La Bataille à Travers Les Cieux | Battle Through the Heavens | 斗破苍穹
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Chapitre 311-L’homme au long manteau noir.
Chapitre 310-Inversion de tendance et suspension temporaire de la Grande Réunion Menu Chapitre 312-La réalité

Marchant dans les rues de la ville, Xiao Yan se dirigea directement vers l’auberge où il séjournait. Tous ces regards d’adoration lui avaient donné un léger mal de tête. Il augmenta son allure et s’empressa de traverser les quelques rues restantes pour retrouver l’auberge et se rendre dans sa chambre.

Xiao Yan poussa la porte et la referma avant de s’appuyer contre elle en soupirant longuement. Fatigué, il se frotta le front. Deux séries d’examen pouvaient sembler peu, mais le piège de la formule avait été perturbant. Ajoutant à cela la nécessité de concourir avec ce jeune homme à la robe grise, sa fatigue n’avait cesser de s’accumuler. Le contrôle du Feu Céleste nécessitait déjà beaucoup de précision et accélérer le processus ne faisait qu’empirer les choses.

Xiao Yan secoua la tête et s’éloigna de la porte, plus loin dans la pièce. Il éclaboussa son visage d’eau glacée pour se rafraichir et s’assit ensuite en tailleur sur le lit, résistant à l’envie de dormir, pour se mettre en position d’entraînement et fermer les yeux. Il s’efforça d’harmoniser sa respiration et entra lentement dans un état propice à l’entraînement.

Après ces dures années de préparation, Xiao Yan était déjà convaincu qu’il était capable d’obtenir un effet plus important en s’entraînant étant fatigué. Cela n’avait rien de secret, si on voulait devenir un homme fort, il fallait accumuler sa force avec le temps, et ce, quel que soit son talent. Yao Lao lui avait déjà expliqué ce principe et Xiao Yan pouvait le ressentir profondément. Sa respiration se stabilisa peu à peu, et un long moment plus tard, l’air environnant fluctua légèrement. De nombreux flux d’énergie, visibles à l’œil nu, suivirent la respiration de Xiao Yan et se déversèrent dans son corps. Finalement, l’énergie était raffinée et transformée en une énergie pure qui envahissait les veines, les os et les cellules de son corps.

Xiao Yan pouvait clairement sentir sa fatigue mentale se retirer comme la marée. Après avoir poursuivi l’entraînement pendant près de deux heures, il secoua soudainement le doigt, ses yeux s’ouvrirent lentement et une lueur traversa ses pupilles noires.

Il ouvrit la bouche et libéra un air trouble qui portait une légère odeur piquante.

Xiao Yan se tordit le cou, puis baissa la tête pour regarder le majeur de sa main gauche, légèrement noir. Ses sourcils se contractèrent :

‘Cette fichue chose… Je me demande si j’y ai gagné ou perdu à extraire le poison du corps du grand-père Nalan.’

‘Ah, je ne peux qu’attendre que Maître soit enfin réveillé…’Xiao Yan sourit amèrement et secoua la tête. Il s’allongea confortablement sur le lit et murmura :

« Une fois la grande réunion terminée, j’effectuerai la dernière session d’élimination de poison pour Nalan Jie. Il devrait être en mesure de récupérer. Quand ce moment viendra… ce sera le temps du défi des trois ans. » Xiao Yan pinça ses lèvres avant de soupirer brusquement. Cela faisait trois ans. Cette fille gâtée et impolie de l’époque avait déjà bien changé et était devenue beaucoup plus mature.

Dans le passé, Xiao Yan avait d’abord pensé que lorsqu’il reverrait Nalan Yanran, il serait si furieux qu’il aurait beaucoup de mal à cacher ses émotions. Et pourtant, lors de leurs récentes rencontres, il avait été plutôt serein. Sans-doute était-ce dû à son masque et son changement d’identité, mais il avait le sentiment de n’être qu’un simple étranger, observant froidement chacune des actions de la jeune femme.

Ses trois années d’entraînement l’avaient également endurci. Toute cette farce de voir débarquer ces gens au Clan Xiao pour annuler les fiançailles lui semblait désormais très comique lorsqu’il y repensait… Il ne ressentait plus la colère qu’il avait nourrie à l’époque.

Alors que les autres l’appelaient encore ‘l’impotent’, Nalan Yanran avait mis un terme violent à son engagement, portant un coup aussi violent qu’un coup de couteau dans son cœur encore trop tendre et fragile. Ne pouvant plus supporter de se sentir piétiné, l’adolescent qu’il était avait finalement explosé.

