Danny prit l’arme et remarqua immédiatement que le centre de gravité avait changé. L’arme était, dans l’ensemble, plus lourde qu’un fusil ordinaire. À part le second tube installé sur le canon, cette nouvelle arme ne ressemblait à aucun fusil à verrou ordinaire utilisé par la plupart des soldats du bataillon d’artillerie, bien qu’elle ne fût pas aussi bien faite que son propre fusil de haute précision, cette arme était très impressionnante. La principale différence résidait que ce tube métallique supplémentaire allait jusqu’au fond du canon et était relié à la culasse, ce qui permettait d’expliquer que le fusil puisse maintenir un tir régulié
Danny visa la cible et appuya sur la gâchette. Cependant, au lieu de fermer les yeux et la bouche, il regarda attentivement le tube de fer à côté du canon.
L’arme trembla et lorsque la balle s’échappa de la bouche, quelque chose d’extraordinaire se produisit. Cela ne dura qu’une fraction de seconde, mais Danny remarqua un changement dans le verrou. La tige dans le tube de fer fut poussée vers l’avant puis se rétracta avec l’éclat de métal attaché à son extrémité.
En temps normal, cet éclat de métal était fixé au boulon donc si quelqu’un essayait de le tirer de force, il se bloquait et cassait la tige. Cependant, la rainure située au milieu de l’éclat permettait au boulon de se rétracter et donc de ne pas briser la tige.
Grâce à ce système, tout le processus s’inversait. La tige se rétractait vers le tube et le boulon revenait à son emplacement d’origine. L’éclat métallique glissait vers le fond et verrouillait à nouveau le trou.
C’était une conception très ingénieuse !
Cette pièce supplémentaire s’expliquait d’elle-même. Même un profane comme Danny pouvait immédiatement comprendre le mécanisme qui se trouvait derrière. En gros, la tige du second tube de fer remplaçait le travail manuel. Ce qui était intelligent dans cette conception, c’est que la tige accomplissait quatre étapes à la fois, à savoir, pousser, tirer, soulever et presser. Sans aucune force extérieure, le canon était automatiquement remis en place.
Danny tira toutes les balles, fasciné par l’odeur âcre de la poudre et par cette voix familière qui lui rendait toujours visite sur le champ de bataille.
“Vous avez manqué un tir sur 20”, déclara Matt. “Vous n’êtes pas habitué à la nouvelle arme ?”
“Non, vous avez raison. Je verrai si j’en rate au prochain tour.”
“Voir quoi ?” Demanda une voix étonnée.
Danny retourna dans le présent. Il réalisa soudainement que ce n’était pas un champ de bataille, et qu’un groupe de spectateurs le regardait sur le champ de tir. Danny regarda le commandant du bataillon d’artillerie, confus, il se leva et dit en secouant la tête : “Non… Je marmonnais juste.”
“Vous êtes vraiment un excellent sniper. 19 sur 20. C’est vraiment quelque chose, et tu n’es toujours pas satisfait”, dit Van’er en tapotant l’épaule de Danny. Puis il demanda, plein d’espoir, “Alors… que pensez-vous de cette arme ?”
Danny était au courant de la compétition entre le bataillon d’Artillerie et le Bataillon de Fusiliers. Néanmoins, les deux bataillons servaient le Roi.
“C’est parfait”, dit-il avec franchise, “ sauf qu’il est un peu instable et lourd. J’aimerais que l’équipe de tireurs d’élite puisse aussi avoir une arme améliorée comme celle-ci, si possible.”
A vrai dire, l’arme était aussi précise que les fusils ordinaires lorsque les cibles étaient à 50 et 100 mètres. Bien qu’il soit beaucoup plus lourd qu’un fusil, l’équipe de tireurs d’Elite et le bataillon d’artillerie, n’étant pas obligés de tirer et d’attente ou de porter leurs armes en se déplaçant, pouvaient se le permettre.
