Relâchez cette Sorcière | Release that witch | 放开那个女巫
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Chapitre 534 : La valeur d’une sorcière
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– « Que faites-vous ?! »

– « Laissez-la partir ! »

Devant tous ces cris, Ivy grimaça et leva la main droite. La cage disparut et Maggie s’écroula sur le sol.

– « Allez au diable! » S’écria Foudre en se précipitant sur Ivy.  

Mais au moment même où elle levait le poing, la jeune fille se retrouva prisonnière de la cage magique. Elle n’était qu’à un bras d’Ivy mais ne pouvait pas l’atteindre.  

– « Allez-vous-en! Ce ne sont pas vos affaires! »

Furieuse, elle lança la cage qui roula sur le sol. Foudre se heurta aux barreaux jusqu’à ce que sa prison soit sortie de la zone d’influence d’Ivy.  

Délivrée, elle essuya la poussière qui maculait son visage et était sur le point de revenir à la charge lorsque soudain Roland se dirigea vers Ivy, la main levée.  

La gifle laissa tout le monde pantois, surtout Ivy.

Stupéfaite, elle regardait le Prince sans prendre la peine de cacher sa joue rouge. Au bout d’un moment, elle fléchit le genou et dit :

– « Votre Majesté, je vous prie de pardonner mon manque de courtoisie. »

Roland aussi était surpris. Il répugnait à frapper une femme mais en voyant Maggie tomber sur le sol, sa colère avait pris le dessus, comme s’il venait de voir sa propre fille maltraitée par un vilain garnement.

– « Pourquoi avez-vous fait ça ? » Cria-t-il.  

– « Votre Majesté, en situation de crise, son potentiel peut exploser et décupler ses forces.   Je voulais simplement que les résultats du test soient plus précis », répondit Ivy, impassible, comme s’il s’agissait de quelque chose de banal. « Il semblerait que même une sorcière auxiliaire évoluée ne puisse pas rivaliser avec une combattante. »

Roland en resta muet de stupéfaction. De quel droit Ivy s’imaginait-elle pouvoir nuire à une personne de sa propre espèce pour obtenir des résultats au test ? Dans quel genre d’environnement avait-elle vécu ? 

Il se retourna et regarda Wendy qui portait dans ses bras la jeune fille aux cheveux blancs.

– « Comment va-t-elle ? »

– « Bien », répondit Wendy. « Ses blessures ne sont pas graves, elle n’a que quelques rougeurs et gonflements. »

Les sourcils froncés, elle roula la manche de Maggie : sa peau blanche était couverte d’ecchymoses causées par la cage magique.

« Goo… », fit tristement Maggie en cachant sa tête dans les bras de son aînée.  

– « Détendez-vous, Votre Majesté », dit Ivy, sans détour. « Je suis toujours consciente de la quantité de pouvoir que j’utilise. Ces rougeurs seront guéries dans deux jours… »

– « Vous allez vous excuser! » Coupa Roland, en colère.

Gênée Ivy devint toute rouge et en resta bouche bée.

– « Je suis désolée, Votre Majesté »

– « Ce n’est pas à moi que vous devez des excuses, mais à Maggie. »

Elle se mordit la lèvre, baissa la tête mais ne répondit pas. En voyant Ivy persister à ne pas vouloir présenter ses excuses, Roland fut tellement contrarié qu’il faillit en rire.  

De toute évidence, la situation à l’Île Dormante était pire que ce qu’il avait imaginé. Si les sorcières de l’Association du Croc Sanguinaire avaient l’audace de se comporter ainsi sur le territoire d’un Seigneur, combien devaient-elles se montrer arrogantes sur l’île!

Roland était particulièrement embarrassé. S’il ne pouvait pas changer l’attitude d’Ivy à l’égard des sorcières auxiliaires, il lui était également impossible de la renvoyer à l’Île Dormante. Il était persuadé que même s’il punissait cette sorcière, elle ne comprendrait jamais en quoi son attitude et ses actes étaient déplacés. Le prince se souvint de la raison pour laquelle Tilly les lui avait envoyées et soupira.

S’il demandait à Ivy de repartir, la Princesse aurait le sentiment de revoir le frère qu’elle connaissait autrefois, qui renonçait à la moindre difficulté. Par ailleurs, il lui avait promis qu’elle pouvait s’adresser à lui quel que soit le problème et s’il ne le réglait pas, tôt ou tard, non seulement cela nuirait à l’Île Dormante mais il aurait perdu à jamais la confiance de Tilly.   

S’il voulait qu’elle se rende compte de ses erreurs, il fallait absolument qu’il brise sa fierté au sujet de son pouvoir.  

– « Vous vous croyez plus forte que les sorcières non combattantes, ce qui vous donne, selon vous, le droit de les mépriser ? » Demanda Roland d’un ton glacial. « En vérité, c’est vous qui êtes faible! »

À ces mots, Ivy leva la tête et le défia du regard.  

