Song Shuhang était dans le district de Jiangnan. En tant que personne qui disait rarement non, il ne refuserait pas de faire une petite faveur comme de guider quelqu’un. Mais bien qu’il soit prêt à apporter son aide, il en était incapable, car il lui aurait fallu deux heures de route pour aller à l’aéroport de Jiangnan en voiture depuis la cité universitaire. Après tout, Jiangnan était une grande ville avec une importante superficie. 

De plus, Shuhang n’était pas familier avec la Cité-J et n’avait jamais entendu parler d’un Temple de la Lampe Fantôme. 

Il savait seulement que la Cité-J était voisine du district de Jiangnan et était une ville bien connue en Chine. En effet, c’était un grand centre religieux qui regroupait toutes les croyances. Pendant les fêtes religieuses annuelles, les pèlerins affluaient dans la ville comme des abeilles sur un pot de miel.

Il n’était pas facile d’y trouver un petit temple parmi tous les autres. 

« Eh bien, le nom Luo Xin me dit quelque chose. Où est-ce que je l’ai entendu ? » murmura Shuhang.

Mangeant des petits pains cuits à la vapeur, Song Shuhang se balançait dans un fauteuil à bascule. En pensant au quartier de la rue Luo Xin, il essaya d’extraire de sa mémoire d’où lui venait cet inexplicable sentiment familier. 

La capacité de mémoire d’un cerveau humain était très étrange. Les choses venaient à l’esprit inconsciemment, mais lorsqu’on essayait de trouver un souvenir en particulier, on en était parfois incapable, même en passant un long moment à se triturer les méninges. 

 « Je suppose que j’en ai juste entendu parler ? » Ne perdant pas davantage de temps à ce sujet, Shuhang cessa d’y penser. 

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Douce Plume traîna sa grande valise jusqu’à la voie de circulation. 

Rapidement, plusieurs taxis se dirigèrent vers elle – un joli visage était toujours un grand avantage peu importe où on se trouvait. Autrement, la taille de sa valise aurait dissuadé de nombreux chauffeurs de l’approcher. 

« Jeune fille, où allez-vous ? » Un taxi rouge prit la première place. Le chauffeur était un homme d’âge mûr, au visage carré, et qui parlait le mandarin avec un accent de Jiangnan. 

« Savez-vous où se trouve le Temple de la Lampe Fantôme ? » demanda Douce Plume. Sa voix douce était complètement différente de son apparence jeune et vivante. Mais ce contraste frappant la rendait encore plus attirante. 

L’homme réfléchit un moment et secoua la tête: « Le Temple de la Lampe Fantôme… je n’en a jamais entendu parler. »

Voyant le chauffeur secouer la tête, Douce Plume sentit son cœur manquer un battement. Elle rougit de déception. 

Heureusement, il demanda immédiatement: « Savez-vous dans quel quartier il se trouve ? »

« Oui, c’est dans la rue Luo Xin ! » répondit aussitôt Douce Plume.

« Le quartier de la rue Luo Xin, je le connais, et très bien même. C’est là que j’habite. Mais jeune fille, est-ce que vous avez vraiment le bon nom du temple ? Je vis là-bas depuis des années et je n’ai jamais entendu parler du Temple de la Lampe Fantôme » déclara l’homme avec sérieux. 

Pour des raisons professionnelles, il connaissait très bien les environs, en particulier la rue Luo Xin où il vivait. Il avait littéralement parcouru chaque centimètre carré de cette zone, mais n’avait jamais vu de “Temple de la Lampe Fantôme”. 

« Oh ? » Le petit visage de Douce Plume rougit à nouveau, mais elle répondit fermement : « S’il vous plaît, emmenez-moi dans la rue Luo Xin ! » 

Elle prévoyait de se renseigner sur place une fois arrivée. Si personne ne le connaissait… elle devrait ravaler sa fierté et appeler son père. Mais c’était le dernier recours. Elle ne le ferait pas à moins d’y être contrainte. 

« Jeune fille, vous êtes pressée ? Si ce n’est pas urgent, prenez plutôt un bus. Comme ça prendra deux heures en taxi, ce sera cher » expliqua l’homme.

Ce n’était pas qu’il ne voulait pas gagner de l’argent, mais avec autant de route la facture serait salée. Elle ne connaissait évidemment pas la distance exacte, et s’il ne lui disait pas tout cela avant de monter dans la voiture, il serait facile de se disputer après avoir atteint la destination. 

« C’est bon, allons-y » dit Douce Plume en souriant timidement. L’argent n’avait jamais été un problème pour elle. 

L’ayant confirmé avec elle, le chauffeur était heureux. Il allait gagner beaucoup d’argent avec cette course. 

« OK, montez dans la voiture alors, et placez la valise dans le coffre » dit-il. Il ouvrit le coffre et descendit pour l’aider à la porter. 

Après tout, la valise était si volumineuse qu’elle ne pourrait pas la déplacer. 

Mais quand il ouvrit la porte et se retourna, il fut si surpris que sa bouche en resta grande ouverte. 

Il vit la délicate jeune fille placer l’énorme valise sur sa paume… elle la plaçait sur sa paume, sans la soulever, la tenir ou quoi que ce soit d’autre; c’était comme si elle tenait une petite assiette. Elle posa simplement la valise sur sa main avant de la mettre dans le coffre. 

La valise était-elle en fait légère et avait-elle seulement l’air volumineuse ? 

Alors qu’il réfléchissait, il sentit l’arrière de la voiture s’affaisser un peu. Il travaillait comme chauffeur de taxi depuis tant d’années que sa voiture faisait presque partie de lui. Il pouvait estimer le poids de l’objet lorsque l’arrière de la voiture s’écrasait. 

