Le prince rit maladroitement. « Je peux être rassuré dans ce cas. Voulez-vous m’accompagner pour rencontrer les deux autres commandants demain ? Même s’ils n’ont pas d’ordres de leur royaume, il vaudra mieux que vous leur expliquiez les circonstances. »

– « Ce ne sera pas un problème car c’est ma responsabilité. Nous irons avec vous demain. »

– « Bien, je ne perturberai plus votre repos. »

Tout le monde se lève pour voir le prince.

– « Zhan Hu, comment pourrez-vous parler de nos affaires à votre père ? Si cela ne se passe pas bien, ça pourrait ruiner la base que nous avons amèrement construite. Comprenez-vous ? Comment pouvez-vous être aussi irresponsable ? » Xiu Si, qui n’a jamais fulminé, s’indigne après le renvoi du prince.

Zhan Hu me regarde désespérément avant de marmonner, « Je… je l’ai juste laissé échapper. Je suis désolé. »

Je retiens Xiu Si. « Oublions ça. Grand Frère Xiu Si, Grand Frère Zhan Hu ne veut pas non plus de mésaventures. Ils découvriront aussi cela tôt ou tard. »

Xiu Si soupire. « Zhan Hu, je l’ai peut-être dit trop durement, mais nous sommes actuellement à un moment critique, donc nous ne pouvons pas faire la moindre erreur. Si cela se produit, non seulement nous serons finis, mais il n’y aura plus aucune force dans le monde pouvant intervenir dans le rassemblement des différentes races pour faire face au Roi des Monstres. »

Je rassure Zhan Hu, dont le visage est couvert de transpiration. « Ce que Grand Frère Xiu Si dit est vrai. Grand Frère, tu dois faire plus attention à l’avenir. Même si le Prince et les autres sont proches de toi, quand nous traitons du sort du monde, nous ne devons pas être négligents. Xiu Si veut aussi bien faire. Ce n’est vraiment pas personnel. »

Zhan Hu répond d’un air penaud : « Je sais que je suis en tort. Zhang Gong, je vais contrôler ma bouche à partir de maintenant. »

– « C’est pour le mieux. Très bien, il est déjà très tard. Que dirais-tu d’un souper ? Grand Frère Xiu Si, tu devrais aussi cesser d’être en colère. »

Mu Zi et moi nous nous promenons dans la cour. La nuit est fascinante. Le vent soufflant nous apporte une sensation de fraîcheur.

Mu Zi tient ma main. « Zhang Gong, nos plans ont enfin de l’espoir, mais pourquoi es-tu toujours malheureux ? »

Je souris. « Ceci n’est qu’une partie de nos plans. Même si c’est important, ce n’est pas la partie la plus cruciale. Je m’inquiète pour le Roi des Monstres, car nous ne savons pas quand il se présentera devant nous. Nous sommes à l’air libre, pendant qu’il se cache. Même lorsque je suis à mon maximum, et essaie d’imaginer sa force, je ressens une appréhension. Après que ces questions seront réglées, j’irais dans un endroit où améliorer mes pouvoirs. Le Dieu Roi a dit que si j’y allais, j’aurais alors vraiment le pouvoir de me battre contre le Roi des Monstres. »

Mu Zi demande, étonnée, « Quel endroit ? Tu ne m’en a jamais parlé. »

– « “Actuellement, je ne peux pas te le dire, car je ne sais pas si c’est bon ou mauvais d’y aller. Mu Zi, s’il te plaît, promets-moi que si quelque chose devait m’arriver, tu prendras soin de toi et trouveras quelqu’un à aimer, d’accord ? »

Son contour des yeux rougit. « Zhang Gong, pourquoi me demandes-tu encore de telles choses à ce stade ? Tu es le seul qui puisse m’apporter de la joie dans ce monde. Après avoir connu tant de hauts et de bas, est-ce que tu ne peux pas avoir confiance en moi ? »

