Shin se réveilla et vit un plafond dont il ne se souvenait pas.
Il allait se demander où il était, quand les souvenirs de la veille revenaient petit à petit.
Lutter contre【Origine】, être transporté dans un autre monde, la malédiction de Tiera, le duel dans la guilde…
‘Peut-être que je vais me réveiller dans un lit d’hôpital, complètement déconnecté…’
C’est ce que pensait Shin la nuit précédente.
“Ce serait trop facile, hein.”
Shin regarda autour de lui. La pièce était encore sombre, signalant qu’il était encore tôt le matin.
“Aucune anomalie dans la barrière ou les capacités de détection. Vérifier mon environnement dès que je me réveille… c’est quelque chose que je n’ai sûrement jamais fait au Japon.”
Depuis quand, prenait-il toutes les précautions nécessaires avant de dormir ? Shin ria de ses propres pensées et se glissa hors des couvertures.
Shin ouvrit la fenêtre, laissant entrer l’air extérieur.
La brise légèrement froide soufflait sur son visage, Shin regarda les gens qui marchaient sur la route. Il était encore tôt, donc la circulation était rare, mais il pouvait voir que la ville commençait à se réveiller.
Les pièces du relais de l’Ours étaient légèrement plus hautes que les autres bâtiments, de sorte que Shin pouvait voir tout le quartier résidentiel, celui de l’ouest. La vue de la ville – non programmée, différente de celles d’un jeu vidéo – captiva son regard pendant un moment.
Shin s’était couché tôt la nuit précédente, il se sentit donc revigoré et complètement réveillé. Il n’avait pas envie de se rendormir et regarda la ville pendant un certain temps, lorsque le soleil commença à se lever au-dessus des murs entourant la ville, l’enveloppant progressivement de lumière chaude.
Bientôt, les environs devinrent très lumineux et le nombre de personnes se promenant dans la ville augmenta.
Shin sortit du coffre des vêtements, une veste et un pantalon, se changea et descendit à l’étage inférieur, verrouillant la porte derrière lui.
Dans le hall du dessous, il y avait un grand nombre de personnes, certaines venaient pour commander de la nourriture, comme Shin, d’autres mangeaient déjà et d’autres encore quittaient les lieux.
À première vue, ils avaient presque tous l’air d’aventuriers. Il n’était pas rare de commencer à sortir à l’aube, apparemment.
“Bon matin. Avez-vous bien dormi ?”
Le salut venait de Tsugumi. Elle portait un plateau vide, donc elle venait probablement de livrer une commande.
“Bonjour à vous. Oui, j’ai dormi comme un loir hier. Grâce à ça, je me sent renaître à mon réveil.”
“Heureuse de l’entendre. Vous allez prendre votre petit-déjeuner aussi, non ? Ce sera prêt dans une minute, allez-y, asseyez-vous.”
“Bien sûr, merci.”
La veille, Shin s’était assis à une table qui lui permettait de scanner toute la pièce, mais ce matin, il n’avait pas envie de se concentrer autant sur la collecte d’informations, alors il s’assit au comptoir.
Ce matin-là, le petit-déjeuner était composé de pain noir et de ragoût. Le pain n’était pas trop dur, à peu près le même croquant que le pain français ; le ragoût était riche en légumes et en viande, son volume était plus important qu’il n’en avait l’air.
Shin regarda autour de lui et remarqua que tous les autres invités mangeaient leur pain en trempant d’abord dans le ragoût : il n’était pas courant de le manger tel quel, apparemment.
“Plutôt bon !”
Les ingrédients du ragoût ont tous conservé leur goût, tout en fondant dans la bouche. Le manger avec du pain le rendait d’autant plus savoureux.
Surpris par la qualité du ragoût, Shin demanda un deuxième service de pain et de ragoût, puis poussa un soupir de soulagement et de plénitude. Il se rendit compte qu’il avait un peu trop mangé.
“Vous avez bon appétit.”
