Ouvrant progressivement les yeux, Song Shuhang se sentit soudainement incapable de maintenir sa position assise en tailleur. Comme un crayon parfaitement droit, il tomba sur le sol.
« Maître Praticien, que se passe-t-il ? » demanda le jeune homme, perplexe. Il n’avait même pas la force de bouger les doigts.
Celui-ci s’agenouilla à côté de lui et le poussa du bout du doigt. « C’est parfaitement normal. Comme c’est la première fois que vous pratiquez les Écrits d’introspection méditative, vous avez été un peu trop gourmand et n’avez pas réussi à contrôler l’intensité du Qi Sanguin en excès, ce qui a conduit à ce que votre Acupoint du Cœur en est saturé, d’où la faiblesse temporaire de votre corps. Mais peu importe, vous récupérerez en quelques minutes. Souvenez-vous la prochaine fois de laisser une légère trace de Qi Sanguin de côté pour éviter cet état de faiblesse indésirable. Ainsi, ce sera plus bénéfique pour votre corps. »
« Oh, c’est donc ça, haha. » Song Shuhang, allongé sur le balcon brûlant, était de bonne humeur.
Enfin… J’ai terminé la première étape de la Constitution des F ondations pour devenir un cultivateur .
Avec l’aide de la potion de Trempe Corporelle, même avec son talent médiocre, n’était-il pas capable d’achever la Constitution des Fondations des Cent Jours ?
Après l’avoir terminée, quel genre de capacité allait-il posséder ?
Des talismans ? Des sorts ? Des techniques magiques ? Des techniques d’évasion ? D’invisibilité ? De clairvoyance ?
« Au fait, Aîné, mon “Vrai Soi” est juste mon reflet ordinaire, assis avec un visage souriant. Est-ce que ça veut dire que je suis toujours un mortel normal ? » demanda-t-il.
« D’une manière générale, la personne intérieure est liée à l’identité et à l’expérience. Quoi qu’il en soit, puisque vous êtes entré en contact avec le monde des cultivateurs, ce ne devrait pas être un simple mortel… A moins que, au plus profond de vous-même, vous n’y croyiez toujours pas. Ou peut-être… oui, est-ce que le sourire de votre image était doux, un sourire qui met les autres à l’aise ? » s’enquit-il.
« Ça me gêne de l’admettre, mais en effet c’est le cas. » répondit-il. Après tout, mon “V rai S oi ” est considéré comme une partie de moi, alors louer mon sourire est plutôt embarrassant .
Le Maître Praticien soupira et déclara : « Je m’y attendais. Jeune ami Shuhang, vous êtes vraiment un gentil garçon. »
« Eh ? Aîné, s’il vous plaît, ne le dites pas comme ça ! » s’exclama-t-il. Il ne s’offusquait pas d’être appelé un mec sympa, mais en recevoir trop ne l’aiderait pas à se mettre en couple.
« Non, je voulais dire que votre personne intérieure révèle votre gentillesse, jeune ami Shuhang ! » s’expliqua son interlocuteur.
« … » Les lèvres de Song Shuhang tressaillirent.
Dire que mon Vrai Soi peut refléter une telle qualité.
« Très bien, jeune ami Shuhang, vous avez maintenant complètement saisi les Écrits d’introspection méditative et la Technique basique du poing bouddhiste, en particulier cette dernière. Vous l’avez bien exécutée et vos coups auraient pu laisser croire que vous vous y étiez entraîné depuis plusieurs années. Je n’ai rien d’autre à vous apprendre à ce sujet, alors restons-en là pour aujourd’hui. » dit-il en souriant.
« Merci, Aîné, pour vos conseils. » répondit-il avec gratitude.
« Inutile d’être aussi courtois. Aussi, profitez de la période où je suis dans le district de Jiangnan pour venir me trouver si vous avez des questions concernant la cultivation. L’Aîné Rivière du Nord a déjà dû vous le dire, ne foncez pas tête baissée dans un mur à cause d’un problème dans votre pratique. Demandez plutôt que de perdre du temps en cherchant par vous-même. »
Après cela, il avertit Shuhang une fois de plus. « Autre chose, concernant la Technique basique du poing bouddhiste, vous devrez résoudre le problème de l’intensité de la pratique vous-même. Lorsque votre corps se sent épuisé jusqu’à ce que vous ne puissiez plus rassembler votre force, arrêtez-vous. Votre état actuel en est la meilleure leçon. Après tout, les techniques de poing de Constitution des Fondations ne sont pas des exercices pour vous maintenir en bonne santé, mais pour forger vos poings avec fermeté. Il y a une limite au Qi Sanguin dans le corps et il y en a une pour sa vitesse de récupération. Si vous dépassez les bornes, vous ne ferez que vous blesser. »
« Je comprends. De toute façon, dans mon état actuel, même si j’avais l’intention de continuer, je ne peux pas bouger. » Song Shuhang se mit à rire. Il ne pouvait même pas bouger ses doigts.