J’essuie délicatement ses larmes. « Ne te méprends pas. Ce n’est pas que je ne te fais pas confiance, mais c’est tout naturel de souhaiter tout le meilleur à celle que j’adore. Quand tout sera fini et si je survis, nous pourrons toujours être ensemble. Je prendrais vraiment soin de toi pour toute l’éternité. Cependant, il est difficile de prévoir ce qui se passera dans l’avenir, car ni toi ni moi ne savons ce qui va arriver. Je ne souhaite pas que tu abandonnes le bonheur pour moi. Comprends-tu ? S’il te plaît, promets-moi que quoi qu’il arrive, tu continueras à vivre heureuse, hein ? »

Mu Zi s’accroche à mon cou alors en fondant en larmes. Mon cœur est très calme parce que je viens finalement de lui dire ce que j’ai dans le cœur. Je serre doucement sa taille et la laisse libre de ses sentiments.

Elle cesse de pleurer. Mon épaule est trempée. Je relève son charmant visage et pousse doucement son nez rougi en la taquinant, « Aiya! Mu Zi, pourquoi ton nez est si rouge ? Dois-je demander à Grand Frère Xiu Si de jeter un œil ? »

Elle fait la moue avec sa petite bouche adorable en pleurant de rire. « Tu es détestable. Tu ne sais que me harceler. »

J’embrasse doucement son front. « Tu ne m’as toujours pas répondu à ce que je viens de dire. »

Mu Zi se remet à pleurer. En me frappant l’épaule elle crie : « Ce n’est pas bien! Pas bien! Dix mille fois pas bien! »

J’attrape son poing. « Mu Zi, ne sois pas comme ça. Pourquoi agis-tu comme une enfant ? Tu dois faire face à la réalité, d’accord ? »

Se sentant lésée, elle lève la tête et répond, « Pourquoi ? Pourquoi dois-tu toujours me repousser ? Je vais te donner une réponse claire. Moi, Mu Zi, je n’aimerai que Zhang Gong Wei pour l’éternité. Peu importe les changements que tu puisses avoir, tant que tu vis, je resterai à tes côtés pour te servir et prendre soin de toi pour toujours, afin d’être ton épouse la plus obéissante et la plus aimante. Si… Si tu devais mourir, je ne changerai toujours pas et te chasserai dans l’autre monde pour continuer à être ta femme. S’il te plaît, ne me repousse pas. Si tu ne veux toujours pas de moi, je meurs devant toi maintenant. »

La ferme conviction de Mu Zi vient de briser ma dernière défense. Je ne peux plus nier ses sentiments débordants. Je l’embrasse fermement puis frénétiquement chaque partie de son visage avant de finalement atterrir sur ses lèvres cerises. Mu Zi s’éprend de passion aussi et répond frénétiquement.

Heureusement, nous sommes dans la cour et non dans une pièce. Sinon, je ne sais vraiment pas ce qui se passerait. Je laisse à contrecœur ses lèvres rouges légèrement enflées après un long moment. Je regarde profondément dans ses yeux. « Mu Zi, je t’aime. Vraiment. Mon amour pour toi n’a jamais changé. Je n’éviterai plus mes sentiments plus longtemps, pour faire de toi la fille la plus heureuse de ce monde. J’utiliserais tout ce qui est en mon pouvoir pour te protéger et te chérir. Veux-tu être ma femme ? »

Nous nous regardons calmement. Des larmes coulent sur son visage alors qu’elle hoche constamment la tête. Ses larmes translucides dérivent dans les airs, rendant la scène émouvante.

– « Je le veux. Vraiment. Je veux être la femme de Zhang Gong Wei pour toute l’éternité et je ne te quitterai jamais. »

Le grand héritier de Dieu, l’Enfant de la Lumière, le grand magister Zhang Gong Wei, et la princesse de la race démoniaque, la magister des éléments sombres Mu Zi, certifient leur amour sous la lueur de la lune, ce soir même, alors qu’ils jurent d’être ensemble toute leur vie.