Relâchez cette Sorcière | Release that witch | 放开那个女巫
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Chapitre 650 : Une esclave très spéciale
Chapitre 649 : Les “Marchands Noirs” Menu Chapitre 651 : La vente aux enchères

– « Qu’est-ce que c’est ? » Demanda Joël, surpris, en fixant une pierre lumineuse, en dépit de son éclat éblouissant.  « Vendez-vous également ces objets lors de l’exposition ? »

– « On lui donne plusieurs noms, comme par exemple la Pierre de Soleil ou le Cristal Lumineux, mais nous préférons l’appeler Pierre Magique car on dit que cette roche provient des repaires des démons », expliqua N° 76 à voix basse. « Les Marchands Noirs les ont vendues une fois aux enchères et elles ont rapporté deux à trois mille Royals d’or. Outre leur prix, elles sont également très rares, c’est pourquoi on n’en trouve pas dans toutes les expositions. Elles ne figurent pas dans la liste des produits présentés ce soir. » Elle marqua une courte pause et demanda : « Dites-moi monsieur, est-ce la première fois que vous venez ici ? »

– « Disons …en quelque sorte », répondit Joël en se frottant le nez pour cacher son malaise.

Si une seule de ces pierres coûtait aussi cher, l’ensemble de celles utilisées pour éclairer la scène devait bien valoir plus de dix mille Royals d’or. Cette exposition était tout simplement somptueuse!

On aurait dit que le guide avait perçu le malaise de Joël. Elle s’approcha de lui et, telle une véritable maîtresse, lui chuchota à l’oreille :

– « Ce n’est rien, monsieur. Tous les invités qui assistent pour la première fois à l’exposition sont surpris par ces Pierres Magiques. C’est un moyen pour les Marchands Noirs de montrer leur puissance. »

– « Moyens dont vous faites partie, n’est-ce pas ? »

Joël ne connaissait peut-être pas ces grandes expositions aussi bien que la haute noblesse, cependant, il savait parler aux femmes. Peu à peu, le doux murmure de son guide eut raison de son malaise. Il passa son bras autour de la taille de la jeune fille et l’attira contre lui.

– « Pas avant d’avoir obtenu votre approbation. »

– « Vous l’avez. Alors, après l’exposition… »

– « Je serai toujours à votre service, monsieur », acquiesça-t-elle doucement.

Joël commençait à aimer cet endroit.

Lorsque son regard revint sur la scène, l’Ambassadeur s’aperçut qu’il avait manqué deux ventes. Apparemment, les marchandises n’étaient guère attrayantes, les personnes présentes n’ayant manifesté que peu d’intérêt.

Comme dans toutes les expositions auxquelles il avait assisté avec Denise, les premières ventes étaient en quelque sorte l’apéritif, le plat principal n’arrivant que plus tard.  

Otto, qui pensait que la vente de la sorcière aurait lieu bien avant la fin, avait estimé son prix à sept ou huit cents Royals d’or. Ces marchands, en effet, recherchaient davantage les sensations et la stimulation que la beauté à l’état pur.

Lorsque la première esclave mise en vente fut poussée sur l’estrade, la foule commença à s’animer.

C’était une jeune femme plutôt ordinaire, qui n’avait rien de remarquable à l’exception de sa peau claire.

Mais contrairement aux esclaves vendus sur le marché, qui habituellement étaient nus, celle-ci portait une tenue chic et coûteuse que seuls les nobles pouvaient se permettre. En d’autres termes, on aurait dit une dame de haute naissance.

– « Qu’est-ce que ça signifie ? » Demanda Joël en pinçant la taille de N° 76. « Espèrent-ils la vendre plus cher en l’habillant comme une aristocrate ? »

– « Ce n’est pas une esclave déguisée en aristocrate », corrigea la jeune femme avec un sourire, « mais une esclave noble. »

– « Quelle différence cela… Une minute! Qu’avez-vous dit ? »

Les yeux de Joël s’élargirent.

– « Cette jeune femme est une vraie noble », répondit le guide en faisant signe à l’Ambassadeur de baisser la voix. « Non pas une parente éloignée, ni une personne issue d’une branche, mais une dame d’une noble lignée, héritière d’une grande famille. »

– « Messieurs, regardez cette dame! » Annonça le commissaire-priseur. « Voici Daphné Tanfek, fille du Comte des Bois Rocailleux, du Royaume de Wolfheart. Son père ayant malencontreusement été tué en combattant l’Église, vous avez devant vous la nouvelle Comtesse des Bois Rocailleux.  Les Tanfek sont une importante famille dont l’histoire remonte à trois cents ans. Je crois me souvenir qu’il y a vingt ans, tout le monde a été impressionné par l’incident des pierres de Jade. Voici l’occasion de riposter! Son prix de départ est fixé à trois cents Royals d’or. J’attends vos enchères! »

– « Trois cent dix! » Cria aussitôt quelqu’un.  