“Je le pensais aussi hier, mais la nourriture ici est vraiment bonne”
“Je suis vraiment heureuse d’entendre cela, alors je vais vous donner un petit conseil, gratuitement. Si vous avez l’intention d’aller chercher votre carte à la guilde, vous voudrez peut-être attendre un peu plus longtemps”.
“Que se passe-t-il si j’y vais maintenant ?”
“Il y a toujours beaucoup de monde au petit matin. Les personnes de rang inférieur sont évincées de la file d’attente ou forcées de participer aux agissements des autres, alors faites attention”.
“C’est assez dur. Les gens de la guilde n’y font rien ?”
“Ils s’impliquent si les choses sont clairement mauvaises, mais les gens qui font ce genre de choses s’assurent toujours de ne pas être découverts, alors…”
“Je vois, ce sont des vétérans alors.”
Shin était sûr qu’il s’agissait de petits poissons, mais il décida d’attendre quand même. Il n’était pas en danger même si les gens s’en prenaient à lui, mais il n’allait pas chercher activement les ennuis.
“Mais des gens comme ça ne sont jamais fiables en cas de besoin.”
“C’est certain.”
“Eh bien, c’est comme ça. Vous feriez mieux de vous détendre un peu plus avant de partir.”
Tsugumi quitta ensuite Shin et alla prendre les commandes à une autre table.
Heureux de ses conseils, Shin décida de tuer le temps avant de partir, en sirotant un jus de fruit. Il n’avait rien à faire, alors il reprit les conversations des alentours comme la veille et observa l’équipement et les objets dont disposaient les aventuriers.
Ce matin-là, il se rendit compte que les objets qu’il avait toujours utilisés normalement à l’époque du jeu semblaient être des denrées rares dans ce monde.
Lorsqu’il ouvrit le coffre pour se changer, il se souvenait des armes et des objets exposés au Sanctuaire de la Lune. La plupart des objets et équipements qui s’y trouvaient étaient destinés aux débutants ; il y en avait pour les utilisateurs intermédiaires, mais très peu.
Shin, qui avait exposé une série d’objets destinés aux utilisateurs avancés, était un peu triste à la vue de ces objets. C’est aussi pour cette raison qu’il était curieux de voir l’équipement des autres. Il avait aussi jeté un coup d’œil la veille, mais maintenant, il y avait plus d’aventuriers qui allaient et venaient, donc c’était le meilleur moment.
“………”
Inclinant le verre de jus de fruits entre ses doigts, Shin regarda oisivement vers les tables.
Les armes semblaient surtout faites de fer et de bronze, peu d’entre elles étant constituées de matériaux plus nobles. Les équipements de défense étaient également en cuir et en fer ; rare étaient ceux avec un enchantement magique.
C’était encore une supposition, mais la qualité des armes et des armures semblait avoir beaucoup diminué depuis l’époque du jeu. Considérant cette possibilité, Shin se mit à utiliser l’équipement du plus bas niveau qu’il avait.
Son équipement actuel,『Veste du Lézard de Terre』et『Pantalon en fil d’Araignée Démoniaque』ont tous deux utilisé des pièces trouvées sur des monstres de niveau 70. Cependant, tout son équipement était renforcé jusqu’à la limite, de sorte que leurs statistiques étaient augmentées d’environ 40 %. On peut dire la même chose du『Katana』à sa taille.
『Katana』était l’équipement de base obtenu lors de l’acquisition du poste de Samouraï : ses statistiques étaient évidemment faibles. Même s’il était renforcé, lorsque les joueurs se mettaient à niveau, ils le vendaient ou le mettaient dans leur réserve.
Cependant, même cet équipement était meilleur que celui des aventuriers autour de Shin ; une preuve évidente de l’état de l’équipement dans ce monde.
Shin pensait que, compte tenu de la situation, l’équipement de Barlux était extrêmement rare.
Après 30 minutes supplémentaires d’attente et de collecte d’informations, Shin quitta le relais de l’Ours.
◆◆◆◆
En se dirigeant vers la guilde, Shin jeta un coup d’œil à la ville.