La plus grande force de ce canon amélioré était qu’il permettait aux soldats de maintenir un tir régulier, à la différence des fusils qu’ils avaient jusqu’ici: les soldats, en effet, s’ils manquaient leur cible, devaient réajuster leur position et viser à nouveau. Le repositionnement leur prenait généralement quelques secondes et, de ce fait, ils perdaient souvent la trace de la cible ce qui les oblaigeaient à garder une cadence de tir moins élevé pour ne pas gâcher de précieuses munitions . Cependant, ce canon amélioré minimisait le réajustement permettant ainsi aux soldats de reprendre immédiatement le tir. Cette arme serait donc très utile dans une guerre massive.
Van’er fut extrêmes heureux d’apprendre que son travail avait reçu une sorte de reconnaissance. Il a souri : “Ce n’est qu’un avant-projet. Si vous pouviez nous aider à améliorer cette arme, je me sentirais plus à l’aise lorsque j’en à Monsieur Hache-De-Fer.”
Van’er pensait que si les tireurs d’élite utilisaient l’arme conçue par le Bataillon d’Artillerie, il surpasserait certainement Brian.
Danny, en revanche, accepta d’aider Van ‘er pour trois raisons: par pure affection personnelle pour les armes à feu capables de tuer efficacement les Diables, l’odeur de la poudre à canon et la voix de son ami fantôme, Matt.
“Je suis heureux de pouvoir vous aider, M. le commandant.”Danny déclara :
Les deux hommes sourirent et parvinrent à un accord.
…
Roland apprit l’existence de cette nouvelle arme quelques jours plus tard.
les soldats du Bataillon d’Artillerie était de plus en plus nombreux à visiter la seconde usine mécanique, le directeur rapporta l’incident à Anna, Ministre de l’Ingénierie
Roland fut très amusé par le double de l’échantillon créé par Anna. La conception était grossière. Bien que l’arme puisse tirer régulièrement, elle se briserait facilement puisque le tube métallique supplémentaire était exposé dans l’air. Le canon nécessitait donc une importante maintenance.
Cela dit, l’artillerie n’avait pas besoin de tirer très souvent.
“Qu’en pensez-vous ?” demanda Anna en souriant.
“Eh bien… il y a beaucoup de choses à faire, mais c’est bon signe”, dit Roland avec désinvolture. “Au moins, cela montre que les soldats commencent à penser de manière indépendante et à savoir de quel type d’arme ils ont vraiment besoin. Les points forts de cette arme sont également très évidents, à savoir des coûts minimaux et une simple modification”.
Il y aurait certainement une énorme augmentation de la consommation de balles si toute l’armée commençait à utiliser cette nouvelle arme. Mais heureusement, les soldats de première ligne, qui s’appuyaient, principalement sur les mitrailleuses lourdes n’avaient pas nécessairement besoin de tirer successivement.
“Dans ce cas, aidons-les”, déclara Anna en hochant la tête.
La conception de l’arme a rapidement été finalisée avec l’aide d’Anna. Le boulon et le piston furent remplacés par une structure de verrouillage plus souple. Son joint s’encastrait dans une coquille pour stabiliser l’arme, afin que le canon ne se bloque pas facilement. Enfin, on coupa une partie de la conduite d’air. L’arme étant officiellement améliorée, Roland conseilla de lui donner le nom de Van’er.
Peu après l’annonce de la nouvelle, le Ministère de l’Ingénierie reçut soudain des tonnes de recommandations et de réactions.
Roland était profondément satisfait de la tournure des événements: en effet, l’Éducation Universelle qu’il avait instaurée portait enfin ses fruits et ce constat l’enthousiasmait plus encore que la nouvelle arme en elle-même.
Comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, Céline lui dît qu’il y avait eu une percée dans la recherche du cube magique de cérémonie.
Elle avait trouvé un moyen de réduire considérablement la consommation d’uranium lorsqu’elle fabriqua le sixième lot de répliques du cube.
c’était en fabriquant le sixième lot de réplique qu’elle remarqua un moyen de réduire considérablement la consommation d’uranium.