Relâchez cette Sorcière | Release that witch | 放开那个女巫
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Chapitre 453 : L’après-guerre
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Le bureau du château de la forteresse était beaucoup plus spacieux que celui de Border  Town. De hautes étagères aux bordures dorées couvertes de livres occupaient les murs de chaque côté de la table de travail. Il y avait là tout ce dont il pouvait rêver, des épopées aux notes de voyage. Afin d’accéder facilement aux livres disposés sur les niveaux supérieurs, une échelle de bois avait été placée près des étagères.

Probablement pour des raisons de sécurité, la seule fenêtre du bureau à hauteur de la taille était équipée de barreaux extérieurs. Lorsque la lumière du jour entrait dans la pièce, un faisceau de lumière tombait sur le vieux tapis de fourrure. Le prince éprouvait un sentiment d’isolement, comme s’il était seul contre le monde entier.

– « Anna aimerait beaucoup cet endroit », ne put-il s’empêcher de penser.

Pour sa part, le bureau lumineux de Border Town  avec ses grandes fenêtres était plus à son goût. Il était peut-être petit, mais confortable.

Quant à Rossignol, qui avait l’habitude de dormir près de la cheminée, il était certain qu’elle n’aimerait pas du tout cette pièce.  

Soudain, on frappa à la porte.

– « Entrez! » cria Roland en reposant dans la bibliothèque l’Histoire secrète de la Région de l’Ouest.

– « Votre Altesse », dit Petrov en posant une pile de documents sur son bureau, « j’ai terminé de collecter les données que vous m’avez demandée. »

Roland retourna s’assoir et parcourut attentivement la liste :

– « Ce sont là  tous les aristocrates qui résident dans la Région de l’Ouest ? »

– « Oui », répondit Petrov. « Ils sont divisés en deux principales catégories : coupables et innocents. Je les ai ensuite classés par noms de famille : il y a 64 coupables et 137 personnes qui soit ont refusé de se rebeller ou n’étaient pas du tout au courant de cette rébellion. Les innocents sont, pour la plupart, des chevaliers indépendants, des chevaliers attachés à une famille et des aristocrates de niveau inférieur », expliqua-t-il.

Roland regarda la première page et vit sur la liste le nom de Roman Candy, Comte de la famille Erable. Selon le rapport d’Hache-de-Fer, ce grand aristocrate, qui s’était caché à l’intérieur d’un tonneau de vin dans les soubassements de son château, avait eu si peur lorsqu’il s’était vu découvert par la Première Armée qu’il en avait mouillé son pantalon. Parmi les nobles capturés au cours de cette guerre d’unification, c’était celui qui avait le rang le plus élevé.

Venait ensuite une page entière recensant les nobles de la famille Érable qui comprenait deux fils, des parents et des chevaliers.

Roland parcourut rapidement la liste :

– « Bon travail », dit-il, très satisfait.

Les six familles de la Région de l’Ouest faisaient à présent partie de l’histoire. Ryan Lion, les Erable, Wolf et Eglantine avaient été littéralement écrasés. Restaient  les Chèvrefeuille et les Elk, cependant, ce n’étaient plus des nobles féodaux. Le pouvoir appartenait désormais au Prince.

– « Votre Altesse… » Dit Petrov, hésitant : « Monsieur Hache-de-Fer a condamné tous les gens qui sont sur cette liste. »

Roland ne put s’empêcher de rire :

– « Il est très compétent en matière d’interrogatoire et n’a pas eu à utiliser la torture pour les faire passer aux aveux, aussi je pense que son jugement est digne de confiance. »

En fait, cet interrogatoire était une simple formalité. Une fois les aristocrates emprisonnés, Rossignol procédait à quelques contrôles. En seulement quelques questions simples, elle était en mesure de savoir si oui ou non ils avaient participé à la rébellion. C’était la raison pour laquelle Roland était confiant en traitant ces aristocrates d’une main de fer. Grâce à Rossignol, il était certain de n’oublier aucun coupable et de ne pas condamner d’innocents.  

