Relâchez cette Sorcière | Release that witch | 放开那个女巫
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Chapitre 402 : Structure organisationnelle
Chapitre 401 : Un hiver dans les fjords Menu Chapitre 403 : L’Étudiante et le Professeur

Le second mois d’hiver commençait lorsque Barov fit irruption dans le bureau de Roland, une pile de livres sous le bras.

Alors qu’il se dirigeait vers la table de travail, une immense peinture colorée attira son attention.

– « Serait-ce une carte de la Région de l’Ouest ? »

– « Pas seulement », répondit Roland. « Elle comprend également une partie des Terres Barbare et la Forêt aux Secrets, en particulier cet espace ici. » Il désigna une zone située dans la partie nord de la Chaîne des Montagnes Infranchissables, correspondant aux Plaines Fertiles dont Ayesha avait parlé. « À l’heure actuelle, la zone que nous avons déjà découverte équivaut à trois fois la Régions de l’Ouest. Si nous parvenions à cultiver cet immense espace, nous pourrions y installer des centaines de milliers de personnes. »

Pour éliminer toute menace qui pourrait venir du camp des Diables, il avait envoyé Foudre et Maggie survoler la zone afin de dresser une carte. Maintenant que Maggie pouvait porter Soraya pendant que celle-ci dessinait, il était possible de réaliser davantage de précieuses cartes. La disparition du camp des Diables était encore un mystère, cependant, la bonne nouvelle était qu’apparemment, il n’y avait aucun autre camp ennemi à moins de 200 kilomètres Border Town.

– « Il n’y a pas que des bêtes démoniaques sur les Terres Barbares. Il y a aussi ces effrayants ennemis dont vous avez parlé. Ce ne sera pas trop risqué de cultiver les terres en direction du nord-ouest ? », demanda Barov avec un soupçon d’hésitation.

– « D’ici là, la Première Armée sera certainement déjà équipée pour combattre les Diables. » De son  doigt, Roland traça lentement le contour des plaines : « Si nous ne parvenons pas à vaincre ces ennemis, il n’y aura plus d’endroit sûr. »

Des Diables Éclaireurs ayant été repérés dans la forêt aux Secrets, il savait pertinemment qu’il ne pourrait pas dissimuler longtemps l’information. Afin d’éviter la panique susceptible de découler d’une révélation soudaine, le Prince avait d’abord révélé l’existence des Diables à ses hauts dignitaires. Etant donné la situation, leur réaction était plutôt normale. Evidemment, il avait légèrement minimisé la puissance de ces Diables en affirmant qu’ils étaient du même acabit que les bêtes hybrides démoniaques. Par ailleurs, il n’avait pas abordé l’histoire des deux Batailles de la Divine Volonté.

Roland savait que son royaume ne pourrait se limiter indéfiniment à la frontière continentale s’il voulait être à égalité avec les Quatre Royaumes. Seules les Terres Barbares ou devrions-nous dire, les Plaines Fertiles, étaient des territoires qui valaient la peine d’être régis. La zone explorée n’était en fait qu’une infime partie de la totalité des plaines, aussi pouvait-on imaginer l’immense surface occupée par les humains lors de la seconde Bataille de la Divine Volonté.  

Roland roula la carte et la mit de côté :

– « Du nouveau ? »

– « Oui Votre Altesse », acquiesça Barov. Il déposa devant le Prince les livres qu’il avait apportés : « J’ai élaboré un plan pour l’expansion de l’Hôtel de Ville, conformément à vos exigences. »

– « Je vais y jeter un coup d’œil. »

Afin de faire face à la croissance rapide du territoire qui ne manquerait pas de découler de la création de la Cité, Roland avait eu recours à une classification futuriste des départements fonctionnels de son gouvernement et établi un nouveau cadre pour l’organisation de la gestion de son temps. Dans l’ensemble, le secteur supérieur du gouvernement était divisé en quatre branches principales, à savoir l’Hôtel de ville, l’Armée, le Bureau de la Sécurité et l’Association de Coopération des Sorcières.

Dans le cadre du plan d’expansion, le nouvel Hôtel de Ville assumerait le rôle de cabinet ministériel ou de Conseil d’Etat et serait l’institution centrale de l’ensemble du territoire. Avec le temps, le personnel passerait à environ 500 personnes. Il y aurait six départements qui sont les finances, les affaires étrangères, l’éducation, l’agriculture, l’industrie et le droit. Par ailleurs, de nouveaux départements pourraient être créés à tout moment en fonction des nécessités. De plus, après l’unification du Royaume de Graycastle, toutes les autres villes pourraient suivre ce modèle et mettre en place les institutions de secteur correspondantes à la gestion de l’Hôtel de Ville.  

En plus de son personnel de combat, l’armée disposait également de départements indépendants de production et de médecine qui servaient de garanties logistiques. Chaque division militaire dépendait d’un Commandant en Chef pour les questions spécifiques au combat mais l’autorité suprême de l’armée revenait à Roland.  

Le Bureau de la Sécurité était une organisation secrète cachée dans l’ombre. Elle n’était pas financée par l’Hôtel de Ville et la liste de ses membres ne figurait dans aucun dossier. Ses principales fonctions étaient de surveiller, d’assurer la sécurité sur le territoire et de traiter les problèmes de corruption des fonctionnaires.

Enfin venait l’Association de Coopération des Sorcières. Roland avait beaucoup réfléchi au sujet de cette organisation et avait finalement décidé que ce département serait indépendant, plutôt que de répartir les sorcières dans divers autres secteurs.

