Relâchez cette Sorcière | Release that witch | 放开那个女巫
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Le Roi ne fut pas étonné de l’effet de surprise que provoquait le film parmi la foule. 

En tant que producteur et premier spectateur, il avait lui-aussi été bouleversé par cette œuvre. Les mots lui manquaient tant l’impact de ce monde virtuel était phénoménal.

Roland n’avait pas été aussi impressionné en regardant les enregistrements des réunions et cérémonies à travers le Sceau dans l’Église du Reflet de la Vieille Cité Sainte. La plupart étant constitués d’images statiques, ces documents n’étaient pas aussi vivants même si le Roi les trouvait très intéressants. Cependant, une fois les images animées, il était très facile de tromper le cerveau et de donner aux gens l’impression que la scène à laquelle ils assistaient était réelle. Le meilleur exemple en était la scène du film montrant un objet en train de tomber.

Si Roland lui-même en était étonné, que dire du grand public dont le seul divertissement jusque-là était le théâtre. 

Le succès du film était, pour ainsi dire, assuré. 

Cependant, jamais le Roi n’aurait pensé que l’impact visuel irait au-delà de ce que le public pouvait physiquement supporter. 

En effet, lors des troisième et cinquièmes séances, un spectateur, paniqué, avait tenté de quitter le salle, manquant de piétiner d’autres personnes tandis qu’un autre, qui s’était évanoui au milieu du film, avait dû être transporté immédiatement à l’hôpital. Sans Naela, ce malheureux incident aurait pu tourner en tragédie.

Tout cela s’était produit avant qu’Echo ne commence à chanter.

De toute évidence, la vue à vol d’oiseau au début et la transformation de la Princesse présentaient des risques pour la sécurité.

Or, pour le moment, le film ne s’adressait qu’à un public aisé. Lorsqu’une semaine plus tard, celui-ci serait présenté au peuple, il risquait fort d’y avoir bien plus d’incidents.  

Roland n’avait pas d’autre choix que d’apporter quelques modifications à la salle.

Au départ, il avait prévu de remplacer les fauteuils inclinables par des bancs pour augmenter la capacité d’accueil et interdire nourriture et boissons. Mais en définitive, ce n’était pas une bonne idée dans le sens où, en cas de ruée, les bancs pouvaient facilement être renversés. Il décida donc de recourir à des sièges de fer fixés au sol et de contraindre le public à porter une ceinture de sécurité durant la durée du film afin de prévenir tout éventuel accident. 

En outre, il imposa certaines restrictions quant à l’âge et à l’état de santé des spectateurs, La Princesse Louve étant interdite à toute personne âgée de plus de 45 ans, souffrant de maladie cardiaque ou d’acrophobie.

Comme c’était la première fois que Roland dirigeait un théâtre, tout, de la conception du lieu à la rédaction du règlement intérieur, était nouveau pour lui.

La Princesse Louve étant devenu le spectacle le plus populaire de la Cité Sans Hiver, le film eut tôt fait d’attirer l’attention de nombreuses entreprises.

Au cours des derniers jours, la mairie avait reçu une douzaine de demandes de commerçants qui tous exprimaient le désir d’acquérir une franchise pour la vente de maïs soufflé et de sacs de lait. Mais après avoir entendu le rapport de Barov, Roland décida de ne pas y donner suite. 

En effet, la vente d’en-cas comme le pop-corn n’était guère lucrative et ce pour deux raisons. Difficile à conserver, le produit était, en revanche, très facile à fabriquer de sorte que ces gens pourraient facilement voler la technique associée. D’autre part, le maïs n’étant pas la principale culture de la Cité Sans Hiver, Roland ne serait guère compétitif sur le marché aussi préférait-il garder cette entreprise pour lui à des fins touristiques.

Quant aux boîtes de lait, premier produit issu de l’élevage des “vers à caoutchouc”, il n’en avait pas suffisamment pour les revendre. 

Après un an d’adaptation, ces vers s’étaient peu à peu installés au sein de la Troisième Ville Frontalière et les antiques sorcières avaient accompli de grands progrès. Ayant découvert qu’elles pouvaient ajuster la flexibilité du caoutchouc en modifiant le rapport entre le mucus et les sécrétions organiques, elles avaient rapidement orienté leurs recherches. 