« Haha, puisque vous avez autant de maîtrise de soi, je n’en dirai pas plus. » Le Maître Praticien sourit doucement. « Pour le moment, vous devriez simplement rester allongé ici à vous souvenir de ce que vous avez ressenti lorsque vous exécutiez les techniques. Se remémorer est aussi une part importante de la cultivation. »
« Très bien, Aîné Maître Praticien » répondit-il.
Très satisfait, il fit un geste de la main en direction de Song Shuhang. « Très bien, je pars en premier ! »
Au moment où il termina sa phrase, son corps se transforma en un rayon lumineux en forme d’épée, et avec un “sou”, il disparut. Etait-ce la légendaire Lame de Lumière ?
« Attendez un instant, Aîné ! » Song Shuhang se débattit, tentant de tendre ses mains en l’air et parlant avec peine. « Aîné, vous devriez au moins… me renvoyer dans mon dortoir. »
Il était toujours allongé sur le toit brûlant.
Il était environ 17h30, au mois de juin. Le soleil dans le ciel émettait encore sa lumière et sa chaleur, comme s’il demandait au jeune homme : la grillade humaine allongée sur le toit, tu veux être cuit à point ? Bien cuit ? Ou bien cramé ?
« Quel malheur ! » soupira-t-il.
Il allait probablement avoir un coup de chaleur. S’il devait continuer à être ainsi exposé en plein soleil, il allait devenir un Shuhang desséché pouvant être coupé en tranches avant d’être vendu au poids.
À ce moment-là, il souhaitait vraiment qu’une personne gentille puisse venir sur le toit pour lui venir en aide. Il en serait certainement très reconnaissant.
« De plus, il y a une autre chose importante que j’ai oubliée. Je n’ai pas encore eu la chance de demander au Maître Praticien s’il a une méthode pour trouver la personne qui enquête discrètement sur moi. » Il parlait tout seul, tristement.
Cependant, l’Aîné était déjà loin et il ne pouvait qu’attendre leur prochaine rencontre. Si le pire devait arriver, il pouvait toujours l’appeler plus tard.
Après tout il avait son numéro et s’il se passait quelque chose, il pouvait immédiatement demander son assistance.
❄️❄️❄️
Pendant qu’il réfléchissait, peut-être que quelqu’un là-haut avait entendu ses prières : des bruits de pas résonnèrent depuis la porte.
« Eh… Pourquoi la porte du toit est-elle ouverte aujourd’hui ? » se fit entendre une voix basse et masculine.
Immédiatement, Song Shuhang fut ravi et fut sur le point d’ouvrir la bouche pour appeler à l’aide.
Mais juste à ce moment, une voix féminine retentit : « N’est-ce pas mieux comme ça ? Ho, allons sur le toit ! Nous n’avons jamais essayé là-bas, ce sera très excitant. »
« C’est ce que je pense aussi, mais soyons prudents. Ce sera gênant si quelqu’un nous surprend » dit-il en ouvrant la porte.
« Si quelqu’un nous voit, n’est-ce pas plus excitant ? » Cette femme semblait être très ouverte d’esprit.
Song Shuhang ferma fermement la bouche et abandonna l’idée d’appeler au secours. Il avait affaire à un couple affectueux provoquant l’envie, la jalousie et la haine.
Cette paire de tourtereaux qui auraient dû être brûlés à mort était allée de l’autre côté du toit. Ainsi, ils ne remarquèrent pas le cadavre de l’étudiant du côté opposé.
Après s’être installés, ils commencèrent leur “bataille d’experts martiaux”.
Il soupira en fermant les yeux et retrouva peu à peu sa propre force. Il pouvait entendre le bruit que faisaient les deux combattants.
Un peu plus tard, le sentiment de faiblesse se dissipa finalement.
Il lutta et finalement se releva avant que ses jambes flageolantes ne le dirigeassent lentement vers la sortie.
« Oh oui, la fille semble avoir dit que ce serait plus excitant s’ils étaient vus par quelqu’un ? » murmura Song Shuhang, saisissant son menton.
Il sentait qu’il devait satisfaire leur désir.
Après tout, son “Vrai Soi” lui avait révélé que ce type nommé Shuhang était quelqu’un qui voulait aider les autres !
Puisqu e c’ est f acile à faire , alors ne devr ais- je pas aider cette cadette à réaliser son désir ?
« Et puis quoi encore, vous allez voir si je suis un gentil garçon » dit-il en s’appuyant contre le mur, révélant la moitié de son corps et regardant vers l’autre côté du toit.