Relâchez cette Sorcière | Release that witch | 放开那个女巫
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Chapitre 93 : Structure Militaire
Chapitre 92 : Réarrangement Militaire Menu Chapitre 94 : Nul besoin de Justifier cette Démolition.

 

Quelques jours après la célébration de la victoire, Roland entreprit finalement le grand projet agricole.

 

Le bruit de goutte à goutte continu que faisait la neige en fondant lui parvenait depuis les fenêtres tandis qu’il était assis à son bureau. On aurait dit qu’il pleuvait.

Lorsqu’il partait à la campagne pour la Nouvelle Année, Roland avait l’habitude de se mettre à la fenêtre pour regarder les longs prismes de glace transparents qui pendaient du toit, se transformaient en gouttelettes, puis tombaient. En cet instant, il n’avait pas le temps de s’accorder de tels loisirs. Cependant, il était aussi agréable de consigner des projets pour l’avenir tout en écoutant le chant de renaissance de la Terre.

 

Selon les informations recueillies sur les années passées, la neige mettrait environ une semaine pour fondre, mais la route entre Border Town et la Forteresse de Longsong ne serait pas praticable avant un mois. Ce délai s’expliquait par le fait que la route était faite de terre battue et n’avait pas de système de drainage.

Roland y pensait déjà. S’il voulait défier la Forteresse, la première chose que le prince aurait à faire serait de construire une route entre les deux villes, qui puisse être empruntée par les véhicules même par temps de fortes pluies.

 

Mais pour le moment, la priorité était la question de la reconstruction de l’armée. Sans une armée fiable et puissante, il lui serait impossible de vaincre les forces de la Forteresse et ses innombrables troupes. Intégrer la milice à l’armée régulière n’était que la première étape. La préparation spécifique du nouveau système de règles, de discipline, de récompenses et de peines s’avéra être un vrai casse-tête.

Enfant, le prince avait joué aux échecs de bataille terrestre, mais il en avait oublié depuis longtemps tous les enseignements. Après mûre réflexion, Roland décida simplement de faire ses propres plans. Quoi qu’il en soit, en tant que créateur de la nouvelle armée, même s’il instaurait des choses déraisonnables, personne ne le découvrirait.

 

Ainsi, la première compilation de données relatives à la nouvelle force militaire de Border Town fut rapidement prête. Il y aurait l’armée, la division, le peloton, l’équipe, l’escadron. Cinq personnes formeraient un escadron (compte tenu du fait que c’était le nombre requis pour faire fonctionner un canon), dix escadrons une équipe, dix équipes un peloton. Le prince décida qu’il étudierait plus tard la question de savoir de combien de pelotons serait composée une division. Compte tenu des prouesses de combat globales des armées  à cette époque, il lui suffirait d’envoyer deux ou trois pelotons de soldats pour vaincre la grande majorité des opposants sur le champ de bataille.

 

Lorsqu’il eut décidé des bases de la structure militaire, Roland respira profondément.

Il fut ensuite beaucoup plus simple d’établir les règles et règlements : Les soldats seraient tenus de porter leur uniforme en permanence, d’obéir à l’officier commandant, ils ne devraient jamais déserter, ni trahir un camarade et ainsi de suite.

La première règle que fixa Roland consistait à interdire le pillage et la persécution.

Les problèmes causés par le pillage étaient nombreux, et  son impact négatif sur les habitants locaux était si important qu’il leur fallait des années pour s’en remettre. Parfois même, ils n’y parvenaient jamais. C’est aussi la raison pour laquelle il avait tenu à n’engager que des civils pour constituer son armée.

Lorsque les aristocrates répondaient présents à l’appel au combat de leurs Seigneurs, la principale motivation n’était pas de vaincre l’ennemi, mais de piller après coup. En d’autres termes, ils n’obéissaient que pour pouvoir voler les richesses et les terres d’un ennemi,  ce qui bien sûr concernait aussi les civils innocents.

 

Quant aux mercenaires, sans parler des bandits, qui avaient l’air solides et féroces, si vous regardiez de plus près, ils n’étaient que des drapeaux flottant dans le vent dont le vol constituait une des principales sources de revenu. Aussi, espérer de ces gens une quelconque discipline militaire n’avait aucun sens.

 

Seule une armée constituée de civils ne considèrerait pas ses semblables comme des agneaux à abattre. Bien sûr, on ne pourrait compter sur la seule discipline et la retenue morale. Après de longues journées passées sur le terrain, le cœur de la cupidité s’élargit à chaque nouvelle victoire. Par conséquent, les récompenses données devraient toujours s’aligner sur le niveau de cupidité. Ce n’est que de cette façon que le prince pourrait prévenir les pillages et autres comportements illégaux.

 

Afin de rendre la récompense suffisamment intéressante, Roland décida d’offrir la plus grande de toutes .Tous ceux qui gagneraient de grands mérites pendant la bataille pourraient aussi obtenir leur propre terre. Roland possédait de nombreux territoires non réclamés, et ainsi, les terres situées entre Border Town et la Forteresse de Longsong seraient progressivement reprises en main.