En y réfléchissant, Xiao Yan savait qu’il réagirait différemment si les choses se produisaient aujourd’hui. Mais il était également certain d’une chose : S’il n’avait pas souffert d’une telle expérience à l’époque, il n’aurait jamais eu l’opportunité de se redresser et de voir autant de personnes admiratives autour de lui à même pas vingt ans.

Quelque peu distrait, Xiao Yan repensa à toutes ces questions qui, d’une certaine manière avaient déterminé son destin, puis il sourit ensuite amèrement et secoua la tête. Quelle que soit l’impression qu’il avait désormais à l’égard de Nalan Yanran, il devait toujours se rendre à la Faction des Nuages de Brume.

Les événements de l’époque avaient également constitué une offense sérieuse envers le Clan Xiao et son père, qui comptait beaucoup à ses yeux. Cela revenait à avoir été giflé publiquement sur la scène sociale de tout l’empire… Bien que Xiao Zhan ne l’ait jamais mentionné, Xiao Yan savait qu’il gardait une blessure cachée. Depuis tant d’années d’existence, aucun chef de leur clan n’avait eu à subir une telle humiliation. De plus, le jeune homme, qui à l’époque portait le surnom ‘d’impotent’, avait fait la promesse à son père, dans la salle principale du clan Xiao, qu’il obtiendrait réparation.

Tout était parti de là. Comme un ascète, il avait parcouru l’empire, affinant peu à peu son corps d’adolescent.

Il s’était finalement rendu dans cette ville sacrée, la capitale de l’empire, pour respecter l’engagement de ce défi lancé trois ans plus tôt. Même s’il n’avait pas grand intérêt à se venger contre cette jeune femme, il souhaitait apporter une bonne nouvelle à son père pour dissiper les ressentiments. En repensant à tout cela, Xiao Yan sourit :

« Cette fois-ci… plus personne n’aura de doute sur mon acte de divorce. »

S’il parvenait à l’emporter, Xiao Yan n’aurait pas peur de lui dire une bonne fois :

« Votre jugement était erroné… »

Cela serait comme la dernière petite vengeance qu’il prendrait contre elle.

« Huhh… » Les mains croisées derrière la tête, Xiao Yan laissa échapper un long souffle. Toujours dans ses pensées, une jeune femme aussi élégante qu’une fleur de lotus apparut. Lui-même surpris par ses pensées, Xiao Yan fronça les sourcils et rit doucement…

Après deux années d’apprentissage, il comprenait soudain que dans sa solitude, son cœur avait été, sans le savoir, dirigé secrètement par une jeune femme.

Elle était visiblement la perle la plus éblouissante de toutes, mais elle aimait bien se cacher à ses côtés, et agir discrètement.

Ses antécédents étaient grands et mystérieux, mais elle lui adressait toujours un sourire tranquille et docile.

Cette jeune femme qui était douce comme la surface de l’eau claire s’était discrètement infiltrée dans son cœur, sans même qu’il s’en rende compte. Même s’il était encore jeune, son intelligence n’était pas mauvaise : pour capturer ce cœur agité, elle devait le laisser mijoter avec une flamme tiède. Un jour, quand Xiao Yan regarderait en arrière, il comprendrait.

« Xun Er, attendez-moi. Une fois que j’aurai réglé ces questions, j’irai vous retrouver… » Alors qu’il se rappelait ce visage élégant et émouvant, une chaleur se déversa dans son cœur et il ne put se retenir de prononcer ces quelques mots.

« Huh. » Précisément à cet instant, un léger bruit se fit entendre sur le toit.

« Qui est-ce ? » Même si le son fut faible, c’était suffisant pour quelqu’un doté d’une sensibilité exceptionnelle tel que Xiao Yan. Instantanément, il changea d’expression et se mit à crier.

Dans le même instant, il écrasa la paume de sa main sur son lit, et se faufila avec souplesse par la fenêtre. Il prit ensuite appui sur une pierre saillante et son corps se souleva vers le toit comme un énorme oiseau, balayant son environnement d’un regard glacial.

La lune argentée était suspendue haut dans le ciel alors qu’un faible clair de lune brillait sur toute la ville. Malgré cela, Xiao Yan ne distingua personne.

En plissant les yeux, le garçon balaya son regard autour de lui une fois de plus, sans résultat.

Il marcha alors lentement sur le toit, puis, quelques instants plus tard, s’accroupit et fixa intensément une des tuiles qui semblait avoir été brisée. On pouvait facilement voir les bris de tuile encore sur place.