La veille, probablement à cause de l’heure à laquelle il est passé, il n’y avait pas autant de monde autour. Mais maintenant, les routes menant du district ouest à celui de l’est en passant par le district sud étaient toutes encombrées.
Toutes sortes de stands étaient alignés le long des rues, remplis de gens qui prenaient leur petit-déjeuner ou achetaient des plats à emporter. Les gens installaient également des stands dans les rues pour vendre des armes, des armures, des objets utiles aux aventuriers, d’autres objets d’usage inconnu. Les rues étaient tellement animées et bondées qu’il était difficile de penser que deux heures seulement s’étaient écoulées depuis le lever du soleil.
Shin se dirigeait vers la guilde tout en faisant du lèche-vitrine de temps en temps. Il y avait beaucoup d’aventuriers armés, de sorte qu’il n’attirait pas l’attention même s’il avait un katana à la taille.
Malgré tout, Shin utilisait【Recherche】. La prudence était devenue une habitude pour lui. Pensant qu’il devait continuer à se méfier, puisqu’il avait aussi la lettre d’introduction, Shin ne cessa pas d’utiliser cette compétence.
Après environ 40 minutes de marche, Shin vit finalement le panneau de la guilde. Il avait marché en évitant la foule, ce qui lui avait pris plus de temps que la veille.
Shin ouvrit les portes et entra dans la guilde, juste au moment où un groupe d’aventuriers en sortait. Il avait attendu avant de partir, mais il sentait qu’il y avait encore beaucoup de monde à l’intérieur.
Avec Celica, une femme elfe était à la réception. Ses oreilles pointues, tout comme celles de Tiera, étaient clairement visibles, il n’y avait donc aucune erreur sur sa race.
Shin s’approcha de la réception et parla à Celica en premier.
“Bonjour, je suis venu chercher ma carte de membre de la guilde”
“Bonjour, monsieur Shin. Je vous l’apporte tout de suite, veuillez patienter un instant. Et… Els, voici Sir Shin, dont je t’ai parlé.”
L’elfe à la réception à côté de celle de Celica s’approcha après avoir été appelé.
“Bonjour, monsieur Shin. Je m’appelle Els Balt. On m’a dit que vous me cherchiez hier, avez-vous besoin de quelque chose?”
Els, qui semblait avoir la vingtaine, était une belle femme, comme on peut s’y attendre de la part d’un elfe. Ses cheveux longs à la taille étaient d’un vert éclatant, comme les arbres d’une forêt. Ses yeux bleus étaient aussi clairs que des lacs, alors qu’elle était plutôt grande pour une femme, à environ 170 cemel.
Aussi belle et élégante qu’un mannequin, mais elle était apparemment une aventurière : le monde était en effet plein de mystères.
Shin savait qu’il ne devait pas rester comme ça toute la journée, et il répondit à la question d’Els.
“On m’a dit que c’est pour vous.”
Shin prit la lettre d’introduction du Sanctuaire de la Lune dans le coffre et la donna à Els. Il avait déjà activé les protections antivol : si elle était remplacée par un faux et emportée, l’objet original se téléporterait à nouveau chez son propriétaire.
“Pour moi… ?”
Perplexe devant les mots ambigus de Shin, Els ouvrit la lettre d’introduction et la parcouru.
Elle eut ensuite l’air surprise pendant une seconde, puis chuchota comme si elle ne pouvait pas croire ce qu’elle regardait.
“Ce n’est pas possible… mais…”
Celica semblait s’inquiéter de l’état de sa collègue, tandis que Shin se demandait ce qui pouvait bien être écrit dans la lettre.
Peut-être que Tiera avait écrit sur la malédiction ? Mais c’était censé être un secret pour elle… Shin n’avait aucune idée de ce qu’elle aurait pu écrire.
Els semblait vraiment surprise et continuait à marmonner quelque chose pour elle-même, comme si elle avait oublié la présence de Shin et de Celica ; puis soudain, elle s’arrêta et regarda Shin avec attention.
“Je vais demander à quelqu’un d’autre de surveiller la réception, je vous pris de bien vouloir me suivre.”
