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Histoire 8: Clap Clap Clap, Partie 2
Histoire 8: Clap Clap Clap, Partie 1 Menu Histoire 9 : De temps en temps, Partie 1

~2~

« Attends, c’est vraiment pas toi ? Nous sommes certains que les sons viennent de ton appartement », dit l’homme.

J’avais fait quelques pas en arrière.

Paniqué, j’avais quitté le restaurant.

Quelque chose n’allait pas.

J’étais rentré directement à la maison pour parler avec la propriétaire.

« Pourquoi le loyer est-il si bon marché ? »

« N’est-ce pas une bonne chose ? »

Je lui avais posé tant de questions qu’elle m’avait finalement raconté toute l’histoire.

Un couple avait l’habitude de rester dans mon appartement

Ils venaient d’une province lointaine.

« Quand ils avaient emménagé, la maison n’était qu’à moitié terminée. Ils avaient commencé à décorer l’endroit quelques jours après s’être installés. C’était un couple extrêmement aimant. Les sons que vous avez mentionnés… J’étais au courant. J’étais au courant parce que les voisins d’à côté se plaignaient. »

« Mais les bonnes choses ne durent pas, malheureusement. L’homme était livreur. Un jour il s’était fait écraser par un camion. Il s’était avéré que l’accident avait été filmé par la caméra. L’homme était encore en vie, mais le chauffeur l’avais une nouvelle fois écrasé avant de s’enfuir des lieux. Il voulait éviter de prendre ses responsabilités. Comme c’était cruel. Il avait finalement été arrêté et condamné à sept ans de prison. »

En entendant cette histoire, j’avais sorti mon téléphone et j’avais commencé à faire des recherches.

J’avais demandé le nom de la rue où l’accident s’était produit.

Elle me répondit en marmonnant.

En faisant une recherche sur internet, j’avais pu rapidement vérifier son histoire.

La scène de crime avait été capturée très clairement.

Le conducteur du camion avait renversé un motocycliste à côté de son véhicule.

Il avait fait une pause de plus de dix secondes avant d’accélérer et de repasser une fois de plus sur la victime.

Exactement comme ce que la propriétaire m’avait dit.

Je lui avais montré l’écran du téléphone.

Elle l’avait pointé du doigt tout en hochant la tête.

« C’est bien lui. Cela avait fait la une de tous les journaux télévisés du jour. »

« Que s’est-il passé après ? », avais-je demandé.

« Plus tard, la fille a continué à pleurer dans sa chambre. Le chauffeur du camion était un addict du jeu qui était surendetté et qui n’avait pas les moyens de rembourser. Après un certain temps, les voisins commencèrent à se plaindre. Ils déménagèrent peu après. Je n’avais pas le choix. Un mois plus tard, j’étais allé à son appartement pour encaisser le paiement. C’est alors que je l’ai trouvée, pendue au pilier du plafond au-dessus du lit. »

« Attendez. Quelqu’un est mort ici et vous me louez l’appartement ? », demandais-je en état de choc.

« Quel est le problème ? J’ai 63 ans et je n’ai rien vu. Je le loue déjà à un prix tellement dérisoire. Que tu restes ou pas, c’est à toi de décider. »

« Remboursez-moi. Je m’en vais. »

« Je ne fais pas de remboursements. Ni pour l’acompte, ni pour le loyer », m’avait-t-elle dit.

« Je ne réside ici que depuis une semaine à peine. En plus, vous n’avez pas le droit de me cacher quelque chose comme ça. Comment pouvez-vous faire ça ? », avais-je demandé, indigné.

« Te souviens-tu de l’accord qu’on a signé ? Il était clairement indiqué qu’il n’y aura pas de remboursement. C’est tellement moins cher ici que dans d’autres locations. Tu devrais prendre cela en considération », dit-elle avec justesse.

« Mais il y a un fantôme dans cet appartement ! »

J’avais élevé la voix.