Xiao Yan souleva alors une tuile et vit une lumière de lampe briller dans une pièce juste en dessous. Il s’agissait comme par hasard de sa chambre, comme s’il avait été surveillé.

Le visage sombre, Xiao Yan réduit en miettes la tuile qu’il tenait dans la main. Il se frotta ensuite les mains, puis se leva en se disant :

‘Pour qu’il ou elle puisse disparaître dans un délai aussi court, il doit s’agir au moins d’un Dou Wang ? Dans la ville sacrée de Jia Ma, seuls quelques clans comptent des Dou Wang. Le Clan Nalan ? Le Clan Mu ? Le Clan Premier ? Ou encore la famille impériale… ?’

« Sortez maintenant. Montrez-moi donc votre visage ! » Xiao Yan, qui était en train de réfléchir, tourna soudain la tête et s’écria froidement dans une certaine direction.

Sa voix se dissipa lentement dans la nuit, sans qu’il y ait le moindre mouvement autour de lui.

« Il y a quelqu’un ? » Voyant que son appel restait vain, le jeune homme haussa les épaules et soupira, impuissant. Il parcourut une dernière fois les alentours du regard, puis ne put que sauter par la fenêtre pour retourner dans sa chambre.

Après avoir sauté, Xiao Yan attendit quelques instants avant de ressortir subitement. Lorsqu’il vit que le toit était toujours vide, il ne put que rire amèrement, considérant que la personne qui l’observait était déjà repartie. Il soupira alors, n’ayant d’autre choix que de retourner dans sa chambre.

Après son départ, le silence régna sur le toit pendant une demi-heure avant qu’une ombre noire, s’apparentant a de simples reflets sur les murs, ne se déplace étrangement depuis un point tourné vers la lune. Un instant plus tard, l’ombre noire bascula en prenant progressivement une forme humaine.

Le personnage, enveloppé dans une longue cape noire, regarda en direction de la fenêtre où Xiao Yan avait disparu, puis leva légèrement la tête pour révéler un vieux visage au teint sombre.

« Hm, ce petit bonhomme est plutôt sensible. » La personne à la robe noire rit doucement avant de murmurer :

« Si je n’avais pas entendu le nom de la demoiselle, je n’aurais pas commis une telle erreur. Si les autres apprenaient qu’un garçon de la classe des Dou Shi a pu découvrir ma présence… »

« Ce petit semble avoir des sentiments pour la demoiselle. » Le vieil homme fronça les sourcils :

« Le plus gênant, c’est que la demoiselle semble vraiment avoir des sentiments pour ce garçon. Ça n’est pas très bon… Il a peut-être un peu de talent, mais il est encore bien loin d’atteindre les exigences requises. Comment peut-on devenir exceptionnel en trainant indéfiniment dans ce malheureux empire Jia Ma… Si cela continue, ça pourrait très mal finir. Jeune homme, penses-tu vraiment qu’il soit si facile de courtiser la demoiselle ?

Le vieil homme à la robe noire soupira et murmura :

« Mais il y a quelques puissants autour de ce petit… La dernière fois, ce vieil homme appelé Jia Lao a presque découvert ma présence. Quelqu’un qui est sur le point d’entrer dans la classe des Dou Zong est différent… »

« Ah, je ferais mieux de ne pas y penser, Il est heureux que ce garçon s’apprête enfin à se rendre à la Faction des Nuages de Brume. Une fois terminé, je pourrai retourner protéger la demoiselle. » Le vieil homme à la robe noire étendit ses deux mains et son corps se tordit. Sa silhouette trembla un peu, avant de redevenir une ombre noire qui se fondit dans les ténèbres. Dans sa chambre, Xiao Yan était assis à une table, la tête relevée en regardant fixement le toit jusqu’à ce que son cou lui fasse un peu mal. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il baissa la tête, impuissant, et se frotta le cou.

Alors que le jeune homme se détendait les épaules, la porte fut soudainement ouverte et Hai Bo Dong entra lentement, le sourire aux lèvres. Lorsqu’il vit que Xiao Yan n’était pas endormi, il se dirigea vers la table pour s’asseoir avant de rapidement se servir une tasse de thé :

« Petit, tu étais vraiment exceptionnel aujourd’hui. Ha ha, tu as même réussi à surprendre ce vieux Fa Ma » Xiao Yan regarda Hai Bo Dong et sourit, puis il se caressa le menton en hésitant un instant avant de demander :

« Vieux Hai, je me demande si par hasard vous auriez senti que quelqu’un nous suivait récemment ? »

« Quelqu’un qui nous suit ? » Hai Bo Dong fut d’abord surpris, puis il secoua la tête.