– « Trois cent cinquante Royals d’or! »

– « Quatre cents! »

– « Vous êtes fous! » Commenta Joël tandis que le prix grimpait. « Vendre une aristocrate comme esclave est une offense capitale qu’aucun pays ne saurait tolérer! »

Il existait une règle implicite au sein de la noblesse voulant que le sang noble prime sur toute chose. Quiconque menaçait cette tradition devenait l’ennemi commun de toutes les aristocraties. Cela expliquait également pourquoi, en cas de défaite, on payait une rançon contre la liberté des nobles. Même vaincus, à partir du moment où leur lignée subsistait, ils finiraient tôt ou tard par reprendre du pouvoir. Cette règle, qui n’avait pas changé depuis des centaines d’années, était surtout valable pour les familles royales.

À cet égard, cette vente aux enchères n’était ni plus ni moins qu’une confrontation ouverte avec toute la classe aristocratique.

N ° 76 écarta les mains :

– « Ne dites rien et tout se passera bien. Etant donné que c’est l’Église la vraie coupable, personne n’attribuera la fin de cette lignée aux Marchands Noirs. »  

– « Que va-t-il arriver à ces nobles ? Si je me souviens bien, le commissaire-priseur a parlé de “riposte”, n’est-ce pas ? »

La jeune femme éclata de rire :

– « Il y a vingt ans, les Tanfek, mal intentionnés, ont tenté de faire baisser le prix du jade. De nombreux commerçants en ont énormément souffert, aussi, j’imagine que leur vengeance sera terrible. Comme les sorcières, ces nobles ont perdu toute chance de salut. »

Suivirent quelques esclaves, hommes et femmes, tous issus de l’aristocratie des Royaumes de l’Éternel Hiver et de Wolfheart. La tranche d’âge parmi les hommes était beaucoup plus large et leur popularité supérieure à celle des femmes.  

Les femmes d’affaires préféraient sans doute les nobles qui, mieux que les riches héritiers, excellaient dans la gestion du fonctionnement de la famille.

Joël comprenait à présent pourquoi Otto avait dit que la vente aux enchères serait clandestine et pourquoi les critères de sélection étaient si stricts. Outre la fortune et les antécédents, les “Marchands Noirs” attachaient certainement une grande importance à la question de savoir si l’invité avait réellement l’intention d’acheter. En d’autres termes, ils n’acceptaient sans doute que les acheteurs potentiels, tous assis dans le même bateau.

Enfin, en dixième position, arriva la sorcière que l’Ambassadeur était venu acheter.

Bien que fermement ligotée, celle-ci était indéniablement beaucoup plus belle que toutes les aristocrates qu’il avait pu voir précédemment. Ses cheveux bruns en désordre cascadaient sur ses épaules. Elle était vêtue d’une tunique de toile, un peu fine pour la saison, et l’on pouvait apercevoir des traces de fouet sur ses mains et ses pieds. De toute évidence, cette jeune femme avait dû être torturée. Malgré sa silhouette émaciée, elle avait des traits ravissants et un charme ineffable.

– « Voici une sorcière anonyme, qui nous vient du Royaume de Wolfheart. Par la puissance des démons, elle a le pouvoir de s’auto guérir. Remercions les citoyens qui, grâce à leurs rapports, nous ont permis de vous proposer un véritable trésor! Réfléchissez : une sorcière capable de pratiquer l’auto guérison! Vous allez pouvoir en faire tout ce que bon vous semble! Si vous craignez de la toucher, les Marchands Noirs pourront vous aider. Nous commençons à cinq cents Royals d’or. N’hésitez pas à enchérir ! »  

– « Cinq cent dix! »

– « Cinq cent soixante! »

– « Six cents! »

Joël n’avait pas encore surenchéri. Il savait pertinemment que si l’on veut remporter le gros lot, il est préférable d’attendre que les offres se stabilisent.

Cependant, à sa grande surprise, le prix ne tarda pas à dépasser les huit cents Royals d’or qu’Otto avait estimé. Il atteignait à présent les mille et, de toute évidence, cela n’allait pas s’arrêter de sitôt.    

L’Ambassadeur en avait les mains moites.

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