– « Dans ce cas… que comptez-vous faire des coupables ? »

– « Pourquoi cette question ? », Demanda Roland en levant la tête : « Y’a-t-il des amis à vous parmi ces hommes ? »

– « Non, Votre Altesse », répondit Petrov. « Je me disais simplement que si vous les pendiez tous, cela pourrait nuire à votre futur gouvernement. »

Le Prince, étonné, leva un sourcil :

– « Il y a une semaine, vous exigiez le sang pour le sang et aujourd’hui, vous voudriez les épargner ? »

– « Je souhaite en effet que tous ces gens aillent en enfer mais même si je les tuais de mes propres mains, cela ne changerait rien… Les autres nobles pourraient même finir par haïr la Famille Chèvrefeuille. Si quelqu’un apprenait que vous avez exécuté tous les nobles, d’autres villes pourraient tenter de s’opposer à votre domination. »

Roland était plutôt surpris. C’était là une logique de politicien chevronné, capable de peser le pour et le contre et de mettre de côté son ressenti personnel… « Il semblerait que cette bataille, loin de le dégoûter du combat, l’ait plutôt fait mûrir », pensa-t-il.  

Le Prince se leva et se dirigea vers la fenêtre :

– « Je peux bien vous le dire à l’avance. Je vais tout révéler au peuple et organiser un procès public sur la place où seront jugés tous ces rebelles, qu’ils soient nobles, chevaliers ou mercenaires… et tous ces vauriens qui ont le sang du peuple sur les mains.  Les meneurs et les organisateurs de cette rébellion seront tous pendus, quant à ceux qui n’ont fait qu’exécuter leurs ordres, ils seront dépouillés de leur titre et envoyés à la mine du Versant Nord.

De cette façon, seuls cinq ou six nobles seront pendus. Le Comte de Elk et le Vicomte de la famille Wolf étant morts au combat, les survivants n’hésiteront pas à échanger leurs titres contre leur vie. Je ne pense pas que quiconque puisse considérer cela comme une punition trop sévère, après tout, se révolter contre la famille royale est une offense capitale. »

Petrov soupira, soulagé :

– « Votre Altesse est clémente. »

Le fils aîné de la famille Chèvrefeuille parti, Roland éprouva une satisfaction sans précédent.

Cette opération avait eu raison de tous les obstacles qui se dressaient contre lui dans la Région de l’Ouest, de sorte qu’il allait pouvoir faire des lois et donner ses ordres à l’ensemble de cette vaste terre.

Plus important encore, il avait gagné le soutien de bon nombre de personnes, dont des aristocrates. Une fois les rebelles éliminés, il n’aurait plus que des partisans.  

Surtout les nobles : après avoir perdu leur pouvoir féodal et législatif, ils auraient à cœur de le suivre et de promouvoir sa politique s’ils voulaient continuer à mener une vie confortable. Les aristocrates ayant davantage  de ressources que le peuple, ils n’auraient pas à réfléchir beaucoup pour savoir comment tirer profit de la situation.

Sitôt qu’ils auraient commencé à en voir les premiers bénéfices, plus jamais ils ne voudraient retourner à leur ancienne vie. Après tout, la noblesse inférieure n’avait jamais beaucoup tiré de ses terres. Parfois même, ils ne savaient pas les gérer et s’endettaient. Ces gens allaient vite se rendre compte qu’à partir du moment où ils respectaient les règles, ils allaient pouvoir mener une vie très agréable.  

Il avait indubitablement  fait un grand pas en avant vers son plan de construction de la cité.

Roland essuya la buée sur sa fenêtre et regarda la ville enveloppée de neige : puisqu’il devait encore rester un certain temps à la Forteresse pour s’occuper des affaires gouvernementales, autant rénover ce bureau à son gré.

Pourquoi ne pas commencer, par exemple, par installer des baies vitrées ?

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