« Comment cela se pourrait ? Dans tout l’empire Jia Ma, personne ne peut nous suivre sans que je m’en aperçoive ! Même ce vieux démon ne le peut pas. »

Xiao Yan se lécha les lèvres et expliqua lentement ce qu’il venait de se passer.

« Vraiment ? » Voyant l’expression sérieuse de Xiao Yan, le visage de Hai Bo Dong devint plus grave. Il frappa doucement sur la table, et un instant plus tard, il se souvint soudainement de quelque chose :

« Jeune camarade, je vais te dire quelque chose, mais sache que je n’ai aucune certitude. »

Xiao Yan était étonné de voir soudainement Hai Bo Dong changer d’attitude :

« Qu’est-ce que c’est ? »

« Tu te rappelles de notre combat à la Ville de Yan avec les deux mystérieux Dou Huang ? » Hai Bo Dong caressait sa barbe en s’exprimant doucement :

« J’avais alors vaguement senti qu’il y avait un autre Qi extrêmement puissant. Cependant, la situation était urgente à l’époque et je n’ai pas pu le sentir très clairement. Depuis ce temps, je l’ai ressenti encore plusieurs fois mais ce n’était à chaque fois que très vague. Maintenant que tu en parles, je suppose qu’il y a vraiment une personne mystérieuse qui nous suit depuis longtemps. »

La voix douce de Hai Bo Dong ne manqua pas d’effrayer Xiao Yan qui ravala sa salive et rétorqua à voix basse :

« Vous-même ne pouvez pas le sentir clairement ? Comment cela se peut-il ? Vous êtes en train de me dire que cette personne mystérieuse serait au niveau des Dou Zong ? »

« Huh. » Hai Bo Dong sourit amèrement et secoua la tête :

« Comme je te l’ai dit, ce n’est qu’une simple supposition. Soit cette personne existe vraiment, soit nous sommes trop sensibles. »

En entendant cela, Xiao Yan rit amèrement à son tour, puis fronça les sourcils en cherchant qui, de la catégorie des Dou Zong, il avait bien pu offenser.

« Bien. Ne te préoccupe pas trop de cette question, laissons la nature suivre son cours. Si vraiment quelqu’un nous suit, c’est qu’il a des intentions, et il finira bien par se manifester tôt ou tard. » Hai Bo Dong tapota les épaules de Xiao Yan pour le réconforter et celui-ci sourit amèrement en hochant la tête.

« Héhé, ça t’intéresse d’aller faire un tour ce soir ? Fa Ma et Jia Lao, ces deux vieux bougres seront présents. » Dit soudainement Hai Bo Dong en souriant.

« Euh ? Vous avez prévu quelque chose tous les trois ? » Xiao Yan était assez surpris. Trois Dou Huang agissant ensemble… Quelle montagne avaient-ils l’intention de retourner ?

« Hé hé. »

« Ne me dites pas que c’est à cause du jeune homme à la robe grise d’aujourd’hui ? » Xiao Yan fronça les sourcils avant de penser à quelque chose.

« Il s’agit bien de lui. Fa Ma pense que quelque chose ne tourne pas rond avec ce gars, alors il veut vérifier ses antécédents. Tu dois savoir aussi que l’association subirait un coup dur si quelqu’un de l’empire de Chu Yun décrochait le titre de champion de la Grande Réunion de l’Empire Jia Ma. » dit Hai Bo Dong en souriant.

« Vous n’allez pas… ? » Xiao Yan glissait sa main horizontalement sur sa gorge…

« Nous allons examiner la situation. Cette possibilité n’est pas exclue. Si j’aide ce vieux Fa Ma cette fois-ci, il me devra une faveur… Ha ha. »

« Vous êtes tous si impitoyables. » Xiao Yan fit une grimace. La scène qui se déroulait derrière la Grande Réunion des Alchimistes n’était-elle pas un peu trop sinistre ?

« Cesse de dire des bêtises, si tu veux savoir qui il est vraiment, suis-moi. »

Hai Bo Dong se leva alors pour sortir de la pièce, et Xiao Yan hésita un instant, avant de le suivre. Il était aussi curieux de savoir si ce jeune garçon avait vraiment un si grand talent, ou s’il y avait une autre raison.

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