“D’accord…”
En se voyant à nouveau mené dans la pièce privée, Shin déprima. Allait-il y avoir de nouveau des problèmes ? Il accepta, mais sans enthousiasme. Comme la veille, il emprunta le couloir derrière la réception et entra dans la salle.
Els ferma non seulement la porte à clé, mais elle fit aussi autre chose avant de s’asseoir sur le canapé. Shin lui emboîta le pas et s’assit lui aussi.
“S’il vous plaît, laissez-moi vous remercier encore une fois. Je suis vraiment reconnaissante que vous ayez dissipé la malédiction de Tiera.”
“Aah, donc c’est à propos de ça.”
Els était au courant de la malédiction de Tiera, apparemment. La lettre rapportait probablement ce qui s’était passé la veille.
“S’il vous plaît, redressez-vous, personnellement je n’ai pas l’impression d’avoir fait quelque chose d’incroyable.”
“Quand bien même…je cherchais moi aussi un moyen de la dissiper, mais je n’ai pas trouvé le moindre indice. Mais vous l’avez fait. Il est tout à fait naturel d’exprimer mes remerciements les plus sincères.”
Elle était partie chercher des indices la veille aussi, peut-être.
“Je préférerais que vous n’en fassiez pas tout un plat. Au fait, pourriez-vous ne pas ébruiter l’affaire ?”
“Je sais. Au nom des nobles esprits de la forêt, je ne laisserai personne avoir connaissance de cette information. Franchement, ce n’est pas quelque chose que nous pouvons rendre public. Puis-je vous tutoyer ? Tiera a écrit que vous étiez le genre de personne qui ne se souciait pas de ces petites choses, mais est-ce que cela vous dérange ?”
“Oh, s’il vous plaît, parlez comme vous voulez, je ferai de même. Et alors ? Tu ne m’as pas emmenée ici juste pour dire ça, n’est-ce pas ? Tu as aussi fait quelque chose à la porte tout à l’heure.”
“C’était un sort pour éviter les écoutes. Je ne peux pas laisser même le personnel de la guilde entendre ce dont nous allons parler, après tout. Mais je veux juste te poser une question.”
Shin soupira. Il avait compris qu’Els s’intéressait à lui, mais cela ressemblait aussi à un abus de pouvoir.
“Laisse-moi te dire d’abord que je ne répondrai seulement si j’en ai envie.”
“Je sais cela. Mais j’ai cherché un moyen de dissiper la malédiction pendant 50 ans, et je n’ai rien trouvé… Je voulais savoir comment, quoi qu’il arrive.”
Peut-être qu’elle avait aussi un intérêt intellectuel pour la question. Un mélange d’envie et de soif de savoir débordait dans les yeux d’Els.
50 ans…elle avait passé deux fois l’âge de Shin pour le bien de Tiera. Même si cela n’était plus nécessaire, il était évident qu’elle voulait connaître la méthode.
Il pouvait y avoir d’autres personnes touchées par la malédiction, aussi.
“La méthode pour dissiper la malédiction n’était pas écrite dans la lettre ?”
“Elle l’a écrite à la hâte, semble-t-il, donc elle n’a pas été écrite en détail. Qu’en dis-tu ? Je ferai tout ce que je peux en retour, peux-tu me dire comment tu as fait ?”
Els se pencha en avant du canapé. Ce n’était pas désagréable d’avoir une telle beauté qui s’approchait de lui, mais son aura était maintenant plus féroce que tout.
Shin n’en savait pas assez sur ce monde pour décider s’il était sage de parler de【Purification】.
Els connaissait cependant la malédiction de Tiera, et Tiera lui avait écrit un message dans la lettre d’introduction. Elle avait également passé de longues années à chercher un moyen d’aider Tiera.
“Bon, assieds-toi. Je vais te le dire, alors calme-toi.”
Shin repoussa une Els surexcitée sur le canapé et s’assit à nouveau lui-même.
“Le moyen de dissiper la malédiction est d’utiliser la compétence de type divin【Purification】. Il y en a d’autres aussi, mais c’est le moyen le plus sûr que je connaisse.”