En effet, certaines sorcières verraient leurs capacités augmenter de façon spectaculaire après l’évolution. Elles seraient donc en mesure de  travailler pour plusieurs départements. Par exemple, Anna et Soraya pourraient toutes deux jouer un rôle important dans l’industrie, l’agriculture, l’armée et l’éducation.

Il y a avait une seconde raison à cela : il y aurait des moments où parfois, certaines sorcières n’auraient pas de travail. Les classer ensemble pourrait effectivement limiter les baisses d’enthousiasme. Ce point avait été souligné par Sophia et Wendy.

Roland espérait qu’à l’avenir, l’Association pourrait fonctionner seule, ce qui incluait la gestion de ses membres, le contrôle des capacités et la répartition des tâches.

– « Pensez-vous vraiment pouvoir trouver autant de personnel sachant lire et écrire ? », demanda Roland après avoir lu la proposition du directeur de l’Hôtel de Ville.

À cette époque, une institution de 500 personnes était quelque chose d’énorme. Par ailleurs, sur d’autres territoires, il serait quasiment impossible d’exiger que chacun des employés soit  alphabétisé. En admettant que les capitales de chaque royaume aient suffisamment de lettrés, il s’agissait en grande partie d’aristocrates, trop fiers et arrogants pour accepter de travailler comme apprentis.  

– « Si l’on inclut les personnes fraîchement diplômées, cela ne devrait pas poser de problèmes », répondit Barov. « À en croire les retours au sujet des avis de recrutement, les emplois au sein de l’Hôtel de Ville sont les plus populaires. »

« Apparemment, les postes de fonctionnaires sont partout appréciés… » Pensa Roland. Il ne put s’empêcher de sourire à cette idée.

– « Dans ce cas, allez de l’avant et procédez au recrutement selon ce schéma. La prochaine et dernière tâche sera de formuler des lois. »

– « Remettez-moi l’article principal que vous avez mentionné la dernière fois et je ferai en sorte que mes apprentis complètent le reste aussi vite que possible », répondit le Directeur de l’Hôtel de Ville, enthousiasmé.  

– « On appelle cela les ײLois Fondamentalesײ, dit Roland. Apparemment, les travailleurs modèles enthousiastes ne se rencontraient pas que chez les sorcières. C’était plutôt bon signe pour le nouveau régime.

– « Autre chose, Votre Altesse », dit Barov. « Si, conformément à ce projet,  l’Hôtel de Ville s’agrandit, le bâtiment actuel ne pourra peut-être pas accueillir autant de  monde. Pourrais-je… »

– « Vous voulez construire un nouvel Hôtel de Ville ? » Le prince acquiesça d’un signe de tête : « Bien sûr ! Je vais voir cela avec Karl. »

Aux yeux des citoyens, l’Hôtel de Ville était l’image du Seigneur. C’est souvent là qu’ils venaient régler leurs affaires, n’ayant que rarement la chance d’entrer au château. Aussi un certain niveau de style et d’esthétisme était-il indispensable. Un bâtiment austère, non décoré, aurait tôt fait d’amoindrir la confiance que le peuple avait en lui.

Barov parti, Roland appela ses gardes pour faire venir Prius Dessaut, le Chevalier de la famille Elk.

Le Prince ne l’avait pas vu depuis six mois. Visiblement, le chevalier, les joues roses et brillantes, avait grossi et son visage était à présent plus plein : de toute évidence, il menait une vie agréable.   

– « Depuis quelques temps, il y a beaucoup plus d’œufs et de volailles sur le marché de proximité. C’est tout à votre honneur », dit Roland. « Votre façon d’élever les poulets et des canards doit être formidable. »

– « Héhé… » Prius eu un petit rire gêné. « Si vous ne m’aviez pas soutenu dès le départ, je n’aurais jamais pu faire quoi que ce soit. »

L’élevage n’était pas chose facile. Alors que Prius commençait à peine, la peste aviaire était survenue, causant la mort de bon nombre de ses poulets. Loin de l’abandonner, Roland pensait que c’était là une leçon à retenir. Il avait acheté d’autres poulets à la Forteresse afin que Prius puisse renouveler son élevage. Cet homme était à présent indispensable à la communauté.

– « J’envisage de vous confier un poste au sein du Ministère de l’Agriculture. Seriez-vous d’accord ? »

– « Votre Altesse, vous ne voulez pas que je continue à élever des poulets et des canards ? », demanda Prius, légèrement surpris.

– « Bien sûr que non. Vous avez fait du bon travail et j’ose espérer que vous saurez convaincre d’autres gens de se lancer dans cette voie », répondit Roland d’un ton encourageant : « J’ai l’intention de multiplier par dix l’échelle de production agricole, aussi vous et votre famille ne serez plus en mesure de tout gérer seuls. Lorsque vous travaillerez à l’Hôtel de Ville, vous pourrez faire bénéficier bien des gens de votre expérience et leur apprendre le métier de fermier. »

Grâce à la capacité de Lily à éliminer les bactéries et les maladies, les problèmes les plus épineux de l’élevage n’existaient plus. Mis à part les poulets et les canards, le gros bétail comme les vaches et les agneaux faisait également partie des projets d’expansion du Prince.  

– « C’est une noble tâche, tout aussi honorable que la Chevalerie », dit Roland. « Un jour viendra où les œufs et la volaille seront servis sur toutes les tables de la Région de l’Ouest et à la vue de ces délicieux aliments, les gens ses souviendront de vous. »

– « Je suis à votre service », dit Prius Dessaut en s’inclinant respectueusement, le poing sur le cœur.

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