« Vous pensez que les sorcières de combat sont supérieures aux auxiliaires parce qu’en cas de conflit, vous seules êtes en mesure de protéger vos semblables, je me trompe ? C’est non seulement pathétique mais également ridicule », dit Roland. « Vous ne gagnerez jamais un combat si vous ne comptez que sur vous-même. »

Ivy fronça les sourcils, l’air fâché :  

– « Votre Majesté, suggéreriez-vous que je pourrais être battue par une sorcière auxiliaire ? »

– « Tout à fait.  Vous ne le croyez pas ? » Roland eut un rire sarcastique : « La plupart des sorcières de notre Association pourraient facilement vous vaincre, même si elles n’ont jamais utilisé leur pouvoir dans le cadre d’un combat. »

Il jeta un regard à Foudre qui, effrayée par ses paroles, s’était un peu éloignée. La jeune fille comprit aussitôt et acquiesça d’un signe de tête.  

– « C’est ce que vous imaginez. »

– « Dans ce cas, que diriez-vous de vous battre en duel contre Maggie ? » Demanda-t-il d’un ton sérieux. « Elle vous fera comprendre qu’il ne faut jamais regarder de haut les sorcières auxiliaires. »  

– « Pardon ? » S’exclama Ivy, les yeux écarquillés. « Un combat entre moi et ce stupide pigeon ? »

– « Le duel aura lieu demain », dit calmement Roland. « Vous verrez que vous n’êtes pas aussi forte que vous le pensez. »

Lorsqu’elles arrivèrent au château, le déjeuner les attendait sur la table du salon.

Il y avait de la soupe à la viande, du pain, des champignons et des légumes cuits.

De toute évidence, elles ne déjeuneraient pas dans la salle.  

– « Oh, nous avons de la viande et du pain ? » Demanda Plume, surprise. « Je pensais que nous n’aurions droit qu’à de l’eau fraîche. »

– « Serait-ce à cause du duel ? Peut-être ne veut-il pas que je me batte l’estomac vide », ricana Ivy. « Il a beaucoup trop confiance en ce stupide oiseau. »

– « Peut-être a-t-il fait mettre une drogue dans les plats. Quelque chose qui donnerait mal au ventre, par exemple », suggéra Plume.  

Ivy attrapa un morceau de pain et le fourra dans sa bouche :

– « Si cela vous inquiète, vous n’êtes pas obligée d’en manger. »

– « Ça m’est bien égal, ce n’est pas moi qui vais me battre en duel », répondit Plume en roulant des yeux. Elle grimpa sur un tabouret et se servit une assiette de champignons rôtis en disant : « Avez-vous vraiment besoin d’agir ainsi ? Dame Heidi nous a demandé de confirmer la situation mais jamais elle ne vous a dit d’irriter le Seigneur. »

– « L’occasion est trop belle », répondit Ivy.

– « Vraiment ? » Demanda Plume, soudain curieuse. « C’est uniquement pour cette raison ? »

Ivy se retourna et lui lança un regard glacial. La jeune fille baissa la tête en murmurant :

– « Très bien. Je n’ai rien dit. »

Depuis que les sorcières de l’Île Dormante étaient revenues de la Région de l’Ouest, il régnait une atmosphère préjudiciable à l’Association du Croc Sanguinaire. Selon elles, le frère aîné de Dame Tilly avait construit un domaine où les sorcières pouvaient vivre comme des personnes ordinaires et où même les auxiliaires étaient bien traitées. Leur récit avait considérablement enthousiasmé ces dernières, en particulier celles qui, sur l’Île Dormante, se sentaient inutiles. Dame Heidi soupçonnait Tilly d’avoir inventé cette histoire pour gagner le soutien des nombreuses auxiliaires. Le bon sens voulait qu’un Seigneur valorise davantage les sorcières de combat dans la mesure où elles lui donnaient du pouvoir et pouvaient même lui conquérir des terres.

Au cours du test, cependant, Ivy avait eu la surprise de constater que ce Seigneur semblait traiter toutes les sorcières de manière égale.

Mais celle qui l’avait le plus surpris était Maggie.

La jeune femme avait peine à croire qu’un oiseau aussi stupide et maladroit dans le discours put être si populaire parmi les sorcières et apprécié par le Seigneur. Lorsque cette idiote faisait son apparition, tous les visages s’éclairaient alors que sur l’Île Dormante, Maggie n’était qu’un animal de compagnie, quelqu’un dont on pourrait facilement se passer!

Ivy était pleine de colère et de jalousie envers elle, persuadée que la jeune fille les avait trahies en quittant l’île pour venir vivre dans la Région de l’Ouest, heureuse et entourée d’autres sorcières.

C’était la véritable raison pour laquelle elle avait décidé de donner une petite leçon à Maggie.

Cependant, la situation avait échappé à son contrôle.

Elle n’en revenait pas que Sa Majesté ait pu faire une suggestion aussi ridicule : un duel avec un pigeon!

Cependant, Ivy ne pouvait refuser.  Elle était ici pour deux raisons : la première, recueillir des informations sur la Région de l’Ouest et la seconde, attirer l’attention du seigneur en montrant sa valeur et sa capacité.

Nul doute qu’elle parviendrait à persuader Sa Majesté qu’il existait un énorme fossé entre les sorcières de combat et les sorcières auxiliaires.

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