L’industrie du caoutchouc était donc devenue une activité secondaire pour les survivantes de Taquila qui se consacraient désormais à la production de divers échantillons de caoutchouc et à la vérification de leur durabilité et de leur résistance à la corrosion.

C’était d’ailleurs elles qui avaient inventé le sac de lait et sa paille.  

Si Roland avait décidé de les produire, ce n’était pas sur un coup de tête car ils pouvaient jouer un rôle important en matière de logistique, ces sacs souples pouvant être utilisés pour transporter de la nourriture et des désinfectants. Par ailleurs, ils revenaient beaucoup moins cher que les récipients de verre ou de métal dans la mesure où ils ne nécessitaient pas d’autre ressources que les vers et que leur fabrication ne coûtait presque rien. 

Bien que la Troisième Ville Frontalière ait déjà creusé plusieurs cavernes à l’attention des vers dont le nombre était passé de cent à près de mille, ce n’était pas encore suffisant pour répondre aux exigences de la guerre. Par conséquent, ces vers à caoutchouc allaient devenir l’une des plus importantes ressources stratégiques de la Cité Sans Hiver pour un bon bout de temps.  

Quatre jours après la sortie du film, Roland apprit qu’Edith était de retour avec Livia, qu’il revit dans le salon du château. 

Plutôt nerveuse, la jeune femme ne détourna pas les yeux, cependant, son apparente sérénité cachait un désespoir stoïque. 

La salle étant bien éclairée, le Roi put enfin voir son doux visage qui, avec son corps mince, lui rappelaient une fleur qui aurait survécu à une tempête. Le voyage ayant été long, elle semblait encore plus épuisée et fragile, cependant le fait qu’elle parvienne malgré tout à se tenir droite la rendait encore plus belle. Roland se dit que si elle était tombée entre les mains d’un autre Seigneur, elle aurait soit été bien protégée, soit totalement détruite.

Elle semblait prête à accepter tout ce qui se présentait à elle.

Roland sourit. Si beaucoup de nobles à cette époque menaient une vie de débauche, il n’en faisait pas partie et n’était pas ce genre de personne.

– « Ne vous inquiétez pas », dit-il pour la réconforter. « Ici, vous aurez bien plus chaud qu’à la Crête du Vent Glacé et personne ne vous ennuiera. Je suis certain que vous n’allez pas tarder à tomber amoureuse de cette ville. »  

– « Certainement, Votre Majesté », répondit doucement Livia, hésitante, en baissant la tête.  

– « D’abord, il faut vous reposer. Quelqu’un va vous conduire à vos appartements. » 

Livia partie avec le garde, Edith fit une profonde révérence :

– « C’est tout ? Je pensais que vous souhaiteriez faire connaissance avec elle. » 

– « Vous lui avez tout dit, je n’ai donc rien à ajouter », répondit Roland en haussant les épaules, ignorant la fin de sa phrase.  « Comment s’est passé votre voyage ? »

– « Très bien. Sa décision pour le bien de son enfant a été rapidement prise. Le nettoyage a pris un peu plus de temps que prévu, mais je puis vous assurer que ces gens ne vous causeront plus de problèmes. »  

– « Bon travail », dit Roland avec un signe de tête. « J’ai bien fait de vous confier cette mission. » 

La Perle de la Région du Nord eut un sourire.

– « J’en suis flattée. À propos, j’ai encore une chose à vous dire. Sur le chemin du retour, j’ai reçu un message de l’unité du génie de combat. Azéma n’ayant pas trouvé “La Gloire du Soleil” dans la Région de l’Est, elle s’est tournée vers le Nord. »  

À ces mots, Roland fronça les sourcils. « Dois-je comprendre que la ligne de prolongement part de l’autre côté de la Mer Tourbillonnante ? » Se demanda-t-il. 

Si la mine se trouvait hors de Graycastle, ç’allait-être légèrement problématique.

– « Je vois », dit-il, retrouvant aussitôt son calme. « À présent, allez vous reposer vous-aussi. »  

– « Entendu, Majesté. » 

Edith était sur le point de partir lorsqu’elle se retourna brusquement. 

– « Votre Majesté, il est temps pour vous aussi de dormir. Il faut prendre soin de vous. » 

– « Pardon ? » S’exclama Roland, surpris.  

– « Sans vous, le monde serait beaucoup moins intéressant », ajouta-t-elle avec un sourire avant de disparaître à sa vue.

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