La valise pesait probablement 60 kilos, voire plus. C’était presque le poids d’un homme adulte. 

Cette fille est une haltérophile ? Quelle force incroyable ! Il ravala sa salive. Heureusement, il était quelqu’un de bien. Quelqu’un qui voudrait la harceler sexuellement finirait en chair à pâté comme ce sale type de SecKilled !

Ne sachant pas à quel point son comportement était surprenant, Douce Plume posa sa valise, retourna dans la voiture et s’assit sur le siège arrière. 

« Hé, jeune fille, tu es vraiment forte ! Vas-y, installe-toi. » L’homme au visage carré rit en appuyant sur l’accélérateur. Le taxi rouge sortit de la voie et se dirigea vers la rue Luo Xin. 

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Groupe de discussion des Neuf Provinces #1.

Douce Plume de l’Île au Papillon Spirituel (mobile) : « Aîné Rivière du Nord, je me dirige vers la rue Luo Xin, mais le chauffeur de taxi ne connaît pas le Temple de la Lampe Fantôme. Je demanderai aux habitants une fois sur place, peut-être que quelqu’un pourra me renseigner. »

 « OK, j’ai commencé à poser des questions à ce sujet, mais jusqu’ici, personne n’est au courant. Quoi qu’il en soit, je vous contacterai si j’obtiens des informations » répondit le Cultivateur Solitaire Rivière du Nord. 

« Merci, Aîné 😊 » répondit Douce Plume en serrant discrètement son poing. Avec la réponse du Cultivateur Solitaire Rivière du Nord, elle fut un peu rassurée. En fait, c’était la première fois qu’elle faisait un long trajet seule. Son père l’accompagnait à chaque fois, ou bien elle restait simplement dans les alentours de l’Île au Papillon Spirituel. 

Elle était un peu excitée. 

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Song Shuhang n’avait pas vu la discussion ci-dessus… Comme il n’avait rien à faire, il était allé à nouveau lire à la librairie. 

Il tenait le gros ouvrage qu’il avait loué la dernière fois et qu’il n’avait pas encore terminé. Pour lui, s’il ne pouvait pas lire le livre gratuitement, alors celui-ci serait beaucoup moins attrayant. 

C’était comme des nouilles instantanées “Maître Kong”. Elles avaient un goût totalement différent mangées sèches de celui qu’elles avaient lorsqu’elles étaient trempées dans de l’eau chaude.

Avant de sortir, sans raison particulière, il avait pris son téléphone portable – Song Shuhang n’avait pas l’habitude de l’avoir constamment sur lui. 

À mesure que les téléphones portables avaient de plus en plus de fonctions, leur volume augmentait également. Désormais, vous ne pouviez plus trouver de téléphone portable avec uniquement la fonction d’appel. Comme son portable était trop gros, Song Shuhang l’utilisait comme un téléphone fixe. 

« Il me reste 7% de batterie. Ça devrait suffire. »

Bien que son téléphone soit sur le point de tomber à sec, il pourrait l’utiliser pendant un après-midi s’il répondait simplement au téléphone ou s’il se contentait d’envoyer des textos. 

Ainsi, il prit son mobile et le livre emprunté avec lui, et alla à la librairie pour profiter d’une bonne lecture. 

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Le temps passa. 

Environ une heure et demie plus tard. 

« Étrange, est-ce que je me suis levé du pied gauche aujourd’hui ? » Perplexe, Song Shuhang remit le livre épais dans sa main sur l’étagère – il n’arrivait pas à se mettre à lire ! 

Il n’y parvenait pas, que ce soit des romans, des théories de conduite, des bandes dessinées ou des classiques. C’était la première fois de sa vie qu’il rencontrait une telle situation. 

« C’est étrange » murmura Song Shuhang. Avec un soupir, il prit un livre au hasard et se dirigea vers le comptoir. 

Comme il ne pouvait pas lire, il n’avait aucune raison de rester. 

Il réfléchit un moment et décida de traîner près de la ville universitaire. 

Quand il s’agissait d’un endroit où sortir, il fallait mentionner un endroit près de la Cité Universitaire de Jiangnan – Le Paradis des Gourmets. 

 « Allons manger quelque chose de délicieux ! »

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Le Paradis des Gourmets se trouvait à deux pâtés de maisons de Jiangnan. Il fallait plus de vingt minutes pour y arriver à pied, mais une distance comme celle-là ne pouvait dissuader les gourmets. 

Ici, vous pouviez trouver tout ce que vous vouliez goûter, que ce soit quelque chose d’ailé, donc capable de voler dans le ciel (sauf des avions), ou quelque chose à quatre pattes sur le sol (sauf des meubles). Vous pouviez profiter de toutes sortes de délices. 

Il avait si souvent été appelé Le Paradis des Gourmets que son nom original avait été oublié. 

Comment c’était, déjà ?

Song Shuhang leva les yeux vers une pancarte : « Bienvenue dans le quartier de la rue Luo Xin » les neufs mots en caractères dorés brillaient sous la lumière du soleil. 

Oh, c’est vrai. Il s’appelait Luo Xin. Quel bon nom. 

Pensant à diverses choses, Shuhang entra dans le bloc. 

Il s’arrêta soudainement après avoir fait quelques pas, puis retourna rapidement au grand panneau et fixa les mots qui y étaient inscrits. 

Bienvenue dans le quartier de la rue Luo Xin ! 

Oui, il avait bien lu, le quartier de la rue Luo Xin. 

Song Shuhang était sans voix.