Relâchez cette Sorcière | Release that witch | 放开那个女巫
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Chapitre 1100 : Un thé dans la forêt
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– « A-t-elle vraiment dit cela ? » Demanda Wendy en riant après que Chloris lui eût relaté l’histoire de Page-Blanche. « Et ce jeune homme, Dent-De-Serpent ? Il n’a rien dit ? » 

– « Tous deux se sont mis à rire comme des enfants. Il n’a pas dû lui être facile de lui avouer ses sentiments, il a certainement dû rassembler tout son courage. » 

– « Je suis bien de cet avis », répondit Wendy avec un large sourire. « Comme c’est bon d’être jeune! » 

– « Pensez-vous qu’il soit bien d’écouter les conversations de notre amie ? » Demanda Chloris en reprenant forme humaine.  

– « Nous n’étions pas en train d’écouter. Nous obéissions simplement au Roi », protesta Wendy en se redressant dignement. « Étant donné qu’il nous a demandé de les surveiller, nous ne pouvions pas faire autrement que d’entendre leur conversation. »   

C’était plutôt sensé en effet. 

– « Si Sa Majesté ne vous l’avais pas demandé, vous seriez-vous abstenue d’écouter ? » Ajouta la sorcière en souriant. 

– « Euh… » Fit Chloris en se raclant la gorge. « Si, bien sûr », répondit-elle en esquissant un sourire. 

Toutes deux se regardèrent et éclatèrent de rire. 

Chloris agita la main et presqu’aussitôt, une immense plante grimpante se mit à pousser et les emporta lentement vers la canopée.  Immédiatement après, les branches et rameaux en dessous s’étendirent, se réunirent et s’entrelacèrent pour former une sorte de balcon de feuilles vertes.

Elles aperçurent alors une étendue d’arbres dont on ne voyait pas la fin et une vaste prairie qui s’étirait jusqu’aux Monts de la Crête du Dragon.  

Autrefois, Chloris construisait des cabanes similaires pour protéger les sorcières de l’Association de la pluie battante et des routes boueuses, mais il lui fallait beaucoup de temps. Par souci d’économie de son pouvoir magique, ces constructions, qui avaient un peu la forme d’une chrysalide, étaient beaucoup plus étroites et ne pouvaient pas toujours accueillir tout le monde.

À présent, non seulement elle pouvait construire un balcon sans effort, mais aussi invoquer des fauteuils inclinables et une table basse ainsi que deux tasses à thé ornées de fleurs d’or qui brillaient au soleil.  

– « Est-ce vous qui l’avez fait ? » Demanda Wendy en reniflant le thé qui sentait bon. 

– « Oui, je l’ai préparé avec de la rosée, du miel, de la canne à sucre et des boutons de fleurs de jasmin frais », répondit Chloris. « Ce n’est peut-être pas aussi bon que les Boissons du Chaos, mais vous pouvez en prendre autant que vous voulez. »  

– « Vous êtes de plus en plus forte », remarqua Wendy, impressionnée. « Tout le monde dit qu’Anna est un véritable génie pour notre siècle, mais à mon avis, vous êtes tout aussi puissante. Un jour sans doute, vous contrôlerez les forêts du monde entier et répandrez votre esprit sur tout le continent. Si toutefois vous visez suffisamment longtemps… »  

– « Au stade où j’en suis, ce n’est pas envisageable », répondit Chloris en souriant. « Il me faudrait presque dix ans pour fusionner avec la totalité de la Forêt aux Secrets et le temps que je puisse partir d’ici, je serai certainement une vieille sorcière. »

– « Qui sait ? » Fit Wendy en sirotant son thé. « Ayesha m’a dit que les sorcières et leur pouvoir magique sont interdépendants, ce qui signifie que plus une sorcière est puissante, plus elle vivra longtemps. Les Transcendantes seraient peut-être encore en vie si elles n’avaient pas été tuées durant la guerre. » Elle leva les yeux au ciel et ajouta : « Vous êtes certainement plus forte qu’eux. Peut-être nous enterrerez-vous toutes. »  

Chloris demeurait silencieuse. Une lueur de mélancolie passa dans ses yeux mais Wendy ne la vit pas.  

