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Histoire 9 : De temps en temps, Partie 1
Histoire 8: Clap Clap Clap, Partie 2 Menu Histoire 9 : De temps en temps, Partie 2

~1~

« Tu joues aussi à ce jeu ? »

« Oui, qu’est-ce qui ne va pas ? N’est-ce pas amusant ? », avais-je demandé.

« Oui, mais cela l’est beaucoup moins quand il y a un bug dedans. »

« Il y a un bug dans ce jeu ? »  J’en doutais fortement.

« Avances ton horloge à demain et tu verras. »

« Oh ? »

J’avais fait ce qu’on m’avait dit et j’étais revenu dans le jeu.

Il y avait des récompenses qui attendaient d’être collectées.

Etait-ce donc illimité ?

Comme j’étais sur le point de positionner mon horloge au jour suivant, un message était arrivé.

Dahai : Laisse-moi t’inviter à manger, mon frère.

Je l’avais appelé après avoir bien ri.

« Le numéro que vous avez composé n’est pas en service… »

Hein ? Pas en service ?

J’étais revenu à la saisie du numéro et je l’avais rappelé.

« Quelle mine d’or as-tu trouvée, hein ? Pourquoi cette invitation ? », dis-je en plaisantant.

« De quoi parles-tu ? Il n’a jamais été question que je t’invite à manger », répondit-il.

« Que se passe-t-il ? »

J’avais raccroché.

J’avais cherché le message mais il avait disparu.

Je m’étais frotté les yeux, déconcerté.

L’après-midi suivant, j’avais été réveillé de ma sieste par ce message.

Dahai : Laisse-moi t’inviter à manger, mon frère.

Qu’est-ce que c’est que ça ? J’avais composé son numéro à la hâte.

« Comment as-tu su que le cours de mes actions avait grimpé, mon frère ? En as-tu aussi achetées ? »

« Non, non, non. Pourquoi parles-tu maintenant d’une invitation à manger ? Ce n’est pas ce que tu as dit hier », lui avais-je dit.

« Ne le sais-tu pas ? Toutes mes actions ont augmenté. Toutes les trois ! Ha ! »

« C’est génial, ça vaut vraiment la peine de fêter cela », répondis-je distraitement.

J’avais regardé mon téléphone portable, perplexe.

Avais-je également manipulé l’heure réelle lorsque j’avais modifié les paramètres de date et d’heure de mon téléphone ?

C’était à peine croyable.

Comment était-ce possible ?

Après ce copieux repas je marchais dans la rue et je fis le rot le plus bruyant qui soit.

Alors que je me promenais, un appel inconnu m’était parvenu.

« Allô ? »

« Te souviens-tu de moi, mon enfant ? »

« Vous êtes…. » Je savais qui c’était. C’était la voix d’une femme d’âge moyen.

« Tu te souviens encore de Jiajia ? Je suis sa mère. J’ai obtenu ton numéro à l’école, j’espère que ça ne te dérange pas. »

Je tremblais.

Cao Jiajia était mon ami d’enfance.

Il y a huit ans, il s’était noyé dans un parc aquatique en raison d’une panne de machine et d’une sécurité insuffisante.

« Quelque chose ne va pas, ma tante ? »

« J’ai besoin de ton aide. J’ai rêvé de Jiajia récemment. Il veut te voir. C’est l’anniversaire de sa mort ce dimanche. Viendras-tu avec nous à Kunshan pour lui rendre visite ? »

Mon cœur s’était brisé. Il devait beaucoup lui manquer.

C’était ce que j’avais pensé à l’époque de sa crémation.

Sa grand-mère ne se sentait pas bien à l’époque et ses parents ne pouvaient pas contenir leur émotion.

C’était moi qui avais porté ses cendres.

« Dimanche ? J’y serai. Vous ne l’avez pas déplacé, hein ? », avais-je demandé.

« Non. Désolé de te déranger. »

« Ne t’inquiète pas, ma tante. Je ne l’ai pas vu depuis longtemps, moi non plus », l’avais-je rassurée.

Après avoir raccroché, je regardais son numéro sur mon téléphone.

Etant revenu à moi-même, j’avais commencé à faire défiler mes contacts.

J’avais facilement trouvé le numéro de Cao Jiajia.

Son numéro de téléphone comprenait 11 chiffres, et il commençait par un 13, tout comme n’importe quel téléphone portable.

Il se vantait souvent d’en avoir un.