Shin savait qu’il était possible de dissiper les malédictions avec des objets, mais il n’avait pas encore essayé, donc il ne voulait pas l’affirmer.
“【Purification】….qui savait que cela avait un tel effet…”
Els chuchota, la frustration est clairement présente sur son visage, comme si elle disait “si seulement j’avais su”.
Tiera déclarait que seuls les hauts ministres de l’église connaissaient【Purification】. Peut-être qu’Els avait un lien avec eux.
“Combien y a-t-il de personnes qui ont appris… non, je devrais dire hérité【Purification】?”
“Je ne pourrais pas le dire. Seules les personnes d’un certain rang ou plus dans l’église connaissent les conditions d’utilisation de【Purification】. Ses effets ne sont pas non plus totalement connus. Je n’ai jamais entendu parler de personnes en dehors de l’église capable d’utiliser【Purification】, de toute façon.”
“Quoi… ?”
Shin déprima encore plus.
Si l’on apprenait qu’il peut utiliser une compétence rare même au sein de l’église, les choses deviendraient sûrement très vite très gênantes. Le simple fait de pouvoir utiliser des compétences était déjà enviable, si la compétence était rare, toutes sortes d’ennemis s’entasseraient sur sa porte.
“J’ai un mauvais pressentiment… s’il te plaît, pas un mot à quiconque, d’accord ?”
“Bien sûr. Je suis aussi un détenteur de compétences, je sais bien que les compétences sont souvent la cause de problèmes. Je vais protéger ton secret, après tout tu es le sauveur de Tiera.”
Els répondit avec confiance. Shin se demandait si elle n’allait pas à en parler à ses supérieurs, mais il semblerait qu’il n’avait pas à s’inquiéter.
“Eh bien, sois juste prudent.”
Il ne pouvait pas lui dire de protéger le secret au prix de sa vie, même pas en plaisantant : ce serait mal si elle le prenait au sérieux. Shin ne savait pas encore comment de telles plaisanteries seraient reçues dans ce monde.
Il voulait éviter les ennuis, c’est sûr, mais ce n’était pas un secret à protéger au péril de sa vie, après tout.
“Définitivement. C’est la raison pour laquelle j’ai pensé à supprimer sa malédiction. Au fait, comment connais-tu la malédiction de Tiera ? J’ai du mal à croire qu’elle en ait parlé elle-même.”
Elle avait été exilée de son village à cause de cela : elle aurait probablement du mal à en parler, surtout à d’autres elfes.
“Je viens du même village que Tiera. Je suis devenue une aventurière et je voyageais à travers le monde, mais je l’ai rencontrée une fois à mon retour. Elle était encore une elfe normale à l’époque, une fille avec de beaux cheveux argentés.”
“Je vois.”
“J’ai entendu dire qu’elle avait été maudite et qu’on l’avait ramenée à la hâte, mais elle avait déjà été exilée. Quand j’ai appris pour la malédiction qui l’avait frappée, j’ai pensé honnêtement qu’elle ne pouvait pas être encore en vie.”
Survivre seule alors qu’elle était affligée d’une malédiction qui attire de puissants monstres n’est pas chose facile. Si Schnee ne l’avait pas sauvée, ses chances de survie étaient proches de zéro.
“Elle fut maudite, puis sauvée par Schnee… on ne peut pas dire si elle a de la chance ou de la malchance.”
“C’est à Tiera de décider. Elle est libérée de la malédiction maintenant, grâce à toi, alors j’espère qu’elle va trouver son bonheur maintenant.”
“Bon, ce n’est pas à nous de décider. Ok, donc c’est tout pour ce sujet. Y a-t-il autre chose que tu veux me demander ?”
“Non, c’est tout. Désolé d’avoir pris ton temps.”
“Pas de problème. Ce n’est pas comme si je ne comprenais pas ce que tu ressentais.”
Ils n’avaient parlé que pendant moins de 30 minutes, donc ce n’était pas une grosse perte de temps non plus.