 

Comme plus de 90% des terres appartenaient aux membres de l’aristocratie, une telle récompense était vraiment très attrayante. Devenus propriétaires, ces soldats seraient étroitement liés au prince, et dans le cas où quelqu’un tenterait de le renverser, ils résisteraient de toutes leurs forces pour protéger leur bienfaiteur, préservant du même coup leur propriété.

 

Après tout, ce n’étaient ni les mots ni les fouets qui conduisait l’humanité, mais bien leurs propres intérêts. Ceci pour dire que tant que, sous son règne, Son Altesse serait en mesure d’assouvir en permanence les intérêts fondamentaux du peuple, personne ne pourrait ébranler sa domination.

 

Contrairement à un fief traditionnel, Roland prévoyait de leur accorder une superficie maximale d’une douzaine d’acres. Ils pourraient y construire leur propre résidence et acheter des serfs ou embaucher des agriculteurs pour s’occuper de leurs champs, mais ils ne seraient pas autorisés à mettre en place leur propre industrie.

A titre de comparaison, le territoire attribué à un chevalier avait une superficie proche de deux mille acres, équivalente à celle d’un petit village. Les revenus de l’industrie susmentionnée étaient utilisés pour fournir au chevalier et à son assistant leur nécessaire de guerre, comme par exemple les armes, armures et chevaux.

 

L’octroi d’une superficie aussi petite n’étant pas très intéressant pour l’aristocratie, le prince ne rencontrerait pas beaucoup de résistance, mais cela affaiblirait le sentiment d’indépendance des combattants. Du point de vue de Roland, ceci était du même ordre que le fait de payer une pension, qui garantissait aux soldats un revenu stable même après la retraite.

Dans le même temps, afin de renforcer la centralisation du pouvoir et pour éviter que la pensée  «le serviteur du serviteur n’est pas mon serviteur» ne se développe, il ne leur accorderait que la propriété du territoire et non l’autonomie. En d’autres termes, la terre demeurerait sous la juridiction des lois, règlements et systèmes en vigueur dans la région Seigneuriale. En un certain sens, ils deviendraient le fondement des futures générations d’agriculteurs.

 

Après avoir consigné par écrit le concept concernant son système de récompense, Roland prit une pause et s’étira. Puis il se concentra sur un domaine relatif à son propre champ d’expertise : la Recherche & Développement en armement.

 

La vitesse de fabrication des armes à feu allant croissant, continuer à utiliser des lanciers pour protéger les artilleurs était visiblement un gaspillage de main-d’œuvre, aussi ces derniers avaient-ils besoin de se battre indépendamment dans un combat au corps à corps.

Il existait une solution très simple à ce problème : ajouter une baïonnette à l’arme à feu. Roland ne s’attendait pas à ce que ses hommes prennent l’initiative et s’engagent dans des combats rapprochés, mais ils devaient avoir la possibilité de se défendre dans le cas où la puissance du fusil ne suffirait pas à décourager l’ennemi qui tenterait alors une attaque désespérée.

 

Il n’était pas très difficile de fabriquer une baïonnette. Pour la décrire avec des mots simples, il ne s’agissait que d’un cône pointu, et afin d’améliorer son efficacité, Roland pourrait lui ajouter une gouttière pour le sang. Le point fondamental résidait dans la connexion entre la baïonnette et l’arme.

 

La première baïonnette était une lame reliée à un mince manche de bois qui pouvait être introduit directement dans le canon du fusil. L’avantage de cette construction résidait dans sa simplicité, mais son principal inconvénient était également évident : lorsqu’on utilisait la baïonnette, le fusil ne pouvait plus tirer. De plus, si l’on voulait s’en servir pour poignarder quelqu’un, la baïonnette pouvait rester coincée dans le corps de l’ennemi.

 

Roland avait donc l’intention de produire une baïonnette améliorée de deuxième génération : la baïonnette à douille. Sur celle-ci, on ajoutait une bague de fer à la poignée de la lame, le diamètre intérieur de ce tube étant légèrement supérieur à celui du canon du fusil.

Il suffisait de souder un morceau de fer percé d’un trou au bout du canon. Après avoir inséré la baïonnette sur le dessus du canon et obturé le trou, elle serait fixée. La lame avait une forme triangulaire, elle-même composée de trois lames tranchantes *. En transperçant un corps, elle ne tomberait pas, et laisserait une blessure difficile à soigner.

 

Une fois installée, celle-ci étant légèrement plus longue que le canon, cela compliquait également le processus de chargement. Mais comparée à une baïonnette pliante, elle était beaucoup plus simple à produire en série. A partir d’un modèle, tout forgeron était capable de la reproduire.

Pour que la baïonnette puisse jouer un rôle important dans la bataille, il était crucial de former les soldats quant à la façon de l’utiliser.

Naturellement, Roland ne savait rien à ce sujet. Heureusement, il se souvint que son Chevalier en chef s’était un jour vanté d’être capable d’utiliser n’importe quelle arme. Il ne lui restait plus qu’à le trouver et à lui demander d’enseigner aux autres le maniement d’une baïonnette au combat.

 

Note : Pour plus d’informations sur les baïonnettes. Elles semblaient tomber tout le temps

*Pour comprendre ce qu’est une baïonnette à trois lames : (dite à section triangulaire)

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