« De plus », reprit-elle, « notre physique aussi est liées à notre pouvoir magique. D’après Pasha, Alice, la légendaire Reine de la Cité des Météores, était divinement belle. » Elle posa les yeux sur Chloris : « Bon… vous avez un peu changé. Lorsque vous êtes descendue de la canopée, vous ressembliez à une déesse de la forêt. Je vous envie. »  

Chloris ouvrit de grands yeux : 

– « Ces propos ne vous ressemblent pas, douce et attentionnée Wendy. » 

– « C’est parce que je n’avais jamais encore réfléchi à la question », répondit Wendy avec un sourire. « J’étais bien trop préoccupé par notre survie pour me soucier de bagatelles comme ce que nous pourrions accomplir avec notre pouvoir magique, à quoi ressemblerait notre avenir ou encore comment notre pouvoir affecte notre apparence. »  

– « Voilà qui est sensé », acquiesça Chloris avec une moue. « Et désormais, vous étudiez l’impact de votre pouvoir magique sur votre apparence. Auriez-vous le béguin pour quelqu’un ? »

– « Ce sont deux choses différentes. Mais vous n’avez que quelques années de moins que moi, je me trompe ? Ne craignez-vous pas de finir seule comme moi ? »  

– « L’âge n’a rien à voir. J’ai ma forêt, que me faut-il de plus ? J’ai ma propre vision des choses. Par ailleurs, c’est moi qui fournis à Honey tous ses messagers. »  

– « Malheureusement, en tant que directrice de l’Association des Sorcières, je suis tenue de passer en revue chacun de ses articles. »   

Les deux femmes se taquinant autour du thé, le temps passa très vite.  

Le soleil déclinait derrière les montagnes lorsque Chloris orienta la conversation vers le sujet qui les intéressait. 

– « Il parait que vous partez bientôt ? » 

– « Oui », répondit Wendy en se levant. « Je dois raccompagner Anna et comme “le Goéland” ne peut voler la nuit, nous devrons décoller avant quatre heures. »

– « Dans ce cas, Page-Blanche ne pourra pas faire un feu de camp avec son galant. »

À la différence des autres visiteurs, Page-Blanche avait pris l’avion au lieu du train pour se rendre sur le front. Le planeur décollant à heure fixe et comme elle ne pouvait pas non plus laisser la jeune fille seule en cet endroit, elle allait devoir arriver à temps.  

– « Je n’ai pas le choix », répondit Wendy, résignée, en écartant les mains. « Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre trop de temps sur le trajet. D’une part ce ne serait pas prudent et d’autre part, la Cité Sans Hiver a besoin du planeur. »

– « Je vais la prévenir qu’il est temps de partir », dit Chloris en reprenant sa forme d’esprit. 

– « Je vous en remercie. »

La sorcière disparut dans les arbres et réapparut quelques secondes plus tard : 

– « C’est chose faite. Elle vous retrouvera à l’aéroport. À mon avis, à l’heure qu’il est, elle doit faire ses adieux à son ami. Je vais vous y emmener. » 

Wendy hocha la tête et se retourna, attendant que le balcon descende.

– « À propos… » Dit doucement Chloris.

– « Oui ? »

– « Euh… rien », répondit la sorcière, hésitante. 

Wendy prit une respiration et se tourna vers elle :

– « Parlez », dit-elle doucement. « Je suis là pour écouter. »

– « Je suis juste… »

– « Juste quoi ? »

– « Juste un peu… » 

Chloris serra les poings. Soudain, regardant par-dessus la tête de Wendy, elle demeura figée sur place, les yeux rivés sur le Nord de la forêt. 

Devant son expression surprise et horrifiée, Wendy se retourna pour voir ce qui se passait.

Plusieurs traînées de fumée noire s’élevaient en tournoyant de la forêt et se déployaient comme un voile.

– « La forêt serait-elle … en feu ? »

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