Après avoir quitté la résidence, Zhang Xuan demanda à Wei Changfeng: – « La Fleur de Brume pose un problème ? »
Il était étrange que You Xu change soudainement d’avis et vende la Fleur à dix feuilles à un prix aussi bon marché.
– « Non, c’est simplement qu’il n’est pas facile de se la procurer. Jeune Maître, ne vous inquiétez pas pour ça. Je l’aurai par n’importe quel moyen! »
– « Est-ce vraiment ça ? » Quelque chose ne collait pas avec le comportement de You Xu.
– « Jeune Maître, ne vous inquiétez pas. Ce sera un peu problématique, mais rien qui puisse me rebuter! »
Zhang Xuan s’était dépensé comme un forçat pour sauver sa fille, il n’allait pas en plus lui causer plus de souci avec cette histoire!
– « Très bien alors… Si vous avez vraiment besoin d’aide, n’hésitez pas à me le dire. Mon niveau est peut-être inférieur au vôtre, mais j’ai encore quelques atouts! »
– « Merci, Jeune Maître! La Fleur de Brune est assez éloignée, alors je dois me hâter si je veux être revenu dans 2 jours. Je vous dis à bientôt! »
– « Je vous en prie. A bientôt. » Même s’il sentait quelque chose, le jeune Zhang décida de mettre son inquiétude de côté. Changfeng était un expert de niveau Saint!
Hu!
Le père de Ruyan fila dans le ciel et disparut très rapidement. Les experts du niveau Saint étaient capables de voler sur des dizaines de milliers de kilomètres chaque jour. Et cela sans bête spirituelle bien sûr!
Je devrais rentrer moi aussi! Zhang Xuan avait enfin fini de régler ses affaires et la fatigue se fit de nouveau sentir. Sa rencontre avec Hu Yaoyao, sa lecture au Pavillon du Compendium des Terpsichores, sa progression de niveau, la création de sa faction, et son aide apportée à Wei Ruyan l’avaient gardé éveillé pendant 2 jours!
Il se dirigea directement vers sa résidence après avoir quitté l’Ecole de Médecine.
Dès qu’il poussa sa porte, Luo Qiqi l’accueillit. – « Professeur! » Elle avait fait un double de la clé en cas d’urgence.
– « Vous êtes ici. »
– « Professeur, le Maître Enseignant Hu Yaoyao est ici depuis ce matin… » Dit-elle par télépathie.
– « Je vois. » La nuit précédente, après avoir donné sa guidance à cette jeune fille prétentieuse, il lui avait demandé de se rendre à sa résidence le matin. On peut dire qu’elle était ponctuelle.
En la rejoignant dans la pièce principale, il remarqua que son air de supériorité avait disparu.
S’approchant de Zhang Xuan, elle s’inclina légèrement. – « Maître Enseignant Zhang. » Les courbes de sa silhouette suscitaient l’imagination, mais le jeune professeur n’y attacha aucune importance! Les plaisirs de la chair n’étaient pas dans ses priorités!
– « Savez-vous pourquoi j’ai choisi de vous prendre comme apprenti ? »
– « Vous voulez que je vous dise où se trouve l’ancienne résidence de Wu Yangzi. » Cette évocation fit ressortir sa légère frustration. En effet, Zhang Xuan avait montré une certaine réticence à la prendre comme élève malgré les responsabilités et les qualités qu’elle avait!
– « C’est vrai. Vous pouvez parler maintenant. » Y avait-il d’autres raisons ? Non, sans cette information capitale qui lui manquait, il ne se serait pas embêté avec une élève aussi arrogante et excentrique!
– « Même si je devais vous indiquer l’emplacement, vous n’y croiriez pas. Permettez-moi de vous y emmener! »
– « Cela me va. Montrez-moi la voie. ». Bien qu’épuisé, il lui restait encore un peu de temps avant la tombée de la nuit, et il valait mieux en finir le plus vite possible.
– « Très bien! »
Zhang Xuan et Luo Qiqi suivirent la Terpsichore. Ils traversèrent plusieurs rues et allées et arrivèrent bientôt devant une magnifique demeure.
Sa taille imposante et son architecture spectaculaire lui donnaient un aspect majestueux. Au premier coup d’œil, on savait que son propriétaire ne devait pas être ordinaire!
– « C’est ici! »
– « Ici ? » Tout semblait récent, le style, les murs, la cour. Aucun signe d’usure du temps!
Vu la réputation du célèbre forgeron, il était normal que du personnel entretienne sa résidence, mais elle était toute neuve!
– « Maître Wu Yangzi vivait ici il y a deux mille ans! » Dit Hu Yaoyao.