« Un fantôme ? T’a-t’il fait quelque chose ? Je le répète, que tu veuilles rester ou non, c’est à toi de décider », dit fermement la propriétaire tout en se tournant de nouveau vers la télévision.

J’étais retourné dans ma chambre.

Je n’avais plus ce que je pensais être le début d’un revenu stable.

Je n’avais pas pu obtenir de remboursement.

Sans défense, je m’étais allongé sur le lit et je m’étais endormi peu après.

Je m’étais réveillé au milieu de la nuit.

Clap Clap Clap.

Je sentais clairement qu’ils étaient sur mon lit, à côté de moi.

La vidéo que j’avais regardé dans la journée refit surface dans ma tête.

Ça m’avait fait réfléchir.

Ils auraient formé un couple parfaitement heureux sans cet accident.

J’avais finalement trouvé un autre boulot de désigner.

Je m’étais habitué à ce qu’ils soient là, ainsi qu’à leur persistante activité nocturne.

Je pouvais sentir leur bonheur et leur joie.

Le deuxième mois, j’avais à nouveau payé mon loyer.

La propriétaire m’avait souri.

« Je suis contente que tu aies réalisé à quel point cet endroit est une affaire, jeune homme. Tu as fait le bon choix. »

Je ne pouvais que sourire. Je n’étais pas resté à cause du prix mais en raison de la chaleur dont les deux amants avaient rempli l’appartement.

Cet appartement avait préservé et avait constamment rejoué les beaux souvenirs qu’ils avaient partagés avant leur mort.

Quelques nuits plus tard, les gémissements cessèrent.

J’avais marmonné : “Merci pour votre compagnie.”

On aurait dit que leurs âmes étaient parties. Ils étaient là depuis si longtemps qu’après tout, ils ne pouvaient pas apparaître tout le temps.

Le lendemain, je compris que je m’étais totalement trompé.

Cette nuit-là, des cris de deuil avaient résonné dans tout l’appartement.

Le couple d’à côté n’en pouvait plus. Ils avaient frappé mon mur à plusieurs reprises.

Je ne supportais pas ces lamentables pleurs, mais je n’avais pas pu les arrêter. Je pouvais cependant sentir sa solitude et son chagrin.

Un mois plus tard.

Je m’étais réveillé.

Il me semblait que je sortais d’un rêve.

La porte de mon appartement était ouverte.

Un couple était entré.

Ils semblaient satisfaits de ce qu’ils voyaient.

La propriétaire était partie, l’argent du loyer à la main.

Après avoir verrouillé la porte derrière eux, le couple s’était embrassé.

C’étaient des fantômes, n’est-ce pas ? Je n’avais pas peur.

Comment était-ce possible ? Qu’est-ce qu’il se passait ?

Après deux heures àsembrasser, ils navaient toujours rien fait ?

Pourquoi ce type était-il si faible ? Attendez une minute.

Leur conversation m’avait encore plus troublé.

« Chéri, cet appartement est super. »

« Ouais, et c’est si bon marché. On peut utiliser le reste de l’argent pour acheter une voiture. »

« Ça a l’air bien. Va te reposer un peu, je vais jeter un coup d’œil. Il semble qu’il y ait une cuisine, alors je vais nous préparer quelque chose pour ce soir. »

« Oui, pourquoi y a-t-il un étui à lunettes dans le placard ? »

L’homme avait tenu mon étui de lunettes en l’air.

J’avais touché mon visage. Je voyais parfaitement sans mes lunettes.

J’étais sorti de la maison en souriant.

Le soleil brillait sur moi, mais je ne produisais pas d’ombre.

Et je m’étais évanoui. J’étais rapidement retourné à mon appartement.

Je commençais à comprendre.

Je me souvenais de tout maintenant.

J’étais déjà mort.

J’avais été affecté par les pleurs incessants de la femme. La vie semblait si sombre…

Quinze jours plus tard, j’avais suivi ses traces.

Je m’étais pendu, au même endroit au-dessus du lit.

Et en découvrant ma mort, la propriétaire avait de nouveau loué ce logement à ce couple.



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