J’avais appelé son numéro, mais il n’était plus utilisé.

J’avais ramené l’heure de mon téléphone huit ans en arrière.

J’avais envoyé un texto : « Es-tu là ? »

Dix minutes…

Vingt minutes…

Alors que j’étais sur le point d’abandonner, un texto était arrivé.

« Qui es-tu ? »

« Lu Qiao, ton bon ami », répondis-je d’urgence.

« Tu as aussi un téléphone portable ? Pourquoi ton numéro est-il si étrange ? »

Je l’appelais immédiatement.

« Désolé, le numéro que vous avez composé n’est pas en service… »

Je supposais que ça ne marchait pas pour les appels.

« L’école est finie ? » avais-je demandé.

« Ouais, je fais mes devoirs et je joue secrètement au jeu du serpent. »

« Finis-le vite et laisse-moi copier ton travail demain. »

Des larmes coulèrent sur mes joues involontairement. Il avait toujours été le plus intelligent.

« Ah oui, alors comment as-tu eu un téléphone ? »

« Je vais te le dire, mais garde-le pour toi. J’étais jaloux du tien et je l’ai acheté avec mon argent de poche. »

« Je ne le dirai à personne, mon pote. »

« Souviens-toi de ne pas me parler du téléphone quand on se rencontrera », avais-je envoyé après réflexion.

« Je t’ai dit que je n’allais pas en parler ! Je vais devoir finir mes devoirs maintenant, sinon tu ne pourras pas rendre les tiens demain. »

A nouveau je n’avais pas répondu. Mes yeux étaient rouges et enflés de larmes.

J’achetais un nouveau téléphone portable et j’arrêtais de manipuler l’heure sur l’autre téléphone psychotique.

Kunshan était à deux heures de train d’ici.

J’avais demandé un congé la veille et j’avais mis les deux téléphones portables dans mon sac.

Je bavarderais avec Jiajia, sans faute, à 17 heures tous les jours.

Peut-être qu’offrir ce téléphone psychotique à la mère de Jiajia lui ferait du bien.

Ce dimanche matin.

En m’appuyant sur ma mémoire, j’étais arrivé chez Jiajia et j’avais frappé à la porte.

Un prêtre l’avait ouverte.

J’avais été surpris un moment, mais le père de Jiajia était sorti peu après.

Il avait la tête pleine de cheveux blancs maintenant.

Le père de Jiajia m’avait dit que le prêtre avait été engagé par sa mère pour chasser les démons qui harcelaient sa femme. Elle était devenue folle il y avait quelques années.

En l’entendant, je m’étais senti vide.

Dans mon sac se trouvait le téléphone psychotique qui lui permettrait de rester en contact avec son fils.

Pourtant, je n’arrivais pas à en parler avec le père de Jiajia.

Je lui demandais, tout tremblant :

« Puis-je entrer et jeter un coup d’œil ? »

Il considéra la question pendant un long moment avant de finalement hocher la tête.

Une femme d’âge moyen pleurait au milieu de la pièce, une photo de son fils serrée contre sa poitrine.

Elle avait l’air d’avoir la gorge sèche.

Je frissonnai légèrement avant de lui offrir un verre d’eau qui était sur la table.

« Buvez de l’eau, ma tante », dis-je de ma voix faible et tremblante.

L’oncle s’était approché et m’avait tapé sur l’épaule.

« C’est inutile. Son âme n’est pas ici. Elle ne saura pas que tu es présent. Je rendrai visite à Jiajia seul. Veux-tu venir ? »

« Jiajia ? » Avais-je demandé.

L’oncle hocha la tête.

Etre enfermé dans la voiture avec le père de Jiajia, voir ses cheveux blancs et réaliser comment le temps avait fait son œuvre… tout cela me rendait nerveux.

J’avais essayé de briser cette ambiance en échangeant avec lui. “Tante, est-elle….”

« Elle est devenue comme ça il y a quelques années. Elle devenait folle quand l’anniversaire de la mort de Jiajia approchait et elle redevenait normale après. On n’a pas réussi à l’empêcher de t’appeler cette fois-ci. Je suis vraiment désolé de t’avoir dérangé », avait expliqué l’oncle.

Il s’était avéré que les parents de Jiajia n’avaient jamais eu d’autre enfant après lui.

Et chaque année, ils venaient à Kunshan lui rendre visite.

Jusqu’à ce que tante tombe malade.

