Le coin des lèvres de Zhao Yaya se courba vers le haut. Mettre son nez dans les affaires des autres… c’était définitivement le genre de Song Shuhang.

« Ok, on dirait bien que tu dis la vérité. Même si tu me caches quelque chose, tant que tu ne prépares pas un remède en suivant cette recette médicinale, alors il n’y a pas de problème » dit-elle sèchement en changea la position de ses fines jambes.

« Comment pourrais-je cacher quelque chose à Sœur Yaya ? » protesta-t-il immédiatement d’un air servile.

« Ça, c’est un mensonge. » Elle se leva et lui donna un coup sur la tête du tranchant de la main. « Dire qu’en un clin d’œil, tu es déjà devenu un étudiant. Avoir des secrets à ton âge est normal, et je suis trop fainéante pour chercher à découvrir ce que tu dissimules. Bref, oublie cette histoire de recette médicinale, dis simplement aux membres du groupe de ne pas prendre de la médecine chinoise avec imprudence. Même si ce sont des toniques, tous ces ingrédients mis ensembles vont les tuer. »

« Hehe, compris » rit-il en réponse.

“Compris”… mais il était incapable de les persuader de ne pas en consommer, étant déjà l’un des membres de cette armée de buveurs de potion.

Zhao Yaya revint au sujet qui la préoccupait : « Une dernière chose, ton visage est pâle et ta respiration faible, que t’arrive-t-il ? »

« Je ne suis pas pâle ! C’est juste que j’ai manqué d’exercice cette année, et que je n’avais plus la forme. D’ailleurs, j’ai attrapé froid et il m’a fallu dix jours pour en sortir. J’ai recommencé à m’entraîner récemment et je reviens juste d’une séance assez intense. Regarde, j’ai déjà récupéré. De plus, je me sens super bien ces derniers temps. Il n’y a aucun problème » expliqua le jeune homme à la hâte. Après s’être reposé, la faiblesse engendrée par les Écrits d’introspection méditative était passée. À cet instant, son visage avait une belle couleur et son cœur battait puissamment ! Il ne pouvait pas être en meilleure santé.

En parlant, il leva son bras droit. Fléchissant légèrement son bras gauche, les muscles gonflèrent et semblaient remplis d’énergie.

Zhao Yaya cligna des yeux, l’examinant soigneusement. Elle était surprise, s’étant jusque-là concentrée sur le teint et la respiration de Song Shuhang, et n’ayant donc rien remarqué. C e gamin est devenu robuste et fort !

Non seulement les muscles de ses bras, mais ses pectoraux étaient eux aussi légèrement visibles à travers ses vêtements en sueur collant à sa peau.

Son corps est devenu incroyable , pensa-t-elle.

Elle souffla brusquement, se pinça le nez, et lui fit un signe de la main. « Tu pues la transpiration, dépêche-toi de prendre une douche. »

« Hehe » rit Song Shuhang, soulagé intérieurement.

L’obstacle “Zhao Yaya” avait été temporairement surmonté.

La jeune femme était une parente qu’il aimait profondément, ayant bien pris soin de lui depuis son enfance. Elle était aussi une des personnes avec qui il avait pensé partager de la potion de Trempe Corporelle.

Même si elle ne pouvait pas en prendre à ce moment-là, il désirait toujours trouver une concoction qui pouvait être consommée par des mortels comme elle et ses parents.

Song Shuhang sortit des vêtements de rechange et se dirigea vers la douche.

« Sœur Yaya, pourquoi es-tu venue à la Cité Universitaire de Jiangnan ? Tu n’es pas juste venue à cause de cette recette, n’est-ce pas ? » demanda-t-il une fois à l’intérieur.

« Je ne suis pas aussi désœuvrée » répondit-elle en posant son menton sur sa main. « Je suis venue pour aller travailler sur le terrain. Après-demain, les 7, 8 et 9 juin, l’université organise un événement sportif pendant trois jours. Je suis ici avec mon professeur en tant que médecin. Encore une demi-année ainsi et mon apprentissage prendra fin. »

Chaque année, le 7 juin, se déroulait un examen d’entrée dans cette université chinoise.

Mais tandis que les lycéens le passaient misérablement, la Cité Universitaire de Jiangnan prenait le temps de se rassembler pour organiser des compétitions et des célébrations.

Tout cela laissait une impression de joie malsaine, comme si les hauts-gradés exprimaient des intentions perverses envers ces pauvres lycéens. On ignorait quels étaient leurs objectifs réels. En tout cas, cela s’était passé ainsi année après année jusque-là.

« Un événement sportif ? » Song Shuhang était déconcerté, comment se faisait-il qu’il n’en avait pas entendu parlé ?

Se pouvait-il qu’il eût sauté trop de cours ces deux derniers jours ?

« Dis-moi, à quel compétition t’es-tu inscrit ? Ce genre d’événement est le meilleur moment pour briller et pour rencontrer des filles. En parlant de ça, ton premier semestre en tant que nouveau venu est presque terminé, tu t’es trouvé une copine ? » Zhao Yaya commença son interrogatoire.