– « Mais cette demeure n’a aucun signe de vieillissement. Vous êtes certaine ? » Demanda Zhang Xuan. La jeune apothicaire partageait son interrogation.
– « Je ne peux pas vous dire comment je le sais, mais je peux vous certifier qu’il s’agit bien de sa résidence. Je suis la seule, dans toute la Cité de Hongyuan, à le savoir! » Yaoyao eut un sourire mystérieux.
– « Très bien alors. » Il ne chercha pas à en savoir davantage et se concentra plutôt sur la demeure.
Les portes d’entrée étaient en teck, et ça sentait très fort la peinture! Tout était clos, mais on pouvait entendre les ouvriers en train de travailler à l’intérieur.
Toutefois, ce qui était bizarre, c’est qu’une demeure de ce calibre ne disposait même pas d’un gardien pour la protéger.
– « Dois-je frapper à la porte ? » Demanda Qiqi.
– « Attendons un peu… Allons nous asseoir quelque part. » Il avait repéré un salon de thé très proche depuis lequel ils pourraient avoir un bon point d’observation. Il lui fallait confirmer qu’il s’agissait bien de l’ancienne résidence de Wu Yangzi.
Afin de trouver le trésor, il leur faudrait certainement fouiller. Et il ne fallait pas agir avec imprudence en provoquant la suspicion du propriétaire. Un propriétaire qu’il fallait déjà déterminer!
Le trio se dirigea vers le salon de thé. Il n’y avait pas beaucoup de monde et c’était relativement tranquille.
Un garçon les servit et le professeur Zhang lui demanda en lui lançant une pierre spirituelle de qualité moyenne. – « Garçon, j’ai une question à vous poser! »
Le garçon du salon de thé écarquilla les yeux devant la pierre. – « Maître, n’hésitez pas! »
– « A qui appartient la demeure là-bas ? Elle n’a pas l’air mal! »
– « Cette belle maison ? Je ne suis pas sûr, elle a changé si souvent de propriétaire. Trois fois déjà depuis que je suis ici… »
– « Déjà un 4ème propriétaire ? Pourquoi ? N’est-ce pas un emplacement idéal ? »
– « Si ça l’est! La demeure est proche de l’académie, et elle fait également face à la rue principale. Il n’y a vraiment rien à redire sur son emplacement! Il y a deux ans, quand j’ai commencé à travailler dans ce salon de thé, c’était un marchand qui y vivait. Néanmoins, j’ai entendu dire que deux mois après son achat, un conflit éclata dans son clan et ses affaires furent affectées. Alors, à cause de problèmes financiers, il n’eut pas d’autre choix que de vendre. Il a vendu la demeure à un haut responsable de la Cité de Hongyuan. Mais ses fonctions l’appelant dans une autre cité pour y devenir gouverneur, il dut partir précipitamment.
– « Le propriétaire suivant portait le nom de famille Zhao. C’est un homme sympathique qui vient souvent ici prendre son thé. Il est resté presque un an, puis, il y a quelques jours à peine, il a vendu à une personne extrêmement riche. Il parait même que celle-ci lui a acheté plus cher pour qu’il parte le plus tôt possible. Actuellement, il est toujours en train de rénover la résidence, donc je ne pense pas qu’il ait emménagé. Ne l’ayant pas encore rencontré, je ne sais pas qui il est! »
– « Il a vendu il y a quelques jours ? » Était-ce la résidence dont lui avait parlé Sun Qiang ? – « Je vous remercie. » Zhang Xuan libéra le garçon. Ensuite il envoya un message télépathique à la Grande Bête pour qu’elle fasse venir son majordome.
Sun Qiang arriva très vite. – « Jeune Maître, vous m’avez fait demander ? »
– « En effet. Est-ce cette résidence là-bas dont vous me parliez ? »
– « Oui! Un homme riche a conclu l’affaire avant moi … »
– « Savez-vous quelque chose sur cet homme ? »
– « Peut-être faudrait-il demander à l’agence qui lui a vendu le bien! »
– « Allez me chercher la réponse! Il me la faut dans les deux heures! » Comme Sun Qiang était un habitué de ce secteur d’activité, il aurait très vite fait de se rancarder!
– « Oui! » Environ une heure plus tard, il revint avec un air étrange.
– « Qu’est-ce que vous avez ? »
– « Jeune Maître, y a-t-il un autre étudiant de première année à l’académie portant le nom de … Zhang Xuan ? »
– « Je devrais être le seul. » Zhang Xuan fronça les sourcils. – « Je ne vous ai pas demandé de vous renseigner sur le nouveau propriétaire ? »
– « S’il n’y a personne d’autre portant votre non, alors… Je pense que cette magnifique demeure vous appartient! »