire quelque chose d’un peu excitant. » Malicieuse et bruyante, elle se lécha les lèvres d’une façon séduisante.

L’étudiant s’aperçut que le rire facétieux lui convenait parfaitement. Il lui procurait un charme diabolique. Elle était alors comme une flamme enragée dans laquelle les papillons de nuit se jetaient désespérément malgré le danger.

Peut-être avait-elle eu l’impression d’en avoir trop fait : elle se couvrit rapidement la bouche. Elle gloussa et sauta par la fenêtre, disparaissant aussitôt. Qui savait ce qu’elle avait en tête ?

Le Maître Praticien, le coin de ses lèvres relevés, secoua la tête et souleva son four à pilules, le déplaçant jusqu’à un endroit jugé plus approprié.

« Au fait, Aîné Maître Praticien, je voulais vous demander des conseils sur la manière de savoir si quelqu’un me suit et pour rester alerte. »

Après cette expérience, il comprit qu’il avait trop de lacunes. Il trouvait excitant d’être la cible d’un assassinat, mais seulement pour le frisson procuré par celui-ci. Il n’aimait pas l’idée d’être poignardé et de mourir allongé dans son lit.

« Ce sont tous des trucs utilisés au quotidien par les pratiquants, ils sont faciles à saisir. Oh ! attends un instant. » Le Maître Praticien sortit son téléphone et ouvrit le logiciel de chat. Puis, il entra dans le Groupe des Neuf Provinces #1.

Il y avait plusieurs dossiers étranges dans l’arborescence.

“Les appareils électriques modernes et schémas : climatiseur, télévision, ordinateur, téléphone portable, réfrigérateur, cuiseur à riz… etc.”

“Conseils pour comprendre rapidement comment utiliser un téléphone portable.”

“Aux chers Daoïstes ayant médité en isolation pendant plus de cinquante ans et ayant besoin de créer une carte d’identité, pour plus d’informations, veuillez contacter le ***.”

“Si vous avez besoin d’échanger de l’or et d’autres choses contre de l’argent liquide, veuillez contacter le ***.”

“Ce à quoi les cultivateurs doivent faire attention dans la société moderne : la technologie avance rapidement, dix façons de se fondre rapidement dans la masse. Ne laissez pas les gens ordinaires remarquer quelque chose.”

“Règles de déplacement basiques. Souvenez-vous de ne pas détruire des voitures sur la route. Appendice : images de différents véhicules. PS : Il s’agit de moyens de transport, comme des charrettes. Ce ne sont pas des monstres.” Il lut le conseil de ne pas détruire les voitures, et non de faire attention à ne pas rentrer dedans ! Y avait-il vraiment des aînés considérant les voitures comme des bêtes monstrueuses ? Song Shuhang voulait savoir si quelqu’un avait tenté de dompter une voiture… Ou de la tuer.

« Proposition pour choisir des lieux de méditation isolés et mises en garde importantes ; ne laissons pas la tragédie de l’Érudit Xian Gong se produire à nouveau. »

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