Elle ressemblait à ces vieilles femmes occupées à tout savoir. Lorsqu’elle aurait vieilli, elle serait définitivement un maître parmi celles-là.

« Quel évènement… je n’ai pas encore décidé, mais je vais probablement en tenter un ou deux, puisque j’ai assez confiance en ma vitesse à la course. » L’étudiant ajouta d’un air indifférent : « De plus, je ne suis qu’en première année, ce n’est pas facile d’avoir une petite amie, non ? »

« Eh bien, donne le meilleur de toi-même pendant la compétition. Il se pourrait qu’une fille te fasse sa confession » gloussa-t-elle.

À l’intérieur de la douche, Song Shuhang eut un rictus. Désolé, ma sœur. Je me concentre sur la cultivation en ce moment . Les filles sont juste de jolies choses dont je n’ai pas le temps de me préoccuper .

Après s’être douché, il s’essuya les cheveux et en sortant, il lui proposa : « Sœur, je vais aller dîner avec Tubo et les autres, tu veux venir ? »

Celle-ci secoua la tête et dit : « Non, je ne vous rejoindrai pas, les trois racailles solitaires qui te servent d’amis se sentiraient gênés et mal à l’aise. Je suis venue avec quelques amis, alors après t’avoir rendu visite je vais aller passer du temps avec eux. »

« Ça marche. Je te raccompagne ? » demanda Song Shuhang, l’heure étant venue pour lui de retrouver ses colocataires.

« Allons-y. » Zhao Yaya ramassa son sac à main et le suivit hors du logement.

À l’entrée du dortoir.

Par coïncidence, les deux étudiants qui avaient vu le jeune homme partir avec Douce Plume étaient à nouveau là.

Zhao Yaya était à un demi-pas derrière lui, dans l’angle d’un virage avec l’escalier, ils ne la virent donc pas.

En apercevant leur ami, ils le saluèrent et l’un d’eux se pressa dans sa direction, disant : « Yo ! Mon cher ami Shuhang, où vas-tu t’amuser maintenant ? Oh ouais, présente-moi ta sœur un de ces jours ! Elle est si belle, surtout avec ces longues jambes. Après l’avoir vue, je lui ai conféré le titre de Déesse Numéro 1. Depuis, je n’ai plus d’appétit, mais j’ai rêvé d’elle ces dernières nuits. Haha ! Donne-moi son numéro, mec. Je te promets d’être un super beau-frère. »

Celui-ci tressaillit. Il savait qu’il parlait de Douce Plume, qu’ils avaient rencontré quelques jours en arrière. Le problème était que sa véritable cousine le suivait.

Comment Zhao Yaya ne pouvait-elle pas mal l’interpréter ?

Comme prévu, alors que cet étudiant laissait échapper ces quelques mots, une beauté en tenue de médecin apparut derrière Song Shuhang.

Une autre fille aux longues jambes, et avec un tel uniforme !

Zhao Yaya lui jeta un coup d’œil, avant de le frapper d’un coup de pied sans hésiter. Non seulement ses jambes étaient minces, mais son Coup de pied Destructeur de Bijoux était un talent unique.

De plus, en tant que médecin, elle pouvait contrôler correctement son pouvoir, promettant ainsi une souffrance infernale sans réellement faire éclater les testicules.

Les yeux vides, la victime tomba immédiatement à genoux.

« Voici ma sœur, Zhao Yaya » Un sourire craquela le visage de Song Shuhang.

De son côté, le deuxième étudiant riait de la misère de son camarade, étant le parfait modèle d’un mauvais ami.

Alors qu’il s’esclaffait, la jeune femme lui jeta un coup d’œil.

L’étudiant couvrit immédiatement sa bouche et fit un signe de la main à Shuhang « Bonjour à vous deux. Je suis juste un passant innocent ! »

Song Shuhang éclata alors de rire et dit : « Je vais partir avec ma sœur, au revoir. »

Aussitôt après, il tira Zhao Yaya et quitta précipitamment la scène.

« Au revoir » les salua l’élève qui couvrait toujours le sourire sur ses lèvres.

Une fois qu’ils furent à une bonne distance, celui qui avait pris le coup de pied se releva avec beaucoup de difficulté de sa position agenouillée, les yeux plein de larmes. « Ça fait mal… du genre remontant jusqu’au cœur… »

« Ouais » sympathisa son ami. Juste en repensant à cette frappe, il ressentait une douleur indistincte dans son entrejambe.

« Mais les gènes de la famille de Song Shuhang sont formidables. La fille de la dernière fois était belle et avait de longues jambes, et celle-ci aussi. Elle gagne même des points supplémentaires avec cet uniforme de médecin. Quelle beauté ! Les femmes docteurs sont les meilleures. Je voudrais qu’elle me frappe tous les jours… Je veux être le beau-frère de Shuhang. N’importe laquelle des deux me conviendra ! » Une fois cela dit, il leva le pouce.

Il était véritablement un brave guerrier, ayant le courage d’affronter sa vie morose et de suivre d’une voie sanglante.