Elle avait aussi mon numéro de portable depuis quelques années maintenant, il se trouva que cette année, oncle n’avait pas réussi à l’empêcher de me contacter.

« Petit vaurien. Comment peux-tu nous avoir fait ça… » s’écria le père de Jiajia, le front collé près de la pierre tombale.

Moi aussi, je m’étais accroupi, j’avais baissé le front tout en murmurant :

« Comme c’est inquiétant… »

Oncle avait déposé des fleurs fraîches.

Depuis longtemps, il était interdit aux visiteurs de brûler du papier d’encens dans ce cimetière. Néanmoins, oncle avait récupéré un briquet à l’intérieur de ses chaussures.

Lui, qui n’avait jamais fumé, avait commencé à sortir des morceaux de papier de son sac, il se mit à les brûler.

Il me regarda et me dit :

« Rejoins-moi. Le vent souffle fort ici. Protège-moi un peu pour que je puisse brûler plus d’argent pour lui. »

J’avais enlevé mon coupe-vent pour couvrir ses mains.

Il marmonnait constamment tout en brûlant de la monnaie pour les morts.

« N’es-tu pas bien en bas ? Arrête de chercher ta mère, d’accord ? Je t’ai donné assez d’argent, dépense-le sagement. Viens me voir si la maison te manque. Ne fais plus peur à ta mère, dit l’oncle. Je sais qu’on te manque, mais c’est ma seule femme. Ne l’emmène pas avec toi, fiston. »

Longtemps après, oncle se leva et jeta les cendres dans le sac.

« Je suis désolé que tu aies été témoin de ça. »

Il sourit amèrement.

« Pas du tout, pas du tout », répondis-je immédiatement.

« Seras-tu là l’année prochaine ? », demanda-t-il après avoir marqué une pause.

« En fait, non, oublie ça, ne viens pas. Dans un premier temps, ce ne sont pas tes affaires », avait-t-il ajouté, impuissant… »

J’avais regardé le téléphone dans mon sac en rentrant chez moi.

Je n’avais pas eu le courage de le remettre à mon oncle.

J’avais remarqué un texto de Jiajia, daté d’il y a 5 minutes.

« Je ne peux pas te parler aujourd’hui. Maman et papa m’emmènent au parc aquatique. »

Un frisson me parcourut le dos.

C’était l’anniversaire de la mort de Jiajia.

Ce qui voulait dire qu’il y a huit ans, ce jour-là, il s’était noyé dans le parc aquatique.

Tout mon corps s’était engourdi et mon sang s’était refroidi.

Les pointes de mes cheveux étaient hérissées, comme si j’avais été électrocuté.

Et je m’en étais rappelé. J’avais fait défiler la liste des numéros de téléphone contenus dans mon téléphone psychotique.

Contact : La mère de Jiajia

Dis-moi que tu n’as pas changé de numéro depuis.

J’avais envoyé un petit message : Ne l’emmenez pas au parc aquatique, tante.

Je me tenais au même endroit, j’attendais.

Au bout de dix minutes, une réponse était arrivée.

« Qui êtes-vous ? »

Super !

« Croyez-le ou non, je viens du futur. N’emmenez pas votre fils au parc aquatique, sinon une chose terrible lui arrivera », répondis-je rapidement.

« Vous êtes fou !? »

Tante avait répondu.

J’avais regardé l’écran avec désespoir.

Effectivement, quelle personne saine d’esprit croirait un tel message ?

J’avais essayé de l’appeler.

« Désolé, le numéro que vous avez composé n’est pas attribué… »

Je ne pouvais pas bouger. J’étais tombé à terre.

Une minute….

Deux minutes….

Ding !

Le téléphone s’était allumé, un SMS de Jiajia apparut.

« Le voyage est annulé. J’ai envie de pleurer. »

J’étais ravi. J’avais pris le nouveau téléphone portable et j’avais passé un appel.

« Comment va Jiajia ? Est-ce qu’il va bien ? »

Le père de Jiajia répondit amèrement :

« Es-tu devenu fou toi aussi, mon enfant ? Comment les morts peuvent-ils revenir à la vie ? »

« JE… JE… »

« Ça suffit, petit. Va voir un psychologue. Cela peut devenir maladif. Prends le temps de bien te soigner », me conseilla-t-il d’une voix basse et impuissante.

Jiajia avait envoyé un autre message.

« Tu jubiles en ce moment ? Réponds-moi. »



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